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Jours tranquilles à Paris
guerre
16 juillet 2012

En mémoire de la Rafle du Vel d'Hiv 1942

04_maxLes archives de la préfecture de police sont partenaires de l’exposition « le 3e arrondissement pendant l’Occupation » du 16 juillet au 15 septembre 2012 à la Mairie du 3e arrondissement.

« Quelque chose se prépare, quelque chose qui sera une tragédie. La tragédie, peut-être » (Hélène Berr, Journal, mercredi 15 juillet 1942, 23 heures). Dans le cadre de la commémoration des 70 ans de la rafle des 16 et 17 juillet 1942 dite “rafle du Vel d'Hiv ”, la Mairie du 3e  arrondissement et l’association « Histoire & Mémoire du IIIème » présenteront, en partenariat avec le service de la mémoire et des affaires culturelles de la préfecture de police, une exposition autour de cet événement dans les murs de la Mairie.

La richesse des archives conservées par la préfecture de police confère un caractère inédit à cette exposition sur l'histoire du 3e durant l’Occupation. Des pièces uniques afférentes à cet arrondissement durant cette période sombre y sont présentées pour la première fois : registres analytiques de mains-courantes, relevés du recensement de la population juive effectué en octobre 1940, et listes d'émargement établies lors de la remise de l'étoile jaune, en juin 1942. Sont également exposés la comptabilité des biens appartenant aux personnes conduites au camp de Drancy, ainsi que d’autres éléments sur l’histoire de la période.

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L'intérieur du Vel d'Hiv - Paris 15ème

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L'arrivée à Drancy

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16 juillet 2012

Le 16 juillet 1942 à l'aube débute la «rafle du Vél d'Hiv».

Sous le nom de code «Vent printanier», les Allemands ont projeté d'arrêter un grand nombre de Juifs dans toute l'Europe occupée. En France, l'administration, jalouse de ses droits (!), veut s'en charger elle-même. C'est ainsi que sont mobilisés à Paris 7.000 policiers et gendarmes sous les ordres de René Bousquet, jeune et efficace fonctionnaire du gouvernement de Vichy.

La rafle

13.152 personnes sont appréhendées par la police française les 16 et 17 juillet 1942, y compris 4.000 enfants de moins de 16 ans que les nazis n'avaient pas formellement réclamés.

C'est beaucoup... et néanmoins deux fois moins que le quota fixé par les Allemands et la préfecture de police ! Les actes de solidarité heureusement n'ont pas manqué : quelques policiers ont laissé fuir leurs victimes, des concierges, des voisins, des anonymes ont ouvert leurs portes et caché des Juifs...

Embarqués dans des autobus, les personnes seules et les couples sans enfants sont convoyés vers le camp de Drancy, au nord de Paris.

Les familles avec enfants sont quant à elles dirigées vers le Vélodrome d'Hiver, rue Nélaton, dans le XVe arrondissement de Paris.

Plus de 8.000 personnes dont une majorité d'enfants vont s'y entasser pendant plusieurs jours, parfois jusqu'au 22 juillet, dans des conditions sordides : pas de couchage, ni nourriture, ni eau potable, avec un éclairage violent jour et nuit, au milieu des cris et des appels de haut-parleurs. Seuls trois médecins et une dizaine d'infirmières de la Croix-Rouge sont autorisés à intervenir.

Les familles du Vél d'Hiv sont transférées de la gare d'Austerlitz vers les camps d'internement de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, dans le Loiret. Au mois d'août suivant, les mères sont enlevées à leurs enfants par les gendarmes et convoyées vers les camps d'extermination de Pologne. Les enfants seront à leur tour envoyés deux semaines plus tard à Auschwitz-Birkenau. Aucun n'en reviendra. Les internés de Drancy prennent également le chemin d'Auschwitz-Birkenau. Quelques dizaines tout au plus reviendront de l'enfer.

La rafle scelle la collaboration entre Vichy et l'occupant allemand. Mais elle entraîne aussi une fracture dans l'opinion française, jusque-là massivement indifférente ou attentiste. Beaucoup de citoyens basculent dans la Résistance, plus ou moins active ; d'autres, à l'inverse, se radicalisent et basculent dans l'antisémitisme et la collaboration.

Il a fallu attendre le 16 juillet 1995 pour qu'à la faveur d'un très beau et très émouvant discours, un président, Jacques Chirac, reconnaisse officiellement « que ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français ». (Source : Hérodote)

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En février 1993, François Mitterrand déclare le 16 juillet, ou le dimanche suivant, "Journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite gouvernement de l’État français". En 2000, l'hommage national est renommé : « Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France ». C'est au cours de l'une de ces commémorations, Le 16 juillet 1995, que Jacques Chirac, alors président de la République, a reconnu que "la folie criminelle de l'occupant [avait] été secondée par des Français, par l'État français" et que "la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable". En 2012, pour les 70 ans de la rafle, diverses manifestations sont organisées :

La cérémonie officielle

Elle se tiendra dimanche 22 juillet 2012 à 9h30 au monument commémoratif de la rafle du Vél d’hiv à Paris. Quai de Grenelle - Place des martyrs Juifs du Vel’d’Hiv’ - 75015 Paris. Métro Bir Hakeim.

Cérémonie des Fils et Filles des Déportés Juifs de France

Lundi 16 juillet 2012, 18h, devant la plaque commémorative (située à l’emplacement de l’ancien Vél d’hiv) -  10, boulevard de Grenelle - 75015 Paris. Métro Bir Hakeim

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26 juin 2012

« C’étaient des enfants »

La Mairie de Paris se penche sur le sort des enfants juifs déportés ou sauvés pendant la Seconde Guerre mondiale, avec une exposition montrant l’enfance pendant la Shoah. Objets, documents et témoignages inédits sont présentés au public.

Gratuit. Tous les jours sauf le dimanche de 10 h à 19 h, jusqu’au 27 octobre. A l’Hôtel de Ville, 29, rue de Rivoli (4ème)

23 juin 2012

Au Cœur du génocide, les Enfants dans la Shoah, au Mémorial

Un petit film en entrée, Le Monde d’avant, d’Éric Michel, sur une proposition de Sophie Nagiscarde, met bout à bout quelques images de communautés juives ou de bonheur tranquille en Europe avant la déflagration génocidaire... Un million et demi d’enfants juifs de moins de 15 ans allaient y être assassinés de 1933 à 1945 durant la Shoah.

Mis à mort pour être nés différents, selon les critères du régime et de l’idéologie nazis.

Dans un discours prononcé devant des généraux allemands, le 21 juin 1944, à Posen (Poznan, en polonais), Heinrich Himmler déclarait : « Je ne me sentais en effet pas le droit d’exterminer les hommes [...] et de laisser grandir les enfants qui se vengeraient sur nos enfants et nos descendants. Il a fallu prendre la grave décision de faire disparaître ce peuple de la Terre [...] Cela aurait été lâche, et c’est pourquoi nous avons préféré une solution claire, aussi dure qu’elle soit. » Une volonté d’extermination qui fut systématiquement appliquée jusqu’aux derniers moments de la Seconde Guerre mondiale... Dès le début des persécutions mises en place par les nazis et leurs collaborateurs, la plupart des enfants basculaient d’un monde protégé, celui de leur famille, à un monde inconnu auquel, malgré leurs souffrances, ils devaient faire face : exil, exclusion, enfermement, peur, faim, isolement, assassinat. Leur sort, quel que soit le pays d’Europe dans lequel ils se trouvaient, relevait de situations particulièrement dramatiques. Pourtant, très tôt, des réseaux et des individus se mobiliseront pour tenter de les sauver, en les cachant par exemple, ou lorsque les sauver était devenu impossible, en leur procurant un entourage affectif, pédagogique ou moral. Ce fut par exemple l’OSE (Œuvre de secours aux enfants), placée sous la présidence d’Albert Einstein, en France à Vichy puis à Montpellier, ou la propriété des Rothschild, au château de la Guette, qui abrita jusqu’à 130 enfants de 8 à 14 ans à Villeneuve en 39-40. De ces enfants, disparus ou "sauvés", nous sont parvenus des lettres, des récits, des journaux intimes, des dessins. Des témoignages poignants et spontanés, d’une incroyable maturité, ont été rassemblés. En privilégiant ceux établis immédiatement, dans ces situations effroyables, de 1945 à 1947, ceux qui n’auront pas subi les filtres de la mémoire, de l’oubli, de l’auto-censure, des multiples raisons possibles de travestissement. Ils rendent compte des surprises, des incompréhensions, des désespoirs, des pertes de repères, des immenses misères, mais aussi des espoirs de ces enfants, de leurs luttes, de leurs sentiments, laissés longtemps au silence. Les témoignages d’enfants, distingués, sont en couleur. Au bout du compte, qui mieux que ces enfants pouvaient ressentir, constater, témoigner qu’ils devenaient exclus des sociétés où ils avaient grandi ? Que rapidement la haine d’eux avait été enseignée à ceux qui étaient auparavant leurs amis, aux autres élèves qui soudain les pourchassaient et les frappaient. Et les privations, les familles entassées à 6 personnes par pièce, dans les quelque 400 ghettos nazis, des Pays baltes, de Pologne, d’Allemagne, d’Autriche ou de Biélorussie (450 000 habitants dans celui de Varsovie, 200 000 à Lodz, 40 000 à Lublin, 18 000 à Cracovie). Et les enfants, petits contrebandiers, souvent utilisés dans de dangereuses missions d’approvisionnement, pour tenter de briser les blocus des ghettos... Enfants aussi trop longtemps cachés dans des placards, sous des lits, abandonnés, se débrouillant de petits métiers, se pliant pour manger à l’esclavage meurtrier des ateliers des ghettos, gamins des rues affamés, décharnés, hagards sur les trottoirs, rendus fous, traqués, abattus, déportés bien sûr, abusés pour certains, gazés, dont les corps étaient jetés pour crémation sur ceux des adultes pour ne pas risquer de bloquer les machines surexploitées de la solution finale, ou utilisés, vivants cobayes, pour des expérimentations médicales sur la tuberculose... et les autres, tous les autres. Sans oublier non plus ceux qui luttèrent dans les mouvements de résistance et durent commettre des actions bien éloignées de leur jeune âge... Jusqu’où fallait-il raconter l’atroce ? Comment peut-on vouloir de telles choses ? Sans parvenir ni à comprendre ni à expliquer, voir cette exposition-témoignage, entendre simplement ou lire ces témoignages venus de cet enfer. Savoir, apprendre et ressentir. Dans la dernière salle, de part et d’autre d’une longue table, 24 petits livrets nous confient certains de ces récits. Ils sont la base, parmi d’autres écrits, photographies et films d’époque, de l’exposition proposée par le Mémorial de la Shoah, pour évoquer le sort et les actes des enfants qui ne sont plus, mais aussi de ceux qui ont survécu. Autour de l’exposition, et sur cette thématique, se tiendra un cycle de projections, de rencontres et de lectures, avec des interventions de rescapés, de comédiens, de chercheurs en sciences humaines et sociales, et d’intellectuels, et le colloque « Qui sont les enfants cachés ? Génocide et reconstruction » coorganisé par le Mémorial de la Shoah et par le Centre Georges-Devereux - Université Paris 8 Saint-Denis, le 1er juillet 2012. Sophie Nagiscarde est la commissaire de l’exposition organisée par le Mémorial de la Shoah.

Mémorial de la Shoah. Au cœur du génocide, les enfants dans la Shoah (1933-1945), du 19 juin au 30 décembre 2012. 17 rue Geoffroy–l’Asnier, 75004 Paris, 01 42 77 44 72, www.memorialdelashoah.org, métro Saint-Paul ou Hôtel-de-Ville (1), Pont-Marie (7), bus 96, 69, 76, 67, et Balabus. Ouvert tous les jours sauf le samedi, de 10 à 18h, et le jeudi jusqu’à 22h. Entrée libre.

Presque dans le même temps, du 26 juin au 27 octobre 2012. C’étaient des enfants. Déportation et sauvetage des enfants juifs à Paris (1940-1945), à l’Hôtel-de-Ville. Exposition gratuite et hommage aux enfants juifs de Paris et de banlieue qui subirent cette époque...

22 juin 2012

Musée de l'armistice de Compiègne (60)

En 1918, le Maréchal Foch reçu la capitulation des Allemands dans un wagon situé dans une clairière de la forêt de Compiègne. Le 22 juin 1940, pour humilier la France, Hitler fit répéter cette cérémonie dans le même wagon. Ce dernier ayant été détruit par les Allemands en 945, c'est une réplique qui se visite aujourd'hui. Dans le musée, journaux, photos et costumes évoquent les deux armistices.

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17 juin 2012

Save the date : Les enfants dans la Shoah, 1933-1945 du 19 juin au 30 décembre 2012 - Mémorial de la Shoah - Paris

Un million et demi d’enfants juifs de moins de 15 ans ont été assassinés en Europe durant la Shoah. Au fondement de la mise à mort des victimes, le crime d’être né et lui seul.

Heinrich Himmler dans un discours prononcé à Posen en octobre 1943 déclare : "Je ne me sentais en effet pas le droit d’exterminer les hommes […] et de laisser grandir les enfants qui se vengeraient sur nos enfants et nos descendants. Il a fallu prendre la grave décision de faire disparaître ce peuple de la terre."

Dès le début des persécutions mises en place par les nazis et leurs collaborateurs, la plupart des enfants basculent d’un monde protégé, celui de leur famille, dans un monde inconnu, auquel malgré leurs souffrances ils doivent faire face : exil, exclusion, enfermement, peur, faim, isolement, assassinat.

Leur sort, quel que soit le pays d’Europe dans lequel ils se trouvent, relève de situations particulièrement dramatiques. Pourtant, dès 1938 des réseaux et des individus se mobilisent pour tenter de les sauver, en les cachant par exemple, ou lorsque les sauver était impossible, en leur procurant un entourage affectif, pédagogique ou moral.De ces enfants il nous est parvenu des lettres, récits, journaux, dessins ; témoignages intimes et spontanés, ô combien précieux et d’une incroyable maturité, de leurs espoirs, de leurs luttes, de leurs sentiments, laissés avant le silence.

Ils sont la base, parmi d’autres écrits, photographies et films d’époque, de l’exposition proposée par le Mémorial de la Shoah, pour évoquer le sort et les actes des enfants qui ne sont plus, mais aussi de ceux qui ont survécu.

Exposition réalisée en partenariat avec les Archives nationales de Lodz et dans le cadre de l'année Janusz Korczak.

6 juin 2012

06 juin 1944 : Débarquement en Normandie

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Qu'est-il devenu ? Est-il toujours vivant et à Ste Mère l'Eglise ?

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Vétéran du D Day

6 juin 2012

Cimetière de St Laurent

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En mémoire du Débarquement en Normandie le mardi 06 juin 1944

7 mai 2012

Sarkozy et Hollande côte à côte pour les cérémonies du 8 Mai

L'Elysée confirme ce lundi que François Hollande assistera mardi à la cérémonie de commémoration de l'armistice du 8 mai 1945, que doit présider Nicolas Sarkozy à l'Arc de Triomphe. «M. Sarkozy a proposé à François Hollande de participer à cette cérémonie, il l'a accepté», a indiqué l'Elysée, précisant que cette décision avait été prise lors d'une conversation téléphonique, lundi matin, entre le secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca et le directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscivici.

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7 mai 2012

In memorem : Première Guerre Mondiale

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