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Jours tranquilles à Paris
musee d'orsay
7 décembre 2016

Musées. Pont-Aven et Orsay main dans la main

Les deux musées, celui de Pont-Aven (29) et celui d'Orsay, ont signé hier, à Paris, un contrat qui fait du premier nommé le quatrième musée français à bénéficier d'une relation privilégiée avec le prestigieux établissement parisien.

C'est une deuxième date pivot pour le musée de Pont-Aven : après l'ouverture au public du nouvel établissement, le 26 mars dernier, un contrat de partenariat a été signé hier, à Paris, avec le musée d'Orsay. Après l'Eure et le musée des impressionnismes de Giverny, les Alpes-Maritimes et le musée Bonnard et le Doubs avec le musée Courbet, Pont-Aven devient ainsi le quatrième musée partenaire du prestigieux musée parisien.

« J'ai un peu de mal à réaliser, avoue Estelle Guille des Buttes, directrice et conservatrice du musée de Pont-Aven. C'est l'aboutissement d'un projet au long cours, qui va nous aider à nous développer ». Concrètement, ce partenariat s'articule sur trois axes : la possibilité de prêts d'oeuvres appartenant à Orsay, le dépôt d'autres au sein des collections permanentes du musée breton et enfin, une assistance technique et scientifique.

Une aide, un soutien et un honneur

Mais si la signature du partenariat est intervenue hier, les relations entre les deux musées remontent déjà à quelques années. « Nous avons dès le début été attentifs au chantier engagé par le musée de Pont-Aven et à la nouvelle présentation des collections », explique Claire Bernardi, conservatrice de la section peinture du musée d'Orsay. « Ils ont été associés à nos travaux et nous ont offert leur regard scientifique sur le parcours et la muséographie », confirme Estelle Guille des Buttes. Pour la conservatrice de Pont-Aven, « maintenant que nous avons à la fois changé d'échelle et d'ambition, nous allons encore plus avoir besoin d'Orsay ». Ce soutien, le premier de cette importance accordé par un musée national à un musée breton, va notamment se traduire dans les mois à venir par des commissariats d'exposition partagés et l'accueil d'oeuvres complémentaires des collections locales, aujourd'hui dominées par les oeuvres de Paul Gauguin, Paul Sérusier et Émilie Bernard.

« C'est un grand honneur pour nous d'être accueillis dans ce musée, qui devient notre partenaire national et nous ouvre de nouvelles perspectives alors que nous avons déjà accueilli près de 120.000 visiteurs depuis le mois de mars », s'est, pour sa part, félicité André Fidelin, président de Concarneau Cornouaille Agglomération. Guy Cogeval, président du musée d'Orsay, a pour sa part rappelé que Pont-Aven n'allait pas devenir « une antenne décentralisée d'Orsay » mais que le musée allait assurer « une présence à ses côtés ».

« Les oeuvres du musée d‘Orsay appartiennent à tous les Français, a insisté M. Cogeval, et il est essentiel pour moi de voir nos collections se déplacer partout sur le territoire ».

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23 novembre 2016

Fillon a-t-il vendu l'âme du musée d'Orsay pour rallier Giscard ?

"Le Canard enchaîné" affirme que le candidat à la primaire a promis à l'ex-président de rebaptiser Orsay en musée Giscard, comme le Quai Branly pour Chirac.

François Fillon aurait-il promis le musée d'Orsay à Valéry Giscard d'Estaing ? Selon Le Canard enchaîné, le candidat heureux à la primaire de la droite et du centre s'est engagé auprès de l'ex-président de la République à rebaptiser le musée d'Orsay en musée Giscard d'Estaing, afin d'obtenir son ralliement quelques jours avant le premier tour de la primaire.

L'ancien chef de l'État, âgé de 90 ans, aurait été rendu jaloux par le changement de nom du musée du Quai Branly, porté par Jacques Chirac dès son entrée à l'Élysée en 1995, et progressivement rebaptisé musée Jacques Chirac depuis 2016. Les deux anciens présidents étaient des ennemis jurés.

« Giscard a tenu à rappeler à Fillon qu'il était, lui, à l'origine de la reconversion de la gare d'Orsay, qu'il avait décidé de transformer en musée des arts du XIX siècle sous son septennat », précise l'hebdomadaire satirique. En effet, le musée d'Orsay, qui fêtera ses 30 ans en décembre, a été créé à l'initiative de VGE, dans le bâtiment qui avait accueilli le terminus de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans.

16 janvier 2016

PHOTOGRAPHIE. Les femmes photographes sortent de l’ombre au Musée d’Orsay et à l’Orangerie

Le Musée d’Orsay et celui de l’Orangerie revisitent l’histoire de l’art, en sortant de l’ombre les femmes photographes de 1839 à 1945. Une double expo militante, qui met en avant des artistes connues et méconnues dont l’importance de l’œuvre fut souvent minorée par rapport à celle des hommes. Au-delà, l’exposition de l’Orangerie, qui s’arrête à 1918, et qui est la plus intéressante, montre comment la photographie a illustré la conquête d’autonomie des femmes, et a accompagné leur combat : portraits de suffragettes, mise en scène de la « new woman »… Les femmes se sont servies de la photographie pour acquérir une indépendance financière, mais aussi pour s’interroger, en images, sur leur statut social et leur identité. Claire Guillot

« Qui a peur des femmes photographes ? » Musée d’Orsay. 1, rue de la Légion-d’Honneur, Paris 7e. Du mardi au dimanche, 12 et 9 €. Musée de l’Orangerie, place de la Concorde, Paris-1er. Du mardi au dimanche, 9 € et 6,50 €. Billet jumelé 14 €. Jusqu’au 24 janvier.

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25 avril 2015

Adolfo Wildt au Musée d'Orsay

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Ce sculpteur italien, proche du mouvement Liberty et du symbolisme, a su élaborer un langage ou l'expressionnisme se mêle aux réminiscences de l'art antique, de la Renaissance, mais aussi néogothiques, dans un équilibre inédit entre la force expressive du modèle et la grâce de motifs purement décoratifs.

Etranger au monde des avant-gardes, Wildt connut un succès critique controversé, tant en raison des sujets de ses oeuvres parfois obscurs, que de choix formels considérés comme excentriques. Sa sensibilité en a fait l'interprète d'une "époque fatiguée et anxieuse, crédule et curieuse" (Ugo Ojetti).

Organisée avec la participation de la Fondation Cassa dei Risparmi di Forli, cette exposition exceptionnelle présente pour la première fois en France sculptures et dessins de l'un des artistes les plus raffinés et cultivés du XXe siècle.

http://www.musee-orsay.fr/fr/accueil.html

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15 décembre 2014

Extrait la Grande Expo : SADE

Pour la première fois, la collection La Grande Expo réalise un documentaire sur un écrivain. Et pas n'importe lequel : sans doute le plus choquant d'entre eux, celui qui incarne comme nul autre le scandale : le marquis de Sade. Présenté comme « le plus grand terroriste du sexe », ses écrits sont restés interdits en France jusqu'aux années 1960. A l'occasion du bicentenaire de sa mort, Le Musée d'Orsay ose lui consacrer une grande exposition, pour découvrir l'influence sadienne sur l'art et la philosophie. L'institut des lettres et Manuscrits expose, pour la première fois en France, l'une des œuvres les plus sulfureuses de l'histoire de la littérature : Les 120 journées de Sodome ou l'école du libertinage. Lubrique, cruel mais aussi ludique et libérateur, tel est l'univers sadien qui propulse son auteur au hit-parade du mal. Qui est l'homme enseveli derrière le mythe ? Comment s'est construit cet enfant des Lumières devenu l'ange noir de la sexualité ?

Sade, monstre des Lumières
13e numéro de la collection documentaire La Grande Expo.
Un documentaire réalisé par Marlies Demeulandre.
Montage : de Tania Goldenberg et images de Guillaume Taverne
Production : Let's Pix

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11 octobre 2014

Une exposition, un regard : "Sade. Attaquer le soleil"

La semaine prochaine, ce sera chaud à Paris avec l'ouverture de l'exposition "Sade : attaquer le soleil" au musée d'Orsay à partir du 14 octobre (jusqu'au 25 janvier). On pourra y admirer des oeuvres de Goya, Géricault, Ingres, Rops, Rodin ou Picasso inspirées par l'oeuvre de l'écrivain sulfureux de la seconde moitié du 18e s. à l'origine (malgré lui) du sadisme. Seront abordés les thèmes de la férocité et de la singularité du désir, de l'écart, de l'extrême, du bizarre et du monstrueux, du désir comme principe d'excès et de recomposition imaginaire du monde, à travers des oeuvres de Goya, Géricault, Ingres, Rops, Rodin, Picasso… ça promet, non ?

Et pour lancer l'affaire, le musée a demandé à deux artistes vidéo de réaliser une sorte de mood board concernant l'expo et leurs ressenti vis-à-vis de Sade.

Et ils y sont allés franchement : des corps nus s'imbriquent et s'étreignent devant leur caméra, en gros plan... Pour être directement dans le bain !

3 juin 2014

Une artiste expose son sexe devant "L'Origine du monde" au musée d'Orsay

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L'artiste luxembourgeoise Deborah de Robertis lors de sa performance devant le tableau "L'Origine du monde", au musée d'Orsay (Paris), le 29 mai 2014. (GUSTAVE COURBET / YOUTUBE / FRANCETV INFO)

https://www.facebook.com/deborah.derobertis

Elle a prêté son visage à L'Origine du monde, de Gustave Courbet. Et pas que son visage. L'artiste luxembourgeoise Deborah de Robertis a présenté une performance, intitulée Miroir de l'origine, très remarquée, sous la célèbre et jadis scandaleuse toile du maître, accrochée au Musée d'Orsay (Paris), jeudi 29 mai. Arrivée sur un Ave Maria de Schubert revisité, précise le site Secondsexe, la plasticienne s'est assise au sol, dos au tableau, dans une robe dorée, avant de dévoiler entièrement son sexe.

Applaudissements et garde à vue

Dans une vidéo postée sur YouTube, on voit rapidement une gardienne du musée s'approcher pour lui demander de mettre un terme à sa performance. Devant son silence, elle s'éloigne. Hors-champ, une autre personne s'exclame "Non, non, non, non !", interrompue par les applaudissements d'un public qui n'apparaît pas à l'image. L'une des gardiennes se campe ensuite devant elle, afin de cacher son anatomie, en vain, tandis qu'une autre évacue la salle.

Toujours selon Secondsexe, la direction du musée a appelé la police. Deborah de Robertis a été placée en garde à vue. Le procureur de la République a classé l'affaire sans suite et a ordonné un simple rappel à la loi.

23 juin 2013

"Le romantisme noir" au Musée d'Orsay - vu hier

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Musée d'Orsay

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Vu panoramique de l'entrée du Musée d'Orsay

Le musée d'Orsay propose une étonnante exposition autour du "romantisme noir". Au programme: monstres, vampires, sorcières et démons. Vous êtes déjà mordus? Suivez le guide.

Les sorciers de Harry Potter et les vampires de Twilight n'ont qu'à bien se tenir. Le musée d'Orsay vient de convoquer entre ses murs tous les monstres, les démons et les spectres de la terre, exposés sous l'intitulé L'Ange du bizarre. Depuis la fin du 18ème siècle, le goût du fantastique et du macabre irrigue en effet les arts européens. Réaction aux Lumières et fruit du vent de liberté qui se met alors à souffler, ce mouvement a bousculé les conventions sociales, morales et esthétiques.

Né de la tourmente révolutionnaire, ce "fleuve noir" n'a cessé de se nourrir des inquiétudes du temps, réactivé, à la fin du xixe siècle, par les symbolistes puis, entre les deux guerres, par les surréalistes. Ce parcours, qui rassemble 200 œuvres, essentiellement des peintures, est ponctué d'extraits de grands classiques du cinéma, traversé, lui aussi, par ce courant démoniaque. Goya, Füssli et Delacroix, Ernst, Dali et Magritte côtoient donc Fritz Lang, Luis Buñuel et Alfred Hitchcock. On y croise les forces obscures qui font aujourd'hui la saveur des films d'un Tim Burton. Ou des contes d'Edgar Allan Poe, dont l'exposition reprend l'un des titres. Visite guidée en quatre thèmes : cauchemar, barbarie, menace, vertige. Bonne nuit.

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Le Grenouillard de Jean Carriès

CAUCHEMAR

Le roman de "monstres" naît en Angleterre, lorsque Horace Walpole, homme d'Etat et écrivain, publie, en 1764, Le Château d'Otrante. Cette intrigue, dans laquelle s'affrontent seigneurs sanguinaires et fantômes démoniaques, remporte un énorme succès. Et influencera l'Europe entière, donnant naissance au courant gothique, dans lequel s'inscriront Frankenstein, de Mary Shelley (1818), et Dracula, de Bram Stoker (1897). C'est dans cette Angleterre propice à l'épanouissement de l'imaginaire, que vit le peintre suisse Johann Heinrich Füssli. Il est l'un des premiers à explorer les abîmes de l'âme. Füssli s'inspire non de Walpole, mais de Shakespeare et de John Milton, donnant corps à des visions d'épouvante dont plusieurs figurent dans l'exposition.

Dans cette toile intitulée Cauchemar, il laisse libre cours à ses propres fantasmes. Elle représente une jeune femme en proie aux démons de la nuit. Exposée à Londres en 1782, elle provoquera l'émoi et le scandale. A tel point qu'il est alors conseillé aux personnes ayant les nerfs fragiles de ne pas s'en approcher. L'image incarne le triomphe de l'irrationnel au siècle des Lumières, et témoigne également d'une incroyable liberté sexuelle ; on peut y voir un coït avec le diable.

Le cauchemar imprègne bien d'autres oeuvres romantiques, dont celles du Britannique William Blake, proche de Füssli. Dans les années 1800, cet excentrique jette sur la toile un effrayant bestiaire, fruit de ses hallucinations. Au 19ème siècle, le symboliste français Odilon Redon explore la profondeur des rêves, les matérialisant dans de mystérieuses gravures, empreintes de spiritisme, qui font froid dans le dos. Les films d'horreur regorgent aussi de scènes angoissantes. S'appuyant sur les classiques de la littérature, ils doivent aussi beaucoup à la peinture. Dans Frankenstein, de James Whale (1931), la mariée, étranglée, laissée agonisante sur son lit, est une citation directe du tableau de Füssli.

BARBARIE

Quoi de plus horrible que la vision de ces deux hommes nus engagés dans un violent corps-à-corps? L'un plante ses dents dans le cou de l'autre, tandis qu'un démon au sourire grimaçant observe la scène. Dante et Virgile aux Enfers fut exécuté en 1850 par le Français William Bouguereau. Ce tableau s'inscrit dans la sensibilité de l'époque. Depuis le début du xixe siècle, nombreuses sont les représentations de cannibalisme ou d'actes contre nature. Vers 1836, Delacroix peint Médée étouffant ses enfants. S'inspirant d'un événement contemporain, Le Radeau de la Méduse, réalisé en 1819 par Théodore Géricault, met en scène une situation de nature similaire : le destin d'un navire naufragé dont l'équipage avait fini par s'entre-dévorer pour survivre. Mais que la situation dépeinte soit, ou non, ancrée dans la réalité ne change rien à la problématique : ces tableaux renvoient aux désillusions du siècle. En dépit des progrès de la raison apportés par le siècle des Lumières, l'être humain reste apparenté à une bête. En 1799, Goya avait intitulé l'une de ses gravures : "Le sommeil de la raison engendre des monstres" ; il ne croyait pas si bien dire. 

Cet enthousiaste partisan des Lumières allait encore davantage déchanter, à mesure que la Révolution française basculait dans la terreur. En 1808, l'Espagne est envahie par les troupes napoléoniennes. Dans Les Désastres de la guerre, l'artiste espagnol décrit les horreurs que subissent ses compatriotes, et dont il fut lui-même le témoin. Ses eaux-fortes dénoncent la barbarie, cadavres réduits en pièces, femmes violées, enfants assassinés. Mais elles ont aussi valeur universelle. Dès 1792, Goya écrivait: "Je n'ai pas peur des sorcières, des lutins, des apparitions, des géants vantards, des esprits malins, des farfadets, etc., ni d'aucun autre genre de créature, hormis les êtres humains."

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Dante et Virgile aux Enfers d'Adolphe William Bouguereau

MENACE

A la fin du 19ème siècle surgit le mythe de la femme fatale. Les symbolistes ressuscitent les grandes héroïnes de l'Histoire, Salammbô, Méduse, Cléopâtre, et les autres, aussi envoûtantes que vénéneuses. A l'image de cette Salomé que Gustave Moreau représente en 1893, dans une peinture à l'huile intitulée La Débauche. La créature exhibe sa nudité, juchée sur un autel au pied duquel se traînent les hommes qu'elle a ensorcelés. Les femmes fatales apparaissent comme les allégories de la nature vue comme une force destructrice. Le développement de la prostitution et des maladies vénériennes, fléau de l'époque, n'a fait qu'exacerber les imaginaires. Dans son tableau, Le Péché, datant de 1893, l'Allemand Franz von Stuck représente une Eve délicieusement scandaleuse, aux antipodes de l'iconographie traditionnelle. La jeune femme ne cherche pas à voiler sa nudité. Regard provocateur, sourire séducteur, elle semble fanfaronner, sous les traits d'une dompteuse de serpent au nombril aguicheur. En 1916, le Norvégien Edvard Munch livrera une version moderne de la femme dangereuse. Dans son tableau Vampire, il peint une femme aux cheveux rouge sang, se penchant sur un homme pour l'enlacer. Mais le baiser s'apparente à une morsure. Certains artistes pousseront encore plus loin la perversité, marqués par les écrits sulfureux du marquis de Sade. Les surréalistes en sont particulièrement friands. Les poupées désarticulées que met en scène Hans Bellmer dans ses photos sont les héritières de la tradition libertine, séductrices et victimes à la fois. 

VERTIGE

Les paysages font écho aux sorciers et aux démons, peut-être encore plus inquiétants, car ils s'appuient souvent sur des lieux réels. Saisis au clair de lune, comme ce rivage peint en 1836 par l'Allemand Caspar David Friedrich, ou sous la brume, par temps d'orage, ils sont généralement vides de toute présence humaine. Et provoquent ce que le philosophe Edmund Burke, théoricien du sublime, appelle, en 1757, une "horreur délicieuse". 

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Bouclier avec le visage de Méduse d'Arnold Böcklin

En Allemagne, en Suisse ou en Angleterre, les romantiques affectionnent le spectacle des grottes et des gouffres qui plongent dans les entrailles de la Terre, symbolisant la descente aux Enfers. Mais aussi celui des ruines, qui exacerbent la sensation de solitude des châteaux, cimetières ou cloîtres, évocateurs d'enfermement. Ces paysages sont tellement obsédants qu'ils imprégneront l'imaginaire des générations futures. Les surréalistes y seront particulièrement sensibles, à commencer par Max Ernst, qu'inspirent les forêts sombres et mystérieuses de Friedrich. 

De même pour les cinéastes. Les films de Friedrich Wilhelm Murnau et de Fritz Lang regorgent de sous-bois obscurs, de scènes de brouillard et de pleine lune, lourdes de menaces. Une séquence célèbre du Chien andalou, tourné par Luis Buñuel en 1929, ressemble étonnamment au clair de lune de Friedrich, lorsque la lame de rasoir tranche l'oeil, telle la traînée de lumière qui fend le paysage marin. Source : Par Annick Colonna-Césari (L'Express)

14 avril 2011

Manet au Musée d'Orsay

7 avril 2011

Manet au Musée d'Orsay

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