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Jours tranquilles à Paris
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3 avril 2018

GRÉVE...

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17 mars 2018

SNCF - Les cheminots lancent une grève d’usure sur trois mois

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Par Éric Béziat - Le Monde

Un conflit perlé, soit deux jours de grève tous les trois jours, va être déclenché le 3 avril jusqu’à la fin juin.

Qui a dit que les cheminots n’étaient pas innovants ? En matière de mouvement social en tout cas ils font montre d’une belle imagination puisqu’ils viennent d’inventer une forme de lutte jusqu’ici inédite dans le ferroviaire : la grève en pointillé.

Jeudi 15 mars, la réunion interfédérale des quatre syndicats représentatifs de la SNCF – CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT – a, par la voie du secrétaire général de la CGT- Cheminots, Laurent Brun, « déterminé un calendrier de grève reconductible de deux jours sur cinq à compter des 3 et 4 avril » afin de s’opposer à la réforme de la SNCF lancée par le gouvernement. Sont ainsi programmés trente-six jours de grève, deux par deux, séparés par trois jours de non-grève, et ce jusqu’au 28 juin.

Cette stratégie de la guerre d’usure sociale est justifiée par la perspective d’entrer, à partir du 3 avril, dans une longue bataille. « Les organisations syndicales constatent que face à un gouvernement autoritaire, il sera nécessaire d’être en capacité de tenir un conflit intensif sur une très longue durée » a souligné M. Brun.

La mobilisation s’annonce puissante, du moins au début

Le défi c’est de parvenir à maintenir un haut niveau de mobilisation. « Entamer un mouvement fort pour s’essouffler très rapidement, cela ne peut pas aboutir, explique Roger Dillenseger, secrétaire général de L’UNSA, deuxième syndicat de la SNCF. Et puis il faut trouver les moyens pour que la grève coûte le moins cher possible aux cheminots en retenues de salaires tout en ayant l’impact le plus fort possible. »

Dans ce concert unanime, une voix un peu discordante s’est fait entendre, celle d’Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail. « Les cheminots décideront en assemblée générale, le 3 avril, des formes de la grève et de sa reconductibilité. C’est notre conception de la démocratie ouvrière. S’ils veulent encore se mettre en grève le 5 avril, ils ont le droit de le décider et nous leur donnerons les moyens syndicaux de poursuivre le mouvement. »

Reste que la mobilisation s’annonce puissante, du moins à ses débuts. Les prévisions pour la manifestation du 22 mars à Paris – qui n’est pas une grève puisque les trains circuleront – ont été revues à la hausse et les syndicats espèrent la présence de 25 000 cheminots – soit presque un sur cinq. Selon les premières estimations de la SNCF, très peu de trains devraient rouler. « Il y aura des lignes sans aucune circulation », confie un proche de la direction du groupe ferroviaire.

« J’ai consulté un certain nombre d’indicateurs qui me laissent penser que le mouvement sera fort, ajoute M. Dillenseger. Notamment l’attitude de l’encadrement qui me presse depuis plusieurs jours de faire une action. » Or, les cadres de l’entreprise sont souvent mis à contribution les jours de grève, en se retrouvant à conduire les trains délaissés par les grévistes. Cette fois, ils devraient refuser massivement de prendre le relais.

Difficile de trouver un langage commun

Comment en est-on arrivé à cette situation de blocage qui conduit à la perspective de, 1) trois mois de lourdes perturbations pour les Français, 2) une unité syndicale inédite depuis des années et 3) le basculement dans la grève de syndicats réformistes – l’UNSA-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots –, naturellement enclins eu dialogue et au compromis ?

Cause numéro un : le dialogue de sourds qui s’est installé entre le pouvoir et les représentants des salariés. « Le gouvernement n’a aucune volonté réelle de négociation, n’a tenu aucun compte des propositions des organisations syndicales lors des consultations de la mission Spinetta, dans la préparation des annonces du premier ministre et dans la préparation des lois d’habilitation sur les ordonnances », dit l’intersyndicale. « On nous invite à des concertations sans réelle avancée », confirme M. Dillenseger.

En face, la ministre des transports, Elisabeth Borne, déplore « une posture incompréhensible et pénalisante pour les voyageurs, alors que la concertation sur la réforme est en cours ». « C’est un peu décalé par rapport à la concertation qui est engagée », a ajouté Guillaume Pepy, le président de la SNCF.

S’il est si difficile de trouver un langage commun, c’est que la question de la disparition du statut de cheminot se révèle brûlante. « Ce n’est pas rationnel, c’est tripal, dit un syndicaliste. Chez les cheminots on est souvent à la SNCF sur plusieurs générations, l’idée que le statut puisse disparaître pour les suivants c’est juste insupportable. » « Je ne me vois pas aller devant mes mandants pour leur dire de laisser tomber le statut. C’est impossible », renchérit Didier Aubert, secrétaire général de la CFDT-Cheminots.

Par ailleurs, le rythme et l’intensité des réunions de concertation donnent le tournis aux organisations syndicales. « En plus des séances au ministère, ils nous ont ajouté la négociation sur le plan stratégique de Pepy, soupire M. Aubert. Ce sont les cadences infernales. »

« Aboutir à une évolution du projet de loi »

Il faudra quand même finir par trouver une porte de sortie. A l’UNSA, on l’évoque déjà. « La finalité ce n’est pas de réussir ou non un mouvement de grève, déclare M. Dillenseger. La finalité c’est d’aboutir à une évolution du projet de loi. C’est que le gouvernement commence enfin à nous écouter. »

Mais au fond la question reste entière : sur quel point des opinions aussi opposées que celles du gouvernement et des syndicats pourront-elles trouver un compromis ? Les observateurs les plus avisés pensent qu’une négociation fructueuse sur un futur accord de branche pourrait débloquer la situation.

En effet, une négociation interprofessionnelle sur les conditions de travail dans la branche ferroviaire qui s’appliquerait à toutes les entreprises du secteur sera enclenchée. Si elle débouche sur des avantages pas très éloignés du statut de cheminot, les syndicats réformistes pourraient basculer dans le camp du oui.

28 février 2018

Statut de cheminot, de quoi parle-t-on exactement ?

Acquis historique pour les uns, privilège pour les autres, qu’est-ce que ce statut auquel le gouvernement veut mettre fin ?

Présentant la future réforme de la SNCF que le gouvernement veut faire adopter « avant l’été », le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé, lundi 26 février, la fin du statut de cheminot pour les futures recrues de l’entreprise ferroviaire publique. Les cheminots actuels, eux, le conserveraient.

Dénonçant un « passage en force », les syndicats se sont dits prêts à lancer des arrêts de travail. La CGT-Cheminots, premier syndicat au sein de la compagnie, envisage notamment « un mois de grève » pour « faire plier le gouvernement ».

Acquis historique pour les uns, privilège pour les autres, qu’est-ce que ce statut de cheminot ?

D’où vient ce statut ?

Le tout premier statut de cheminot date de 1920, mais il a été modifié à plusieurs reprises. C’est un ensemble de droits, ­de garanties et d’avantages obtenus au fil des ans en contrepartie d’un travail ­pénible : faire rouler ou entretenir des infrastructures ferroviaires vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept.

Quels métiers sont concernés ?

Ce statut ne concerne pas seulement les conducteurs de train mais aussi les contrôleurs, les cadres, les agents de maîtrise, et les agents de bureau.

Quels sont les avantages de ce statut ?

« Emploi à vie »

Le statut de cheminot met les agents de la SNCF à l’abri d’un licenciement économique puisqu’il prévoit seulement trois cas de départ : la démission, la retraite ou la radiation. Comme pour les fonctionnaires, on parle ainsi d’emploi à vie.

Congés payés

Les agents de la SNCF ont vingt-huit jours de congés payés par an, soit un jour de plus que prévu par le code du travail.

Ils bénéficient également de jours de RTT (réduction du temps de travail) lorsqu’ils dépassent sept heures de travail par jour – soit trente-cinq heures par semaine, le temps de travail légal en France. « Les conducteurs et contrôleurs travaillent sept heures quarante-huit minutes par jour, donc ont vingt-deux RTT », cite la SNCF, à titre d’exemple.

Salaire

Selon la SNCF, le salaire brut mensuel moyen (avant impôt) des cheminots est de 3 090 euros en 2014 pour un temps complet. C’est un peu plus que le salaire mensuel moyen en France : 2 912 euros brut en 2013.

Plus de six cheminots sur dix touchent moins de 3 000 euros brut par mois, précise cependant le groupe ferroviaire.

Retraite

Les cheminots peuvent partir à la retraite plus tôt que la majorité des employés français. Jusqu’en 2016, ils pouvaient partir à la retraite à partir de 55 ans pour les sédentaires (c’est-à-dire les employés qui ne voyagent pas, comme les agents de bureau) et 50 ans pour les conducteurs.

Mais plusieurs réformes ont repoussé l’âge des départs, et d’ici à 2024, celui-ci sera de 57 ans pour les sédentaires et de 52 ans pour les conducteurs. A titre de comparaison, l’âge légal de départ à la retraite des salariés du secteur privé est actuellement de 62 ans (pour les personnes nées après 1955).

La durée de cotisation pour toucher une retraite à taux plein ayant été progressivement relevée pour être alignée sur celle du régime général, de plus en plus de cheminots retardent leur départ ou subissent ce qu’on appelle une décote (une pension de retraite moins élevée).

Billets de train gratuits

Tous les agents de la SNCF, statut de cheminot ou de contractuel, ainsi que les retraités, ont droit à des « facilités de circulation », c’est-à-dire des billets gratuits ou à prix très réduits. Leur famille est également concernée par ces avantages : leurs conjoint ou enfants peuvent circuler pour 10 % du prix du billet. Leurs parents et beaux-parents bénéficient de quatre billets gratuits par an.

Autre avantage : plusieurs dizaines de milliers de logements de la SNCF sont disponibles à la location pour les cheminots, dont une partie à loyer social.

Pour les syndicats, ces acquis sociaux historiques sont un moyen de compenser des conditions de travail particulières (horaires décalés, jours fériés et week-end travaillés).

Qui peut devenir cheminot ?

Pour être embauché au statut de cheminot et bénéficier de ces avantages, il faut répondre à plusieurs critères :

être Français ou ressortissant européen ;

avoir moins de 30 ans ;

avoir un casier judiciaire vierge ;

réussir une longue période d’essai (jusqu’à deux ans et demi pour les cadres).

Passé 30 ans, la SNCF recrute en contrat de droit privé (CDI).

Selon un rapport rédigé à la mi-février par l’ancien haut fonctionnaire Jean-Cyril Spinetta, la SNCF compte près de 145 000 salariés en France, dont 130 000 ont le statut de cheminot (soit près de 90 % des effectifs du groupe public).

Parmi les nouveaux recrutés, 75 % le sont sous ce statut, et 25 % en CDI. L’objectif du gouvernement est qu’il n’y ait plus « à l’avenir » de recrutement au statut.

26 février 2018

BRETAGNE - SNCF. Six « petites lignes » de train dans le collimateur

six-petites-lignes-dans-le-collimateur

tire bouchon

Le tire-bouchon Auray => Quiberon

Dans le rapport Spinetta, la fermeture de « petites lignes » de train jugées peu rentables est notamment conseillée.

Remis la semaine passée au Premier ministre, le désormais célèbre rapport Spinetta visant à réformer le système ferroviaire français, est accompagné d’une carte. Une carte qui cible les petites lignes, « peu utilisées, héritées d’un temps révolu », décrites comme non rentables et coûteuses pour la collectivité.

Dans le panel des recommandations, les rapporteurs proposent leur fermeture ce qui selon eux dégagerait une économie annuelle d’1,2 milliard. En Bretagne, six lignes où circulent moins de vingt trains par jour et où le taux de remplissage est jugé insuffisant sont ainsi qualifiées de « petites lignes ». Potentiellement dans le collimateur donc.

« Renoncements » en série

Colère froide pour Gérard Lahellec, vice-président de la Région en charge des transports qui voit dans ce texte l’expression d’un « regard condescendant porté par M. Spinetta depuis l’intérieur de son périphérique sur la province. » Les petites lignes ne sont pas rentables ? « Il n’existe pas une seule ligne rentable ! Un abonné du TER ne paye en moyenne que 10 % du coût réel de son billet. On me dit : « Sur la ligne entre Dol et Dinan, il n’y a que 100 voyageurs. » Avec M. Spinetta, il n’y en aurait plus. Vous trouvez cela mieux ? » Et l’élu de décrire, après l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, après le rapport Duron invitant à reporter le prolongement de la ligne à grande vitesse vers l’ouest, un nouveau « renoncement de l’engagement public. »

En décembre dernier, après un an de travaux et 77,8 millions d’euros investis, la ligne entre Quimper et Brest était rouverte avec l’espoir d’un trafic augmenté de 50 %. Une campagne d’affichage, où un marin brestois embrassait à pleine bouche une femme du Finistère sud, annonçait l’événement. Pas certain que M. Spinetta reçoive un tel accueil au bout des « petites lignes ».

20 février 2018

Coup d’envoi de la réforme de la SNCF

Par Guy Dutheil - Le Monde

Le gouvernement a lancé lundi la réforme ultrasensible de la SNCF, en recevant direction de l’entreprise publique et syndicats, ces derniers réaffirmant leurs « limites » quant aux pistes avancées.

Le gouvernement a donné, lundi 19 février, le coup d’envoi de la refonte de la SNCF. Une première journée au cours de laquelle, le premier ministre Edouard Philippe et la ministre des transports Elisabeth Borne ont reçu tour à tour les dirigeants et les syndicats du rail français. Un partage des tâches. Le chef du gouvernement a rencontré Bernard Roman, président de l’autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer), puis Guillaume Pepy, Frédéric Saint-Geours, respectivement président de la SNCF et président du conseil de surveillance de la SNCF, et enfin Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau.

De leur côté, les quatre syndicats représentatifs de cheminots (CGT, Unsa, SUD et CFDT) se sont succédé au ministère des transports. Une première phase de consultation, sans aucune annonce, qui avait tout d’un round d’observation. « L’enjeu des rencontres cette semaine » est « d’abord d’écouter ce que chaque acteur attend de la réforme et d’entendre leurs réactions au rapport (…) Nous sommes dans un état d’esprit d’écoute, de dialogue et aussi de clarté sur la nécessité d’agir », a déclaré Elisabeth Borne.

43 recommandations

Il est vrai que le dossier de la SNCF est ultrasensible. Nombre des quarante-trois recommandations contenues dans le rapport Spinetta, telle la remise en cause du statut des cheminots ou la transformation des différentes entités de la SNCF en « sociétés nationales à capitaux publics », agissent comme des chiffons rouges aux yeux des syndicats. Toutefois, le gouvernement s’est fixé comme objectif de réduire la dette de la SNCF qui atteindra 50 milliards d’euros en 2018 et de préparer l’entreprise à l’ouverture à la concurrence comme l’exige l’Union européenne.

Face aux organisations syndicales, la ministre des transports « a balayé le rapport Spinetta », estime Bruno Poncet, secrétaire fédéral SUD-Rail. L’occasion de tester devant les organisations les principales recommandations contenues dans le rapport Spinetta. Si l’UNSA-Ferroviaire, premier syndicat à avoir été reçu par Mme Borne, a voulu voir une ministre « plutôt ouverte à la concertation », les centrales dans leur ensemble se veulent extrêmement vigilantes.

Montrer les muscles

« Nous restons sur nos gardes » après avoir découvert un rapport qui « taille dans le vif » a indiqué Roger Dillenseger, secrétaire général de l’Unsa-Ferroviaire. Plus abrupt encore, M. Poncet a estimé que ce premier échange avait mis en lumière « des visions diamétralement opposées » entre le gouvernement et les syndicats sur l’avenir de la SNCF. Selon SUD-Rail, pour l’heure, « il ne peut y avoir de terrain d’entente ».

Sans attendre, la CGT, premier syndicat de la SNCF, et Force ouvrière ont déjà appelé les salariés de la SNCF à manifester le 22 mars. A la même date que la journée d’action prévue dans la fonction publique. « La bataille n’est pas gagnée d’avance pour le gouvernement », s’est écrié pour sa part Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots. Elle pourrait recevoir le renfort de SUD-Rail. Le syndicat « a lancé une consultation auprès de ses adhérents ». Un préalable avant de définir sa position mercredi 21 février. M. Poncet se déclare déjà prêt à former « une plateforme unitaire ». Même la CFDT, d’habitude plutôt accommodante, est prête à se joindre au mouvement. « Nous saurons aussi (…), si nous voyons que les choses ne changent pas, être capables de montrer les muscles et de faire réagir le rapport de forces », a-t-il prévenu à la sortie. Mais « on n’en est pas là », a indiqué Didier Aubert, secrétaire général de la CFDT-Cheminots.

SUD-Rail lance un avertissement au gouvernement s’il persiste dans son projet. Il risque « d’agréger tous les mécontents » contre lui. Non seulement, « tous les cheminots qui sont inquiets » mais aussi les « usagers et les régions ».

« Un léger rétropédalage »

Cette première journée a été l’occasion de faire passer quelques messages. Reçu par la ministre des transports, le président de l’Arafer a défendu l’avis conforme (juridiquement contraignant) du régulateur sur la tarification du réseau ferré. Un pouvoir menacé par le projet de réforme qui permet pourtant à l’Arafer d’accompagner l’ouverture à la concurrence en obligeant SNCF Réseau à justifier le niveau de ses péages et à les maintenir à un niveau soutenable pour les compagnies ferroviaires.

Outre les syndicats, les régions se sont aussi déclarées, lundi, « très préoccupées » par l’avenir du réseau ferroviaire de proximité. Dans un communiqué, l’association Régions de France a fait part de son opposition à la recommandation du rapport Spinetta sur l’évolution du rail « qui invite l’Etat à ne pas respecter les Contrats de plan Etat-Régions » (CPER). Une vive réaction qui semble avoir été entendue par le gouvernement. A l’occasion de son entretien avec Mme Borne, Bruno Poncet a cru percevoir « un léger rétropédalage sur la fermeture des petites lignes ». Le Premier ministre pourrait décider de remettre à plus tard ces clôtures. Un premier recul qui traduirait une « inquiétude politique », signale le dirigeant de SUD-Rail.

Porteuses de « risques d’impopularité » pour le président de la république Emmanuel Macron et pour le chef du gouvernement, elles seraient tout bonnement « sorties de la réforme », indique-t-on de bonne source. Prudent, Edouard Philippe a fait savoir qu’il annoncerait le calendrier et la méthode de la SNCF le 26 février. C’est-à-dire au lendemain de la manifestation organisée par la CGT.

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29 décembre 2017

Le patron de la SNCF met son « mandat à la disposition du gouvernement »

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Guillaume Pépy est convoqué début janvier par la ministre des transports, après une série d’incidents dans des gares parisiennes.

Le patron de la SNCF, Guillaume Pépy, affirme dans Le Parisien du vendredi 29 décembre que son « mandat est à la disposition du gouvernement » après la récente série d’incidents survenus dans les gares parisiennes. M. Pépy et le responsable de SNCF Réseau, Patrick Jeantet, sont convoqués le 8 janvier par la ministre des transports, Elisabeth Borne, qui entend leur demander des explications.

La compagnie ferroviaire a dû faire face coup sur coup à une panne géante due à un « bug informatique » le 3 décembre à la gare Montparnasse, puis à une grande pagaille en raison d’une affluence de voyageurs supérieure à la capacité des trains, le 23 décembre, à Bercy, et enfin à une panne électrique, mardi, à Saint-Lazare.

« Le temps n’est pas aux états d’âme »

« Mon boulot, avec Patrick Jeantet, c’est de trouver des solutions. Le temps n’est pas aux états d’âme », fait ainsi valoir M. Pépy au Parisien.

« Nous rénovons le réseau tout en faisant circuler en Ile-de-France l’équivalent d’un avion A380 toutes les sept secondes. Ces gigantesques travaux en pleine exploitation comportent des risques de bugs, d’incidents électriques, des risques de travaux qui ne sont pas suffisamment préparés. »

« La direction de la SNCF n’assume pas ses responsabilités », avait estimé, de son côté, mardi, le syndicat SUD rail, imputant le dernier incident survenu à la gare Saint-Lazare à « l’insuffisance chronique d’entretien du réseau » et au « recours accru à la sous-traitance ».

28 décembre 2017

SNCF. La ministre des Transports demande des comptes après la « succession d’incidents »

sncf

La ministre des Transports Elisabeth Borne a écrit, ce mercredi 27 décembre, un courrier aux dirigeants de la SNCF. Elle leur demande des comptes après la « succession d’incidents importants et médiatisés » des dernières semaines dans les gares parisiennes de Montparnasse, Bercy et Saint-Lazare.

Elle tape du poing sur la table. La ministre des Transports Elisabeth Borne a écrit, ce mercredi 27 novembre, aux dirigeants de la SNCF. Elle leur demande des comptes après la « succession d’incidents importants et médiatisés » survenus ces dernières semaines dans les gares parisiennes de Montparnasse, Bercy et Saint-Lazare.

Pour mémoire, la SNCF a dû faire face coup sur coup à : une panne géante due à un « bug informatique » le 3 décembre à Montparnasse, une grande pagaille « en raison d’une affluence de voyageurs bien supérieure à la capacité des trains » samedi à Bercy, et enfin à une panne électrique mardi à Saint-Lazare.

« Tirer ensemble le bilan de ces incidents »

« Tous ces incidents n’ont pas le même niveau de gravité. Pourtant, pour beaucoup, et notamment pour les voyageurs touchés par ces incidents, la répétition de ces situations apparaît incompréhensible et suscite une légitime exaspération », dit Elisabeth Borne dans le courrier dont l’AFP a obtenu copie..

Elle a convoqué le 8 janvier le patron du groupe public et président de SNCF Mobilités, Guillaume Pepy, et le président de SNCF Réseau, Patrick Jeantet, pour qu’ils puissent « tirer ensemble le bilan de ces incidents » et qu’ils présentent leurs « analyses et les actions engagées », selon la missive.

« Restaurer la confiance dans le système ferroviaire »

« Vous vous attacherez à montrer dans quelle mesure le plan de rénovation du réseau (en cours), auquel le gouvernement apporte son soutien, ainsi que le programme 'robustesse & information' que vous avez initié permettent d’apporter les réponses suffisantes pour restaurer la confiance dans le système ferroviaire », écrit-elle.

En attendant, Elisabeth Borne a appelé la SNCF « à la plus grande vigilance dans la préparation et le suivi […] des grands retours ».

Un premier avertissement après la panne à Montparnasse

Ce n'est pas la première fois que la ministre des Transports convoque ainsi les dirigeants de la SNCF. Elle a reçu M. Jeantet début décembre, quelques jours après la grande panne de la gare Montparnasse, due à des manipulations informatiques ayant mal tourné sur du matériel des années 1980.

Et elle avait déjà demandé des explications fin juillet, quand une panne de signalisation avait quasiment paralysé la même gare pendant trois jours, en plein chassé-croisé estival. Déjà, Mme Borne appelait à « limiter l'impact des incidents », et « mieux informer les voyageurs » avec un système « plus réactif et plus cohérent ».

Côté infrastructures, Patrick Jeantet a promis début décembre « une profonde réorganisation » dans la gestion de la rénovation du réseau, avec à la clef la nomination d'un nouvel adjoint et un inévitable audit des installations.

Investissements

Guillaume Pepy est également invité au ministère cette fois-ci, car les aléas des chantiers de modernisation n'expliquent pas tout. Il devra notamment expliquer pourquoi la SNCF n'a pas su répondre à la demande à la veille de Noël, et répondre aux critiques sur les défaillances régulières dans l'information aux voyageurs.

La SNCF s'est engagée fin novembre à investir 150 millions d'euros d'ici à 2020 dans ses interactions avec les passagers. Car si elle communique beaucoup, elle est suscite régulièrement la colère de voyageurs en raison du manque d'informations fournies en cas de perturbations importantes, des critiques désormais amplifiées par les réseaux sociaux.

30 novembre 2017

Grève - Devant le siège de la SNCF au RER Stade de France / St Denis

 

 

Instagram post by Jacques Snap * Nov 30, 2017 at 8:26am UTC



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Les salariés du prestataire de nettoyage H.Reinier (Onet), chargés des 76 gares du réseau Paris-Nord, sont en grève depuis 27 jours.
La SNCF commence à trouver cela très long, surtout que trois gares (Saint-Denis, Garges et Ermont) «ne peuvent pas être nettoyées car elles sont bloquées, nuit et jour, par les grévistes » estime l’entreprise dans un communiqué. Jugeant la situation «intenable, tant sur le plan sanitaire que sécuritaire », la SNCF a pris «contact avec les autorités compétentes afin de mettre en oeuvre des actions pour accéder aux gares qui sont occupées ».
Par ailleurs, elle «exige de la direction de N Reinier de désigner rapidement un médiateur externe afin d’être accompagnée dans la gestion du conflit pour arriver à un accord bilatéral ».
16 novembre 2017

RER D - ce sera mieux en 2018 ???

29 juin 2017

Gare. Auray sur son 31 pour accueillir les premiers passagers de la LGV

Dimanche 2 juillet, les premiers voyageurs de la Ligne grande vitesse seront accueillis. Dégustations, animations musicales, jeu concours... tous les habitants sont invités à 16 h pour organiser une haie d'honneur et accueillir les passagers les #plusrapidedelouest !

Ses plages, sa presqu'île, ses monuments, ses mégalithes... La carte postale est connue de tous. Le pays d'Auray sait aussi recevoir et bénéficie d'un très bon niveau d'accueil. Pour le démontrer, la communauté de communes, le Pays d'Auray et l'office de tourisme en appellent aux habitants et aux associations pour participer, le dimanche 2 juillet à 16 h, à une grande haie d'honneur et accueillir, dans un esprit de fête et de partage, les premiers usagers de la Ligne grande vitesse (LGV). Qui devraient être de plus en plus nombreux dans les années qui viennent. « Avec l'arrivée de la Ligne à grande vitesse, la gare d'Auray n'est désormais plus qu'à 2 h 40 de Paris (contre 3 h 10 auparavant). Les études montrent que le nombre de voyageurs devrait augmenter de 93 % d'ici 2030 », rappelle Fabrice Robelet, premier vice-président d'Auray Quiberon Terre Atlantique.

Musique et dégustations

Ce jour, la gare fera le plein d'animations de 13 h 30 à 20 h 30. Des concerts sont programmés à partir de 13 h 30. Le parvis de la gare sera ainsi animé par Spontus (13 h 30 à 14 h 15 puis 15 h 30 à 16 h 30) et Zygomates (entre 17 h et 20 h).

En partenariat avec le groupement d'agriculteurs bio du Morbihan (Gab 56) et le comité régional de conchyliculture (CRC), les producteurs du pays d'Auray se mobiliseront et proposeront une dégustation d'huîtres, tisanes, cidres, jus, plantes aromatiques et autres produits locaux bio. L'occasion de valoriser les savoir-faire et les circuits courts à travers des échanges simples et un quiz.

De son côté, l'office de tourisme intercommunal distribuera à chaque voyageur le programme des grandes manifestations qui se dérouleront sur l'ensemble du territoire du 1 er au 17 juillet, ainsi que le guide « Nautisme en pays d'Auray » qui recense l'ensemble des clubs et associations nautiques du territoire.

Concours du #plusrapidedelouest

De plus, afin de souligner le gain de temps entre Paris et Auray, l'office de tourisme lancera le concours du #plusrapidedelouest, campagne de communication virale. En effet, le 2 juillet, des cartes postales représentant sept lieux emblématiques du territoire seront distribuées aux voyageurs qui descendent du train. Les deux premiers qui posteront une photo d'un de ces sept paysages assortie du hashtag #plusrapidedelouest se verront offrir un séjour en thalasso (Carnac ou Quiberon).

L'opération #plusrapidedelouest sera prolongée tout au long de l'été avec la désignation d'un gagnant par semaine et de nombreux autres lots à gagner dont des traversées pour les îles.

Le Tire-bouchon entre en gare

L'office de tourisme et ses partenaires organiseront également, chaque jour, des animations au sein même du Tire-bouchon assurant la liaison entre Auray et Quiberon : un moyen original de répondre aux questions de nos visiteurs et promouvoir les animations et activités estivales de notre destination.

À partir du 1 erjuillet, la région Bretagne et Gares & connexions montent, dans dix gares bretonnes, une boutique éphémère aux couleurs de la campagne d'attractivité « Passez à l'Ouest » pour valoriser les produits régionaux, dont La Trinitaine.

Pratique

Concours : plus d'infos sur bit.ly/PlusRapideDelOuestEnBaieDeQuiberon

 

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