Attentats de Paris : trois kamikazes français ont été identifiés à ce stade de l'enquête
Après Omar Ismaïl Mostefaï, terroriste français déjà identifié après les attentats de Paris, deux autres kamikazes français ont été identifiés, annonce dimanche 15 novembre le procureur de la République de Paris.
La police française lance un appel à témoins. Elle recherche Abdeslam Salah, né le 15 septembre 1989, à Bruxelles, il est susceptible d'être impliqué dans les attentats de Paris. "Faisant l'objet d'un mandat de recherche", l'invidu est "dangereux", prévient la police judiciaire : "Surtout n'intervenez pas nous même", lance-t-elle sur Twitter. Le suspect mesure 1m75 et a les yeux marrons.
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"La France représente tout ce que les fanatiques religieux du monde détestent : profiter de la vie sur Terre de plein de petites manières différentes : une tasse de café parfumé avec un croissant au beurre, de belles femmes en robes courtes qui sourient librement, l’odeur du pain chaud, une bouteille de vin partagée avec des amis, un peu de parfum, des enfants qui jouent au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, ne pas s’inquiéter des calories, flirter et fumer et profiter du sexe hors mariage, prendre des vacances, lire n’importe quel livre, aller à l’école gratuitement, jouer, rire, se disputer, se moquer des religieux comme des hommes politiques, laisser l’inquiétude sur ce qu’il y a après la vie aux morts. Aucun pays sur Terre ne vit sur Terre mieux que les Français. Paris, nous t’aimons, nous pleurons pour toi. Tu pleures ce soir, et nous sommes avec toi. Nous savons que tu riras encore, chanteras encore, feras l’amour et guériras, car aimer la vie est en ta nature. Les forces des ténèbres reflueront. Elles perdront. Elles perdent toujours."
Le déroulé exact des attentats du 13 novembre
Le procureur de la République de Paris, François Molins, a tenu une conférence de presse dans laquelle il a livré le déroulé exact des attentats de vendredi et donné des premières précisions quant au profil des terroristes.
Le procureur de la République de Paris, François Molins, a tenu ce samedi à 19 heures une conférence de presse dans laquelle il a livré le déroulé exact des attentats de vendredi soir et donné des premières précisions quant au profil des terroristes.
Le procureur a annoncé que le bilan actuel est de 129 morts, 352 blessés dont au moins 99 en état d’urgence absolue, tout en précisant que c’est un premier état des lieux «provisoire et évolutif compte tenu du nombre de blessés». Ce sont bien sept terroristes qui ont fait usage de «fusils d’assaut de type kalachnikov de calibre 7-62mm» et d’un «dispositif explosif identique visant à faire un maximum de victimes en se donnant mort».
Le déroulé exact
21h20. Lors du match France-Allemagne au Stade de France, «une première explosion a retenti rue Jules-Rimet à Saint-Denis, porte D». Deux corps ont été retrouvés. Le premier est celui du kamikaze portant un gilet explosif composé de «TATP, de piles, de boulons, et de boutons poussoirs». La seconde victime est un passant qui a été soufflé par l’explosion.
21h25. Au bar le Carillon et devant le restaurant le Petit Cambodge à l’angle de la rue Alibert et de la rue Bichat, des assaillants ont fait irruption armés de «fusils d’assaut de type kalachnikov». Ils étaient à bord d’un «véhicule noir pouvant être de marque Seat et de type Leon». Sur place, a été découvert une «centaine douilles de calibre 7-62». Le bilan est de 15 décès et de 10 victimes en «urgence absolue».
21h30. Près du Stade de France, toujours rue Jules-Rimet, porte H, un kamikaze porteur d’un dispositif «identique à celui du premier kamikaze» a fait exploser son gilet, causant sa propre mort.
21h32. A l’angle de la rue de la Fontaine au Roi et de la rue du Faubourg-du-Temple, au bar la Bonne bière, des assaillants à bord d’un véhicule «de couleur noire et de marque Seat» tuent 5 personnes et en blessent 8 autres. Elles sont toujours dans une «urgence absolue». Là encore, une centaine de douilles de calibre 7-62mm est retrouvé.
21h36. Au 92, rue Charonne, au restaurant la belle équipe, des «individus à bord là encore d’une Seat de couleur noire» tirent plusieurs rafales causant la mort de 19 personnes. De nouveau, une centaine de douilles de calibre 7-62 est retrouvée.
21h40. Au bar le Comptoir Voltaire, au 23 boulevard Voltaire, un kamikaze actionne un «dispositif explosif identique» aux deux premiers kamikazes du Stade de France. Une personne est grièvement blessée, et d’autres «plus légèrement».
21h40. Trois individus équipés d’armes de guerre, arrivent à la salle de concert le Bataclan à bord d’une Polo noire. «Ils entrent dans la salle et tirent en rafale en plein concert» avant de «prendre en otage les occupants dans la fosse». Selon le procureur de la République, «ils ont évoqué la Syrie et l’Irak». La BRI et le Raid donnent l’assaut à 00h20, au cours duquel trois terroristes se sont donné la mort en actionnant leur gilet d’explosifs, tandis qu’un autre a été tué par les forces de l’ordre bien qu’ayant aussi activé son gilet. Le bilan fait état de «89 morts et de très nombreux blessés». François Molins a tenu à préciser : «Je ne peux être plus précis sur le déroulé des crimes terroristes compte tenu nombre de victimes et de la configuration des lieux.»
21h53. Une troisième explosion a lieu, rue de la Cokerie, près du stade de France. Le corps d’un kamikaze est retrouvé.
Les premières identifications
Selon le procureur de la République, il est très vraisemblable que «trois équipes coordonnées [soient] à l’origine» des attaques. Selon les premiers éléments de l’enquête, «le terroriste auteur de la prise d’otage du Bataclan a été formellement identifié». Il est né le 21 novembre 1985 à Courcouronnes dans l’Essone et est connu «pour des délis de droit commun» (8 condamnations entre 2004 et 2010). L’individu n’a «jamais été incarcéré», mais faisait l’objet d’une fiche S depuis 2010 pour radicalisation, «sans jamais être impliqué». Un passeport d’un individu né en 1990 en Syrie a également été trouvé. Selon le procureur, «il n’est pas connu des services de renseignement français».
Trois interpellations
L’un des deux véhicules, la Polo de couleur noire est immatriculée en Belgique et a été louée par un «individu de nationalité française résidant en Belgique qui a fait l’objet d’un contrôle à la frontière belge samedi matin». A bord du véhicule se trouvaient également deux autres personnes «résidant dans la région de Bruxelles».
Le parquet fédéral belge a ouvert une enquête spécifique, et les autorités judiciaires belges ont procédé à l’interpellation de trois individus. François Molins a toutefois précisé : «Je ne souhaite pas m’exprimer d’avantage pour préserver les opérations de perquisition qui sont en cours en Belgique». Et qu’il s’agit d’individus «qui ne sont pas connus des services de renseignement français».
Les attaques ont bien été revendiquées par le groupe Etat islamique via des «vidéos, communiqués écrits, et montages sonores».
Attentats à Paris....
Attentats à Paris - Bataclan : Un homme joue au piano "Imagine" de John Lennon en hommage aux victimes par Gentside
Un homme anonyme a apporté son piano à queue portable et joue "Imagine" de John Lennon à l'extérieur de la salle de concert Le Bataclan, le samedi 14 novembre 2015 à Paris. An unnamed man brings his portable grand piano and plays John Lennon's Imagine outside the Bataclan concert hall, Saturday, Nov. 14, 2015 in Paris. Photo: John Walton PA via AP #Paris #France #Attacks #Bataclan –
Attentats à Paris
Attaques en série à Paris: le numéro vert "alerte attentat", 197, a été activé pour contacter les enquêteurs pic.twitter.com/fBytxj1wmh
— RMC (@RMCinfo) 15 Novembre 2015