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Jours tranquilles à Paris
terrorisme
27 novembre 2017

L’Arabie saoudite lance une coalition antiterroriste de pays musulmans

L’alliance, qui rassemble quarante pays musulmans à dominante sunnite, promet une lutte implacable contre les groupes extrémistes jusqu’à leur « disparition de la Terre ».

L’Arabie saoudite a lancé, dimanche 26 novembre, une coalition antiterroriste de quarante pays musulmans à dominante sunnite, en promettant une lutte implacable contre les groupes extrémistes jusqu’à leur « disparition de la Terre ».

L’homme fort du royaume saoudien, le prince héritier Mohammed Ben Salman, a accueilli à Riyad une réunion des ministres de la défense de pays d’Asie et d’Afrique – dont le Pakistan, la Turquie et le Nigeria –, marquant le lancement de cette coalition. Il a souhaité une « coordination forte, excellente et spéciale » entre ses membres contre les groupes extrémistes.

L’Iran, grand rival chiite de l’Arabie saoudite, la Syrie et l’Irak ne font pas partie de cette coalition. Quant au Qatar, qui figure sur une liste des pays membres publiée par l’agence officielle SPA, il n’a pas pris part à la réunion ; quatre pays arabes, dont l’Arabie saoudite, ont rompu avec le Qatar en juin, accusant l’émirat de soutenir les groupes extrémistes, ce que Doha dément.

Soutien à l’Egypte

« Notre réunion est très importante car ces dernières années les organisations [terroristes] agissaient dans nos pays sans qu’il y ait de coordination » pour les contrer, a dit le prince héritier saoudien.

« Cet état de fait prend fin aujourd’hui car plus de quarante pays envoient un signal très fort consistant à dire que nous allons travailler ensemble et que nous allons mettre ensemble nos capacités militaires, financières, politiques et de renseignement, a-t-il souligné. Cela se fera à partir d’aujourd’hui et chaque pays va y contribuer à hauteur de ses capacités. »

Mohammed Ben Salman a exprimé la solidarité des participants avec l’Egypte où un attentat contre une mosquée a fait 305 morts vendredi. « C’est un événement très douloureux qui vient nous rappeler les dangers du terrorisme et de l’extrémisme », a-t-il déclaré. « Nous allons nous tenir aux côtés de l’Egypte et de tous les pays du monde qui combattent le terrorisme et l’extrémisme », a poursuivi celui que l’on surnomme « MBS ».

« Coordonner les ressources »

« Plus que le meurtre d’innocents et la propagation de la haine, le terrorisme et l’extrémisme déforment l’image de notre religion », a encore souligné le jeune prince, âgé de 32 ans, qui se fait le champion d’un « islam modéré, tolérant et ouvert sur les autres religions ».

La coalition a pour commandant militaire le général pakistanais Raheel Sharif qui aura son quartier général à Riyad. S’exprimant à l’ouverture de la réunion, ce dernier a précisé qu’il aura pour mission de « mobiliser et coordonner les ressources, faciliter les échanges d’informations et aider les pays membres à bâtir leurs propres capacités en matière de lutte contre le terrorisme ».

L’Arabie saoudite est déjà membre d’une alliance conduite par les Etats-Unis et qui combat les djihadistes en Irak et en Syrie. Elle a inauguré un centre dédié à la lutte contre les groupes extrémistes lors de la visite dans le pays du président américain Donald Trump en mai.

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13 novembre 2017

In memorem : Le Bataclan il y a deux ans...

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26 juillet 2017

Père Jacques Hamel

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Père Jacques Hamel (ci-dessus)

com_memore : aujourd'hui le premier anniversaire du martyr du Père Jacques Hamel (1930-2016) , prêtre catholique du diocèse de Rouen martyrisé par deux djihadistes dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray.

Ordonné en 1958, le Père Jacques Hamel était curé de Saint-Étienne-du-Rouvray depuis 2000.

C'est en plein milieu de la célébration de la messe que les deux terroristes islamistes pénètrent dans l'église Saint-Étienne. Ils blessent un paroissien de 87 ans d'un coup de couteau.Puis, après l'avoir fait s'agenouiller, ils poignardent le Père Hamel dix-huit fois. Les derniers mots du prêtre seront :« Va t'en Satan ! ». Les deux djihadistes seront ensuite abattus par la police en sortant de l'église.

Le Père Jacques Hamel a le triste honneur d'être la première victime de l’État islamique dans une église en Europe. Il est aussi le premier prêtre tué en France en célébrant la messe depuis les guerres de Vendée (1793-1800). Étant considéré comme un martyr de la foi catholique, son procès de béatification a été ouvert et est en cours d'instruction. Une messe et un hommage national lui ont été rendu aujourd'hui en présence de l’archevêque de Rouen, d'Emmanuel Macron, du Premier ministre ~~~

Le saviez-vous ? 

En hommage au Père Jacques Hamel, une place à Ermont (Val d'Oise) et une promenade à Béziers portent son nom ~~~

Secrets de coulisse ?

L'ouverture d'un procès de béatification ne peut normalement se faire que cinq ans après le décès d'une personne. Une dispense spéciale du Pape François a permis à l'enquête de débuter avant la fin de ce délai

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Ci-dessus, le Pape François devant une photo du Père Jacques Hamel

franciscusFR: Nous nous souvenons aujourd'hui du P. Jacques Hamel, qui, avec tant d'autres martyrs de notre temps, a donné sa vie au service des autres.

EN: Today, let us remember Father Jacques Hamel who, like many other martyrs of our time, has spent his life in the service of others.

PT: Hoje recordamos Padre Jacques Hamel que, como muitos outros mártires do nosso tempo, dedicou a sua vida ao serviço dos outros.

ES: Hoy recordamos al P. Jacques Hamel, que, junto a tantos mártires de nuestro tiempo, dedicó su vida al servicio de los demás.

IT: Ricordiamo oggi P. Jacques Hamel che, insieme a tanti altri martiri del nostro tempo, ha speso la sua vita al servizio degli altri.

DE: Gedenken wir heute P. Jacques Hamel, der sein Leben wie viele andere Märtyrer unserer Zeit ganz in den Dienst der anderen gestellt hat.

#JacquesHamel, #MartyrsOfToday

26 juillet 2017

IN MEMOREM : A Saint-Etienne-du-Rouvray, chrétiens et musulmans ont échappé au « piège de la division »

Par Feriel Alouti, envoyée spéciale, Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Normandie

Le 26 juillet 2016, le père Jacques Hamel avait été assassiné dans son église, victime d’une attaque terroriste revendiquée par l’organisation Etat islamique.

A l’entrée de l’église Saint-Etienne, un tableau représentant le père Jacques Hamel, une auréole sur la tête et le regard posé sur un livre de prières, accueille depuis presque un an fidèles et visiteurs.

« Peint et offert par Moubine, croyant musulman », peut-on lire en dessous de l’œuvre. Tout un symbole à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), ville endeuillée par la mort de ce prêtre auxiliaire, tué le 26 juillet 2016 dans une attaque terroriste revendiquée par l’organisation Etat islamique.

« Ceux qui ont commis cet attentat avaient pour but de nous diviser, que les communautés s’entre-déchirent. Et bien, on a eu envie de leur montrer le contraire », lance Auguste Moanda, prêtre de la paroisse depuis six ans. Alors oui, il y a bien eu, dans les semaines qui ont suivi la mort du religieux, des gens « pas croyants », précise le prête, qui ont estimé qu’il était « naïf » de prôner le vivre-ensemble. Mais, c’était « marginal », dit-il.

« Dans une famille, un décès rapproche »

Dans cette ville de 29 000 habitants, située dans la banlieue sud de Rouen, un an après la mort de Jacques Hamel, habitants, responsables politiques et religieux sont, en effet, unanimes : la « plaie est encore vive » mais l’envie de dialoguer intacte.

Dans les rues, musulmans comme catholiques, presque surpris par la question, assurent que rien n’a changé. Bien au contraire. « Dans une famille, un décès rapproche », sourit Christian, retraité de l’enseignement et servant d’autel à l’église Saint-Etienne. Selon lui, un an plus tard, la « fraternité » est même plus « grande » avec les musulmans qu’il appelle ses « frères ».

Ce jour-là, les membres de la chorale entament une dernière répétition avant l’hommage national, rendu mercredi 26 juillet. Claudine, 56 ans, une grosse croix en bois posée sur un polo, a prévu de lire pendant la messe un texte de Ben Sira le sage, un érudit juif qui écrivit au IIe siècle avant notre ère un des livres poétiques de l’Ancien Testament

Elle, aussi, parle d’une relation apaisée entre croyants. Elle se souvient avec émotion de cette messe organisée en hommage au père Hamel à laquelle les musulmans de la ville avaient été conviés.

« Il y avait des gens de toutes les générations, pas seulement des hommes plus âgés et posés mais aussi des ados. J’ai trouvé ça très beau. »

Plus loin, dans le quartier du Château-Blanc, où se mélangent grands ensembles et pavillons proprets, « l’ambiance n’a pas changé », estime également Nassima, 34 ans, femme au foyer et musulmane pratiquante. Si elle continue à porter son voile sans subir de réflexion, elle regrette toutefois de devoir se « justifier » dès qu’un attentat a lieu.

« Une prise de conscience »

Du côté des responsables musulmans, « l’envie de vivre et de faire ensemble » est aussi présente. « Nous sommes sortis grandis de cet acte barbare contre un prêtre qui nous était cher, à nous, musulmans », relève Mohammed Karabila, président du conseil régional du culte musulman (CRCM) de Haute-Normandie et responsable de la mosquée Yahia.

Collé à l’église Sainte-Thérèse – la deuxième de la ville –, l’édifice religieux a été construit en 2000 sur un terrain cédé par la paroisse pour un euro symbolique. Un geste qui explique, en partie, la « bonne entente » qui règne entre musulmans et catholiques.

Pour le père Moanda, la proximité entre les communautés est aussi due au rôle social joué par la paroisse. Dans cette ville ouvrière qui affiche un taux de chômage à deux chiffres (21,5 % de la population active en 2014), le soutien scolaire et les dons de vêtement proposés par l’église ne sont ainsi pas négligeables.

« Depuis l’attentat, il y a une prise de conscience de ce qu’on a construit ensemble, une envie de le faire savoir aux gens et de donner de la profondeur à cette relation qui nous lie », résume M. Karabila. Les autorités religieuses locales n’ont, en effet, pas attendu cette épreuve pour miser sur le dialogue interreligieux.

« Dialogue interreligieux »

Depuis les attentats qui avaient frappés Paris en janvier 2015, responsables locaux chrétiens, musulmans et juifs réunissent plusieurs fois par an un comité interconfessionnel. L’occasion pour les représentants religieux de « donner des nouvelles de [leur] communauté » et d’éviter les « conflits », explique Dominique Lebrun, archevêque de Rouen.

A Saint-Etienne-du-Rouvray, depuis l’attentat, « les marques symboliques se sont renforcées », « les temps d’échanges œcuméniques multipliés », relève Joachim Moyse, maire de la ville.

Il y a d’abord eu des moments de prières communes entre musulmans et chrétiens organisés au lendemain de l’attaque, puis, tout au long de l’année, l’accueil de délégations étrangères.

Venus du Québec, du Caire, de Londres, des groupes de musulmans et de chrétiens sont venus découvrir et discuter avec leurs homologues locaux. Le signe pour le père Moanda d’une véritable « avancée du côté du dialogue interreligieux ».

De son côté, si l’archevêque Lebrun n’a jamais eu peur d’un « basculement », il a toutefois été surpris le jour de la mort de Jacques Hamel qu’un « responsable musulman » se décide tardivement à dénoncer l’attentat dans un communiqué.

Une rupture du jeûne « très symbolique »

Depuis, son inquiétude s’est dissipée. Si bien que cette année, pendant le ramadan, avec le père Moanda et les élus locaux, il a été convié par les responsables de la mosquée à participer à une rupture du jeûne.

« Une première en six ans » pour le prêtre Moanda qui garde le souvenir d’une soirée « très symbolique ». « C’était important d’être chez eux, d’être accueillis », relève pour sa part Dominique Lebrun tout en estimant que le dialogue doit continuer à « s’approfondir ».

Pour Mohammed Karabila, un an après, le sentiment subsiste d’avoir été « salis » et « trahis » par des « ignorants manipulés ». « Aucun sujet » étant « tabou », il a d’ailleurs bien fallu, après l’attentat, évoquer la radicalisation dont pouvaient être victimes certains jeunes.

C’est pourquoi plusieurs imams, réunis au sein du CRCM qui compte une trentaine de lieux de culte, ont initié, depuis l’attaque, « un travail de rapprochement avec les jeunes » et même rédigé des « prêches en commun » dans le but, dit-il, de construire « un contre-discours religieux ». Une manière aussi de contrecarrer ce que M. Karabila surnomme, avec agacement, « l’imam google ».

Et bien qu’il soit conscient que des choses restent à faire, il sait désormais qu’Auguste Moanda ne se trompait pas lorsqu’il espérait, il y a un an, « que le sang du père Hamel soit le ciment entre nos deux communautés ».

4 juin 2017

Attentat à Londres - le dessin de Plantu

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4 juin 2017

François Hollande

4 juin 2017

Pray for London

4 juin 2017

Nouvelle attaque terroriste hier soir à Londres

22 mars 2017

Attentat à Londres

4 février 2017

Les militaires de Sentinelle, une cible privilégiée

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Les soldats opèrent de plus en plus en patrouilles. Mais ils assurent une présence quasi permanente sur certains sites très fréquentés, comme le Louvre.

L'opération Sentinelle, dont quatre soldats ont été attaqués, hier, représente une mobilisation sans précédent de l'armée sur le territoire national depuis la guerre d'Algérie.

En France et à l'étranger. Au total, 7.000 militaires sont déployés en permanence en France - pour moitié en région parisienne - depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, en janvier 2015. Ces moyens, fournis par l'armée de Terre, peuvent être portés à 10.000 hommes en cas d'attentat ou d'événement d'envergure à protéger. Ce à quoi il faut ajouter 6.500 hommes engagés dans des opérations extérieures, principalement au Sahel (opération Barkhane) et au Levant contre le groupe État islamique (Chammal).

Agressions : des précédents. Les militaires protègent des sites religieux (synagogues, mosquées...), particulièrement exposés au risque terroriste, ou très fréquentés (lieux touristiques, gares...). Ils représentent, comme les policiers, une cible privilégiée.

En février 2015 (deux ans, jour pour jour, après l'attaque d'hier au Louvre), trois militaires en faction devant un centre communautaire juif avaient été agressés au couteau, à Nice (Alpes-Maritimes). Et, en janvier 2016, un Français d'origine tunisienne avait foncé en voiture sur quatre militaires en faction devant la mosquée de Valence (Drôme).

Davantage de patrouilles. Les soldats, qui étaient à l'origine postés à l'entrée des sites sensibles, opèrent beaucoup plus, désormais, en patrouilles, un mode opératoire jugé plus efficace par l'armée et qui les rend moins repérables et vulnérables. Ils sont toutefois présents « de manière quasi permanente » sur certains sites très fréquentés, comme le musée du Louvre.

Un engagement très prenant. En attendant le recrutement de 11.000 soldats supplémentaires en 2016-2017, l'opération Sentinelle, montée dans l'urgence, pèse fortement sur les militaires. Entre opérations extérieures et Sentinelle, ils sont éloignés jusqu'à 220 jours par an de leurs familles et ont vu le nombre de leurs jours d'entraînement chuter à 65, en 2015, et environ 70-75, en 2016, loin de l'objectif de 90 défini dans la loi de programmation militaire. « Les familles sont soumises à rude épreuve », souligne le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser.

Après l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016, 3.000 soldats ont été rappelés en 24 heures, 2.000 n'ont pas pris de congés et certains ont cumulé jusqu'à trois mois consécutifs de mission Sentinelle.

Des forces terrestres sur la corde raide. Cet emploi massif de soldats sur le territoire national fait débat, certains politiques - surtout à droite - et militaires s'interrogeant sur son efficacité par rapport à l'effort demandé aux armées. L'opération a aussi posé un gros problème d'hébergement des soldats, notamment sur Paris, où nombre de sites militaires ont été vendus pour renflouer les caisses de l'État.

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