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Shootings possibles en extérieur dans le morbihan (voire tous les départements bretons) entre le 14 juillet et le 8 août 2015

Pose contre photos retravaillées sous forme de fichiers numériques

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— iTELE (@itele) 1 Juillet 2015

Du haut de ses 75 ans, Nobuyoshi Araki est le photographe japonais le plus connu, le plus prolifique et certainement le plus controversé. Sa sérieuse tendance à photographier des femmes nues, jambes écartées et si possible ficelées lui a valu de figurer dans des publications tels que l’équivalent du magazine Playboy au Japon dans les années 70, mais aussi d’être exposé dans les plus grands musées du monde. Fier représentant de la culture nippone, il nous la révèle à nu, photographiée sous toutes ses coutures, dans l’intimité la plus totale. Artsper vous a préparé une sélection de 10 photographies symboliques de son œuvre.

Quand sa femme jouit

« Je suis l’appareil ». Voilà ce que répond Nobuyoshi Araki quand on lui demande quelle est la nature de la relation qu’il entretient avec son appareil photo. Ce cliché (ci-dessus) est celui qui l’a rendu célèbre : sa femme Yoko, en train de jouir pendant leur voyage de noces. Ce qui prouve une chose : Nobuyoshi Araki sait faire l’amour et photographier en même temps. Peu de photographes pourraient en dire autant. Son appareil l’accompagne à chaque instant de sa vie ; s’il prend un taxi, il prendra des photos par la vitre de ce taxi.

Plutôt qu’essayer d’envisager le nombre de photos qu’il a pu prendre en 75 ans d’existence, disons juste qu’il a un rythme de croisière d’environ 20 livres par an regroupant ses différentes séries, ce qui lui fait maintenant un peu plus de 450 livres, dont un qui pèse plus de 15 kilos. Rien que ça.

Voyage sentimental

Cette femme allongée n’est autre que l’épouse de Nobuyoshi Araki, Yoko, lors de leur voyage de noces dont il a documenté la moindre minute grâce à son appareil photo. Il a ainsi fait de ces cinq jours son premier recueil, Voyage sentimental, qui lui a valu de se faire connaître dans le milieu artistique. Yoko est un personnage atypique qui correspond bien à la personnalité de Nobuyoshi Araki. Loin de la traditionnelle pudeur japonaise, elle amène même le recueil de son voyage de noces à son travail, en encourageant ses collègues à l’acheter.

La mort de Yoko après presque vingt ans de mariage marque considérablement l’œuvre du photographe, lui conférant une noirceur particulièrement sensible. Pour lui, la photographie est indissociablement liée au sexe et à la mort. Eros et Thanatos, les deux pulsions qui selon lui font le propre de l’homme.

Photographie d’une femme avec une fleur lui cachant le vagin

L’œuvre de Nobuyoshi Araki fait scandale, c’est un principe. Dans les années 80, la police japonaise ferme les portes des galeries qui osent vendre ses œuvres, au Pays-Bas, les gardiennes d’une exposition refusent d’assister à ce spectacle toute la journée… Il est à la fois exposé dans les magazines érotiques et dans les plus grands musées.

Ce qui explique ce grand écart, c’est sa faculté à jouer avec les limites de la censure : « Je n’ai jamais été engagé, la censure force juste à avoir plus d’imagination ». Pour exemple, cette photographie d’une femme qui se tient avec les jambes écartées qui devient acceptable grâce à cette fleur très subtilement placée. Ou encore une autre photographie en plan tellement rapproché que les poils pubiens se transforment en arbre dans l’imagination du spectateur.

anarchy or araki

Nobuyoshi Araki se plaît à semer le trouble dans les esprits. Dans ses recueils, un de ses grands jeux consistait à changer les dates de toutes ses photos afin de remanier complètement la vérité et de raconter ainsi une autre histoire. L’anarchie règne ainsi dans son œuvre, ce qu’il fait savoir dès sa signature : les phonèmes utilisés pour son nom Araki, qu’on voit ici, sont très proches de ceux du mot « Anarchie », et il a très vite joué sur cette confusion. Il retouche même son enfance.

Même si l’histoire, la vraie, dit qu’il a commencé la photographie quand son père lui a offert un appareil photo à l’âge de 10 ans, Nobuyoshi Araki préfère dire qu’il est né avec un appareil photo dans les mains, et que la première chose qu’il a faite à sa naissance, c’est se retourner et prendre en photo le vagin de sa mère.

Photographie extraite de la série « Vaginal Flowers »

À ce stade, vous avez certainement vu suffisamment de photos de Nobuyoshi Araki pour comprendre que son univers tourne essentiellement autour du sexe. Difficile donc, quand on voit cette photographie de fleur, de ne pas se laisser contaminer par la métaphore sexuelle ambiante et d’y voir autre chose qu’un sexe de femme. Est-ce vous qui avez l’esprit mal placé, ou le photographe est-il particulièrement vicieux ? Ce à quoi Nobuyoshi Araki répondrait d’un ton énigmatique « Si ma photographie est érotique, c’est que le sujet l’est. » Tout est dit.

 La série « Bondage »

Ses séries de photographies représentant des femmes savamment ficelées font partie de celles qui ont fait sa renommée. En Europe, où ses photographies ont fait ravage, il s’est même retrouvé face à une journaliste exigeant qu’il lui passe une corde autour du corps avant qu’elle fasse son interview.

La crudité Araki

Même si Nobuyoshi Araki a vu ses photos publiées dans différents magazines érotiques, un des reproches que lui faisaient ses amis étaient qu’il était impossible de fantasmer sur celles-ci. Cela s’explique par la simple et bonne raison que Nobuyoshi Araki photographie son intimité pleine de tension sexuelle, mais ne fait pas de la photographie érotique. C’est un genre trop lisse, trop propre, trop artificiel qui ne correspond pas à l’univers du photographe. Au contraire, ses photographies sont incroyablement crues, trop parfois, les lumières sont intenses et ne cachent rien des défauts de ses modèles, les expressions du visage sont intimes et honnêtes. C’est ce qui transforme ses photographies en œuvre d’art.

Photographie de sa nouvelle série « Love on the left eye »

Suite à un accident en octobre 2013, Nobuyoshi Araki perd complètement l’usage de son œil droit. Ce qui pour beaucoup de photographes aurait signifié l’arrêt pur et simple de leur carrière a au contraire constitué un renouveau artistique pour le photographe. Sa série « Love on the left eye » joue sur sa semi-cécité en montrant des cliché semi-obscurs. « Quand vous perdez quelque chose, vous en gagnez une autre », a-t-il conclu.

Autoportrait

Nobuyoshi Araki apparaît souvent dans ses propres photographies, en laissant ainsi l’objectif à ses proches. Un de ses éditeurs l’accompagnait souvent lors de ses escapades dans les quartiers rouges de Tokyo, son frère a pris de nombreuses photos de lui et de sa femme, il se plaît à demander à ses modèles de prendre une photo de lui…

Quand on lui demande qui possède vraiment les droits sur ces photos, il répondra : « c’est l’appareil sur lequel sont ces photos qui les possède ». Cet appareil est le sien, donc ces photos sont les siennes. Imparable.

Japonais avant tout

Comme il photographie absolument tous les instants de sa vie, toutes les œuvres de Nobuyoshi Araki ne sont pas forcément chargées d’un sous-entendu sexuel. Son projet « Visages du Japon » notamment l’a amené à se rendre dans un grand nombre de villages du Japon pour photographier ceux qui se portaient volontaires. De vieux couples qui n’avaient jamais eu l’occasion d’avoir une photo de mariage, des familles qui voulaient un portrait tous ensemble…

Le photographe s’appuie cette fois sur la relation que ses modèles ont entre eux et plus sur celle que lui a avec eux. Ces œuvres restent dans la même lignée intimiste que les autres et reflètent une autre partie peu connue de l’univers de Nobuyoshi Araki.

Retrouvez encore plus d’œuvres de Nobuyoshi Araki sur la galerie en ligne Artsper !

Voir mes précédents billets sur ARAKI :

Nobuyoshi ARAKI    28/02/2015

Nobuyoshi ARAKI    28/02/2015

Nobuyoshi ARAKI    28/02/2015

Nobuyoshi ARAKI    28/02/2015

Nobuyoshi Araki        12/02/2015

Nobuyoshi Araki (Photographe)        30/08/2014

Nobuyoshi Araki (photographe) - Bondage... 06/08/2014

Nobuyoshi Araki (Photographe)        27/06/2014

Nobuyoshi Araki (Photographe)        02/06/2014

Nobuyoshi Araki (Photographe)        14/04/2014

Nobuyoshi Araki (Photographe)        16/03/2014

Nobuyoshi Araki (Photographe)...     20/12/2013

Nobuyoshi Araki (Photographe)        10/11/2013

Nobuyoshi Araki        28/09/2013

Nobuyoshi Araki (photographe)        12/08/2013

Nobuyoshi Araki (Photographe)        06/07/2013

A propos de Nobuyoshi Araki...        26/05/2013

Nobuyoshi Araki (Photographe)        11/05/2013

Nobuyoshi Araki (Photographe)        09/05/2013

Nobuyoshi Araki (Photographe)        27/04/2013

Nobuyoshi Araki (Photographe)        17/04/2013

Nobuyoshi Araki (Photographe)        07/04/2013

Nobuyoshi Araki        03/04/2013

Nobuyoshi Araki (Photographe)        14/03/2013

Alice Dellal, punk sexy pour Araki...   26/12/2012

Nobuyoshi Araki (Photographe)        22/12/2012

Nobuyoshi Araki (Photographe)        12/12/2012

Nobuyoshi Araki (Photographe)        08/12/2012

Nobuyoshi Araki (Photographe)        05/12/2012

Nobuyoshi Araki (Photographe) : bondage... 04/11/2012

Nobuyoshi Araki (Photographe)        13/10/2012

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Bondage is not a crime !        11/10/2012

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Bondage is not a crime          13/03/2012

ARAKI - dernier jour ce samedi...    26/11/2011

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ARAKI à la Galerie Kamel Mennour - rue...15/10/2011

Bondage is not a crime          07/07/2011

Araki (photographe)   18/05/2011

Nobuyoshi Araki (photographe)   17/05/2011

ARAKI à Tokyo - exposition       18/03/2011

Lady Gaga photographiée par Araki 29/12/2010

Araki (photographe)   06/01/2010

ARAKI          23/11/2009

Pour y accéder (après avoir noté les différentes dates) voir l'historique en cliquant sur le lien suivant : http://jourstranquilles.canalblog.com/archives/index.html 

Gigantesque panne électrique dans l'ouest de la France (franceinfo.fr) http://t.co/DCA04NmRtN pic.twitter.com/qM9rTyUqlG

— 1001portails.com (@1001portails) 1 Juillet 2015

http://jourstranquilles.canalblog.com/tag/terry%20richardson