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Jours tranquilles à Paris
21 mai 2016

Kate Moss photographiée par Mert et Marcus

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21 mai 2016

Installation de caméras de surveillance à St Denis - avenue Mitterrand - en vue de l'EURO (foot)

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21 mai 2016

Festival de Cannes

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21 mai 2016

JR et la pyramide du Louvre

On savait déjà que JR, la caution street art de notre beau pays, avait jeté son dévolu sur la pyramide de verre qui trône face au Louvre. Hier, son installation a enfin été dévoilée. Pour ceux qui ne seraient pas encore passés devant, vous pouvez vous rattraper sur les réseaux sociaux. Vous pourrez y découvrir une pyramide recouverte d’une photo du Louvre, dans une « surprenante anamorphose », d’après les mots du musée lui-même qui a invité l’artiste parisien à intervenir sur un endroit de son choix.

« En effaçant la Pyramide du Louvre, je souligne le travail d’actualisation qui avait été fait par I.M Pei… tout en remettant le Louvre dans son état d’origine », dit JR dans un entretien avec Hugo Vitrani. Toujours avec un collage d’une photographie en noir et blanc, sa marque de fabrique en quelque sorte : « En plus d’être universel, le noir et blanc se distingue des images publicitaires et n’est jamais utilisé par les partis politiques. C’est essentiel de se distinguer des images qui envahissent quotidiennement l’espace public. »

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21 mai 2016

Extrait d'un shooting - dans un donjon

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20 mai 2016

Rochefort en Terre

20 mai 2016

Le Louvre - Paris

20 mai 2016

Ren Hang (photographe)

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20 mai 2016

Nobuyoshi Araki au Musée Guimet

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Jusqu’au lundi 05 septembre 2016

Tous les jours et fêtes sauf mardi de 10h à 18h.

Musée des Arts asiatiques Guimet 

6 place d'Iéna 
75016 Paris 

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20 mai 2016

Antoine Doinel est mort, vive le roi !

Il a déplié son petit corps, flexible malgré les années et, la tête posée sur l’oreiller au milieu des restes de petit-déjeuner, il a commencé à parler : « On ne sort pas de ce genre d’expérience intact. Ce fut une épreuve. Un film très particulier, quasiment muet, sur la souffrance physique et sur la mort. Je ne l’ai pas joué, je l’ai vécu. Alors forcément… » Jean-Pierre Léaud, 72 ans, reçoit dans son lit. Comme, en 1715, le Roi-Soleil, 72 ans, à l’agonie, celui-là même qu’il interprète dans La Mort de Louis XIV, du Catalan Albert Serra, en sélection officielle jeudi 19 mai à Cannes. Un film hors compétition (séance spéciale) pour un acteur hors compétition, hors cadre. « Hors compétition, oui, mais tout le temps dans le cadre ! », corrige l’acteur, d’un gloussement rebelle.

« Pendant un mois entier, raconte-t-il, avec sa caméra numérique, Albert Serra m’a filmé du matin au soir et du soir au matin. J’étais totalement immergé dans ce personnage de Louis XIV, sachant très bien que ce que le cinéma saisissait à travers moi, c’était “la mort au travail” chère à Jean Cocteau. La mort, il ne faut pas l’évacuer, mais bien au contraire l’accueillir et en faire quelque chose. C’est ce que j’ai essayé de faire dans ce film. Quand Sacha Guitry montre la mort de Talleyrand dans Le Diable boiteux, il n’y a rien [il mime un corps rigide allongé dans un cercueil]. Alors qu’ici il y a quelque chose… »

« Pour moi, Cannes, c’est le lieu de la vie, de la naissance »

Jean-Pierre Léaud a des coquetteries. Charmantes. Et aussi la bouche sèche, la langue qui danse en tous sens et le regard itou. « A mesure que j’entrais dans le personnage, je me suis découvert une royauté hiératique dont je ne soupçonnais pas qu’elle existât en moi. Il paraît qu’il se dégage de moi une certaine autorité aristocratique… » S’il scrute la mort, le film d’Albert Serra est avant tout un couronnement pour l’acteur, à qui le Festival de Cannes s’apprête à décerner une « Palme d’honneur », la cinquième de son histoire, après celles attribuées à Woody Allen, Clint Eastwood, Bernardo Bertolucci et, en 2015, Agnès Varda. « Or pour moi Cannes, s’émeut l’acteur, c’est le lieu de la vie, de la naissance. »

Héros culte

Jean-Pierre Léaud n’avait que 14 ans lorsque, en 1959, François Truffaut a reçu ici le prix de la mise en scène avec Les Quatre Cents Coups, dans lequel il incarnait, pour la première fois, Antoine Doinel, le double de fiction du cinéaste. Si l’acteur n’a jamais obtenu aucune des grandes récompenses qui en général célèbrent ces talents, Antoine Doinel, lui, est devenu un héros culte. « La mort travaille tout le monde, dit Jean-Pierre Léaud. Mais Albert Serra a choisi en moi un acteur bien précis, bien commenté dans une certaine histoire de la Nouvelle Vague, pour ainsi montrer, derrière le petit garçon, l’homme déjà âgé travaillé par la mort. J’ai tout de suite su que ce combat aurait une place extrêmement importante dans ma filmographie. Je l’ai joué avec autant d’intensité que lorsque je jouais, dans ma jeunesse, le personnage d’Antoine Doinel. Parce qu’au fond, le film me permet enfin de lui dire au revoir. »

Brigitte Duvivier, sa femme (« Scotchés depuis vingt-quatre ans, mariés depuis dix », comme elle dit), traverse la chambre, de la crème de beauté sur les joues. Jusqu’à il y a deux ans, elle était prof de philo à Louis-le-Grand, à Paris. Entre cet homme nonchalamment allongé, et cette femme en beauté, tout ici respire la Nouvelle Vague – une esthétique de la liberté, une morale libertaire. Un couple dialectique et joyeux, qui lit ensemble Kierkegaard, dont l’acteur utilise le concept central de « répétition », pour établir une corrélation entre le mouvement cinéphile dont il est la fois l’apôtre et l’un des derniers survivants, et des générations d’évangélisés qui le font éternellement revivre.

Le « parle être »

« Depuis la mort de François Truffaut, je suis tombé sur un manque, et à partir de ce manque, il a fallu construire un renouvellement du langage, à travers des films que j’ai tournés depuis. C’est l’apprentissage des textes qui me sert de psychanalyse, le lieu d’une scansion, ce que j’appelle le “parle être” ». Il y a chez lui des accélérations et des retenues inquiètes. Un regard pour s’assurer que vous suivez, et puis, de nouveau, la pensée qui file : « Avec le film d’Albert Serra, je change d’âge, de génération. Quelle merveilleuse expérience de dire : “Oui, je suis vieux” au lieu de le nier », s’amuse-t-il.

« Quelle plus belle façon d’entrer dans la vieillesse qu’en incarnant la mort de Louis XIV ? Sur mon lit de mort, quand, à mon tour, je repenserai à ma vie, je me dirai : “Je ne suis pas passé à côté.” » Et sur sa tombe ? « Vous écrirez “Ci-gît Antoine Doinel, puni injustement par Petite Feuille pour une pin-up tombée du ciel.” Comme sur le mur que je couvre de graffitis dans Les Quatre Cents Coups. » Source Le Monde

Article de Laurent Carpentier - Reporter culture

Chargé en 1997 par "Le Monde" de la création d’"aden", guide culturel parisien hebdomadaire co-édité avec Les "Inrockuptibles", il le dirigera pendant huit ans. Quand le quotidien met fin à l'aventure, il devient free lance, se spécialisant dans des reportages au long cours notamment sur les questions environnementales. Il publie ainsi en 2011 chez Actes Sud avec le glaciologue Claude Lorius : « Voyage dans l’anthropocène », réédité en 2013 en livre de poche (Babel). Revenu au "Monde" comme chef du service culture en aout 2011, il est aujourd'hui grand reporter au sein du service. Il publie à la rentrée 2015 son premier roman "Les Bannis" chez Stock.

 

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