Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
7 octobre 2017

Prix Nobel de la paix : le combat très symbolique de l’ICAN

Par Marc Semo - Le Monde

La Coalition internationale pour l’abolition des armes nucléaires, qui regroupe près de 500 ONG, est à l’origine d’un traité qu’aucun pays de l’OTAN ou membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU n’a voté.

Très symboliquement, le traité d’interdiction totale des armes nucléaires a été ouvert à la ratification, le 20 septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) à New York, au lendemain des propos incendiaires du président américain, Donald Trump, menaçant d’« anéantir la Corée du Nord ».

Approuvé en juillet par 122 Etats membres de l’ONU sur 192, ce texte est le résultat d’une longue bataille commencée en 2007 par l’International Campaign to Abolish Nuclear Weapons (ICAN), une coalition de près de 500 organisations non gouvernementales agissant dans 95 pays et saluée, vendredi 6 octobre, par le prix Nobel de la paix.

« Nous vivons dans un monde où le risque d’une utilisation des armes nucléaires est plus grand qu’il ne l’a jamais été depuis longtemps », a expliqué Berit Reiss-Andersen, présidente du comité Nobel norvégien, justifiant le choix sans surprise du jury. L’objectif est d’encourager les efforts pour un désarmement nucléaire alors que s’exacerbent les tensions en Asie du Nord-Est, avec la fuite en avant de Pyongyang défiant Washington, comme au Moyen-Orient, alors que le président américain menace de remettre en cause l’accord mettant sous contrôle pour dix ans le programme nucléaire de Téhéran.

Un argumentaire autant éthique que politique

« L’élection du président Trump a mis beaucoup de gens très mal à l’aise à l’idée qu’il peut, à lui seul, autoriser l’utilisation des armes nucléaires », a précisé Béatrice Fihn, la directrice de l’ICAN, qui a appelé « les nations à interdire dès maintenant » l’arme atomique.

Le traité entrera en vigueur quand il aura été ratifié par cinquante Etats. Il ne s’appliquera qu’à ceux qui l’auront signé et ratifié. Ce texte de dix pages vise à une mise hors-la-loi internationale des armes nucléaires, comme le sont déjà les armes biologiques depuis 1972 et les armes chimiques depuis 1993.

Fondé sur un argumentaire autant éthique que politique et relevant que l’arme atomique aurait « des conséquences catastrophiques sur le plan humanitaire », il interdit « en toutes circonstances de développer, tester, produire, acquérir, posséder ou stocker des armes nucléaires ». En outre, la menace de l’utilisation de l’arme nucléaire comme fondement de la dissuasion est aussi interdite.

Le combat de l’ICAN avait été relayé par un certain nombre de pays comme l’Autriche, le Brésil, le Mexique, l’Afrique du Sud et l’Irlande. Le traité a été rédigé et adopté en un an. Un délai très court qui s’explique par le fait que les cinq puissances nucléaires membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et les quatre autres (Israël, Inde, Pakistan et Corée du Nord) ont boycotté les travaux.

Le désarmement nucléaire ne se décrète pas

« Il n’y a rien que je souhaite plus pour ma famille qu’un monde sans arme nucléaire, mais nous devons être réalistes : qui peut croire que la Corée du Nord accepterait une interdiction des armes nucléaires ? », lançait l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, aux côtés des représentants de la France et du Royaume-Uni, au moment où commençait le dernier round des négociations. « Tout l’enjeu est de savoir si le désarmement nucléaire doit être immédiat en se fondant sur une base morale ou s’il s’agit d’un processus progressif et négocié qui tient compte des impératifs de la sécurité internationale », résumait alors un diplomate français.

Aucun des pays de l’OTAN n’a voté le traité. Le Japon, seul pays victime d’un bombardement nucléaire, non plus, comme les autres pays bénéficiant du parapluie nucléaire américain. « Ce traité risque d’avoir autant d’effet sur l’interdiction réelle des armes nucléaires qu’en a eu sur la guerre le pacte Briand-Kellogg qui visait dans les années 1930 à l’interdire », ironise Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique.

Ce Nobel relève de l’incantatoire. Le désarmement nucléaire ne se décrète pas. L’équilibre de la terreur fondé sur le nucléaire a permis tout au long de la guerre froide d’éviter la guerre. Selon la célèbre phrase de Raymond Aron, « la dissuasion contient l’extrême violence » dans les deux sens du terme (inclure et limiter).

Mobiliser les opinions publiques

Dans le monde chaotique de l’après-chute du Mur de Berlin, la donne a changé mais l’arme atomique reste un élément stratégique clé. Les puissances nucléaires craignent que ce traité n’affaiblisse encore un peu plus le Traité de non-prolifération (TNP), qui, malgré toutes ses limites, a réussi malgré tout à limiter la course à l’arme atomique.

Ce texte stipule en outre dans son article 6 que ses signataires s’engagent « à poursuivre de bonne foi des négociations » pour arrêter la course aux armements nucléaires et arriver à terme « à un traité de désarmement général et complet ». Mais sur ce point, les choses n’ont jamais réellement avancé. C’est la raison de la création de l’ICAN en 2007 à Vienne, en marge d’une conférence internationale du TNP.

Dès le début, la stratégie du mouvement a consisté à mobiliser les opinions publiques dans un maximum de pays afin d’isoler les puissances nucléaires.

Elle est semblable à celle qui mena aux conventions interdisant les mines antipersonnel (1997) et les armes à sous-munitions (2008), que des pays comme les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde n’ont jamais signées. Mais à défaut d’être hors-la-loi, l’emploi de telles armes devient toujours plus honteux.

Soutien de nombreuses personnalités

« L’établissement d’une nouvelle norme juridique internationale forte permet de stigmatiser les armes nucléaires et cela fera monter toujours plus la pression sur les Etats qui en sont détenteurs », explique Jean-Marie Collin, vice-président des Initiatives pour le désarmement nucléaire, qui mène la bataille en France.

Ce mouvement international bénéficie du soutien de nombreuses personnalités, des figures morales dont l’ancien prix Nobel de la paix (1984) et archevêque sud-africain Desmond Tutu, mais aussi d’anciens chefs d’Etat ou de gouvernement, comme le Russe Mikhaïl Gorbatchev, ou d’anciens ministres des affaires étrangères, comme l’Américain Henry Kissinger.

L’ICAN est financée par des donateurs privés et par des contributions de l’Union européenne ou d’Etats, dont la Norvège, la Suisse, l’Allemagne et le Vatican. Le budget annuel de l’organisation avoisine le million de dollars. La copieuse dotation du Nobel de la paix (9 millions de couronnes suédoises, soit 940 000 euros) donnera encore plus de moyens au mouvement pour tenter de concrétiser son rêve d’un monde sans arme nucléaire.

Publicité
7 octobre 2017

Normal Magazine

normal mag

normal mag11

7 octobre 2017

LUI est paru...

lui22

7 octobre 2017

Paris: Les rats n'en finissent plus de ronger les jardins et les rues de la capitale

rat dans paris

URBANISME Plusieurs squares, parcs, et jardins ferment à Paris, victimes de la prolifération des rats. Un nouveau plan d’action ciblé vient d’être mis en place…

La Ville de Paris veut trouver une solution de grande envergure pour dératiser les rues et les parcs de la capitale. — R.Lescurieux

Le nombre des rats à Paris est estimé à 4 millions.

Les rongeurs, qui se régalent des poubelles, prolifèrent, les parcs ferment et la Ville de Paris peine à venir à bout de l’invasion.

Un nouveau plan d’action ciblé est lancé en cette fin d’année 2017, alors que certains maires d’arrondissement dénoncent l’inaction de la Ville de Paris et réclament des actions coups de poing.

Et encore un ! Après la place du Maréchal-Juin ou la Promenade-Pereire, le square des Batignolles, dans le XVIIe arrondissement, est fermé jusqu’au 22 octobre. Comme dans la plupart des espaces verts parisiens, les rongeurs y ont petit à petit élu domicile. Une des principales causes de cette prolifération ? La présence de déchets alimentaires dans les poubelles, mais aussi en dehors…

« Moins de déchets, moins de rongeurs »

Sacs plastiques et détritus laissés à même le sol sont sources de nourriture abondante pour les rongeurs. « S’il est impossible de les éradiquer, il faut en tout cas limiter leur présence en réduisant notamment les déchets », déclare Sylvie Petit, qui travaille pour le nouveau service parisien de santé environnementale (SPSE).

La Ville de Paris, qui ne cesse de déclarer la guerre aux rats, appelle donc cette fois les habitants à « ne surtout pas les nourrir ». « Une surveillance de chaque individu ne peut être cependant possible, explique Geoffroy Boulard, maire LR du XVIIe arrondissement, qui a mis la question des rongeurs à l’ordre du jour de sa réunion publique, mercredi soir. Seules certaines identifications permettront de dissuader les coupables nourrisseurs. »

Pour faire face à ce problème récurrent, Geoffroy Boulard se dit prêt à voir « le XVIIe devenir une zone pilote dans l’expérimentation de nouvelles méthodes et de vigilance concernant les conséquences sanitaires qu’entraîne l’invasion des rongeurs ».

Paris a lancé plus de 1.800 opérations de dératisation

Jusque-là, « les différentes interventions menées dans la ville lumière n’ont pas été assez efficaces », estime de son côté Florence Berthout, maire LR du Ve arrondissement, concerné par l’invasion des rats. « Leur présence devient étouffante », ajoute l’élue qui pointe un certain laxisme du côté de la mairie de Paris. « Il faut des actions coup de poing. Pas uniquement fermer les espaces verts un par un, mais trouver une solution de plus grande envergure. »

Reste les chiffres. La Ville de Paris a réalisé plus de 1.800 opérations de dératisation depuis le début de l’année. Au menu, pose d’appâts dans les espaces verts, grillages au-dessous des bouches d’égouts, containers à la place des poubelles à sacs plastiques. Mais rien ne résiste aux rats.

Un nouveau plan ciblé, lancé en coordination dans tous les arrondissements, va donc être déployé à grande échelle afin de contrer la prolifération des rongeurs. Parmi les objectifs : empêcher les rongeurs de sortir des égouts, les éliminer dans les sous-sols d’immeubles, reboucher les terriers, ou encore poser des boîtes sécurisées contenant des appâts à base d’anticoagulants dans les parcs.

« Stoppez le génocide des rats »

Face à la souffrance que peut endurer le rat en raison de l’utilisation de certains produits, une opposition se fait entendre. Une pétition Stoppez le génocide des rats tourne d’ailleurs dans Paris, elle a déjà rassemblé plus de 25.000 signatures.

Dans tous les cas, il semble à présent impossible de faire reculer cette invasion, devenue une sorte de combat permanent. Et la cohabitation entre Parisiens et rongeurs devrait durer, le nombre des rats dans la capitale étant estimé à 4 millions.

Pour tout signalement concernant les rongeurs, la Ville invite la population à contacter ses services : spse.dfas@paris.fr.

7 octobre 2017

Extrait d'un shooting - nu en extérieur (gif animé)

DSC_1537-ANIMATION

Publicité
7 octobre 2017

Georgia May Jagger

georgia142

7 octobre 2017

Melbourne - Australie

aus70

aus71

aus74

aus75

aus83

Photos : Noémie

7 octobre 2017

Pourquoi n’avons-nous plus vraiment peur de la bombe ?

bombe1

Par Catherine Vincent

Donald Trump et Kim Jong-un raniment le spectre de la guerre nucléaire. Ce péril, qui n’a jamais été aussi grand depuis la fin des années 1980, n’est pourtant guère présent dans les esprits.

« Homme-fusée », « vieux fou » : depuis quelques semaines, les noms d’oiseaux ne cessent de jaillir entre Donald Trump et Kim Jong-un, et ce qui pourrait n’être qu’une surenchère verbale entre deux hommes en colère prend une autre gravité lorsqu’ils ont le doigt sur le bouton rouge. Mi-août, le leader de la Corée du Nord a ouvertement évoqué un projet de tir de missiles près du territoire américain de Guam, dans le Pacifique. Le 21 septembre, à la tribune de l’ONU, le président des Etats-Unis a répondu au maître de Pyongyang en menaçant son pays de « destruction totale ».

Soixante-douze ans après les premiers – et uniques – bombardements atomiques, menés en août 1945 sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki, voilà que ressurgit le spectre de la guerre atomique, et derrière lui son cortège d’images apocalyptiques. Une perspective inouïe, terrifiante, que l’on a un peu vite reléguée à l’arrière-plan avec la fin de la guerre froide.

Banalisation

Les spécialistes, pourtant, ne cessent de le répéter : le risque d’une attaque nucléaire est aussi grand aujourd’hui qu’à la fin des années 1980 – si ce n’est plus. Pourquoi alors un tel déni de réalité ? Les peuples et les chefs d’Etat auraient-ils estompé dans leur imaginaire le pouvoir mortifère de cette arme de destruction massive ? Et le vrai danger ne réside-t-il pas précisément là, dans cette banalisation de la bombe atomique ?

En 1945, après la capitulation du Japon, l’Amérique en est seule détentrice. Mais, en août 1949, l’URSS procède à ses premiers essais d’arme nucléaire : aux Etats-Unis, la peur succède à la stupeur. L’administration produit des campagnes de recommandations pour « survivre à une attaque atomique », les maisons des nantis se dotent d’abris antinucléaires, les affiches des années 1950 s’ornent d’ogives et de champignons nuageux. Entre Soviétiques et Américains, la course aux missiles nucléaires se poursuivra jusqu’à la fin des années 1980, au cours desquelles George W. Bush et Mikhaïl Gorbatchev signeront plusieurs accords de désarmement. Dans le monde entier, les populations respirent.

A tort, estiment les experts, pour qui la menace du nucléaire militaire n’a jamais disparu. « Aujourd’hui, le danger d’une catastrophe nucléaire est plus important que pendant la guerre froide, et la plupart des gens l’ignorent avec joie », affirme même William J. Perry. Secrétaire américain à la défense de 1994 à 1997, ce démocrate a publié My Journey at the Nuclear Brink (Stanford University Press, 2015, non traduit en français), ouvrage dans lequel il détaille les menaces actuelles. Parmi elles : une guerre nucléaire régionale entre l’Inde et le Pakistan – avec des impacts mondiaux dévastateurs. Et les dangers se sont encore intensifiés depuis la publication de ce livre.

Moscou et Washington modernisent et renforcent leur domination nucléaire, la Corée du Nord est devenue le neuvième pays dans le monde à posséder l’arme atomique, l’Iran est technologiquement en mesure d’être le dixième… A quoi s’ajoute l’éventualité d’un conflit « non conventionnel », au cours duquel des armes nucléaires échapperaient aux contrôles étatiques et internationaux.

Pensée fondatrice

Dès lors, comment expliquer que ce risque soit si peu débattu ? Que la peur de l’atome militaire ne soit pas plus palpable ? « Cet aveuglement est dû avant tout à l’énormité des conséquences qu’aurait une guerre nucléaire », répond Jean-Pierre Dupuy. Cet ingénieur général des Mines devenu philosophe rappelle la pensée fondatrice de l’Allemand Günther Anders (1902-1992) au sortir de la seconde guerre mondiale : lorsque le mal devient énorme, nous ne pouvons plus nous le représenter.

« ON SAIT QU’UNE DESTRUCTION NUCLÉAIRE INTÉGRALE EST POSSIBLE D’UN POINT DE VUE ABSTRAIT, MAIS LE NÉANT EST LA CHOSE LA PLUS DIFFICILE À SE FIGURER », ABONDE LE PHILOSOPHE MICHAËL FŒSSEL

« On sait qu’une destruction nucléaire intégrale est possible d’un point de vue abstrait, mais le néant est la chose la plus difficile à se figurer », abonde le philosophe Michaël Fœssel. A cette explication, l’auteur d’Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique (Seuil, 2012) en ajoute une autre, plus conjoncturelle : compte tenu des accidents survenus sur les centrales de Tchernobyl (1986) et de Fukushima (2011), c’est désormais le nucléaire civil qui est à l’avant-plan des représentations de la catastrophe – à quoi s’ajoutent le dérèglement climatique et la menace terroriste.

« La capacité humaine à la peur étant – et c’est heureux – limitée, ces menaces plus tangibles font reculer notre perception du risque de guerre nucléaire, note-t-il. Et ce n’est évidemment pas de savoir que Trump va peut-être nous annoncer la fin du monde par Twitter, avec une émoticône, qui concourt à nous faire prendre cette menace au sérieux – même si nous devrions le faire. »

Dernier argument avancé pour expliquer notre inconscience face à ce danger planétaire : la confiance accumulée au fil du temps vis-à-vis de la dissuasion nucléaire. « Les seules bombes atomiques larguées sur des populations l’ont été pour mettre fin à la guerre, et c’était il y a près de trois quarts de siècle, rappelle le sociologue David Le Breton, spécialiste des conduites à risques. Nous savons que ce sont avant tout les chefs d’Etat qui ont le pouvoir d’appuyer sur le bouton, et nous avons tendance à penser qu’aucun d’entre eux n’osera prendre la responsabilité de détruire une partie du monde. »

« A un cheveu de l’apocalypse »

Une confiance qui ne convainc guère Jean-Pierre Dupuy, pour qui le sens des responsabilités de ceux qui nous gouvernent n’empêche pas toujours l’accident. « Lorsque vous avez affaire à deux fous ou prétendus fous qui s’affrontent, la probabilité a priori d’un accident terrible est beaucoup plus forte qu’[avec des chefs d’Etat] qui se tiennent à carreau », affirme l’auteur de l’ouvrage Pour un catastrophisme éclairé (Seuil, 2004).

Jean-Pierre Dupuy relate ce passage du documentaire The Fog of War (2003), dans lequel Robert McNamara, l’ancien secrétaire d’Etat à la défense du président Kennedy, confie au cinéaste Errol Morris que l’humanité est passée « 20 ou 30 fois à un cheveu de l’apocalypse » au plus fort de la guerre froide, notamment pendant la crise des missiles de Cuba (1962). « C’est ce que les Grecs appelaient le tragique : quelque chose que personne ne veut, mais qui arrive », rappelle le philosophe.

Un scénario noir dont la probabilité, à ses yeux, ne peut qu’augmenter à mesure que la peur recule. Et dont le président américain, avec sa rhétorique « retenez-moi ou je fais un malheur », a au moins le mérite de nous rappeler la possible réalité.

bombe2

7 octobre 2017

Ce soir c'est la NUIT BLANCHE

nuit01

nuit02

6 octobre 2017

Spring-Summer 2018 Ready-to-Wear CHANEL Show

Publicité
<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 > >>
Publicité