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Jours tranquilles à Paris
22 novembre 2006

Le musée de la Légion d'honneur rouvre ses portes

PARIS (AFP) - Après cinq ans de fermeture et trois ans de travaux, le Musée national de la Légion d'honneur rouvre ses portes le 22 novembre, avec l'objectif de présenter une collection vivante évoquant autant l'histoire des décorations que celle des hommes et femmes qui les ont portées.

Le "Musée national de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie" occupe depuis 1925 une aile du Palais de Salm, face à l'entrée du musée d'Orsay. Il raconte l'histoire des décorations, la Légion d'honneur surtout, créée en 1802 par Bonaparte, mais aussi les autres ordres français ou étrangers.

Il sera inauguré vendredi matin par le président Jacques Chirac, après avoir fermé ses portes en 2001 pour une rénovation complète.

Les travaux, d'un montant de 6 millions d'euros financés à 25% sur fonds propres et 75% par mécénat, ont permis de doubler la surface à 1.400 m2 dont 700 d'exposition, de restaurer les collections dont les trois quarts sont dorénavant exposées (3.000 décorations, 150 tableaux ou objets divers) et de repenser sa muséographie.

"Nous voulons intéresser un public jeune, citoyen et pour cela, il faut un musée moderne tourné non pas vers les choses mais vers les êtres, les femmes et les hommes qui ont contribué par leurs mérites à faire rayonner la France", a indiqué à l'AFP le général Jean-Pierre Kelche, Grand Chancelier de la Légion d'honneur et à ce titre patron du musée.

Attirer un nouveau public et particulièrement les jeunes et les scolaires, rendre la visite vivante, pédagogique et relativement brève - entre 60 et 90 minutes - a amené les concepteurs à privilégier l'audiovisuel et, par ce biais, l'histoire des personnes décorées.

Un audioguide (français, anglais, espagnol, bientôt chinois et japonais) sera fourni gratuitement avec le ticket d'entrée, également gratuit, qui permettra au visiteur de butiner d'un écran à un autre dans les sept salles du musée.

Cinquante courtes séquences - images et documents, témoignages filmés - évoquent les célèbres récipiendaires, maréchaux de France, écrivains comme Colette et Anna de Noailles ou grands sportifs comme le skieur Jean-Claude Killy et la gymnaste Emilie le Pennec.

Un centre de ressources, avec une salle aménagée pour une classe, permet de découvrir 300 autres portraits déclinés autour de 23 grands thèmes (artistes, poilus, savants, résistants, etc) exposés par des historiens ou spécialistes.

Pour présenter les objets, les concepteurs ont choisi de "moderniser tout en gardant le charme" de l'ancien musée, indique la conservatrice Anne de Chefdebien.

La visite dans des pièces claires et sobres se déroule de manière chronologique, du Moyen Age et ses ordres chevaleresques, à nos jours. Le mobilier d'origine, d'esprit empire, a été rénové. De grands tiroirs permettent aux passionnés d'étudier documents et insignes. Les très belles pièces - colliers datant de Napoléon, ordres prestigieux étrangers, plaques de diamants, objets d'art - sont mises en valeur dans des vitrines séparées.

Le musée, seul au monde avec celui de Het Loo aux Pays Bas à se consacrer exclusivement à la "phaléristique" (science des décorations), entend largement dépasser le chiffre 2002 de 20.000 visiteurs.

(2, rue de la Légion d'honneur, 75007 Paris. Du mercredi au dimanche de 13h00 à 18h00, le mardi réservé aux groupes).

La Grande Chancellerie qui gère le musée, administre les deux ordres nationaux - Légion d'honneur (98.000 membres) et Ordre national du Mérite - et la Médaille militaire.

Par Fabienne FAUR

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Photo JS

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