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Jours tranquilles à Paris
4 décembre 2006

Débarquement de Benjamin Franklin à Auray - 1776

Auray18

Benjamin Franklin

«Remember that time is money» (en anglais)

«Rappelez-vous que le temps, c'est de l'argent» (traduction française)

De tous les Pères fondateurs des États-Unis d'Amérique, Benjamin Franklin est sans doute le plus original et le plus attachant.

 

Nul n'incarne mieux que lui l'idéal humain des États-Unis, fondé sur le travail, la réussite sociale, la vertu civique et la passion des affaires publiques.

 

Né à Boston (Massachusetts) au sein d'une modeste famille de 17 enfants, il est placé comme apprenti imprimeur chez son frère qui vient de lancer The New England Courant.

 

En 1723, le jeune homme rejoint Philadelphie, en Pennsylvanie, où il fonde une imprimerie à son tour et fait bientôt de la Pennsylvania Gazette le journal le plus populaire des colonies anglaises d'Amérique. Il épouse une amie d'enfance, Deborah Read, et ne tarde pas à acquérir une réputation de philanthrope.

 

Infatigable travailleur, il s'efforce de répandre l'instruction dans le peuple en ouvrant des bibliothèques et des sociétés littéraires, en fondant aussi l'Université de Pennsylvanie en 1751.

 

Il met sur pied la première brigade de pompiers du Nouveau Monde, s'appuyant sur des formules telles que : « An ounce of prevention is worth a pound of cure » (une once de prévention vaut une livre de guérison), fondant aussi une mutuelle d'assurance contre l'incendie qui existe toujours, la Philadelphia Contribution for Insurance Against Loss by Fire.

 

Inventeur et savant passionné par l'électricité, Franklin reconnaît la nature électrique de la foudre et met au point le paratonnerre en 1752. Il invente aussi les lentilles à double foyer et un système de chauffage appelé «cheminées de Franklin».

 

Devenu un notable, Franklin propose en 1754 à la conférence d'Albany un plan d'union des Treize Colonies sous l'égide de Londres.

 

En 1757, il est chargé de représenter les intérêts de plusieurs colonies à Londres où il se montre d'abord fidèle à la Couronne avant d'embrasser la cause indépendantiste. Député de la Pennsylvanie au Congrès de Philadelphie, il participe à la rédaction de la Déclaration d'indépendance en 1776. Il est enfin dépêché à la cour de Versailles comme ambassadeur extraordinaire.

 

«In this world nothing can be said to be certain, except death and taxes !» (en anglais)

«On ne saurait rien tenir pour certain dans ce bas monde, hormis la mort et les impôts !» (traduction française)

Auteur d'une célèbre Autobiographie publiée en 1771, Benjamin Franklin a laissé un grand nombre d'aphorismes souvent pleins d'humour, comme celui ci-dessus.

 

Citons aussi :

 

«Keep your eyes wide open before marriage, and half shut afterwards. » (version anglaise)

 

«Ayez les yeux bien ouverts avant le mariage, et à demi-fermés ensuite.»(traduction française)

 

Et encore :

 

«If you would not be forgotten as soon as you are dead and rotten, either write things worth the reading, or do things worth the writing.» (version anglaise)

 

«Si vous ne voulez pas qu'on vous oublie le jour où vous serez mort et pourri, écrivez des choses qui valent la peine d'être lues, ou faites des choses qui valent la peine d'être écrites.» (traduction française).

 

 

«Chaque homme a deux pays, le sien et la France»

Ce délicat compliment au pays de Voltaire et des cathédrales fait écho à l'excellent accueil que réserva la cour de Versailles à l'ambassadeur extraordinaire des Américains.

 

En 1776, âgé de 70 ans, Benjamin Franklin espère jouir enfin d'un repos mérité après une vie de travail consacrée aux sciences, à l'éducation et à la politique. Mais il est rappelé par ses amis, en guerre contre les troupes coloniales britanniques. Ils lui demandent d'aller plaider la cause de l'indépendance américaine auprès du roi de France Louis XVI et de son ministre des Affaires étrangères, Vergennes, qui ont un vieux contentieux avec l'Angleterre.

 

Depuis plusieurs années déjà, de jeunes nobles européens, dont le plus célèbre est le marquis de La Fayette, combattent aux côtés des «Insurgents». Le choix de Benjamin Franklin comme ambassadeur extraordinaire à Paris se justifie au nom de la grande popularité dont jouit le savant en France, où il s'est rendu à deux reprises, en 1767 et 1769, sous le règne de Louis XV.

 

Benjamin Franklin est reçu par le ministre. Il prend plaisir aussi à rencontrer la bonne société parisienne, y compris les savants et intellectuels Buffon, Lavoisier, Condorcet, La Rochefoucauld, Malesherbes, l'abbé Raynal. Beaumarchais et même Voltaire ne manquent pas de lui rendre visite. Les jeunes femmes de la Cour raffolent de ce vieil homme spirituel et gai, aux manières simples et au costume d'homme des bois.

 

Pendant son séjour parisien, Franklin est reçu par le roi Louis XVI. Il participe enfin à la signature du traité de Versailles, le 3 septembre 1783 ainsi qu'au premier envol d'une montgolfière montée par des hommes, le 21 novembre suivant.

 

Il quitte Paris et la Cour l'année suivante, pour finir ses jours dans sa Pennsylvanie bien-aimée.

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