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Jours tranquilles à Paris
23 octobre 2020

Chantage à la décapitation : plusieurs écoles visées, dont une à Vannes

Un courriel menaçant de décapitation des professeurs a été envoyé à plusieurs écoles de France.

INFO LE TÉLÉGRAMME. Plusieurs écoles en France ont reçu ces derniers jours un courriel menaçant de décapitation des professeurs si une rançon en bitcoins n’était pas versée. En Bretagne, une école à Vannes a été visée.

Il aura fallu à peine moins de 48 heures pour que les escrocs du web se manifestent et utilisent l’actualité à des fins criminelles. Après la décapitation du professeur Samuel Paty dans les Yvelines, vendredi dernier, la cheffe d’établissement d’une école de la région de Vannes (56) recevait, il y a quelques jours, un courriel lui intimant de verser une rançon de 100 bitcoins (environ 1,1 million d’euros). Le message adressé faisait explicitement référence à l’attentat de vendredi, menaçant, si la rançon n’était pas versée, de couper la tête à certains enseignants et de s’en prendre aussi aux enfants. Le courriel évoquait également une surveillance de « ceux qui offensent le tout-puissant ».

Des pistes qui mènent à l’étranger

Le chef d’établissement a bien évidemment prévenu les autorités. Le parquet de Vannes confirme la demande de rançon et l’ouverture d’une enquête. Selon nos informations, une dizaine d’autres écoles sur l’ensemble du territoire français auraient été destinataires d’une demande de rançon plus ou moins identique.

Dans un autre département, le message a été reçu dimanche dernier. Celui-ci exigeait le même montant de 100 bitcoins, mais avec certaines variations dans le récit. Les affaires sont traitées localement par les parquets et des antennes de la PJ. Toujours selon nos informations, au moins plusieurs des messages proviennent du même serveur de courriels anonymes. Les premières investigations mèneraient à l’étranger.

Mauvaise blague, apprentis escrocs, déstabilisation ?

Le mode opératoire laisse, en revanche, sceptique. Aucun protocole pour verser l’argent ne semble mentionné. Par ailleurs, quel crédit apporter à une demande de rançon aussi élevée visant, dans certains cas, des écoles primaires ? Plaisanterie déplacée, apprentis escrocs ou tentative de déstabilisation ? Dans le climat actuel, toutes les menaces sont traitées. Avec des conséquences très concrètes pour certains établissements visés, qui ont purement et simplement annulé les cours de soutien scolaire programmés pendant les vacances.

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