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Jours tranquilles à Paris
8 novembre 2010

Le Mois de la Photo : autour de l’Extrême, un choix dans les collections de la MEP

Du 10 novembre 2010 au 30 janvier 2011, la Maison Européenne de la Photographie présente, dans le cadre du Mois de la Photo à Paris, novembre 2010.

« Autour de l’Extrême, un choix dans les collections de la MEP »

Faire dialoguer des collections, tant publiques que privées, et à cette occasion, montrer des œuvres inédites ou rarement vues, susciter au sein d’expositions confrontations et échanges, opérer des rapprochements inattendus, tel est le formidable pari engagé par ce Mois de la Photo qui, une fois encore, mobilise à Paris musées, centres culturels et galeries.

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En anglais, “extrême limite” se dit “point break”, ce qu’on pourrait traduire littéralement par “point de rupture”. Point au-delà duquel ça casse. Point au delà duquel tout basculerait dans son contraire : l’humain dans l’inhumain, le monde organisé dans le chaos. Comme si le diable nous attendait à l’extrémité de l’extrême. Et s’il en allait tout autrement ? Si nous n’étions hommes que de reculer sans cesse les limites de notre conception de l’humain ; que d’étendre en permanence le territoire qui circonscrit pour nous l’humanité ; que de conquérir des espaces physiques et symboliques encore inconcevables ?

La présente exposition nous invite à en faire l’hypothèse. (…) Mais pour reconfigurer les limites, il faut prendre le risque de la radicalité. Et c’est ce que font les photographies ici exposées. Cela ne signifie pas qu’elles recherchent la provocation gratuite, mais qu’elles luttent contre l’insignifiance consensuelle en proposant des ouvertures et des perspectives nouvelles sur l’altérité des êtres et sur l’ailleurs du monde.

Elles nous montrent des corps détruits par la drogue et le sida (Nan Goldin, Larry Clark), décharnés par les mortifications (David Nebreda), martyrisés par une quête mystique (Andres Serrano), mutilés par les accidents de la vie (George Dureau), fétichisés par un érotisme pervers (Claude Alexandre). Mais elles nous montrent aussi des corps glorieux, des corps musculeux construits par une pratique gymnaste poussée jusqu’à l’ascèse (Martial Cherrier, Robert Mapplethorpe, Helmut Newton), des corps mutants qui annoncent le corps augmenté de demain (ORLAN), des corps si parfaits que leur perfection marmoréenne les soustrait au temps et à la mort (Bill Brandt). Et la mort n’est-elle pas l’ultime limite ?”

Françoise Gaillard Extrait du catalogue de l’exposition

La Maison Européenne de la Photographie (M.E.P.)

5/7 rue de Fourcy 75004 Paris

Le site de la MEP

Métros : Pont-Marie ou Saint-Paul

Rappel : entrée gratuite chaque mercredi à partir de 17H00

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