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Jours tranquilles à Paris
10 août 2014

Le sémaphore d'Etel

Le syndicat d’initiative a renouvelé, cette année, la balade au sémaphore. Une découverte instructive dont le succès de l’an dernier se confirme cet été.« Chaque mercredi, en fonction de la marée, on propose à un groupe de partir à la rencontre de Josiane, gardienne du sémaphore. On part du port d’Etel, où on prend le passeur, pour se rendre à pied par la côte jusqu’au sémaphore » ,explique Griselda Dreano, hôtesse et guide conférencière. Arrivés au sémaphore, enfants comme adultes ne manquent pas de curiosité. Beaucoup connaissent la barre, ce phénomène de banc de sable qui se déplace, mais peu connaissent le travail de Josiane :« Je surveille la barre et je guide les bateaux pour entrer ou sortir du port » , résume-t-elle. Postée derrière la vitre du sémaphore, Josiane préfère observer de ses propres yeux plutôt que de se river sur les écrans :« Je préfère le visuel au radar, j’aime bien voir les bateaux pendant que je les dirige. J’utilise des piquets blancs posés sur la terrasse qui servent de repère. Ils me permettent de localiser les bancs de sable et les passes, ces endroits où passent les bateaux. Je les fais bouger en fonction des bancs. J’utilise aussi la digue pour la profondeur d’eau, et je m’invente des lignes virtuelles qui me permettent de savoir par où faire passer les bateaux » , raconte Josiane. Son métier, elle l’apprend il y a 44 ans, auprès de son mari. Quand il décède, il y a 34 ans, elle est mère d’une petite fille et décide de se lancer à son tour dans l’activité, forte des enseignements que lui a transmis son mari.

Seul sémaphore civil en activité

Le sémaphore d’Etel est un cas unique en France, seul sémaphore civil en activité :« Les autres sont militaires, et n’assurent pas le guidage des bateaux, juste la surveillance » ,précise Josiane. Patiemment, elle explique que, l’été, l’on passe la barre quatre heures avant la haute mer et deux heures après. Elle éclaire sur ce pavillon rouge qui aide à savoir qu’il n’y pas assez d’eau ou cette boule noire qui montre que c’est interdit aux bateaux de moins de 8 mètres ou aux non pontés… Ou que la flèche horizontale, communément appelée la barre en croix, signifie l’interdiction de passer à tous les navires.« C’est quand il y a trop de houle. Mais il y aura toujours celui qui veut passer quand même. Quand ça va trop loin et que je sens le danger, j’appelle le Crossa, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de l’Atlantique » , précise Josiane. Elle peut aussi compter sur le bateau des sauveteurs qui, à sa demande, vient sonder la profondeur de l’eau dans les passes.« C’est super, on apprend plein de choses et on comprend mieux le rôle de la sémaphoriste », déclarent des participants venus de région parisienne. Peu après la fin de la visite, un couple vient voir Josiane :« Vous nous avez guidés hier, en bateau. On voulait vous remercier et vous rencontrer » . Josiane, tout sourire, reprend le fil et raconte à nouveau tout ce qu’elle sait sur son étonnant métier. Contact : Tél. 02 97 55 23 80. Visite du sémaphore par le passeur, 6 et 3 €. Réservation obligatoire au syndicat d’initiative.

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