Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
30 août 2014

AURAY : Le sculpteur Alain Dréan reste fidèle à son chalet

drean

Les personnages en bois d’Alain Dréan vont bientôt quitter leur cabane, située devant l’office de tourisme. L’artiste baissera le rideau pour la vingt-septième année. Avant de revenir l’été prochain.

Reportage

Alain Dréan sculpte le bois depuis plus de quarante-sept ans. Tous les étés, depuis vingt-sept ans, il quitte son atelier de l’avenue du Généralde-Gaulle pour venir s’installer dans son petit chalet, à l’entrée de l’office de tourisme, rue du Lait.« Je suis bien ici. La cabane reste en place et je peux facilement y revenir. L’été, mais aussi parfois pendant les fêtes de fin d’année » , confie l’artiste. Le sexagénaire tient sa passion de son père, déjà sculpteur sur bois. Entre ses mains, rondins de tous bois se personnifient. L’artiste exécute aussi bien des personnages religieux,« chers à la Bretagne », que des musiciens ou des chouans.« En polychromie, surtout pour l’art religieux, mais parfois unis » , indique Alain Dréan, au milieu de ses compagnons immobiles.

Pour les chapelles

Il en conçoit aussi de toutes les tailles.« J’ai même réalisé des statues de Cadoudal grandeur nature. Mais elles sont enfermées à la prison de la rue du Jeu-de-Paume. C’est dommage ! » Le sculpteur est aussi parfois sollicité par des associations qui rénovent des chapelles.« J’ai réalisé trois statues, dont une de 1,20 m pour la chapelle de Gornévec à Plumergat, qui avait été brûlée et pillée pendant la guerre. » Il a également restauré les poutres de la chapelle Saint-Méen de Plœmel :« Ce sont des poutres de 7 m de long. Un gros travail » , poursuit l’artiste. Alain Dréan déplore que les jeunes n’aient pas la patience de se former au métier :« Ça ne s’apprend pas tout de suite. Il faut sept ans pour bien pratiquer. Et encore, avec un bon professeur ! » Et tout autant de persévérance pour réaliser un sonneur de bombarde ou une effigie de sainte Anne.« Une petite statue demande environ huit jours de travail. Pour une grande, il faut compter un petit mois. »

L’art n’est plus une priorité

Le sculpteur regrette aussi la désaffection du public pour ses œuvres d’art, même s’il la comprend :« Ce n’est plus une priorité, les gens achètent d’abord l’essentiel. Dans les années 85, je vendais très bien. Maintenant c’est plus difficile. » Et ce malgré son emplacement à l’entrée de l’office de tourisme ?« J’étais là bien avant eux ! » s’amuse le sculpteur. L’échoppe fermera fin août« ou plus tard, je verrai en fonction du temps » , indique Alain Dréan. Ses réalisations resteront visibles dans son atelier toute l’année. Article de Anne TEXIER.

Contact : Alain Dréan, sculpteur sur bois, 172, avenue du Général-deGaulle, tél. 02 97 24 21 31. Le chalet est ouvert jusqu’à fin août (ou au-delà), de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h 30, à l’entrée de l’office de tourisme.

Publicité
Commentaires
Publicité