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Jours tranquilles à Paris
25 octobre 2014

Sur la Barre d’Étel, leur bateau chavire et coule

etel barre

Ingouvernable, à la dérive, pris dans la houle, le bateau de trois pêcheurs plaisanciers a sombré dans les rouleaux de la barre. Une zone de hauts-fonds, aux courants puissants, qui était interdite de navigation hier.

« Nous avons appareillé vers 8 h pour une partie de pêche au bar », témoigne l’un des trois rescapés d’un chavirage qui aurait pu virer au drame hier à la barre d’Étel (Morbihan). Embarqués sur un pêche promenade de location, trois amis pêcheurs font route vers la barre. Le vent ne dépasse pas les 25 km/h, mais la houle est forte. Trop forte.« Une vague nous a soulevés, raconte l’un des pêcheurs.Nous avons tenté de contre-braquer. La barre s’est bloquée, le bateau est devenu ingouvernable. » L’embarcation part à la dérive en direction de la fameuse barre, alors que les signaux du sémaphore sont au rouge, interdisant l’accès à la zone.« Si nous avons franchi la barre, ce n’était pas intentionnel, nous respections la signalisation mais la situation en a décidé autrement. » Vers 9 h 30, pris dans l’étau de la houle, le bateau se retourne subitement, plongeant ses trois occupants à la mer.« Nous nous sommes accrochés à la coque avant qu’il ne coule. Par chance, j’ai réussi à composer le 18 de mon portable qui n’a miraculeusement pas pris l’eau. Et puis, assure le rescapé,nous portions nos gilets de sauvetage. De nombreux pêcheurs étaient aux alentours ».

Chaotique

Ce sont eux qui vont porter assistance aux trois naufragés, rejoints par une vedette SNSM, un semi-rigide des pompiers et l’hélicoptère de la sécurité civile. Souffrant d’hypothermie, l’un des pêcheurs a été transporté au centre hospitalier de Vannes. À Étel tôt hier matin, la SNSM était sur le pont.« La houle n’annonçait rien de bon, c’était chaotique », raconte Yvon Le Visage, patron de la vedette SNS 25 d’Etel, qui a récupéré le bateau dans l’après-midi.On sent les choses, et la barre d’Etel reste la barre d’Etel… Quand on a vu l’équipage partir vers la barre, on s’est dit que ce bateau-là ne tiendrait pas longtemps la mer. On avait raison. Une heure après il coulait dans la zone la plus dangereuse. Au milieu des rouleaux. Ils ont eu beaucoup de chance. Je ne crois pas que ces gars-là reprennent la mer de sitôt …» Article de Pierre WADOUX.

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