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Jours tranquilles à Paris
6 juin 2015

Para du Jour J dans un avion du Débarquement...

Qu’ont vécu les parachutistes du 6 juin 1944 avant d’être largués audessus du Cotentin ? À Saint-Cômedu-Mont (Manche), le Dead Man’s Corner Museum invite ses visiteurs à approcher leur émotion. En proposant sept minutes de vol à bord d’un authentique C-47 du Jour J, transformé en simulateur. Ce bimoteur a connu ses moments de gloire. Utilisé dans la série Band of Brothers et le film Il faut sauver le soldat Ryan , de Spielberg, il a été racheté par le musée il y a dix ans. Longtemps stockée dans un hangar, la relique a retrouvé son éclat et été équipée de technologies modernes par des entreprises françaises spécialisées. Cette« attraction unique au monde » a coûté près de 3 millions d’euros, selon les fondateurs du musée, Michel De Trez et Emmanuel Allain. Tout a été conçu pour que le public se mette dans la peau des paras de la 101e Airborne. Ce jeudi aprèsmidi, briefing fait et fiche de mission en poche, le moment est venu d’embarquer. Dans l’obscurité d’un gigantesque hangar, l’avion, monté sur un bras de levage, est encore immobile.

Sous les tirs des Allemands

Mais le bruit assourdissant des moteurs vous plonge déjà dans l’ambiance. Alignés contre les parois de la carlingue, face à face, les candidats à l’expérience trouvent à ce « baptême de l’air » un goût particulier en pensant aux soldats assis là il y a soixante-dix ans, pour libérer la France. D’autant que des membres de la Easy Company sont à bord. Plus précisément, douze acteurs de la série Band of Brothers . En Normandie toute la semaine, ils n’auraient pour rien au monde manqué le décollage de ce C-47. Des images du Débarquement défilent sur les hublots de l’appareil. On s’y croirait ! Secoués par les turbulences, on ressent les tirs nourris de la Flak allemande. De la fumée envahit la carlingue.« One ok ! Two ok ! » Les Frères d’armes de Spielberg ne peuvent s’empêcher de rejouer des scènes de la célèbre série. Alors qu’on aperçoit des centaines de corolles de parachutes se déployer dans le ciel, l’avion chute, se crashe et prend feu. Pour nous, le Jour J s’arrête là ! On ne sautera pas. Les paras de ce jeudi, sains et saufs, sont ravis. D’autres suivront et gonfleront les rangs du public du musée, qui espère augmenter sa fréquentation actuelle de 21 000 visiteurs par an. Bien plus que le nombre de GI’s à avoir sauté au-dessus des marais de la Fière, en 1944. Article de Sarah CAILLAUD.

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