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Jours tranquilles à Paris
25 juin 2015

La LGV n’attend plus que le ballast et les rails

Sur le chantier de la ligne à grande vitesse, à l’approche de Rennes, les travaux de génie civil sont terminés et les poteaux des caténaires sont installés. La plateforme est prête à accueillir les voies.

À quelques kilomètres de la gare de Rennes, la visite du chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) laisse une impression étrange. Celle de circuler, seul, sur une autoroute fantôme et silencieuse. Le chantier semble figé. Pas un ouvrier, pas un camion… La large piste caillouteuse, minutieusement nivelée pour respecter les pentes et les rayons de courbure de la ligne, s’étire à travers la campagne d’Ille-et-Vilaine.

Le grand calme avant le trafic

De part et d’autre de la plateforme ferroviaire, les poteaux métalliques prévus pour accueillir les caténaires – ces câbles électriques qui alimenteront les motrices des futurs TGV – sont solidement ancrés dans le béton. Ils ressemblent à des potences, alignées et, pour le moment, inutiles. Aujourd’hui, quand on avance à pied, on n’entend que les oiseaux, et au loin, le bruit de la circulation sur la rocade de Rennes. Non loin du tracé, des vaches Prim’Holstein broutent dans un pré. Le calme avant le gros trafic… Dans deux ans, les trains rouleront ici, à plus de 300 km/h. Au niveau de Cesson-Sévigné, la ligne emprunte la plus longue tranchée couverte de son parcours entre Connerré, à l’est du Mans, et Rennes. Un tunnel de 350 m de long qui a été recouvert de terre et revégétalisé. Un peu plus loin, la future LGV passe sous la rocade, avant de filer vers l’est. Au plus fort des travaux, en 2013, le chantier, confié à Eiffage Rail Express, employait jusqu’à 4 200 personnes sur l’ensemble du tracé de 240 km. Aujourd’hui, le génie civil, les 225 ouvrages d’art et les équipements ferroviaires hors voie sont terminés. Mais ils sont encore 2 800 à travailler. Car, à l’autre bout de la ligne, dans la Sarthe, les travaux de pose du ballast et des rails ont déjà commencé. À raison de 1 500 m par jour, le chantier avance lentement mais sûrement.« Un tiers des voies sont déjà installées » précise Frédérique Alary, la chargée de communication d’Eiffage Rail Express. Le « train de pose » d’Eiffage Rail Express, long de 650 m, chargé d’installer définitivement les deux voies ferrées, entrera en service en septembre, à partir de Rennes. Pour l’alimenter en continu, des dizaines de milliers de tonnes de ballast, dont une partie provient d’une carrière à Iffendic (à l’ouest de l’Ille-et-Vilaine), et des milliers de traverses en béton, sont stockées depuis 2012 dans des bases de travaux. La principale de ces bases occupe 26 ha à Saint-Berthevin, près de Laval. La pose des rails demandera encore neuf mois. Restera à installer les catenaires, à finaliser la signalisation et les installations pour les télécoms. Avant l’exploitation commerciale, les premiers essais sur la LGV flambant neuve auront lieu fin 2016.

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