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Jours tranquilles à Paris
29 juin 2019

GAY PRIDE

gay55

La Marche des fiertés a 50 ans. C'est en juin 1969, après une violente descente de police au sein du Stonewall Inn, bar gay mythique de New York, que le premier défilé de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres a été organisé outre-Atlantique. Ces manifestations, qui ont tourné alors à l'émeute pendant plusieurs jours, marquent le début de la lutte pour l'égalité des droits LGBT. La Gay pride va bientôt naître de ces violences avec, dès l'année suivante, une parade dans les rues de la ville organisée par Brenda Howard, bisexuelle considérée aujourd'hui comme pionnière de ce combat. D'autres défilés placés sous le signe des "fiertés" auront lieu au même moment à Los Angeles ou San Francisco, puis, quelques années plus tard, en Europe, à commencer par l'Allemagne.

La Marche des fiertés va arriver en 1981 à Paris. Cette manifestation accessible à tous et gratuite rassemblera progressivement plus d'un demi million de personnes dans la capitale. Et elle a parcouru, en France aussi, bien du chemin. Selon un sondage Ifop publié l'année dernière, 83% des Français estiment désormais que les Marches des fiertés ont contribué à faire avancer les droits en faveur des personnes LGBT. En 2019, ce n'est pas une Marche des fiertés, mais des dizaines qui sont organisées dans toute la France tout au long du mois de juin. A Nancy, Lille, ou encore Saint-Denis, elles ont déjà rassemblé des dizaines de milliers de personnes le week-end dernier.

Samedi 29 juin 2019, les participants de la Marche des Fiertés Lesbiennes, Gaies, Bisexuelles et Transexuelles (LGBT) se donneront rendez-vous à Montparnasse à 14 heures, sur la place du 18 juin 1940. La parade empruntera le boulevard du Montparnasse pour passer devant Port-Royal. Elle continuera sur le boulevard Saint-Michel/Luxembourg, traversera la Place Saint-Michel puis tournera sur le boulevard du Palais avant de rejoindre la Place du Châtelet, le boulevard Sébastopol et le Boulevard Saint Martin. Le point d'arrivée de cette Marche des fiertés de 5,5 kilomètres est fixé sur la Place de la République où aura lieu le Grand Podium de fin de manifestation entre 17h et 22h.

L'an dernier, l'Assemblée nationale était pavoisée du drapeau arc-en-ciel, côté Seine mais aussi côté place du Palais-Bourbon pour la Marche des fiertés. Le pavoisement "symbolise l'engagement de la représentation nationale dans la lutte contre toutes les discriminations, dans un contexte où, comme l'a montré le dernier rapport de SOS homophobie, les actes anti-LGBT non seulement persistent mais augmentent en France - +4,8 % en 2017 par rapport à 2016 - et particulièrement en milieu scolaire - +38 %", avait alors commenté le président de l'Assemblée nationale François de Rugy sur La Chaîne parlementaire.

Lutter contre les discriminations dans le sport

Depuis, les violences homophobes ont encore augmenté. C'est en tout cas le constat de l'association SOS Homophobie, dans un rapport publié le 17 mai dernier à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie. "2018 a été une année noire" avec une augmentation des témoignages, notamment de lesbophobie, mais surtout "une explosion des agressions physiques" indiquait ce rapport annuel. "231 agressions physiques", étaient ainsi recensées en 2018, "soit 66% de plus qu'en 2017", écrivait SOS Homophobie, qui a recueilli 1905 témoignages, soit 15% de plus qu'en 2017. La barre des 1900 témoignages avait déjà été dépassée en 2012, année de débats acharnés sur le mariage pour tous.

Les violences LGBTphobes dans le sport ont notamment été pointées à la veille de la Marche des fiertés en France. A tel point qu'une campagne contre l'homophobie dans le football a été menée en mai, sous le slogan "maintenant ça suffit !". Le champion du monde Antoine Griezmann s'est engagé dans ce combat et faisait il y a quelques jours la couverture du magazine Têtu. Lors de la dernière Marche des fiertés, la manifestation mettait aussi l'accent sur les discriminations homophobes dans le sport. Près de 87 groupes aidés de 300 bénévoles avaient dénoncé "les chants homophobes dans les stades", "les traitements et mutilations subis par les athlètes féminines" et "l'impossibilité d'évoquer son homosexualité dans le sport pour ne pas perdre des sponsors", selon les termes de la porte-parole de l'inter-LGBT, Clémence Zamora-Cruz, lors d'une conférence de presse.

gay64

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