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Jours tranquilles à Paris
27 janvier 2020

Vibro

vibromasseurs

Les vibromasseurs, quel ennui ! Le Rabbit de Sex and the City a presque 20 ans, le Canard de Sonia Rykiel fête ses 15 ans, on ne rajeunit pas… Trop vu, le vibro ? Peut-être. Servi à toutes les sauces, en version chenille, dauphin, à usage interne, externe, pour les femmes ou les hommes… Un succès jamais démenti. Si le marché du sex-toy pesait 15 milliards de dollars en 2016 – avec des projections à 50 milliards en 2020, avis aux boursicoteurs ! –, 19 % des ventes sont des vibromasseurs. Les godemichés suivent à 16 %, les lubrifiants à 14 %. Totale domination, donc.

Rien qu’en France, 49 % des femmes ont déjà utilisé un sex-toy pour se masturber (IFOP/Dorcelstore.com, février 2017) ; c’est dire si le vibro semble installé, pépère, symbole siliconé de la massification du plaisir. Sauf que les mauvaises langues sont mal informées : pendant que les clichés perdurent, le marché évolue. Grâce à un remarquable bond ergonomique venu d’Allemagne, tout a changé. Une révolution copernicienne : jusqu’en 2014, le clitoris tournait autour du vibro. Cent trente ans après l’invention du percuteur vibrant par le très-saint docteur Joseph Mortimer Granville, c’est enfin l’inverse. Nous venons en effet de passer du convexe au concave : la vibration qui s’opérait sur une surface bombée (absurde, le bouton du clitoris étant lui-même bombé) s’opère désormais sur une surface creusée, qui épouse l’anatomie. Le Womanizer (c’est son petit nom) est copié sans vergogne depuis son apparition.

1883-2014 : RIP le Rabbit, adieu le massacre des terminaisons nerveuses ! Nous entamons l’an III du vibro vraiment fait pour les femmes. On a failli attendre… Pire, on a failli s’ennuyer. Le Monde

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