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Jours tranquilles à Paris
27 janvier 2020

Salò ou les 120 Journées de Sodome (Salò o le centoventi giornate di Sodoma)

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Salò ou les 120 Journées de Sodome (Salò o le centoventi giornate di Sodoma) est un film italien réalisé par Pier Paolo Pasolini en 1976. Il s'agit du dernier film du cinéaste, assassiné quelques mois avant sa sortie.

C'est une libre adaptation, transposée au xxe siècle, de la grande œuvre du marquis de Sade (1740-1814), Les Cent Vingt Journées de Sodome, dont l’action se passait, elle, à la fin du règne de Louis XIV (mort en 1715).

L'action commence à Salò, ville près du lac de Garde où, en septembre 1943, les nazis installèrent Benito Mussolini, qu'ils venaient de libérer. Quatre notables riches et d'âge mûr y rédigent leur projet macabre. Elle se poursuit par la capture de 9 jeunes garçons et 9 jeunes filles dans la campagne et quelques villages alentour.

Les quatre notables, le Duc, l’Évêque, le Juge et le Président, entourés de divers servants armés et de quatre prostituées, ainsi que de leurs femmes respectives (chacun ayant épousé la fille d'un autre au début du film), s'isolent dans un palais des environs de Marzabotto, dans la république de Salò.

Le film se divise en quatre tableaux, comme dans l'œuvre du marquis de Sade, qui prennent le nom de cercles infernaux, comme dans l'œuvre de Dante Alighieri :

le premier tableau est intitulé Antinferno (le « Vestibule de l'enfer »), dans lequel le réalisateur plante le décor ;

le deuxième se nomme Girone delle manie (le « Cercle des passions »). Il est l'occasion de diverses scènes de viol sur les adolescents ;

le troisième est celui du Girone della merda (le « Cercle de la merde »), où les victimes doivent notamment se baigner dans des excréments, manger ceux du Duc ou encore des plats fécaux au cours d'un grand banquet aménagé pour l'occasion ;

le dernier tableau, celui du Girone del sangue (le « Cercle du sang »), est l'occasion de diverses tortures et mutilations (langue coupée, yeux énucléés, scalpations, marquages au fer de tétons et de sexes…), et finalement meurtre des adolescents.

Le tout est crûment montré dans un scénario proche de la réalité. Toujours interdit de diffusion à la télévision publique, Salò fait l'objet d'un véritable culte et a longtemps été projeté dans une salle « Art et Essai » du Quartier latin de Paris. Réservé à un public très averti, il a toutefois été diffusé en France sur CinéCinéma Classic à l'occasion d’une intégrale Pasolini et sur Paris Première.

Le film fut diffusé sur FR3 fin 1970 au « cinéma de minuit » dans le cadre d’un cycle Pasolini.

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