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Jours tranquilles à Paris
24 février 2020

Santé - Coronavirus en Italie : “C’est comme si nous étions à Wuhan”

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

L’Italie est le premier pays européen à avoir instauré une mise en quarantaine pour empêcher la propagation du coronavirus : onze communes du nord du pays ont été placées à l’isolement, alors que le nombre de personnes infectées dans le pays a dépassé la centaine. Une situation très commentée par la presse italienne, mais aussi ailleurs en Europe.

“Plus de 100 cas en Italie”, titre Il Giornale dimanche 23 février, “dont 89 en Lombardie”. “À Milan, les écoles fermées pendant une semaine”, prévient Il Sole-24 Ore, tandis que le Corriere della Sera rappelle qu’il n’est “plus possible de sortir des onze villes touchées par l’épidémie” dans le nord du pays. Ce dimanche, le coronavirus s’affiche à la une de tous les sites d’information italiens, qui suivent, heure par heure, l’évolution de la situation. L’Italie est en effet le premier pays européen à avoir établi des zones de quarantaine – à l’instar de la Chine – pour tenter d’empêcher la propagation de l’épidémie de Covid-19.

Dans le nord du pays, quelque 52 000 personnes se sont donc réveillées dans des zones où “ni l’entrée ni la sortie ne sera autorisée sauf dérogation particulière”, selon les mots du Premier ministre italien, Giuseppe Conte. À la mi-journée, dimanche, le pays comptait 132 personnes atteintes du coronavirus, dont 89 dans la seule région de Lombardie et 25 en Vénétie.

Écoles fermées, carnaval annulé

C’est Codogno, une ville de 15 000 habitants en Lombardie, qui constitue l’épicentre de la maladie. Et dès samedi, relate le Tagesspiegel depuis Berlin, cette dernière ressemblait fort “à une ville fantôme”. “En raison de plusieurs cas de coronavirus, les magasins, les restaurants, les bars et même les églises sont restés fermés”, rapporte le quotidien allemand.

La compagnie de chemin de fer Trenord n’a pas laissé ses trains s’arrêter dans la petite ville de 15 000 habitants. Les écoles sont fermées la semaine prochaine, et le carnaval, qui devait débuter dans une semaine, est annulé”.

Une atmosphère pesante s’est installée dans la commune, relate encore le Tagesspiegel, citant les propos d’un habitant de la commune à télévision publique italienne : “À Codogno, il n’y a pas âme qui vive dans la rue. C’est comme si nous étions à Wuhan”. Une “désolation” confirmée par cette vidéo tournée dans la ville confinée et publiée par La Stampa, quotidien italien :

L’origine de la première contamination encore inconnue

Le président de la région Lombardie, Attilio Fontana, a demandé au gouvernement italien de renforcer le contrôle aux frontières. Le quotidien belge Le Soir rapporte que “M. Fontana, membre de la Ligue (extrême-droite) de Matteo Salvini, parti d’opposition au gouvernement, a précisé : ‘je ne le dis pas pour faire des polémiques mais seulement pour améliorer nos réactions futures pour faire davantage attention à ceux qui arrivent de l’étranger’”.

Toujours sur le site du Soir, on peut lire que le président de région “a aussi évoqué ‘deux hypothèses’ en cours d’exploration pour comprendre qui a pu infecter Mattia, 38 ans, un cadre habitant à Codogno, à 60km au sud de Milan, considéré comme le patient 1 d’où dérivent pratiquement tous les cas de Lombardie”. Article de Mélanie Chenouard

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