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Jours tranquilles à Paris
3 mars 2020

Vu de l’étranger - Rachida Dati, bon espoir de la droite pour voler Paris aux socialistes

dati66

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

La candidate des Républicains à la mairie de Paris est passée en tête des intentions de vote. La presse étrangère dresse le portrait d’une “candidate des riches”, au caractère bien trempé, symbole aussi d’une méritocratie.

Le visage de Rachida Dati s’illumine à nouveau, écrit le quotidien espagnol El País, dans un reportage à Paris. L’ancienne ministre de la Justice, “symbole de la méritocratie française”, a en effet retrouvé “le goût de se battre pour un nouveau mandat électoral”. La raison ? Le dernier sondage Ifop-Fiducial pour le JDD et Sud Radio la classe en tête des intentions de vote pour les municipales dans la capitale : 25 % contre 24 % pour Anne Hidalgo.

Et pourtant, se souvient le journal luxembourgeois Luxemburger Wort, l’annonce de sa candidature l’année dernière “avait fait sourire”. Or, la “ténacité affichée” de l’actuelle maire du “très chic” VIIe arrondissement et une “campagne axée sur le thème le plus cher à la droite – la sécurité – renforcent les espoirs des Républicains” de “voler Paris aux socialistes”, explique le journal italien Il Giornale.

“En l’espace de quelques mois”, la “favorite de Nicolas Sarkozy” est passée de la “dernière place dans les sondages” à “seule adversaire de taille” face à Anne Hidalgo.

Il faut dire, reconnaît le magazine allemand Der Spiegel, que la “représentante des Républicains est une personnalité brillante, qui a la réputation de savoir s’imposer”. Ses “humeurs et accès de rage, dont même l’ex-président Nicolas Sarkozy n’a pas été épargné, sont connus de tous”, renchérit le Luxemburger Wort.

Rage et mérite

Un tempérament qui peut s’expliquer par son parcours, note El País. Dans une France “élitiste”, difficile “lorsque l’on est issu des classes populaires”, “Rachida Dati est sortie de nulle part”. Fille d’immigrés, Dati a grandi dans un logement social à Chalon-sur-Saône et commencé à travailler à 14 ans. Elle “a vite compris qu’elle ne devait demander la permission à personne pour enfoncer les portes”, explique le quotidien espagnol.

Plus tard, elle croisera le magnat Jean-Luc Lagardère lors d’une fête et lui demandera un travail. S’ensuivra une carrière de “femme d’affaires, de magistrate puis de ministre de la Justice”, raconte encore El País. Un parcours qui “contient tout ce qui devrait être la norme républicaine” mais qui, en réalité “menace de devenir l’exception”.

La “candidate des riches”

Aujourd’hui, “tout le monde respecte” cette ancienne garde des Sceaux, note le Luxemburger Wort. Et “dans le rôle de l’outsider”, après l’échec de la droite aux Européennes (Les Républicains ont fait un peu plus de 8 %), “elle redonne espoir à la droite”.

Le principal reproche qu’on lui fait est néanmoins d’être “la candidate des riches”, rappelle Der Spiegel, notant le “côté bling-bling” qu’on lui a attribué depuis le quinquennat Sarkozy. C’est sans doute pour cela qu’à quinze jours du premier tour, “Dati tente de s’adresser à la population moins aisée” en arpentant les quartiers de l’Est parisien.

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