Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
15 avril 2020

Le 11 mai, les coiffeurs et fleuristes pourront rouvrir mais sous conditions

Dans son allocution télévisée, Emmanuel Macron a ouvert la voie à la réouverture des magasins non alimentaires comme les salons de coiffure. Encore faut-il que les conditions sanitaires soient réunies.

Par Geoffroy Clavel

CONFINEMENT - Considérés comme un service “non essentiel”, les salons de coiffure ainsi que les fleuristes sont fermés depuis le début du confinement. En fixant dans son allocution l’horizon du 11 mai en vue d’une reprise partielle de l’activité du pays, Emmanuel Macron a toutefois laissé entendre que ces métiers pourraient reprendre progressivement et sous conditions. 

Interrogé ce mardi 14 avril sur France Inter sur la possible réouverture des salons de coiffure et des magasins de fleurs, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a confirmé que “l’objectif est d’élargir la réouverture de tous les magasins au-delà de l’alimentaire.”

“Nous allons exclure les restaurants et les cafés, qui sont des lieux de forte promiscuité”, a rappelé le ministre. Mais s’agissant des coiffeurs et fleuristes, “l’objectif est que ces commerces-là puissent être ouverts”.

Notons qu’il s’agit bien là d’un “objectif”, conditionné à l’évolution positive de la situation sanitaire du pays d’ici le 11 mai. Le cabinet du ministre de l’Économie Bruno Le Maire se montre d’ailleurs prudent. “Tout cela devra être précisé, mais le président de la République mentionne bien les services dans les réouvertures du 11 mai”. “On doit travailler avec chacun pour une réouverture en respectant les règles sanitaires”, indique encore l’entourage du ministre.

“Pas la peine de rouvrir pour mourir”

Dans les faits, le retour des coiffeurs et fleuristes dépendra donc du degré de régression de l’épidémie et des mesures de sécurité sanitaires spécifiques qui auront été arrêtées pour ces métiers. “Nous sommes en attente de confirmations et de détails”, temporise au HuffPost Luc Héry du Conseil national des entreprises de coiffure (CNEC), pour qui la question d’une réouverture au 11 mai demeure “prématurée” tant que les garanties de sécurité pour les professionnels et la clientèle n’auront pas été arrêtées.

Le métier de coiffeur induit en effet une proximité physique certaine avec la clientèle, souvent dans des locaux exigus. Difficile dans ces conditions de respecter les consignes de distanciation sociale qui devraient être maintenues bien au-delà du 11 mai. En Belgique, où les coiffeurs avaient un temps été exemptés des mesures de confinement, la profession s’était mobilisée pour réclamer une fermeture générale des salons (qu’elle a obtenue), en invoquant l’impossibilité de mettre en oeuvre les mesures barrières.

Pour répondre à ce défi, “le déconfinement devra répondre à des règles d’accompagnement sanitaires et économiques en coordination avec les partenaires sociaux de la branche”, précise le secrétaire général du CNEC Luc Héry. Qui met en garde contre toute précipitation: 11 mai ou pas, “on pourra rouvrir à partir du moment où on aura des fiches sanitaires précises qui sont en cours d’élaboration. Ce n’est pas la peine de rouvrir pour mourir.” 

Publicité
Commentaires
Publicité