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Jours tranquilles à Paris
4 août 2020

L’histoire - Que commémore-t-on le 4 août ?

Dans la nuit du 3 au 4 août 1944, les troupes allemandes plient bagage avant l’arrivée imminente des alliés. Après plus de quatre ans d’Occupation, le bruit sourd des bottes des soldats allemands résonne dans les rues pour la dernière fois. Avant de quitter la ville, à l’aube, les soldats incendient le grand séminaire, le parc des fourrages et la caserne de la Bourdonnaye. Réveillés par le bruit des détonations, les Vannetais découvrent un ciel rougi par les flammes. Mais très vite, la peur s’estompe et laisse place à l’euphorie du départ des Allemands. Vannes est libérée.

Qui sont les libérateurs ?

« On pourrait presque dire que la ville de Vannes s’est libérée toute seule, avance François Ars, docteur en histoire contemporaine. Il n’y a pas eu de bataille militaire, les Allemands sont partis d’eux-mêmes. » Pas de bataille donc mais les soldats ont bel et bien déserté face à l’arrivée imminente des alliés. « Le 30 juillet, les armées américaines entrent en Bretagne avec la percée d’Avranches, explique l’historien. Les alliés gagnent du terrain et les Allemands sentent qu’ils sont en train de perdre. »

Les jours précédents ont-ils été difficiles ?

« Les deux mois précédant la Libération ont été les plus difficiles de la guerre », assure l’historien. Les Allemands sont à cran depuis le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944.

Ils intensifient les contrôles, les arrestations et les fusillades. Les Vannetais craignent les bombardements alliés autant que les humeurs de leurs oppresseurs.

Que s’est-il passé après le départ des Allemands ?

À peine les soldats partis, le préfet fait hisser le drapeau français dans la cour d’honneur de la préfecture. Un symbole fort, la foule exulte. « Au même moment, le colonel Bourgoin, chef des opérations militaires dans le Morbihan ordonne aux bataillons des Forces françaises de l’intérieur (Résistance) de passer à l’action, rapporte François Ars. En fin de journée, le capitaine Gougaud et ses hommes arrivent les premiers en ville. » Peu après, deux jeeps américaines entrent en ville sous les clameurs des Vannetais. Le lendemain, des colonnes de blindés américains défilent dans les rues et les maquisards s’installent dans la ville désormais libre. Les Vannetais, en liesse, fêtent leurs nouveaux héros.

Et les jours d’après ?

La majorité des soldats allemands sont partis le 4 août mais quelques-uns ont loupé le départ. Des soldats isolés traversent la ville à vive allure en mitraillant les immeubles sur leur passage. Le 6 août, les Allemands tenteront, dans une dernière offensive, de reprendre la ville. Dès 9 h, des obus s’abattent sur le quartier de la Madeleine. Appelés en renfort par les FFI, les blindés américains font fuir les ennemis. Vannes est bel et bien libérée.

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