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Jours tranquilles à Paris
25 septembre 2020

L’armateur du Scombrus défend un cap technologique innovant

chalutier

Article de Guirec Flécher

La mise en service très critiquée du Scombrus n’a pas empêché l’armateur France Pélagique de détailler les caractéristiques de son chalutier dernière génération, jeudi, à Concarneau.

C’est un bateau usine qui a de quoi faire tourner les têtes par ses impressionnantes dimensions : 81, 37 m de longueur, 17,5 m de largueur et un chalut pouvant ramener dans ses filets jusqu’à 80 tonnes de poissons en une prise…

300 invités

L’armateur Geoffroy Dhellemmes, directeur général de France Pélagique, leader de la pêche pélagique en France, n’était pas peu fier de présenter, jeudi, les caractéristiques du Scombrus. Il viendra rejoindre le Prins Bernhard, second navire de pêche pélagique surgélateur français de la société.

C’est à Concarneau que le chalutier dernière génération sera baptisé ce vendredi, devant 300 invités attendus. Tout sauf un hasard, selon Geoffroy Dhellemmes, qui a choisi le quartier maritime du Sud-Finistère comme immatriculation du navire. Un choix guidé par son « émotion et le cœur ». « Nous avons également des parts dans War Raog (une flotte de trois bolincheurs à Concarneau, NDLR) et on voulait garder des attaches avec la ville, même si notre siège est installé à Paris », explique l’armateur. Rappelons que France Pélagique est une filiale du groupe néerlandais Cornelis Vrolijk, employant près de 2 000 personnes dans le monde.

Moins de particules fines

Le Scombrus sera affecté à la pêche et à la congélation des espèces exclusivement pélagiques. Il débarquera sa marchandise aux Pays-Bas, avant d’exporter ses produits aux marchés africain, européen et asiatique.

Près de 2 000 tonnes de poissons devraient être en moyenne traitées par marée. Les pêches se dérouleront autour de l’Angleterre, dans les mers du Nord, en Écosse, en Irlande ou encore dans le golfe de Gascogne.

Réalisé entre 2017 et 2020 par le chantier Havyard Ship Technology, à Leirvik, en Norvège, le pélagique se veut innovant. « C’est un cap technologique considérable qui est franchi dans trois aspects principaux : la durabilité, la sécurité des marins et la qualité de vie à bord », assure le directeur général.

Le bâtiment se veut moins émetteur de particules fines en diminuant sa consommation de carburant. Le système de congélation a aussi été amélioré, la partie usine comportant une grande part de machines automatisées afin de faciliter les tâches des marins. Geoffroy Dhellemmes vante également une réduction de moins 50 % des poissons abîmés lors du relevage du chalut, avec un tri plus sélectif et amélioré.

« On ne marche pas sur leurs plates-bandes »

Des arguments qui paraîtront forcément insuffisants aux yeux des pêcheurs artisans, qui reprochent à Cornelis Vrolijk de s’accaparer les quotas de pêche européens via sa filiale France Pélagique (lire ci-dessous). Pour le responsable, ces critiques constituent « un mauvais débat » : « Ces navires artisans ne pourraient pas aller aussi loin que nous pour pêcher ces poissons. On ne marche pas sur leurs plates-bandes », concluant que « le baptême d’une activité ne veut pas dire la mort d’une autre activité ».

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