Auray. Gérard Depardieu restaurateur à Saint-Goustan ?
Gérard Depardieu était à Auray, hier matin. L'acteur, déjà propriétaire de plusieurs restaurants, s'est montré intéressé par Le Bout du quai, à Saint-Goustan.
Un jour en Belgique, un autre dans ses vignes du côté de Châteauroux, le lendemain au fin fond de la Russie : Gérard Depardieu est aussi insaisissable que difficile à suivre, parfois. Tiens, ce matin, l'acteur le mieux payé du cinéma français s'est sans doute réveillé à Quiberon, où il a ses habitudes, au Sofitel Thalasso.
« Ça lui a plu. Il m'a demandé si je vendais »
Selon nos informations, il y avait passé la nuit de samedi à dimanche, en tout cas. Mais sans y faire la grasse matinée. Hier matin, on l'a en effet aperçu à Auray, et plus précisément au port de Saint-Goustan. Édith Deseigne, qui tient depuis dix ans le restaurant Le Bout du quai, situé comme son nom l'indique tout au bout du quai Franklin, confirme la visite. « Il est effectivement passé ce matin ». Par hasard ? « Oui. Il se baladait. Ça lui a plu. Il m'a demandé si je vendais ». Il se trouvait que oui. « Mais je ne l'avais pas mis en agence, pour ne pas être embêtée ».Cependant, quelques initiés étaient au courant et dans ce milieu comme dans d'autres, l'information circule vite. Ce qui remet peut-être en cause la thèse du hasard. Car en plus de ses talents d'acteur et de ses goûts pour les voyages et la provocation, notre « Gégé » national est aussi un grand adepte des restaurants, et pas seulement pour s'y taper la cloche : il en posséderait une bonne dizaine en France, en aurait également au Canada, en Roumanie et s'apprêterait à en ouvrir un autre à Saransk, capitale de la république de Mordovie, une province russe.
Le maire : « Ça peut étirer le quai »
Alors, pourquoi pas la Bretagne du sud ? Toutefois, « rien n'est signé ! », jure Édith Deseigne, qui aurait préféré que l'encre soit bien sèche avant que l'affaire ne s'ébruite. « Il ne m'a pas demandé de confidentialité », admet-elle. Mais les colères de l'acteur sont suffisamment célèbres pour inciter la dame à calmer le jeu. « J'ai peur que ça l'agace et que ça fasse capoter la vente ». Celle-ci semble toutefois sur de bons rails : « On a prévu de se rappeler. Il doit voir avec ses banques ». A priori, de ce côté-là, ça devrait aller !A priori toujours, en dépit du caractère sulfureux du bonhomme, la municipalité ne devrait pas s'opposer à la vente. « Je l'ai appris il y a vingt minutes. Je me baladais à Saint-Goustan avec mon épouse quand la patronne du restaurant m'a raconté ça », commentait le maire, Guy Roussel, hier peu après 20 h. « Espérons pour elle et pour nous que la vente se fasse. Ça peut attirer du monde et permettre d'étirer le quai. Souvent, les gens ne vont pas jusqu'au bout. Moi j'y vais souvent, c'est sympa, c'est tranquille et c'est bon ». Si après une telle invite, le Gérard ne signe pas... Source : Le Télégramme
Pointe de Kerouriec - Erdeven - hier matin
La Chapelle du Saint Esprit à Auray
Le duc de Bretagne, JEAN II, couronné à Rennes en 1286, apprécie Auray. Il y aurait fondé une chapelle du Saint-Sépulcre. Elle était située au sud-est du bâtiment actuel, s'ouvrant sur la rue des Fèves (autrefois en partie rue du Saint-Esprit) et reliée à l’église. Elle existait encore au XVIIIe siècle. Elle abritait un gisant du Christ, sculpture en tuffeau polychrome qui se trouve aujourd'hui dans l'église Saint Gildas. Les architectes ayant suivi la restauration de l’édifice, distinguent nettement deux phases de construction : la plus ancienne, à l'est, remontant au XIIIe siècle, correspondant au chœur et la plus récente à l'ouest du mur diaphragme datant du XIVe siècle : la nef. La chapelle du Saint-Esprit s’est agrandie au cours des siècles.
Un mémoire datant de 1748 mentionne des lettres du duc Jean de MONFORT du 6 avril 1372 par lesquelles il accorde à " Guillaume Le Mercier des biens pour qu'il les employât à la fondation d'un ordre religieux à l’endroit où il avait commencé à faire réédifier une église en l’honneur du Saint-Esprit ". En 1434, le duc de Bretagne JEAN V octroie le bénéfice d'une foire annuelle à l'église et au collège du Saint-Esprit " pour augmentation de ladite église " : pensait-il à un agrandissement ou êtait-ce une augmentation des revenus de l'église ? L'architecture gothique de cette nef à cinq travées et à chevet plat est rare en Bretagne. Par contre, le porche situé au sud-ouest de la chapelle est plus classique dans la région, Le cimetière se trouvait au sud, les bâtiments conventuels au nord.
Au XVIIIe siècle, le seul accès à l'église pour les visiteurs venant du nord se faisait par la galerie (ancienne salle du chapitre
. Elle longe un jardin bien dessiné, divisé en quatre parties carrées .Le grand corps de logis se situe au nord . Un escalier à vis hors-œuvre permet la distribution de ce logis. Le grand portail (porte d’entrée) donne à l’angle de la rue Saint Michel et de la rue du Bois (aujourd'hui rue A. Jardin). Pour l’élévation, un état des lieux est dressé les 21 et 22 Juin 1747. Des chambres se trouvent à l'étage. Un jubé est mentionné au bout de la galerie. Dans le même texte, une partie du mobilier est décrite car il doit être restauré : deux autels à balustrade (en réalité »( y en avait 4), des confessionnaux, deux vitraux au sud, un vitrail en bas et deux vitraux au nord. Dans la chapelle du sépulcre, les figures (le gisant et les sculptures qui l'entourent) doivent être blanchies. L’ordre du St Esprit s'était donné pour mission de soulage les pauvres et les orphelins (rappelons qu'au xve siècle c'était "une église et un collège). Connaissant un vif succès, ('ordre installera des commanderies dans toute l’Europe. Cette d'Auray possédait de nombreux biens dans la région ce qui explique qu’elle fut sans cesse l’objet de convoitises
Une dernière messe est dite dans la chapelle en 1790. Dés 1794, elle est utilisée comme caserne militaire. En 1831, elle est finalement acquise par le Ministère de la Guerre qui fait entreprendre de grands travaux pour convertir l’édifice religieux en caserne militaire. Afin d’aménager bureaux et chambrées, le génie fait installer quatre niveaux de planchers, des cloisons.
Il fait aussi boucher les grandes baies en arc brisé pour y ouvrir des fenêtres... La chapelle est totalement défigurée. Elle ne retrouvera son aspect originel qu'après sa restauration en 1994. Dans le cœur de certains Alréens, la chapelle porte encore le nom de caserne Duguesclin, patronyme qu'elle s'est vue attribuer deux siècles durant, voyant défiler des militaires, des pompiers, des élèves et des associations.