Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
10 décembre 2006

Ploërmel : inauguration de la statue controversée de Jean-Paul II

PLOERMEL (AFP) - La petite ville bretonne de Ploërmel a inauguré dimanche très religieusement et en grande pompe sa statue monumentale controversée de Jean-Paul II, offerte par le sculpteur russe non moins controversé Zurab Tsereteli. Après la messe de 11H00, le maire UMP Paul Anselin a entamé la cérémonie d'inauguration en rendant hommage à l'ancien pape, un "géant de l'histoire", et a achevé sa présentation par une prière: "Très Saint Père, protège la Bretagne qui t'aime, protège Ploërmel, le pays de Ploërmel et ses habitants (...)".ploermel

Depuis le début de matinée, les badauds ont afflué doucement autour de la place Jean-Paul II et se sont installés derrière les barrières de sécurité et la tribune V.I.P, au son du biniou. Accès barré et gardé par des motards de la gendarmerie, le monument --une statue de près de 4 mètres surplombée par une énorme arche et une croix culminant à 8 mètres de haut-- est ultra surveillé. Pourtant une "brigade" de clowns d'une douzaine de personnes parviendra à manifester pendant une petite demi-heure un peu en marge de la foule estimée à un millier de personnes par la police, à une centaine de mètres de la tribune officielle. Vêtus de blanc, grimés, nez rouges et perruques de couleurs, ils chantent sous une pancarte proclamant "Dieu vous surveille", surveillés de près par une rangée de gendarmes bien décidés à ne pas les laisser aller plus loin. "Vive le polonium du peuple", crient-ils en allusion à l'actualité et à la personnalité controversée du sculpteur russe, très proche du pouvoir moscovite et présent à la cérémonie. Ce petit "happening" de la "brigade des activistes des clowns", venus de Paris "spontanément" disent-ils, détourne un peu l'attention de l'assistance et délie quelques langues. "Vous préféreriez une statue de Staline? Au moins Jean-Paul II n'a pas de sang sur les mains!", lance un homme. "Et les Africains qui ont suivi ses conseils de ne pas mettre de capote ?", lui répond une femme visiblement très remontée, mais bien isolée. La cérémonie, elle, suit son cours, avec comme invités de marque l'évêque de Vannes, Mgr Raymond Centène, l'ancien ministre des Affaires étrangères Hervé de Charrette, l'ambassadeur de Pologne ou l'ambasseur du Khirghisztan en France. Pourtant annoncés, le Nonce apostolique et l'ambassadeur de Russie ne se sont pas déplacés. Pas plus que Nicolas Sarkozy ou Bernadette Chirac dont M. Anselin espérait la venue. Le voile blanc se lève enfin et laisse apparaître au bas du monument la célèbre phrase de Jean-Paul II: "N'ayez pas peur". Absent volontairement de la cérémonie, le collectif d'opposants qui avait réuni en novembre 500 manifestants contre la statue ne désarme pas. "Nous nous battrons sur le terrain de la loi", a lancé une de ses membres, Marylène Guillaume, lors d'une conférence de presse à une dizaine de kilomètres de Ploërmel avant l'inauguration.

Par Déborah CLAUDE

Publicité
9 décembre 2006

La statue de Jean Paul II à Ploërmel

Mystere_de_Ploermel

http://www.paysdeploermel-coeurdebretagne.fr/

Ce post est à rapprocher de mes précédents posts dont voici les liens :

http://jourstranquilles.canalblog.com/archives/2006/10/28/2960653.html#comments
http://jourstranquilles.canalblog.com/archives/2006/11/20/3216850.html#comments

5 décembre 2006

Benjamin Franklin

benjamin_franklin

Auray06web
Photo JS. Le port de Saint Goustan (Auray) où débarqua Benjamin Franklin

Auray14web
Le quai et de nombreux commerces portent le nom de Benjamin Franklin

4 décembre 2006

Débarquement de Benjamin Franklin à Auray - 1776

Auray18

Benjamin Franklin

«Remember that time is money» (en anglais)

«Rappelez-vous que le temps, c'est de l'argent» (traduction française)

De tous les Pères fondateurs des États-Unis d'Amérique, Benjamin Franklin est sans doute le plus original et le plus attachant.

 

Nul n'incarne mieux que lui l'idéal humain des États-Unis, fondé sur le travail, la réussite sociale, la vertu civique et la passion des affaires publiques.

 

Né à Boston (Massachusetts) au sein d'une modeste famille de 17 enfants, il est placé comme apprenti imprimeur chez son frère qui vient de lancer The New England Courant.

 

En 1723, le jeune homme rejoint Philadelphie, en Pennsylvanie, où il fonde une imprimerie à son tour et fait bientôt de la Pennsylvania Gazette le journal le plus populaire des colonies anglaises d'Amérique. Il épouse une amie d'enfance, Deborah Read, et ne tarde pas à acquérir une réputation de philanthrope.

 

Infatigable travailleur, il s'efforce de répandre l'instruction dans le peuple en ouvrant des bibliothèques et des sociétés littéraires, en fondant aussi l'Université de Pennsylvanie en 1751.

 

Il met sur pied la première brigade de pompiers du Nouveau Monde, s'appuyant sur des formules telles que : « An ounce of prevention is worth a pound of cure » (une once de prévention vaut une livre de guérison), fondant aussi une mutuelle d'assurance contre l'incendie qui existe toujours, la Philadelphia Contribution for Insurance Against Loss by Fire.

 

Inventeur et savant passionné par l'électricité, Franklin reconnaît la nature électrique de la foudre et met au point le paratonnerre en 1752. Il invente aussi les lentilles à double foyer et un système de chauffage appelé «cheminées de Franklin».

 

Devenu un notable, Franklin propose en 1754 à la conférence d'Albany un plan d'union des Treize Colonies sous l'égide de Londres.

 

En 1757, il est chargé de représenter les intérêts de plusieurs colonies à Londres où il se montre d'abord fidèle à la Couronne avant d'embrasser la cause indépendantiste. Député de la Pennsylvanie au Congrès de Philadelphie, il participe à la rédaction de la Déclaration d'indépendance en 1776. Il est enfin dépêché à la cour de Versailles comme ambassadeur extraordinaire.

 

«In this world nothing can be said to be certain, except death and taxes !» (en anglais)

«On ne saurait rien tenir pour certain dans ce bas monde, hormis la mort et les impôts !» (traduction française)

Auteur d'une célèbre Autobiographie publiée en 1771, Benjamin Franklin a laissé un grand nombre d'aphorismes souvent pleins d'humour, comme celui ci-dessus.

 

Citons aussi :

 

«Keep your eyes wide open before marriage, and half shut afterwards. » (version anglaise)

 

«Ayez les yeux bien ouverts avant le mariage, et à demi-fermés ensuite.»(traduction française)

 

Et encore :

 

«If you would not be forgotten as soon as you are dead and rotten, either write things worth the reading, or do things worth the writing.» (version anglaise)

 

«Si vous ne voulez pas qu'on vous oublie le jour où vous serez mort et pourri, écrivez des choses qui valent la peine d'être lues, ou faites des choses qui valent la peine d'être écrites.» (traduction française).

 

 

«Chaque homme a deux pays, le sien et la France»

Ce délicat compliment au pays de Voltaire et des cathédrales fait écho à l'excellent accueil que réserva la cour de Versailles à l'ambassadeur extraordinaire des Américains.

 

En 1776, âgé de 70 ans, Benjamin Franklin espère jouir enfin d'un repos mérité après une vie de travail consacrée aux sciences, à l'éducation et à la politique. Mais il est rappelé par ses amis, en guerre contre les troupes coloniales britanniques. Ils lui demandent d'aller plaider la cause de l'indépendance américaine auprès du roi de France Louis XVI et de son ministre des Affaires étrangères, Vergennes, qui ont un vieux contentieux avec l'Angleterre.

 

Depuis plusieurs années déjà, de jeunes nobles européens, dont le plus célèbre est le marquis de La Fayette, combattent aux côtés des «Insurgents». Le choix de Benjamin Franklin comme ambassadeur extraordinaire à Paris se justifie au nom de la grande popularité dont jouit le savant en France, où il s'est rendu à deux reprises, en 1767 et 1769, sous le règne de Louis XV.

 

Benjamin Franklin est reçu par le ministre. Il prend plaisir aussi à rencontrer la bonne société parisienne, y compris les savants et intellectuels Buffon, Lavoisier, Condorcet, La Rochefoucauld, Malesherbes, l'abbé Raynal. Beaumarchais et même Voltaire ne manquent pas de lui rendre visite. Les jeunes femmes de la Cour raffolent de ce vieil homme spirituel et gai, aux manières simples et au costume d'homme des bois.

 

Pendant son séjour parisien, Franklin est reçu par le roi Louis XVI. Il participe enfin à la signature du traité de Versailles, le 3 septembre 1783 ainsi qu'au premier envol d'une montgolfière montée par des hommes, le 21 novembre suivant.

 

Il quitte Paris et la Cour l'année suivante, pour finir ses jours dans sa Pennsylvanie bien-aimée.

3 décembre 2006

Du côté de la Bretagne....

Trois parkings en réaménagement sur le massif dunaire

Une opération réaménagement de trois parkings sur le massif dunaire, Kerminihy, la barre d'Etel et la Roche-Sèche, a démarré depuis fin septembre. Entièrement financé par le conseil général dont le service espace naturel en a la maîtrise d'oeuvre (adjoint de direction Dominique Phelipeau), le chantier s'inscrit dans le cadre d'une politique d'aménagement des espaces naturels et protégés du grand site dunaire. Un réglage de la surface des parkings a été opéré avant la construction de murets en pierre de taille, ces derniers abritent et délimitent les espaces de stationnement. Puis viendra, au printemps, la phase de plantation de végétaux adaptés, lesquels ne doivent pas coloniser le milieu naturel, tout comme les baccharis et devront être résistants au vent et au sel (genets, ajoncs, atriplex). Des parkings à vélo en bois seront également installés.

« L'objectif, c'est d'améliorer la capacité d'accueil avec des parkings aménagés par des murets et ainsi éviter les stationnements sauvages. Il n'y a que les routes d'accès vers les parkings qui sont bitumées », soulignait Gilles Guillemot de l'agence technique des espaces naturels. Les entreprises Colas de Lanester, DLE de Vannes et Atlantique Paysage d'Auray travaillent sur ce chantier dont le coût total est de 450 000 € TTC hormis les plantations de végétaux. Bien que la municipalité d'Erdeven n'entre pas dans le financement de ce chantier, l'adjoint aux travaux Pierre Colleter suit les opérations comme Emmanuelle Elouard, employée au syndicat mixte grand site. « Il y a beaucoup de contraintes, l'emprise des parkings sur le massif dunaire, le stockage des déchets, les aires où il est possible de circuler... car nous sommes en milieu naturel. »

Le parking de Kerminihy sera terminé à la fin de l'année, celui de la Roche-Sèche est à mi-parcours des travaux et pour la barre d'Etel l'achèvement est prévu en mars 2007.

DSCN6953web

Photo_3446_

Photos JS

Publicité
2 décembre 2006

Benjamin Franklin s'invite à Auray

Le 4 décembre le passage du célèbre américain sera célébré comme il se doit avec le concours des écoles.

 

Le 4 décembre 1776, Le Reprisal, un voilier corsaire des treize colonies - les futurs États-Unis en lutte depuis un an contre la Couronne britannique - est en escale à Saint-Goustan. Le voilier en route vers Nantes a rejoint le havre alréen contraint par la tempête qui sévit sur l'Atlantique Nord. À son bord, un homme déjà illustre, Benjamin Franklin. Cet Américain diplomate veut rencontrer le roi de France afin qu'il aide le Congrès américain dans sa lutte pour l'indépendance.

 

À 70 ans, fondateur de la République américaine avec Georges Washington et Thomas Jefferson, Franklin arrive en France avec la réputation d'un grand savant. Il a inventé le paratonnerre, le poêle à combustion, les lunettes à double foyer. Homme des Lumières, Franklin est l'ami de Voltaire, de Rousseau. Un self-made-man. Après avoir quitté l'école à 10 ans, il se formera à travers les livres. Apprenti imprimeur, éditeur, cet écrivain s'enrichit avant de s'engager dans la vie publique. Il signe la déclaration d'indépendance des États-Unis et la Constitution américaine.

 

« La ville a tenu à fêter dignement l'homme Benjamin Franklin dès le 4 décembre, ensuite pendant la Semaine du Golfe », explique Chantal Simon, adjointe à

la culture. Le

lundi 4 décembre, à partir de 8 h, les enseignants volontaires liront dans les classes un texte de présentation sur Benjamin Franklin. Qui était cet homme ? Que venait-il faire en France ? Les enseignants, qui disposeront d'un dossier pédagogique concocté par la service archives et patrimoine sur le sujet pourront développer cette histoire avec leurs élèves pendant l'année.

 

Ce projet d'associer les scolaires au programme des célébrations est une initiative de Marie-Françoise Brilhault, proviseure du lycée Benjamin-Franklin. Un lycée bien nommé qui se devait d'être à la pointe de l'événement. En avril, en partenariat avec le lycée, une soirée slam, poésie orale et urbaine sera proposée avec des textes du grand homme.

 

Deuxième volet, le 4 décembre, à partir de 18 h, les regards se tourneront vers la salle des fêtes pour une soirée, en présence d'un représentant de l'ambassade US. Jean Le Scouarnec, du théâtre de l'Échange, lira les lettres écrites le jour de son passage à Auray par Franklin. Les intermèdes musicaux seront de l'orchestre de chambre de l'École de musique. La population est invitée. Places à retirer au service des archives et du patrimoine.

 

Il aura suffi d'un séjour de quelques heures pour que cet homme marque de son empreinte la cité alréenne lui donnant un certain cachet. Un exotisme discret. Quelques décennies plus tôt c'est une ambassade du Royaume de Siam (l'actuelle Thaïlande), en route vers Versailles, qui foulait le sol alréen. À quand une rue de Siam dans notre bonne cité ?

Article extrait du journal local

20 novembre 2006

Statue du Pape Jean-Paul II à Ploermel (suite...)

Pourquoi_la_statue

pape_jp2

Cet article est à rapprocher de mon post du 28 octobre 2006 :

http://jourstranquilles.canalblog.com/archives/2006/10/28/2960653.html#comments

11 novembre 2006

Un projet d'extraction de sable qui inquiète

Journal Ouest-France du 11/11/2006

--------------------------------------------------------------------------------

Le projet d'extraction de sable inquiète les membres de l'association Eau et rivières de Bretagne qui comptent bien se mobiliser.

À une précédente réunion du groupe local, un intervenant imaginait que la rivière d'Etel pourrait s'assécher au cas où l'extraction de sable, initiée par les cimenteries Lafarge se réalisait. Cette exploitation est prévue sur une superficie de 4 km2 (pour 600 000 tonnes, par an et pendant 30 ou 50 ans), à 5 km de la côte, entre Groix et le littoral de Gâvres à Quiberon.

Alain Bonnec, adjoint au maire d'Erdeven et délégué à l'environnement est intervenu jeudi et a tenté d'éclairer la chandelle de l'assistance mais la méfiance reste de mise. « Je précise bien que je ne suis pas là pour défendre Lafarge mais pour apporter des informations après m'être plongé dans le dossier », souligne Alain Bonnec, qui trouve également gênant que Seamer, qui réalise les études préalables à cette extraction de sable, dépende de l'entreprise Lafarge. D'ailleurs, lors de la réunion du comité syndical du Grand site dunaire, début août, les délégués élus s'étaient penchés sur le sujet. Il en était ressorti une inquiétude de la part de certains et surtout très forte du côté du maire de Saint-Pierre-Quiberon, Geneviève Marchand, qui rejette ce projet. Léon Nabat, président du syndicat mixte Grand site avait alors décidé de se rapprocher des conseillers généraux concernés. La demande d'une contre-expertise par un bureau d'études indépendant avait été évoquée.

L'assistance a appris qu'un comité de suivi, présidé par le sous-préfet, a été mis en place et qu'une réunion a eu lieu à Etel, en avril. Depuis, plus rien, sauf des lettres de Lafarge, qui souligne que le sable extrait n'est pas prévu pour la Grande-Bretagne (qui interdit l'extraction au large de ses côtes). Il reste néanmoins que ces opérations appauvrissent les plages qui se couvrent alors de galets et perturbent la navigation. « Est-ce qu'on peut alerter l'opinion publique et les navigateurs avant qu'il ne soit trop tard et que l'extraction ne démarre en juillet. C'est tout de même incroyable que l'on puisse obtenir un Life et que ce genre de chose puisse se faire ? », lance le navigateur Jimmy Pahun. Aucune indication, quant à l'endroit où sera stocké le sable.

DSC_0025web

Plage de Kerminihy - Erdeven. Photo JS

28 octobre 2006

Une statue du Pape Jean-Paul II à Ploermel !

extrait de Ouest France :

La statue du Pape passe sous la plume du Canard

Plus de Canard Enchaîné hier, dans les magasins de journaux. Et pour cause, le journal satirique s'est emparé de notre statue du Pape.

Elle avait fait causer d'elle sur les ondes nationales. Notre statue de Pape, qui n'est pas encore là, continue à faire couler de l'encre. Le projet du maire Paul Anselin est passé à la moulinette de la plume du Canard Enchaîné de mercredi. « Un pape russe chez les Bretons », tel est le titre de l'article de Christophe Nabili qui passe à la moulinette la seconde passion de notre maire, décrit comme « fort en gueule » : « la religion ». « Régulièrement, Monsieur le Maire invite ses troupes à assister, écharpe en bandoulière, aux cérémonies de l'évêque traditionaliste de Vannes. Mais l'édile breton a surtout un projet encore plus pieux pour sa commune : il s'est mis en tête d'y ériger une statue en bronze de l'ex-pape Jean-Paul II. Et le maire de Ploërmel n'y va pas avec le dos de l'encensoir. L'oeuvre qu'il prévoit d'édifier avant la fin de l'année ne mesurera pas moins de 9,30m de haut ! Delanoë avec sa place Jipé II peut aller se rhabiller à la sacristie ! » Notre site Internet, maville.com, continue aussi à recevoir des courriels sur le sujet qui suscite un véritable engouement, certains glorifiant le projet, d'autres le critiquant de façon acerbe. Joseph Caro, originaire de Loyat, qui vit à Quéven, nous a fait parvenir une lettre racontant une petite anecdote pour exprimer son point de vue et sa réaction face à celui de la Libre-pensée. « C'était il y a une cinquantaine d'années dans une commune au nord de Ploërmel où le maire était surnommé « le grand rouge ». C'est dire du côté où il se situait. Quand le comité des fêtes vint lui demander d'organiser un bal le soir du 15 août, il refusa parce que c'était une fête religieuse, ajoutant que si le recteur venait lui demander de faire une procession autour de l'église le 14 juillet, il refuserait aussi. Il avait tout compris. Séparation n'est pas mépris, mais respect de l'autre. Il est vrai que la loi de 1905 avait amené de sérieuses oppositions entre adversaires s'obstinant à vouloir tout supprimer. Déjà, à l'époque de la Révolution, Fabre d'Églantine avait institué un calendrier républicain sans fêtes religieuses, [...], mais il fut vite abandonné. Que penserait aujourd'hui croyant ou non croyant à supprimer les jours fériés de fêtes religieuses [...] ? Séparation n'exclut pas une nécessaire cohabitation dans le respect mutuel, chacun restant maître en son domaine. À Sainte-Anne-d'Auray, Jean-Paul II a sa place en temps qu'homme d'Église pour son influence dans le monde chrétien. À Ploërmel (comme à Paris), il a sa place en tant qu'homme d'État pour son influence dans le monde politique. Sa personnalité dans les deux domaines ne dicte pas le mépris, mais mérite le respect dans l'esprit de la loi de 1905. »

Publicité
<< < 300 301 302
Publicité