Chapelle Sainte Noyale
Autrefois église paroissiale du bourg de Noyal, la chapelle actuelle fut abandonnée lors du déplacement du village deux kilomètres plus au sud.
Elle fut rebâtie à partir du XVème siècle et comporte un étrange clocher du XVIIème siècle.
L'édifice : la caractéristique principale de la chapelle Sainte-Noyale est son clocher couvert d'ardoises et entouré de douze clochetons répartis sur deux rangées. Cet élément, unique en Bretagne, donne un étonnant style oriental de pagode à la tour massive et peu ouverte qui le supporte. Le portail méridional commencé en 1423 - la date est inscrite à l'intérieur - fut offert par la famille des Rohan.
L'intérieur : se caractérise par les magnifiques lambris du XVIIème siècle qui retracent la vie de Sainte-Noyale dans la nef, celle du Christ dans le transept.
La longue nef est percée de baies dont les ébrasements portent encore des traces de polychromie et particulièrement la fenêtre de la nef située juste avant le transept sud.
Le mobilier des XVIIème et XVIIIème siècles est remarquable. Les retables de type lavallois en bois sculpté et doré présentent de nombreuses statues.
Le calvaire de Sainte- Noyale porte la date de 1424 dans un décor extrêmement travaillé.
Renée Lévi
Chapelle Sainte-Noyale, Noyal-Pontivy
Avec force et intensité, le travail artistique de Renée Levi a toujours attiré mon attention et a suscité à chaque étape mon intérêt. Elle est de ces artistes dont l’œuvre permet d’élargir et de redéfinir avec vigueur le champ de la création et plus précisément, la concernant, celui de la peinture.
Renée Levi a longtemps été identifiée grâce à la peinture au spray qu’elle utilisait directement au mur ou sur toiles ; une peinture au format de la fresque, où le geste tenait déjà de l’écriture, de la biffure cursive, de griffures, voire de ratures nerveuses.
Depuis le début de son engagement artistique, l’espace joue un rôle central. Elle conçoit des oeuvres élargies à l’espace du spectateur (mental et/ou physique), modifiant ainsi sa propre perception. La grandeur du format n’est pas choisie pour imposer une forme d’autorité. C’est l’espace qui l’indique.
Aujourd’hui, après avoir réalisé de nombreuses expositions, dont d’importantes rétrospectives, Renée Levi continue sa peinture en renouvelant son geste et ses outils. Elle continue à s’intéresser à l’abstraction, question qui, selon elle, n’est pas achevée.
Claire Le Restif, Directrice du Crédac (Extrait)
* : in Kill me afterwards, Museum Folkwang Essen, 2003
Renée Lévi est née en 1960
Elle vit et travaille à Bâle
www.reneelevi.ch
Renée Levi est représentée par la galerie Bernard Jordan, Paris