Ai Weiwei
Vendredi dernier, l'artiste chinois, Ai Weiwei, a annoncé sur le réseau social Instagram la démolition sans préavis de son principal studio situé en périphérie de Pékin .
Il restait encore beaucoup d’œuvres dans l’atelier de l’artiste chinois dissident Ai Weiwei qui a posté des vidéos sur Instagram pour montrer cette destruction sans préavis. « Aujourd’hui, ils ont commencé à démolir mon atelier ‘zuo you’ (gauche et droite) » écrit l’artiste en commentaire de sa vidéo, censurée en Chine, qui montre d’immenses grues faisant exploser les fenêtres de son studio une par une, avant de détruire l’intégralité du bâtiment.
L’artiste est non seulement connu pour ses œuvres d’art contemporain, dont certaines sont actuellement mises à l’honneur dans une exposition au Mucem à Marseille, mais aussi pour son talent d’architecte, et en particulier pour sa participation à la création du monument emblématique des jeux de Pékin. Pourtant, Ai Weiwei a rapidement été mis au ban par le gouvernement chinois qui le voyait comme une menace. En 2011, l’artiste a d’ailleurs passé plus de 80 jours en détention après avoir été arrêté à l’aéroport de Pékin, alors qu’il se rendait à Hong-Kong. En janvier de la même année, un autre de ses ateliers, dans la banlieue de Shanghai cette fois-ci, avait été détruit par les autorités de son pays. Privé de passeport pendant quatre années, il s’est exilé à Berlin, où il habite toujours aujourd’hui. Au micro de France Inter l’artiste confie que cette action du gouvernement chinois le « laisse sans voix », mais l’artiste préfèrera toujours contester la politique de son pays par le biais de son art car, selon lui, « ça ne sert à rien de discuter ».
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POUR ÊTRE PLUS PRODUCTIVES, CES ENTREPRISES ONT INTERDIT L'E-MAIL
Amélioration de la productivité et diminution du stress : en entreprise, restreindre l’accès aux e-mails ou interdire ces derniers n’est plus tabou.
Notre rapport à l’e-mail est ambivalent. D’un côté, nous envoyons 108 milliards de messages chaque jour. De l’autre, la plupart d’entre nous détestent passer sa boîte aux lettres électronique au crible. Le courriel occupe 23 % du temps de travail d’un employé moyen qui, lui-même, en envoie ou en reçoit 112 par jour.
Au vu de ces statistiques, difficile de nier que l’e-mail n’est en fait qu’une nouvelle forme de pollution informationnelle. Une conclusion à laquelle Thierry Breton, P-DG de la société française de services informatiques Atos Origin, est parvenu il y a plusieurs années déjà. Ayant remarqué que ses employés semblaient constamment distraits par le flot de courriels reçus chaque jour, il a pris des mesures pour éliminer ce qu’il estime être un facteur de baisse de la productivité de l’entreprise.
Devenir une entreprise « zéro e-mail »
En février 2011, il a ainsi annoncé l’interdiction du courrier électronique, son objectif étant qu’Atos devienne une entreprise « zéro e-mail » sous trois ans. « Nous produisons à grande échelle des données qui polluent de plus en plus notre environnement de travail et empiètent sur notre vie privée », a-t-il affirmé dans une déclaration publiée sur le site Internet d’Atos. « Tout comme les entreprises ont pris des mesures pour réduire la pollution environnementale après la révolution industrielle, nous agissons maintenant pour inverser cette tendance. » Une annonce surprenante de la part du P-DG d’une société de technologie employant plus de 70 000 personnes dans plus de quarante bureaux à travers le monde. Mais peut-être ne devrions-nous pas nous en étonner outre mesure. Comme je l’ai moi-même décrit dans mon nouveau livre, « Under New Management », un nombre croissant de dirigeants d’entreprise interdisent ou, tout du moins, restreignent l’usage du courrier électronique. Résultat, ils sont plus productifs.
Breton lui-même est devenu adepte de la philosophie du « zéro e-mail » bien avant qu’il n’annonce son interdiction au sein d’Atos. Il y a six ans déjà, ayant constaté que l’utilisation du courrier électronique interne nuisait à sa productivité, il avait renoncé à s’en servir. En dépit de ce que pourrait laisser croire cette approche apparemment radicale sur l’e-mail, Breton n’est pas exactement le genre de fondateur de start-up roublard testant de nouvelles façons un peu foutraques de travailler. C’est un homme d’âge mûr, ancien ministre des Finances et ancien professeur à la Harvard Business School.