Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
30 mai 2020

Rencontre avec Irina Shayk : “Être exposée en permanence fait partie de mon métier”

irina_shayk-peter-linbergh-numero-babeth-djian

La sublime Irina Shayk a su imposer avec force et douceur sa beauté majestueuse sur les podiums des plus grandes maisons de mode comme sur les couvertures des plus beaux magazines. Rencontre.

Propos recueillis par Léa Zetlaoui

NUMÉRO : Quand avez-vous débuté votre carrière de mannequin ?

IRINA SHAYK : Je viens de Iemanjelinsk, une petite ville minière située en Russie, au milieu de nulle part, et, jeune, je n’avais aucune idée de ce qu’était la mode. Nous n’avions même pas de magazines de mode. Donc, je n’ai jamais envisagé de devenir mannequin car cette profession n’existait littéralement pas dans notre ville. J’ai commencé assez tard, à l’âge de 19 ans. Mon premier voyage à Paris fut une période difficile pour moi, je n’avais pas d’argent, je ne parlais pas anglais et je devais tout apprendre très vite.

À quel moment votre carrière a-t-elle décollé ?

Mon premier contrat avec Intimissimi, en 2007, a tout changé. C’était mon premier gros contrat. Grâce à cette marque, j’ai voyagé dans les plus beaux endroits du monde et travaillé avec des équipes incroyables pour des shootings. Tout se passe tellement bien que treize ans plus tard, nous collaborons toujours ensemble. L’équipe Intimissimi est une vraie famille pour moi.

irina20

“J’ai compris qu’être enceinte me donnait une émotion puissante et me remplissait de bonheur et d’amour.”

Comment avez-vous vécu le fait d’être exposée à ce point sous le regard de l’industrie de la mode ?

Être exposée en permanence fait partie de mon métier. Je suis fière du travail que je fais, je donne toujours mon maximum. Pour chaque shooting, spectacle ou événement auxquels je participe, j’essaie de faire de mon mieux.

Quelle était votre relation avec votre corps lorsque vous avez commencé et qu’en est-il aujourd’hui ?

Au début, comme tout le monde, je n’étais pas sûre de mon corps. Mais avec l’âge et l’expérience, j’ai appris à avoir confiance en moi et à me sentir forte. Dans la vie, je pense que la beauté intérieure est beaucoup plus importante que la beauté extérieure. Au fil du temps, j’ai trouvé la paix intérieure et l’équilibre. Être mère a beaucoup changé ma vie, et aujourd’hui je découvre un nouvel aspect de la beauté féminine dans la maternité.

Comment la maternité a-t-elle modifié votre rapport à votre corps ?

C’est lors d’un shooting avec Peter Lindbergh que j’ai réellement commencé à me sentir différente. J’étais enceinte de cinq mois, mais personne ne le savait, et, grâce à Peter, je me suis sentie tellement à l’aise et tellement unique... Il a réellement su exalter ce que je ressentais au fond de moi à ce moment-là. J’ai compris qu’être enceinte me donnait une émotion puissante et me remplissait de bonheur et d’amour. Les photos de ce shooting comptent parmi les plus belles que j’ai faites. Peter en a même tiré quelques-unes pour me les offrir. Je les ai fait encadrer, et maintenant elles sont accrochées chez moi. C’était une personne qui comptait beaucoup pour moi et il me manque énormément.

Je pense que la mode prête aujourd’hui davantage attention à la personnalité.

D’ailleurs, Peter Lindbergh et Babeth Djian vous ont justement photographiée pour la couverture du Numéro 200, qui célébrait les 20 ans du magazine. Vous arboriez une perruque courte, un look garçonne qui contrastait avec votre apparence habituelle. Quel souvenir gardez-vous de ce shooting ?

irina21

Ce shooting avec Peter et Babeth était tout simplement magique ! J’adore changer d’apparence et proposer des personnages différents. C’est toujours un grand défi et une expérience. Mais lorsque vous êtes entre de bonnes mains, vous avez ce sentiment que la magie opère réellement. Ils me demandaient souvent mon opinion pendant le shooting, et je leur répondais : “Comme vous voulez !”, car je faisais entièrement confiance à leur goût et à leur créativité. Sans que je le sache, ce devait être, hélas, mon dernier shooting avec Peter, et je ne l’oublierai jamais.

Dans la période actuelle, on assiste à de grands bouleversements pour les femmes, notamment dans la manière qu’elles ont de percevoir leurs corps et leur féminité. Que pensez-vous de ces changements ?

Pour moi, la beauté intérieure est la seule beauté qui compte chez un être humain. Il y a quelques années, Intimissimi avait lancé une campagne avec ce puissant message, et je suis fière d’en avoir fait partie. La mode change si vite, des tendances du passé paraissent bizarres aux générations suivantes, mais seule la beauté intérieure demeure. Je suis persuadée que chaque femme est belle à sa manière et possède une beauté qui lui est propre.

Selon vous, quel est l’impact de ces évolutions sur l’industrie de la mode ?

Je pense que la mode prête aujourd’hui davantage attention à la personnalité. J’aime le fait que, chaque année, on observe de plus en plus de diversité dans les campagnes et dans les défilés. L’industrie est beaucoup moins rigide qu’auparavant.

Dans notre monde, quand une femme ne se met plus aucune barrière et s’autorise à être entièrement elle-même, sa voix est entendue.

Lorsque vous arpentez les podiums, vous semblez pleine de confiance en vous, est-ce aussi le cas dans la vie ?

Oui, c’est le cas. Je viens d’une famille où les femmes ont beaucoup de caractère. C’est dans notre sang. J’ai toujours admiré la façon dont ma mère et ma grand-mère ont fait face aux moments les plus difficiles de leur vie. D’elles j’ai appris qu’il ne faut jamais abandonner et toujours garder espoir. Pourquoi aujourd’hui certaines mannequins travaillent-elles au-delà de 25 ans ? L’apparence compte, bien sûr, mais ce n’est plus l’essentiel. Celles qui aujourd’hui profitent d’une carrière plus longue possèdent bien plus qu’un physique avantageux. C’est davantage une question de personnalité et de caractère.

Aujourd’hui, votre nom est souvent cité parmi les Supermodels, à l’instar de Naomi Campbell ou de Linda Evangelista. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

C’est un grand honneur. Ces femmes sont de véritables icônes qui ont une force et un charisme impressionnants. Dans notre monde, quand une femme ne se met plus aucune barrière et s’autorise à être entièrement elle-même, sa voix est entendue.

irina22

Vous avez eu la chance de défiler pour le dernier show couture de Jean Paul Gaultier. Quel regard portez-vous sur ce couturier ?

Je suis une fan absolue de Jean Paul Gaultier et de son héritage. Il a toujours été totalement libre. Il n’a jamais eu peur de prendre des risques ni de proposer des styles et des silhouettes fortes et provocantes. C’est un artiste extraordinaire, mais aussi une personne qui sait rester simple et à qui le succès n’a pas tourné la tête. Il est très attentionné vis-à-vis des autres et extrêmement talentueux. J’adore sa créativité qui n’a littéralement pas de frontières, et ses shows qui sont toujours une vraie déclaration de ce en quoi il croit.

Vous êtes aussi très proche de Riccardo Tisci...

La première fois que j’ai rencontré Riccardo Tisci, c’était il y a huit ans, lors d’une soirée, et ma première surprise fut de constater à quel point il était doux et simple. Je l’ai revu lors du casting pour mon premier défilé Givenchy : je me rappelle la façon dont il me regardait, et les belles choses qu’il m’a dites. Je suis littéralement tombée amoureuse de lui. Il est l’une de ces personnes qu’on a l’impression de connaître depuis toujours, même lorsqu’on les rencontre pour la première fois.

Publicité
19 mai 2020

Ecran total pour les fashion weeks

Fini les personnalités au pied des podiums, les photographes et les happy few à la sortie des défilés. Après Londres, c’est au tour de Paris et de Milan de décréter que leurs semaines de la mode se dérouleront en ligne. Avec un nouveau défi : maintenir un calendrier officiel

MODE

Condamnée à exister à travers des écrans en période de confinement, la mode restera digitale dans les semaines à venir. Quelques jours après que la London Fashion Week a indiqué qu’elle deviendra totalement digitale, la Fédération de la haute couture et de la mode (FHCM), qui organise la puissante fashion week de Paris, lui emboîte le pas. Le 6 mai, elle a annoncé la tenue d’un événement 100 % numérique, qui aura lieu du 9 au 13 juillet.

Pour compléter le tableau, la Chambre nationale de la mode italienne (CNMI), l’organisateur de la fashion week milanaise, a décrété, le même jour, que sa session se tiendra également en ligne, et dans la foulée (du 14 au 17 juillet). Voici donc venue une saison sans carton d’invitation ni premier rang, sans photographes de street style, ni salut final sous les applaudissements.

Pour Paris comme pour Milan, il s’agira de présenter au travers de films et divers contenus (photos, live-streaming, séminaires en ligne, etc.) les collections homme printemps-été 2021 et les précollections printemps-été 2021. Une initiative qui n’allait pas de soi il y a peu. « Dans la mode, la réunion physique de la fashion week est un repère : un rituel où se retrouve une communauté. Sa digitalisation briserait l’unité de lieu et l’amoindrirait en termes de sensations et d’émotions », jugeait Pascal Morand, le président exécutif de la FHCM, devant un groupe de journalistes français, le 18 septembre 2019. Six mois quasiment jour pour jour avant le confinement de la France. Depuis, une pandémie mondiale, assortie de déplacements limités, de frontières fermées et de vols aériens suspendus, a balayé les certitudes et contraint le système de la mode à faire preuve de souplesse.

Dès février, Milan avait franchi une première étape avec le projet « China, We Are With You » : la retransmission de ses défilés en ligne pour les professionnels chinois empêchés de se rendre à l’étranger. « Plus de 25 millions de personnes ont ainsi pu assister virtuellement » à ces parades, se félicite la CNMI. Cette fois, les plates-formes numériques de juillet représentent, comme le résume la CNMI, « une réponse concrète au besoin de promotion et de business exprimé par les marques ».

Car, en mode comme ailleurs, la nature a horreur du vide. Et, si maisons et créateurs n’ont pas pour l’instant publiquement réagi aux annonces de Paris et de Milan, ils devraient profiter du terrain d’exposition offert, car convaincre journalistes et surtout acheteurs de l’intérêt d’une collection reste un prérequis pour espérer vendre des vêtements ensuite.

Saint Laurent fera bande à part

Si, pour juillet, les programmes restent à découvrir, on sait déjà que les jeunes labels recevront un coup de pouce. Milan s’engage à financer la production de leurs contenus. Paris les mettra en lumière dans Sphere, un showroom réservé, rendu virtuel. Mais, pour parvenir à faire de leurs événements numériques un succès, les organisateurs devront prendre soin de composer un calendrier divers. Paris, notamment, a une réputation à tenir en termes de variété de son offre de mode masculine, qui mélange généralement créateurs pointus (GmbH, Botter, Sankuanz), valeurs montantes (Hed Mayner, JW Anderson, Alyx), fidèles habitués (Paul Smith, Raf Simons, Dries Van Noten) et poids lourds (Louis Vuitton, Dior Men, Hermès).

Autre défi pour les fédérations : conserver leur autorité pour sélectionner les participants et attribuer les horaires des défilés, même s’ils ont lieu en ligne. Le 27 avril, Saint Laurent a décrété son émancipation du calendrier officiel pour l’année 2020. Au même moment, en Italie, un coup d’éclat similaire est venu d’Ermenegildo Zegna, qui a déclaré prévoir un événement « phygital » (contraction de physique et digital) de son côté.

Les semaines de la mode de juillet seront aussi une façon de garder la main pour éviter que les marques ne fassent toutes bande à part. Milan s’est d’ailleurs empressé de préciser que le fameux coup de com « phygital » de Zegna, rattrapé à la volée, figurerait dans les clous du calendrier officiel. De son côté, la FHCM rappelle dans son communiqué que « le principe du calendrier officiel est maintenu ».

Pour participer à une fashion week dématérialisée, chaque griffe doit se repenser ; les designers réfléchir à de nouveaux formats pour présenter leurs collections ; les directeurs de casting faire une croix sur les mannequins étrangers qui ne pourront pas voyager ; les stylistes et coiffeurs sublimer des silhouettes destinées à n’être vues qu’à travers un écran ; les constructeurs de décors apprendre à bricoler des mises en scène purement virtuelles. Les professionnels qui forment un microcosme cosmopolite resteront, quant à eux, cloîtrés dans leurs pays.

Conséquences ? Les chiffres démontrant la puissance incontestée de la fashion week de Paris – 5 000 participants, 5 000 postes en équivalent temps plein, 440 millions de chiffre d’affaires annuel grâce aux retombées économiques, selon une étude réalisée en 2016 par l’Institut français de la mode et le cabinet Quadrat Etudes – pourraient pâlir… A l’inverse, les acteurs qui devraient en profiter sont les entreprises du numérique. Les canaux de communication de Google, Facebook et Microsoft (tels qu’Instagram, Facebook, YouTube, LinkedIn…) seront d’ailleurs partenaires de Londres et de Milan (Paris n’a pas encore précisé les siens).

Le principe même de défilé de mode physique, lancé en 1858 par Charles Frederick Worth, se retrouve cette saison, pour la première fois de son histoire, éclipsé au profit du digital. Comme un rituel mis en sommeil. Rien de neuf, minimisent depuis quelques jours les connaisseurs, en rappelant le défilé Helmut Lang automne-hiver 1998, que l’Autrichien avait montré à travers une vidéo, accessible sur Internet et sur CD-Rom. Un « grand succès », se remémorait le designer dans un entretien à WWD paru le 5 mai. Renouvelée en 2001, l’expérience n’avait pourtant pas été jugée pertinente par les concurrents, qui ne l’ont pas imitée. Jusqu’à ce qu’ils n’y soient contraints et forcés par une crise sanitaire mondiale.

3 mars 2020

CHANEL - fashion week

chanel50

chanel51

chanel52

chanel53

chanel54

Pour son défilé automne-hiver 2020-2021, la maison au double C conjugue ses fondamentaux avec un décor noir et blanc, en surplomb sur un plancher miroir reflétant la nef du Grand Palais.

Si à chaque saison le décor du défilé Chanel suscite la curiosité, la maison de la rue Cambon a cette fois-ci misé sur la sobriété et un retour aux sources. Au sein du Grand Palais dont elle a l'exclusivité pour ses défilés, Chanel plante un décor épuré en noir et blanc.

Le sol a été recouvert d'un plexiglas qui réfléchit la nef du Grand Palais alors que des rangées de marches blanches s'étalent prêtes à accueillir les invités du défilé. Le ciel changeant se reflète dans ce plancher miroir pour un effet vertigineux. Des cordes font le tour de ces gradins donnant un esprit maritime au décor qui souligne l'importance du noir et du blanc, deux teintes chères à Coco Chanel.

27 février 2020

Pour l'ouverture de la Fashion Week, Emmanuel Macron a reçu plus de 100 créateurs de mode à l'Élysée

macron mode

Pour célébrer l’entame de la Fashion Week de Paris, Emmanuel et Brigitte Macron ont reçu 150 créateurs et représentants du monde de la mode à l’Élysée lundi 24 février.

Organisé dans la salle des fêtes du palais présidentiel, le diner de gala a notamment mis à l’honneur Jean-Paul Gaultier, qui a réalisé son dernier défilé en janvier dernier avant de se retirer définitivement des podiums après un demi-siècle de carrière.

L’enfant terrible de la mode était présent au côté du président de la République, tout comme d’autres sommités du milieu, -à l'image d'Olivier Rousteing (Balmain), de Simon Porte Jacquemus, de Pierpaolo Piccioli (Valentino), de Maria Grazia Chiuri (Dior), ou encore d'Agnès Trouble (Agnès B)-, mais aussi de jeunes pousses comme Hélène Timsit (Mazarine), Rémi Bats (Uniforme) ou Thebe Magugu (lauréat du prix LVMH 2019), invitées pour « mettre en avant l’importance de la transmission » intergénérationnelle. Trois membres du gouvernement étaient également présents à l'événement : Franck Riester ministre de la Culture, Brune Poirson, ministre de la Transition écologique et Agnès Pannier-Runacher, sécrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances.

Marquée par l’absence de six maisons chinoises en raison de l’épidémie de Coronavirus, la semaine de la mode parisienne, qui durera juqu'au 3 mars, revêt néanmoins une importance économique cruciale, avec des retombées estimées à plus de 400 millions d’euros. Fleurons de l’industrie française, les secteurs du luxe et de la mode emploient aujourd’hui plus d’un million de personnes dans l’Hexagone.

gaultierpr

18 février 2020

Dans les coulisses du dernier défilé de Jean Paul Gaultier

gaul20

gaul21

gaul23

gaul24

gaul25

gaul26

gaul27

gaul28

gaul29

gaul30

gaul31

Photos Charles-Henry Bédué pour Libération. Dans les coulisses du dernier défilé Gaultier

Publicité
25 janvier 2020

Retour sur le défilé haute couture de JEAN PAUL GAULTIER au Théâtre du Châtelet

JPG AMANDA LEAR

JPG ARIELLE DOMBASLE

JPG BEATRICE DALLE

JPG BOY GEORGE

JPG CHRISTIAN LOUBOUTIN ET MIKA

JPG CHRISTINE AND THE QUEENS

JPG CINDY BRUNA

JPG CRISTINA CORDULA

JPG DJIBRIL CISSE

JPG ESTELLE LEFEBURE

JPG EVA HERZIGOVA ET ELLEN VON UNWERTH

JPG FARIDA KHELFA

 

JPG GIGI HADID

JPG INES DE LA FRESSANGE

JPG IRINA SHAYK

JPG IRIS MITTENAERE

JPG LAETITIA CASTA

JPG LOUANE

JPG MAEVA COUCKE

JPG MYLENE FARMER

JPG NANA MOUSKOURI

JPG NOEMIE LENOIR

JPG ROSSY DE PALMA

JPG SYLVIE TELLIER

JPG WINNIE HARLOWJPG FINAL

23 janvier 2020

Bella et Gigi Hadid étaient absolument partout lors de cette Fashion Week parisienne.

De Givenchy à Jean-Paul Gaultier en passant par Chanel ou Jacquemus, Bella et Gigi Hadid étaient absolument partout lors de cette Fashion Week parisienne.

Ce jeudi 23 janvier, la Fashion Week Printemps-Été 2020 de Paris se termine, avec quelques derniers défilés. Depuis lundi, les plus célèbres mannequins internationaux sont présents dans la capitale pour porter les collections des marques les plus prestigieuses lors des défilés. Parmi ces mannequins, deux n'ont particulièrement pas chômé lors de cette semaine de la mode. Il s'agit des célèbres sœurs Hadid, Bella et Gigi. Closer vous propose de revenir, en photos, sur la Fashion Week des deux bombes américaines. Et elles étaient presque partout !

Au cours de la semaine, les deux sœurs ont enchaîné les passages sur les podiums et les tenues signées par les plus grands créateurs. Elles ont notamment défilé pour Jacquemus mais aussi pour Givenchy ou encore Chanel. Avec d'autres mannequins comme Karlie Kloss, Irina Shayl ou Kaia Gerber, elles ont été des véritables stakhanovistes de la mode, lors de cette Fashion Week parisienne.

Elles ont terminé au Théâtre du Châtelet pour la dernière de Gaultier

Et pour terminer cette semaine en beauté, les sœurs Hadid ne pouvaient pas ne pas être sur le podium du Théâtre du Châtelet, ce mercredi 22 janvier, pour la grande dernière de Jean-Paul Gaultier. "JPG a été le premier créateur à me prendre sur un podium parisien, en 2014. Hier soir, tout ce qui s'est passé pour ses 50 ans de carrière et sa dernière collection était à l'image de l'icône et l'inspirateur mondial qu'il est. Je suis très honoré d'avoir joué un petit rôle dans votre légendaire vision créative. Merci pour votre chaleur, votre esprit et toute la vie que vous avez partagée avec nous", a indiqué, sur son compte Instagram, Gigi, en légende de ses passages lors de ce défilé, déjà culte. Sa sœur, Bella, était également de la partie et a pu défiler aux côtés d'Amanda Lear, Mylène Farmer ou encore Iris Mittenaere.

23 janvier 2020

Reportage - Le dernier défilé de Jean Paul Gaultier, démonstration de force d’une époque et d’un style

gaultier defile (1)

gaultier defile (2)

gaultier defile (3)

gaultier defile (4)

gaultier defile (5)

gaultier defile (6)

gaultier defile (7)

gaultier defile (8)

gaultier defile (9)

gaultier defile (10)

Par Clément Ghys

Entouré d’une pléiade d’invités, le couturier de 67 ans a présenté, mercredi au Théâtre du Châtelet à Paris, une collection foisonnante.

La mode vit au rythme de moments précis, d’entrées en fanfare et de grands finales, de solos tonitruants et d’entractes soporifiques. L’histoire du milieu est jalonnée de ces instants charnières qui l’ont fait basculer dans une autre époque. Ces défilés, scandales, ou retraits sont nombreux, et facilement identifiables. Aussi, le communiqué de presse envoyé vendredi 17 janvier par la maison Jean Paul Gaultier ne laissait aucun doute quant à sa nature événementielle. Signé du couturier lui-même, il précisait : « Le 22 janvier 2020, je fêterai mes 50 ans de carrière dans la mode avec un grand défilé-show Haute Couture, au Théâtre du Chatelet. Ce sera aussi mon dernier défilé. »

Pour autant, l’annonce, éminemment sobre, ne masquait pas l’aspect sensationnel. Car le retrait de Jean Paul Gaultier des podiums s’inscrit, de fait, dans les grandes annonces que le milieu chérit, et célèbre avec émotion : la conférence de presse de 2002 où Yves Saint Laurent annonçait son retrait de la haute couture, puis son défilé-rétrospective quelques semaines plus tard à Beaubourg ; les adieux de Christian Lacroix en 2009, dans le même musée parisien ; ou encore la décision, en septembre 2014, de Jean Paul Gaultier d’abandonner ses activités de prêt-à-porter pour se concentrer sur la haute couture, qu’il avait lancée en 1997.

Voilà que, le 22 janvier au soir, il lui faisait ses adieux. Ces derniers temps, on le savait troublé par un monde de la mode qui connaît une révolution structurelle, où le rythme des collections s’est accéléré, où la communication se fait sur les réseaux sociaux, où les méthodes de vente ne cessent de se réinventer. Depuis 2011, la marque Gaultier est sous le contrôle du groupe catalan Puig (propriétaire de Carolina Herrera, Nina Ricci et Paco Rabanne), dont l’immense majorité du chiffre d’affaires tient aux licences de parfums. Un secteur sur lequel Gaultier a marqué les esprits, mais pour lequel il y a peu de nouveautés, sinon des variations des jus qui ont fait son succès. Aussi, le créateur de 67 ans était, ces dernières années, peu occupé. Mais s’il est évident qu’une certaine amertume, voire une désillusion, a dû le traverser au moment de prendre sa décision, il est sûr que, fidèle à ce visage tout sourire qu’il ne cesse d’afficher depuis ses débuts dans les années 1970, il n’en a rien laissé paraître.

Aussi, celui qui a récemment rempli la salle des Folies Bergère avec un spectacle autour de sa biographie et de sa mode, a convié quelque 2 000 personnes à un défilé-spectacle. Cohue à l’entrée, resquilleurs repoussés par des vigiles, rédactrices déchaînées, le show n’a pas dérogé à la règle des défilés Gaultier, habitué à mélanger les genres, sexuels, culturels. Le spectacle à l’orchestre ravissait l’œil du mondain. On croisait des personnages emblématiques de la culture populaire (Nana Mouskouri, Line Renaud), des Miss France, des vedettes du moment (Clara Luciani), le ministre de la culture, Franck Riester, et de nombreux créateurs de mode, de toutes générations et de tous univers : Kenzo Takada, Christian Lacroix, Isabel Marant, Julien Dossena (directeur artistique de Paco Rabanne), ou encore Nicolas Ghesquière (aux manettes de Louis Vuitton) qui, jeune créateur, avait fait un passage dans les équipes de Gaultier.

Il s’en va ? Les échotiers disent qu’il s’agit de funérailles ? Alors, autant tordre les mauvaises langues. Le show démarre par une projection d’un extrait de Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?, film culte de William Klein sur le monde de la mode, avec une scène, justement, d’enterrement. Puis se suivent les divers tableaux, tous représentatifs de ce style, né dans les années 1970, affirmé dans la décennie 1980, rendu mondialement célèbre avec la dernière décennie du siècle. Dans le communiqué, le créateur écrit : « J’ai ouvert tous les tiroirs, j’ai récupéré toutes mes anciennes collections (…) J’ai utilisé mes archives comme de la matière, je les ai malmenées, mélangées, tressées… » On croise tout ce style Gaultier, abondamment commenté, et copié jusque dans la grande distribution : femmes habillées en homme, travail sur les sous-vêtements, toile denim brodée et rehaussée de brillants, habits S&M, imprimés tie-and-dye, bleus de travail. C’est du pur Gaultier que la salle entière aime et applaudit. Un maxi best-of avec bonus tracks.

Quand ils ne sont pas dans la salle, les personnages emblématiques de son univers, qui fait se croiser pop culture, univers gay ou contre-culture, sont sur scène : Boy George, Amanda Lear, Antoine de Caunes, Catherine Ringer, Béatrice Dalle, Dita von Teese, Farida Khelfa, Mylène Farmer… Si la salle les applaudit à tout rompre, elle salue avec encore plus d’émotion les mannequins fétiches, comme Tanel, fidèle parmi les fidèles du couturier, ou d’autres, qui viennent s’offrir un baroud d’honneur sur le podium. Quant aux mannequins vingtenaires, elles s’essaient à la gestuelle libérée de ses défilés, minaudant sur le podium et s’autorisant à la liberté d’une époque qu’elles n’ont pas connue.

Car c’est bien une démonstration de force d’une époque, et d’un style, qui se joue ici. Une sorte de doigt d’honneur à ceux qui diraient que ses tutus portés avec des perfectos seraient ringards. Dans le communiqué du 17 janvier, il écrivait : « La maison de Couture Gaultier Paris continue, avec un nouveau projet dont je suis l’instigateur et qui vous sera révélé prochainement. » Aussi, tout est encore flou, autant sur le sort des employés des ateliers que des activités de Gaultier lui-même — il se dit que le créateur, déjà habitué aux collaborations avec des marques de meubles, de tissus ou de grande distribution, pourrait accélérer la cadence.

Mercredi soir, il était évident que Jean Paul Gaultier — saluant tandis que les mannequins l’embrassaient et que le rideau, se levant, dévoilait l’activité des coulisses — tenait à montrer la permanence de son style. Et s’il est clair que ses collections des dernières années manquaient d’adéquation à l’époque, le créateur mise sur l’esprit de répétition du monde de la mode. Ce style, très ancré dans les dernières décennies du XXe siècle, pourrait revenir, être réadapté par d’autres, plus en prise avec l’époque.

Ce retrait de Jean Paul Gaultier survient un an et demi après la mort de Karl Lagerfeld. Sont désormais absents des podiums de la haute couture ses deux représentants les plus médiatiques. Un signe que la haute couture, cet univers très codifié, au fonctionnement hors sol en apparence, n’est plus dans l’air du temps ? Cet enterrement-là serait très hâtif. Lundi 20 janvier, dans un alignement des événements dont la mode a le don, la maison Balenciaga annonçait son retour à la haute couture, plus de cinquante ans après l’arrêt de ses activités dans ce domaine. La maison, propriété du groupe Kering, et très prisée des jeunes générations, confie à son directeur artistique la charge de reprendre le travail laissé par Cristobal Balenciaga en 1968. Et de prouver que, si elles sont adaptées, les rengaines d’hier ont toute leur résonance aujourd’hui.

gaultier defile (11)

gaultier defile (12)

gaultier defile (13)

gaultier defile (14)

gaultier defile (15)

gaultier defile (16)

gaultier defile (17)

gaultier defile (18)

gaultier defile (19)

gaultier defile (20)

23 janvier 2020

FASHION WEEK : CARNET DE BAL ET DE BELLES

Par Sabrina Champenois et Marie Ottavi - LIBERATION

Les défilés couture ont pris le relais de la mode masculine, à Paris. Aperçus des défilés de Giambattista Valli, Ronald Van Der Kemp, Givenchy, Bouchra Jarrar et Maison Margiela.

valli au jeu de paume

Les créations de Giambattista Valli au Jeu de Paume à Paris, le 20 janvier 2020. Photo Christophe Archambault. AFP 

Valli, pétillant

Comme la saison dernière, Giambattista Valli préfère les expositions un brin muséales au défilé pour présenter ses collections couture. Ce serait presque dommage si Valli, cette fois, n’avait pas ouvert les salles d’exposition du Jeu de Paume au grand public pendant trois heures, lundi soir. Ces robes – que des robes – figées dans l’espace permettent au moins d’observer le savoir-faire, les matières, les broderies.

Le créateur romain, 53 ans, s’adresse depuis la création de sa maison en 2004 aux héritières qui gravitent autour de lui et aux jet-setteuses version 2020, qui postent ses créations sur Instagram, pour vendre du rêve comme leurs aînées le faisaient à leur façon, il y a belle lurette, dans Paris Match et Jour de France. Ses bonnes clientes aiment comme lui le charme de l’Italie côté Portofino, les couchers de soleil à Ibiza ou Mykonos, tous ces lieux légendaires (où le bon et le mauvais goût se confondent parfois) où l’on se retrouve l’été, de cocktail en mariage, quand on est fortuné.

Une partie des robes fait écho à ce que les années 60 ont inventé et notamment cette longue robe verte très Callas, aux manches évasées, agrémentée de roses trémière en cristaux argentés. On découvre des robes de bal ou de première cannoise, dont une couleur framboise avec tous les attributs de la robe de bal, courte devant, traîne à l’arrière encerclée de volants, manches ballons agrémentées de nœuds aux épaules. Il y a aussi des drapés parfaitement maîtrisés, des minirobes boule très pop et d’autres couvertes de fleurs aux manches gigot démesurées. Tout pour briller.

kemp

Van der Kemp, avec humour

Il y a aussi un côté rétro dans la nouvelle collection de Ronald Van der Kemp, mais cette fois tourné vers les années 80, et avec un second degré réjouissant. C’est d’ailleurs une constante chez le créateur néerlandais : il manie les archétypes avec suffisamment d’humour pour que sa proposition ne vire pas à la réitération littérale et ringarde. Ses défilés ont d’ailleurs quelque chose de cinématographique, peuplée de créatures sublimes qui se la jouent divas – et on aime ça.

Là, il rend notamment hommage à Sa seigneurie Grace Jones, muse de Jean-Paul Goude, reine du Palace, icône de l’ère disco. De nombreux passages sont assurés par de sculpturales mannequins noires dont le premier (une jupe longue retenue par des bretelles en cuir portées à même la peau) et le dernier, une hallucinante robe fourreau en lamé or, dont un pan part sur l’épaule comme un éclair, yeah ! La diversité est de toute façon toujours de mise chez Van der Kemp, tant dans le casting que dans le vestiaire.

Dans ce registre de la haute couture, il propose évidemment beaucoup de robes du soir à fort potentiel de décrochage de mâchoire, avec jaillissement de broderies, décolletés vertigineux, volumes spectaculaires et couleurs qui claquent. Mais toutes les envies peuvent être satisfaites : romantique, rock, exotique, minimaliste, cool. Et c’est si bien fichu qu’on en oublie qu’il travaille à base de recyclage. Etre glamour et vertueux : qui dit mieux ?

givenchy

Givenchy, romantique

Question décor, c’est à Givenchy qu’on décerne notre big up : mardi soir au couvent des Cordeliers, c’est un orchestre de musique classique comme suspendu dans les airs qu’on a découvert, une dizaine d’instrumentistes perchés sur des colonnes qui ont joué en live pendant que défilaient les mannequins. Le communiqué post-show indique que Clare Waight Keller a voulu «une lettre d’amour écrite par une femme pour une femme ou par un homme pour son mentor : d’Élisabeth à Orlando, de Hubert à Cristobal, et au-delà» et de fait, c’est le romantisme que véhiculent la musique comme le vestiaire. Un romantisme à la fois grandiose et tenu, à tendance mélancolique. Les volumes, les couleurs (de beaux monochromes), les effets sont spectaculaires, c’est une succession de drapés, bouffées de volants, explosions de dentelle blanche, jaillissements de plumes, mais l’ensemble n’est pas kitsch pour autant. Et ça permet à la sobriété de claquer à son tour, telle cette magnifique robe-trapèze blanche qui se termine par un nuage de plumes.

bouchra

Bouchra Jarrar, le beau retour

Ce mercredi, c’est un départ et un retour qui ont concentré l’attention. Le départ : celui de Jean-Paul Gaultier, qui défile en soirée pour la dernière fois. Le retour : celui de Bouchra Jarrar, qui n’œuvrait plus en haute couture depuis 2016, année où elle a pris la direction artistique des collections femme chez Lanvin – expérience qui s’est terminée en juillet 2017. Avant cela, pendant six ans, elle avait porté valeureusement, en indépendante, sa propre marque qui avait décroché l’appellation Haute Couture en 2013.

De fait, dès les premiers passages de cette nouvelle collection présentée à domicile, dans son propre appartement, il est évident que Bouchra Jarrar relève de cette excellence que suppose le label octroyé par une commission aux fourches caudines. Ce vestiaire s’intitule «Edition n°1», comprend 18 silhouettes, elle explique : «Cette Edition me permet d’aller à l’essentiel de ma créativité, d’exprimer ma passion pour mon métier en privilégiant la qualité à la quantité, […] diffuser ce parfum et le nom de mon père.»

On retrouve les qualités qui l’ont propulsée au-devant de la scène : un vestiaire éminemment féminin mais pas «girly» : on est dans la noblesse plutôt que la séduction frontale. C’est notamment cette robe fourreau noire presque austère mais traversée d’une fente à la poitrine, comme un éclair dans le cœur, et qui dévoile tout le dos pour un vertige. Les emprunts au vestiaire masculin sont nombreux, comme ce smoking à un bouton porté à même la peau… un seul bouton, en épicentre du désir. Pour se réchauffer, des couvertures en tissages berbères, à poser sur l’épaule, à nouer. Et les nombreux pantalons, courts, longs, slim ou amples, tombent à merveille, portés avec des mocassins pour femmes bien actives. Rendre la femme belle est un leitmotiv de beaucoup de créateurs, mais nombreux ne font que la fantasmer et lui imposer des diktats impossibles pour la plupart, en particulier dans la haute couture. Avec «Edition n°1», il est facile de se projeter. Le retour de Bouchra Jarrar est une bonne nouvelle pour nous toutes.

margiela

Margiela, diabolique

Dans la mode comme ailleurs, il est des créateurs qui nous font dire qu’il y a eux et… les autres. John Galliano a souvent fait partie des premiers, capable qu’il est de vampiriser les foules comme les guenilles. L’homme a beau avoir la réputation de n’en faire qu’à sa tête, d’être snob au-delà des frontières et limites terrestres, il reste un maestro de la couture, son champ d’action favori, qu’il fait d’ailleurs régulièrement infuser dans le prêt-à-porter de Maison Margiela où il officie depuis 2014. Sa dernière collection Maison Margiela Artisanal, nom de la ligne couture de la marque, propriété du groupe OTB de Renzo Rosso, en atteste.

Mercredi, dans les salles dénudées de l’hôtel Coulanges dans le Marais (en voie de rénovation), qu’il a eu l’outrecuidance de repeindre du sol au plafond en rose fuchsia, le créateur anglais a donné un «léger» aperçu de ce qu’il sait faire de mieux. Alors que le gâchis vestimentaire est devenu un sujet dans l’industrie de la mode, Maison Margiela est plus que légitime à poursuivre un travail de recyclage débuté bien avant tous les autres, du temps de Martin Margiela, son fondateur. John Galliano produit donc cette saison une collection réalisée à partir de matériaux de récupération.

Cette dernière salve, remarquable, illustre une dualité : la bourgeoisie dont les codes se sont répandus dans le vestiaire courant, et l’instinct profond de Galliano qui lui intime l’ordre de les hacher menu. Et Galliano de proposer, une fois de plus, des associations démoniaques. De très longues robes en velours sont poinçonnées de ronds et laissent apparaître la peau ou une combinaison de mousseline. Un manteau, lui aussi poinçonné, est fabriqué en calicot, coton habituellement utilisé par les couturières des ateliers pour fabriquer les toiles des vêtements. La couture apparaît grossièrement sur le tissu pour afficher le processus de création. On revient ici aux préceptes de la déconstruction inscrits dans l’histoire de Maison Margiela.

Des allures très british rythment la collection : capes en laine, jupes en tweed à l’imprimé écossais, trenchs, chapeaux volés aux bobbies anglais. Du faux crocodile recouvre un grand sac ou une jupe longue, de la fausse fourrure bleu électrique encercle un ciré jaune. Une robe, col de chemise et bas plissé, est entièrement recouverte d’un imprimé rassemblant des photos aériennes de piscines, dont une partie est frangée en carré. Autre élément récurrent de la planète Galliano : le tailleur (qu’il disloque depuis le début de sa carrière) est hacké, découpé, complété de tulle ou de laine. La maison présentait aussi une collaboration avec Reebok, mix de basket et de la Tabi, chaussure emblématique imaginée par Margiela lui-même, inspirée des chaussettes japonaises faites pour être portée avec des tongs.

elie

Elie Saab, opulent

Le couturier libanais lésine rarement quand il s’agit de mode. Chez Elie Saab, tout n’est qu’opulence, débauche de broderie, de satin volanté, de traînes majestueuses et d’or plus que saupoudré. Saab, 55 ans, connaît son métier, aime le bel ouvrage et le prouve à nouveau. Sa dernière collection couture, présentée dans l’une des salles du Grand Palais, se concentrait exclusivement sur les robes du soir, sculpturales, précieuses, à l’attention de ses plus fidèles clientes dont Carole Ghosn, a longtemps fait partie (ça c’était avant).

23 janvier 2020

FASHION WEEK - Azzaro

azzaro10

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>
Publicité