C'est la Fashion Week à Paris
Chanel
"Est ce que c'est la fin du monde?" s'inquiète une invitée américaine au défilé Chanel Haute Couture, assise sur un gradin en fausse pierre. La fin d'un monde, peut-être, mais sûrement pas celui de la maison de la rue Cambon, qui décidément ne lésine pas sur la somptuosité du décor de chacun de ses shows. Après le gigantesque globe terrestre de mars dernier et les éoliennes d'octobre 2012, ce mardi 2 juillet, la marque a choisi un théâtre en ruine pour présenter sa collection couture automne-hiver 2013-2014. Le sol est recouvert de gravas, des bancs se sont effondrés, le plafond n'est plus mais le rideau d'un gris de plomb tient bon. Faut-il y voir une marque d'indécence de la part de la griffe de luxe, à l'heure où tant de pays sont en guerre? Ou, plus légèrement, une référence au film World War Z, qui sort le lendemain, avec Brad Pitt -égérie du parfum Chanel n°5- dans le premier rôle?