La critique de Premiere
Isabelle Danel
Sensation de vertige. Observée à travers des jumelles, une ravissante demoiselle se dore langoureusement au soleil, en contrebas sur la plage. La piste du voyeurisme, immédiatement désamorcée (le mateur est en effet son petit frère !), reparaîtra à plusieurs reprises. Notamment lors de la scène de dépucelage au cours de laquelle Isabelle se dédouble pour se regarder dans les bras de son premier amant ou dans cette image récurrente à l’hôtel où la belle contemple son reflet dans la glace. La question du regard est réellement centrale dans Jeune & jolie. Objet ? Sujet ? Si « on n’est pas sérieux, quand on a 17 ans », comme l’a écrit Arthur Rimbaud, on n’est, à cet âge charnière où tout semble encore trop immobile, que ce que les autres projettent sur vous : une fille, une soeur, une copine, une petite amie... Isabelle, quant à elle, s’invente un autre rôle, prostituée,
Un autre prénom, Léa, et ce qu’elle en tire de plaisir, de douleur, d’apprentissage reste quelque peu opaque à nos yeux de spectateurs, comme à ceux de son entourage lorsque la vérité éclate brutalement. À travers ce fait de société, François Ozon examine sans juger, d’une caméra à la fois clinique et pudique, ce que grandir signifie. Faits et gestes, mensonges, ironie... Cependant, au fil de quatre saisons, les chansons de Françoise Hardy appuient inutilement le propos. Et le final est par trop artificiel pour suffire à conclure cette histoire qui observe un bouleversement. Mais la plupart du temps, le réalisateur frappe juste. Ça fait mal et c’est beau.
Les autres avis de la presse
Toutlecine.com
Camille Esnault
Finalement Jeune & Jolie n’est rien de plus qu’un énième récit d’initiation qui nous montre une jeune fleur passer à l’âge adulte au son des chansons de Françoise Hardy. L’addition n’est pas détestable, portée par des plans amoureux de la jeune Marine Vatch à la bouche cerise et à la moue mutine, qui nous renvoient aux égéries androgynes des années Hardy justement. A cela s’ajoute une jolie performance de Géraldine Pailhas en mère impuissante qui offre la scène la plus intense du film. > Ses dernières critiques : (Les Flingueuses) (Conjuring : les Dossiers Warren)
Evene
Olivier De Bruyn
Avec une rigueur extrême, sans jamais céder aux surenchères glauques, Ozon, en quatre chapitres et une heure trente tendue à l’extrême, met en scène avec une dérangeante inspiration l’aventure d’une fille qui, au-delà du bien et du mal, éprouve son pouvoir (sur les hommes, ses parents, ceux de son âge) et accomplit un parcours initiatique qui ne l’entrainera pas nécessairement à mieux se connaître. > Ses dernières critiques : (Né Quelque Part) (Belle du Seigneur)
Libération
Olivier Seguret
Complice, marionnettiste mais aussi victime reconnaissante, Ozon filme cette Marine-Isabelle littéralement comme un fou. Il se montre toujours aussi soucieux de maintenir cet équilibre entre gravité et divertissement qui caractérise son cinéma, mais semble aussi consentir à sa propre fascination pour l’actrice : à la fois sous hypnose et lucide, avec une concentration de grand maniaque, il la piste comme pour capter un moment animal, cosmique, universel et pourtant unique dans nos vies. > Ses dernières critiques : (Les Apaches) (Je Ne Suis Pas Mort)
Télérama
Louis Guichard
Jeune et jolie s'affirme peu à peu comme une exploration de la solitude adolescente, affective et sexuelle. Une étude pleine d'empathie sur l'envie et l'impossibilité d'aimer – physiquement ou sentimentalement, selon les saisons. > Ses dernières critiques : (Frances Ha) (The Bling Ring)
StudioCiné Live
Emmanuel Cirodde
Alors que la Croisette attendait François Ozon sur le mode sulfureux, le réalisateur offre un film à la mélancolie mystérieuse. > Ses dernières critiques : (Les Flingueuses) (Un Nuage dans un Verre d'Eau)
StudioCiné Live
Christophe Chadefaud
Jeune & Jolie et l'un des plus beau film de François Ozon depuis Sous Le Sable. (...) Mystère et mélancolie comme écrin à l'éveil du corps d'une jeune fille. > Ses dernières critiques : (Chaque Jour que Dieu Fait) (Jeune & Jolie)
Le Point
Thomas Malher
Français François Ozon réussit le tour de force de raconter sans voyeurisme malsain mais avec justesse l'histoire d'une adolescente de 17 ans qui se prostitue comme elle vivrait une autre expérience extrême. > Ses dernières critiques : (The Bling Ring) (The Bling Ring)
The Atlantic
Jon Frosch
Un film malicieux, sensible, le portrait merveilleusement filmée d’une prostitué adolescente, de loin le meilleur film de François Ozon depuis « Swimming pool ». > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (Cogan, Killing Them Softly)
Film.com
Jordan Hoffman
Un film qui expose la vie sexuelle d’une adolescente de 17 ans sans ménagement > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (Dans la Tête de Charles Swan III)
Time Out
Keith Uhlich
Sur le même modèle que la plupart des films du prolifique Ozon, il y a une qualité éphémère dans « jeune et jolie » qui s’évapore petit à petit au cours du film. > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (The Bling Ring)
Village Voice
Stephanie Zacharek
Ce film est raisonnablement irrésistible, particulièrement la manière dont Ozon met en scène la relation entre Isabelle et un de ses plus vieux clients. > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (Les Stagiaires)
Daily Teleghaph
Robbie Collins
Aussi pétillant et désaltérant qu’un verre de limonade. > Ses dernières critiques : (Le Dernier Pub avant la Fin du Monde) (Jeune & Jolie)
A voir à lire
Bruno Rit
Si Ozon filme avec perversité le portrait de cette jeune fille aussi belle qu’insaisissable, il ne tombera jamais dans l’excès, ni dans la vulgarité, malgré le regard troublant qu’il donne sur la prostitution. La finesse avec laquelle il explore l’inconscient sexuel de l’adolescence offre alors aux corps et aux esprits les moyens de s’exprimer avec une grâce éloquente. L’incroyable prestation de Marine Vacth ne fera que renforcer ce sentiment, tant celle-ci illumine l’image de sa beauté angélique. > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (Michael Kohlhaas)
Ecran Large
Stéphane Argentin
Avec une mise en scène et une direction d’acteurs magistrales, Ozon nous livre un remarquable éveil à la sexualité, aussi délicat que sensuel. > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (Oggy et les Cafards, le film)
Excessif / TF1 News
Romain Le Vern
Petit Ozon donc mais grande révélation au regard triste et au corps indécis : Marine Vacht. Aussi lumineuse que Ludivine Sagnier dans "Gouttes d'eau sur pierres brûlantes". > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (Metro Manila)
Public
Florence Roman
Ozon retrouve la veine sulfureuse de ses débuts avec ce portrait trouble d'une lycéenne de 17 ans qui se prostitue sans mobile apparent et y prend goût. Amoral mais captivant. > Ses dernières critiques : (jOBS) (Jeune & Jolie)
Journal du dimanche
Barbara Théate
Beauté froide qui souffle le chaud, Marine Vacth joue la nudité avec une pudeur désarmante et fait planer le mystère dans cette chronique qui met mal à l’aise. Dommage qu’à vouloir ne pas juger les pratiques sulfureuses de son héroïne, Ozon manque de point de vue et n’en dise finalement pas assez sur ses motivations. > Ses dernières critiques : (Kick-Ass 2) (Jeune & Jolie)
Version Femina
Anne Michelet
Le film peut choquer, mais ne laisse pas indifférent. Cette plongée au cœur des mystères d’une adolescence est très juste et sensible. Et, contre toute attente, souvent drôle ! > Ses dernières critiques : (jOBS) (Jeune & Jolie)
Télé 7 jours
Viviane PESCHEUX
C'est remarquablement mis en scène, d'un réalisme radical, dénué de jugement, de clichés ou de voyeurisme. Et Marine Vacth, à suivre de très près, se révèle autant dans la douceur et la dureté que troublante dans les scènes de nus. > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (Pour une Femme)
Elle
Florence Ben Sadoun
Porté par Marine Vatch, dont la beauté envahit l'écran, ce film déroute, démange et dérange longtemps après. > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (Le Congrès)
La Croix
Arnaud Schwartz
(...), "Jeune & Jolie" frappe par sa maîtrise extrême, y compris dans sa tonalité à la fois proche et distanciée, osant l'humour là où l'on n'aurait pas songé à l'y chercher. > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (Imogene)
Les Fiches du cinéma
Nicolas Marcadé
Ozon pose une situation, et en déploie les implications morales tout en nous laissant faire le tri. Un film discutable, sans doute, mais faire discuter est bien son mérite. > Ses dernières critiques : (Jeune & Jolie) (40 Ans : Mode d'Emploi)