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Jours tranquilles à Paris
3 février 2019

Prêtre accusé de pédophilie : François Ozon assigné pour son film sur l'affaire

Par Culturebox (avec AFP) @Culturebox

La défense d'un prêtre lyonnais mis en examen pour agressions sexuelles a assigné en référé le réalisateur François Ozon pour obtenir un report de la sortie de son film consacré à l'affaire, prévue le 20 février, avant le procès.

Cette assignation intervient au lendemain d'une autre action en justice, en l'occurrence la mise en demeure du cinéaste par une femme, ancien membre du diocèse de Lyon, jugée récemment aux côtés du cardinal Barbarin pour non-dénonciation d'agressions sexuelles, pour qu'il retire son nom du film en question, intitulé "Grâce à Dieu". Contacté par l'AFP, François Ozon n'a pas souhaité réagir à son assignation.

Le film raconte la naissance de l'association de victimes La Parole Libérée, fondée par d'anciens scouts lyonnais ayant dénoncé les agissements du père Bernard Preynat, mis en examen depuis janvier 2016 et qui pourrait être jugé en fin d'année 2019.

Un recours au nom du principe de la présomption d'innocence

Vendredi, l'un des avocats de père Preynat, Me Emmanuel Mercinier, a déposé vendredi un recours contre Ozon devant le tribunal de grande instance de Paris pour reporter la sortie du film. "Si aujourd'hui on commence à autoriser des films portant atteinte à la présomption d'innocence de personnes qui ne sont pas encore jugées, on ouvre une brèche extrêmement dangereuse", a-t-il affirmé à l'AFP.

En décembre, l'avocat lyonnais du prêtre, Me Frédéric Doyez, avait déjà demandé au réalisateur et à ses producteurs de reporter la sortie du film après le procès, afin de ne pas porter atteinte à la présomption d'innocence de son client. Faute d'avoir obtenu gain de cause, il a chargé Me Mercinier d'engager un recours.

"Il suffit de voir la bande-annonce, disponible en ligne, pour constater que le père Preynat apparaît à la 2e ou 3e seconde, qu'il est cité ou désigné à 13 reprises durant la première minute, et qu'il est présenté comme coupable des faits pour lesquels il est actuellement poursuivi. Or, la loi interdit de présenter comme établie la culpabilité d'une personne avant qu'elle soit jugée", argumente ce dernier.

La partie adverse "va sans doute considérer qu'il y a eu des aveux durant la procédure et que par conséquent, il n'y a plus lieu de respecter la présomption d'innocence, mais c'est un principe absolu", ajoute l'avocat.

La défense reproche aussi à la production du film de "surfer sur l'actualité judiciaire", alors que le tribunal correctionnel de Lyon doit rendre son délibéré, le 7 mars, dans le procès intenté au cardinal Philippe Barbarin pour ne pas avoir dénoncé à la justice les agissements du père Preynat.

L'archevêque de Lyon a comparu début janvier avec cinq autres personnes dans cette affaire. L'une d'elles, l'ancienne bénévole du diocèse Régine Maire a de son côté mis en demeure François Ozon pour qu'il retire son nom du film.

François ozon défend son film

Dans une interview accordée à La Nouvelle République, dont le quotidien régional a publié un extrait vendredi sur internet,le cinéaste a défendu son film, expliquant qu'il allait le montrer à Régine Maire et assurant qu'il n'est "absolument pas à charge contre elle" et "n'aborde jamais sa vie privée".

"Tout ce qui est dans le film repose sur des sources", a-t-il souligné. "Elle fait partie de cette institution, même si elle est bénévole. Le film n'est absolument pas à charge contre elle, il n'aborde jamais sa vie privée et les spectateurs ont des réactions immanquablement positives sur son action telle qu'elle est racontée dans le film."

Régine Maire, ex-membre du diocèse de Lyon jugée récemment aux côtés du cardinal Barbarin pour non-dénonciation d'agressions sexuelles, a mis en demeure François Ozon de retirer son nom du film qu'il a réalisé sur l'affaire, dont la sortie est prévue le 20 février.

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2 février 2019

Udo Kier, le mal dominant

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Le Festival du film fantastique de Gerardmer rend hommage à l’acteur allemand, préposé aux rôles de savants fous, de vampires ou de nazis

CINÉMA

Un regard bleu acier d’une inflexibilité surnaturelle transperce, cette année, l’obscurité des salles et des nuits ensanglantées du Festival du film fantastique de Gérardmer, dont la 26e édition s’achève dimanche 3 février dans l’enceinte de la cité vosgienne. Ce regard, c’est celui du comédien allemand Udo Kier, invité d’honneur de la manifestation, dont l’éclat hypnotique hante les cinémas européen et américain depuis désormais plus de cinquante ans. A 74 ans, l’acteur peut se prévaloir d’un tableau de chasse impressionnant, pour avoir joué dans près de 260 films, auprès de certains des plus grands cinéastes contemporains, comme Rainer Werner Fassbinder (Lili Marleen, 1981), Gus Van Sant (My Own Private Idaho, 1991) ou Lars von Trier (Melancholia, 2011).

Avec sa silhouette gracile et élégante, sa présence inquiétante, sa beauté trouble, Udo Kier incarne cette « séduction du mal » qui convenait tout aussi bien aux codes du genre horrifique qu’aux préoccupations du cinéma moderne des années 1960-1970. Suceur de sang (L’Ombre du vampire, 2000), chasseur de sorcières (La Marque du diable, 1970) ou psychopathe (Breaking the Waves, 1996), il a contribué à rénover les anciens mythes fantastiques – ceux de Dracula, de Frankenstein, du Docteur Jekyll ou de Jack l’Eventreur – en exposant toute leur ambiguïté sexuelle.

C’est avec une langue profuse et vagabonde qu’Udo Kier revient sur cette carrière labyrinthique, qui trouve son origine au cœur même du désastre. Né à Cologne, en octobre 1944, l’acteur rappelle avoir vu le jour « dans un hôpital bombardé » : « Je ne dois la vie qu’à ma mère, qui a tenu à me garder dans ses bras, alors qu’un mur s’écroulait au même moment sur les couveuses. Heureusement, son lit n’a rien subi, car il était situé dans un coin. Parfois, dans mes cauchemars, je vois des bâtiments qui s’écroulent et une main qui me protège. Etre né et avoir grandi dans ces temps horribles en Allemagne m’a toujours donné envie de quitter le pays. » Ce qu’il fit à l’adolescence pour rejoindre le Royaume-Uni et apprendre l’anglais.

Quand il évoque ses débuts de comédien, Udo Kier pense d’abord à Jean Marais : « Je l’ai rencontré sur le tournage du feuilleton Joseph Balsamo, d’André Hunebelle. J’avais décroché un autre rôle pour le cinéma, mais les gens de la série refusaient de me laisser partir. Jean m’a défendu face à la production et permis ainsi de faire les deux. » Pour le reste, Kier se prévaut surtout du hasard : « J’ai commencé au cinéma en étant recruté dans la rue pour un travelogue anglais, La Route de Saint-Tropez [1966]. J’étais tellement naïf, je ne savais même pas ce qu’était un plan au téléobjectif. Lors d’une scène, je devais sortir de la mer et je ne voyais pas la caméra… Je ne savais pas que j’étais filmé de loin ! Mais, à partir de là, je ne voulais plus empiler les petits boulots dans les bars, les cuisines ou les défilés de mode : je voulais jouer au cinéma. »

Ticket d’entrée aux Etats-Unis

Ses premiers grands rôles le propulsent dans le genre fantastique, notamment dans deux œuvres atypiques de Paul Morrissey, réalisées en Europe pour la Factory d’Andy Warhol. Chair pour Frankenstein (1973) et Du sang pour Dracula (1974) sont deux relectures distanciées et hypersexualisées de ces personnages-clés du fantastique, dont le comédien livre à chaque fois une interprétation intensément doloriste, sur la brèche du sadomasochisme.

A côté de cela, il intègre la troupe de Fassbinder, enfant terrible du nouveau cinéma allemand, pour lequel il incarne tantôt un terroriste (La Troisième Génération, 1979), tantôt un délateur sous le régime nazi (Lili Marleen). « Dans la troupe de Fassbinder, il m’arrivait parfois de faire l’assistant ou le décorateur, puisque tout le monde échangeait son poste d’un film à l’autre. A cette époque, si l’on travaillait avec lui, on ne pouvait pas faire de film avec Werner Herzog, l’autre personnalité forte du cinéma allemand, et inversement. Chacun avait ses acteurs attitrés qu’ils ne s’échangeaient sous aucun prétexte, puisqu’ils auraient été soupçonnés de faire de l’espionnage artistique ! »

Son ticket d’entrée aux Etats-Unis, Udo Kier le doit à Gus Van Sant, qui lui offre, dans My Own Private Idaho, un second rôle marquant : celui de M. Hans, client des jeunes prostitués joués par River Phoenix et Keanu Reeves, qui, dans une scène hallucinée, leur chante une chanson macabre dans une chambre d’hôtel. De l’autre côté de l’Atlantique, son image ténébreuse se double d’une forme d’exotisme inversé. « Quand on est un acteur allemand et qu’on part travailler aux Etats-Unis, résume-t-il, on ne peut jouer que les savants fous, les vampires ou les nazis. Ce sont les trois seules possibilités qu’on vous laisse ! Je me refuse de toute façon à jouer un nazi sérieusement : aucune chance que je me projette dans sa tête ! J’ai joué plusieurs fois le rôle d’Adolf Hitler, mais toujours sur un registre comique. »

Adepte du grand écart, l’acteur se fraie, dans le cinéma américain, une voie singulière entre films à petit budget et blockbusters (The Blade, Armageddon). « Mais je préfère les films indépendants, précise-t-il, parce qu’on a la possibilité d’inventer quelque chose pendant le tournage. Dans l’industrie, on vous donne un texte bien précis, et si jamais on ajoute ne serait-ce qu’une phrase, trois scénaristes syndiqués vous sautent dessus pour vous prévenir que vous ne serez pas crédité pour ça ! »

Quand on lui demande le secret de son jeu magnétique et possédé, Udo Kier brandit un paradoxe : « Je déteste le jeu d’acteur explicite, shakespearien. Ce n’est tout simplement pas ce que je sais faire. Lars von Trier, par exemple, répète toujours à ses acteurs : “Ne jouez pas !” Je n’ai jamais étudié le jeu dans une école. J’ai appris le cinéma sur le tas et, par une drôle de tournure des choses, j’ai fini par l’enseigner moi-même ! Il y a certaines choses, très mystérieuses, que l’on n’apprend tout simplement pas. » Façon, sans doute, de faire comprendre que l’art suprême de l’acteur transformiste, tel qu’il le pratique, n’est peut-être pas autre chose que de disparaître en lui-même.

Projection de « Puppet Master : The Littlest Reich », de Sonny Laguna et Tommy Wiklund (Etats-Unis, 2018), samedi 2 février à 19 h 30 (Espace Lac) et à 22 heures (Casino), dimanche 3 à 9 heures (Casino) et à 14 heures (Paradiso). Festival international du film fantastique de Gérardmer (Vosges), jusqu’au 3 février. http://festival-gerardmer.com/2019/

1 février 2019

Fashion Freak Show - Save the date... Miss Iris Mittenaere va faire ses premiers pas sur scène aux Folies Bergère

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Mannequin, danseuse, miss, animatrice, auteure... Et là voilà, comédienne, ou presque. Plus rien n’arrête Iris Mittenaere, la miss nordiste va monter sur scène pour participer au spectacle « Fashion Freak Show ».

Auréolée de sa place de finaliste à «Danse avec les stars», coiffée au poteau par son compatriote Clément Rémiens, l’ex-miss Nord-Pas-de-Calais, ex-miss France et ex-miss Univers a décidé d’exploiter ses talents remarqués de danseuse sur scène.

Du 12 au 17 février 2019, Iris Mittenaere va monter sur la scène des Folies Bergères pour participer au spectacle de Jean Paul Gaultier, le « Fashion Freak Show » qui retrace la vie du couturier de ses débuts provocateurs à ses plus grands défilés, soit un voyage à travers 50 ans de culture pop aux côtés de personnages extravagants.

La direction musicale est assurée par Nile Rodgers et, bien sûr, les costumes sont créés par Jean Paul Gaultier.

La semaine dernière, Dita Von Teese était l’invitée exceptionnelle de 7 représentations. Du 12 au 17 février, c’est donc Iris Mittenaere qui sera à son tour la « guest ». Elle sera aux côtés notamment de la chanteuse B. Demi Mondaine, révélée par « The Voice » dans l’équipe de Zazie l’an dernier.

« Quel honneur de rejoindre le spectacle de Jean Paul Gaultier aux Folies Bergère. Alors président du jury de mon élection Miss France, il m’a couronné et depuis nos routes n’ont cessé de se croiser, a rappelé Iris Mittenaere. Jean Paul a toujours été très présent dans ma nouvelle vie. (...) Il est sans doute la personne la plus lumineuse et chaleureuse que j’ai pu rencontrer dans ce métier. » ajoute-t-elle, citée par Elle. « Me retrouver sur la scène de son show époustouflant, pour moi la petite fille du nord, est un rêve éveillé » a-t’elle-déclaré.

1 février 2019

Fashion Freak Show

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« De Gainsbourg à Madonna, de Bronski Beat à Catherine Ringer ou Zazie, c’est la playlist de toute ma vie que je partage avec vous aujourd’hui. Des morceaux les plus intimes aux tubes les plus festifs. » Jean Paul Gaultier.

La bande originale officielle du spectacle sera disponible dans les bacs et sur les plateformes d’écoute à partir du 8 mars.

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31 janvier 2019

Au théâtre ce soir : 7 morts sur ordonnance - Théâtre Hébertot (vu ce soir)

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D'après le film réalisé par Jacques Rouffio et le scénario original de Georges Conchon

Adaptation théâtrale Anne Bourgeois et Francis Lombrail

Mise en scène Anne Bourgeois

Avec Bruno Wolkowitch, Claude Aufaure, Valentin de Carbonnières, Jean-Philippe Puymartin, Julie Debazac, Francis Lombrail, Jean-Philippe Bêche, Bruno Paviot

Deux brillants chirurgiens disparaissent dans les mêmes conditions à 15 ans d’écart, victimes de manipulations sournoises d’un chef de clinique concurrencé par leur réussite.

Pouvoir, argent et honneur sont au cœur de cette intrigue inspirée de faits réels qui se sont déroulés dans une grande ville de province.

Fragilités, chantage et harcèlement… Comment ont-ils été précipités vers cette issue fatale ?

Le film de Jacques Rouffio, nommé aux Césars 1976 du Meilleur Film, est adapté pour la première fois au théâtre

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31 janvier 2019

Pédophilie dans l'église : une femme citée dans le film de François Ozon exige le retrait de son nom

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Par Culturebox (avec AFP) @Culturebox

Une ex-membre du diocèse de Lyon, Régine Maire, jugée récemment aux côtés du cardinal Barbarin pour non-dénonciation d'agressions sexuelles, a mis en demeure François Ozon de retirer son nom du film qu'il a réalisé sur l'affaire et dont la sortie est prévue en février. Elle dit avoir appris par la presse qu'elle était représentée sous son vrai nom sans avoir été consultée

"Elle a fait une demande officielle, par voie de mise en demeure, pour que son nom patronymique soit retiré de ce film et ne soit plus utilisé", a indiqué mercredi l'avocat de Régine Maire, Me Xavier Vahramian, confirmant une information du site internet de l'hebdomadaire La Vie.

Le film de François Ozon, "Grâce à Dieu", doit sortir le 20 février. Il raconte la naissance de l'association de victimes "La Parole libérée", fondée à Lyon en 2015 par d'anciens scouts abusés par un prêtre pédophile, Bernard Preynat. L'une des victimes, Alexandre Hezez-Dussot, est incarné à l'écran par l'acteur Melvil Poupaud.

Régine Maire a comparu devant le tribunal de Lyon, début janvier, avec l'archevêque Philippe Barbarin et quatre autres personnes, poursuivi par des victimes du prêtre pour ne pas avoir dénoncé ses agissements à la justice.

Régine Maire demande à visionner le film avant sa sortie

Régine Maire a appris dans la presse qu'elle était représentée à l'écran sous son vrai nom dans le film, sans avoir été consultée, "alors que pour les victimes, ils ont utilisé un nom d'emprunt", déplore son avocat, qui précise que sa cliente a demandé également "à visionner le film" avant sa sortie.

"Elle veut savoir" le rôle qu'on lui fait jouer, a-t-il dit. Fin 2014, avant qu'Alexandre Hezez ne porte plainte contre le prêtre, cette bénévole du diocèse avait organisé une rencontre entre les deux hommes, élément central de sa comparution au procès.

Le tribunal doit rendre son délibéré après la sortie du film

Le courrier de mise en demeure est parti mardi. "Il faut voir la réaction que le producteur et le distributeur vont avoir. Avec le numérique, changer une bande-son c'est facile", considère Me Vahramian, qui dénonce une "atteinte énorme" aux droits de la personne et à la présomption d'innocence de sa cliente.

Le tribunal correctionnel doit rendre son délibéré le 7 mars, soit après la sortie du film. A l'audience, l'avocat de Régine Maire a plaidé la relaxe et le parquet n'a pas requis de condamnation.

Le père Bernard Preynat, lui, n'a pas encore été jugé pour l'agression des scouts. Son avocat a demandé à François Ozon de reporter la sortie du film après le procès.

31 janvier 2019

Au théâtre ce soir...

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Théâtre Hébertot - 7 morts sur ordonnance

D'après le film réalisé par Jacques Rouffio et le scénario original de Georges Conchon Adaptation théâtrale Anne Bourgeois et Francis Lombrail Mise en scène Anne Bourgeois Avec Bruno Wolkowitch, Claude Aufaure, Valentin de Carbonnières, Jean-Philippe Puymartin, Julie Debazac, Francis Lombrail, Jean-Philippe Bêche, Bruno Paviot

Deux brillants chirurgiens disparaissent dans les mêmes conditions à 15 ans d’écart, victimes de manipulations sournoises d’un chef de clinique concurrencé par leur réussite. Pouvoir, argent et honneur sont au cœur de cette intrigue inspirée de faits réels qui se sont déroulés dans une grande ville de province. Fragilités, chantage et harcèlement… Comment ont-ils été précipités vers cette issue fatale ? Le film de Jacques Rouffio, nommé aux Césars 1976 du Meilleur Film, est adapté pour la première fois au théâtre.

Jeudi, 31 janvier⋅21:00 à 23:00

Description :D'après le film réalisé par Jacques Rouffio et le scénario original de Georges Conchon

Adaptation théâtrale Anne Bourgeois et Francis Lombrail

Mise en scène Anne Bourgeois

Avec Bruno Wolkowitch, Claude Aufaure, Valentin de Carbonnières, Jean-Philippe Puymartin, Julie Debazac, Francis Lombrail, Jean-Philippe Bêche, Bruno Paviot

Deux brillants chirurgiens disparaissent dans les mêmes conditions à 15 ans d’écart, victimes de manipulations sournoises d’un chef de clinique concurrencé par leur réussite.

Pouvoir, argent et honneur sont au cœur de cette intrigue inspirée de faits réels qui se sont déroulés dans une grande ville de province.

Fragilités, chantage et harcèlement… Comment ont-ils été précipités vers cette issue fatale ?

Le film de Jacques Rouffio, nommé aux Césars 1976 du Meilleur Film, est adapté pour la première fois au théâtre.

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30 janvier 2019

L’irrésistible ascension du lecteur vidéo « VLC », une révolution française

Par Corentin Lamy - Le Monde

Capable de lire n’importe quelle vidéo sur n’importe quel support, le petit logiciel gratuit VLC s’est imposé en vingt ans comme un indispensable. Il est développé par des Français.

Quatre cents millions d’utilisateurs, plus de trois milliards de téléchargements… En vingt ans, le logiciel gratuit VLC a su se rendre indispensable et a envahi ordinateurs et smartphones partout dans le monde. Ses forces : il permet de lire à peu près toutes les vidéos, quel qu’en soit le format, sur n’importe quel support et ce sans collecte de données ou publicité cachée.

Le célèbre cône de signalisation, qui lui sert d’icône, a vu le jour en région parisienne. Aujourd’hui encore, la plupart des développeurs responsables de ses mises à jour sont français.

Tout a commencé à l’Ecole centrale Paris. « C’est une histoire très simple et très française », raconte Jean-Baptiste Kempf, l’un des piliers du projet et président de l’association VideoLAN, qui développe et distribue VLC. En 1995, les étudiants réclament à la direction de l’école un meilleur réseau informatique. Officiellement, pour pouvoir travailler dans de meilleures conditions. Officieusement, il s’agit de pouvoir jouer à Doom, un jeu vidéo de tir, en réseau.

La direction de l’école, qui voit clair dans leur jeu, botte en touche et leur propose de trouver eux-mêmes leur financement. Bouygues fait une proposition : l’industriel est prêt à installer un nouveau réseau, à condition que les élèves développent un moyen d’y diffuser les programmes de TF1 et n’aient plus ainsi besoin d’installer une parabole par étudiant.

DES BOUTS DU CODE DE VIDEOLAN COULENT DANS LES VEINES DE NETFLIX

Le but n’est pas tant de faire l’économie de l’installation d’un parc complet de paraboles, mais de développer à moindres frais un projet qui pourra ensuite servir à l’industriel de vitrine technologique. « C’est la première fois que le streaming vidéo est utilisé », raconte M. Kempf à propos de cette technologie, qui préfigure Netflix ou YouTube. « C’était de la science-fiction », ajoute-t-il.

Et de fait, le développement patine, connaît quelques faux départs, mais, promotion après promotion, il occupe les élèves de deuxième année qui finissent par poser, en 1999, les bases du projet VideoLAN, qui vise à développer le streaming vidéo.

Celui-ci comprend plusieurs facettes : diffusion, lecture… C’est cette dernière fonction, baptisée VideoLAN Client, qui deviendra VLC. Reste à trouver le pictogramme. Ce sera le cône de signalisation de travaux. Omniprésent sur le campus, cet objet est détourné et utilisé dans de nombreuses soirées étudiantes. « Quand je suis arrivé il y en avait des centaines un peu partout. Mais on les a tous rendus à la DDE [direction départementale de l’équipement], promis ! », en rit encore aujourd’hui M. Kempf.

Le couteau suisse de la vidéo

Il faudra attendre 2001 avant que le projet ne devienne « open source », et même « libre », c’est-à-dire accessible gratuitement mais aussi librement diffusable, utilisable, modifiable, par tout un chacun. La technologie développée par les étudiants sort alors de l’école pour être bidouillée par les développeurs du monde entier. Aujourd’hui, des bouts de codes informatiques écrits à l’origine pour VideoLAN coulent dans les veines virtuelles de YouTube et Netflix.

« Au départ l’école espérait rentabiliser la technologie, mais elle se rend bien compte que le projet ne tourne qu’avec des étudiants. En 2001, la direction, un peu résignée, ne comprend pas très bien ce qu’est “l’open source”, mais trouve que c’est un projet sympa et innovant, alors elle l’accepte. Des mecs ont passé un an à faire que du VLC : ils ne sont pas allés en cours, ils ont redoublé… ».

Jean-Baptiste Kempf cite quelques-uns de ces pionniers, Christophe Massiot, Rémi Denis-Courmont, Laurent Aimar, ou encore Samuel Hocevar, un des pionniers de Wikipédia en France.

M. Kempf a vingt ans quand il intègre l’école, en 2003. Entre-temps, VideoLAN s’est étoffé. Au gré des mises à jour, VLC est devenu un formidable couteau suisse, capable de décrypter n’importe quel format vidéo ou audio. « A l’époque, VLC était le seul lecteur qui permettait de lire les DVD sur Mac », se souvient notamment M. Kempf.

CE N’EST PAS UN HASARD SI VLC A VU LE JOUR EN FRANCE

Pour réussir cet exploit, les étudiants et les développeurs extérieurs dissèquent chaque format vidéo du marché pour en comprendre le fonctionnement et ainsi programmer les bouts de code qui permettent de les décoder – on appelle ça des « codecs ». C’est la grande force de VLC : il est livré avec la plupart des codecs nécessaires pour lire les formats vidéo les plus pointus, de sorte que l’utilisateur n’ait pas à se soucier de trouver le bon programme, la bonne mise à jour. C’est une révolution.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si VLC a vu le jour en France. Rien n’interdit aux développeurs de concevoir leurs propres outils pour lire un format vidéo inventé par Apple ou Microsoft. Ce n’est pas le cas partout, et notamment dans les pays où les lois de la protection intellectuelle sont beaucoup plus favorables aux géants de l’informatique. « La politique française est beaucoup plus saine qu’ailleurs. Je ne pense pas que ce soit menacé à court terme, mais il y a des attaques permanentes », explique M. Kempf, qui reste attentif à l’évolution de la législation européenne en la matière.

VLC à l’heure de la « start-up nation »

En 2004, VLC atteint son premier million de téléchargements. Mais tandis que la popularité du logiciel explose, la motivation des développeurs, elle, s’émousse. Forcément, il est plus grisant de poser les fondations que de corriger les bugs. M. Kempf fait les comptes : « le 1er janvier 2007, on n’est plus que deux sur le projet. L’école a resserré les boulons, il commençait à y avoir plus de boulot en cours » et moins de temps pour VLC.

M. Kempf décide alors de refonder le projet et lance l’association VideoLAN, dont il est toujours aujourd’hui président. « Je passe alors beaucoup de temps à recruter de nouveaux étudiants, à l’extérieur de Centrale, demande à des anciens de revenir. Je fais aussi beaucoup de conférences. »

L’initiative redonne un coup de fouet à VLC, qui dépasse, en 2009, les cent millions de téléchargements. Ce deuxième âge d’or n’a qu’un temps. Car, avec le tournant des années 2010, arrive la révolution des smartphones et surtout de leurs applications. « A mon époque, se souvient M. Kempf, les cadors, c’était les mecs qui faisaient de “l’open source” ou du jeu vidéo. A partir de 2012, tout le monde veut faire le prochain jeu smartphone à succès, ou lancer le nouveau Uber. »

« J’AI REFUSÉ BEAUCOUP D’ARGENT »

Développer une technologie utile, pratique, téléchargée en 2012 un milliard de fois, mais qui ne rapporte pas un centime ? Ringard, pour la nouvelle génération de développeurs qui veut monter le prochain gros coup, celui qui la rendra riche. Ou, a minima, qui lui permettra de payer ses factures. « J’ai compris qu’il fallait des employés à plein temps », explique M. Kempf. Il monte alors VideoLabs, dans le 13e arrondissement à Paris, forte aujourd’hui d’une vingtaine de salariés, qui adapte le logiciel au besoin des entreprises.

Pendant des années, les codeurs de VLC ont intégré – et continuent de le faire – des formats vidéo utiles au grand public. Mais désormais, les sociétés les sollicitent et les paient pour que VLC puisse lire leurs propres formats. « Nous avons eu un fabricant de caméras industrielles qui voulait pouvoir utiliser VLC. Ce n’est pas quelque chose que nous aurions intégré spontanément », explique M. Kempf.

L’entreprise développe aussi des versions spécifiques pour des clients, qui souhaitent implanter dans leurs produits un lecteur vidéo. Certains « baby phones » vidéo, par exemple, qui vous permettent de vérifier en image et depuis la pièce d’à côté que bébé va bien, utilisent une version modifiée de VLC.

Un savoir faire reconnu

« Le but est de pouvoir financer VLC, pour lui permettre de rester gratuit », résume M. Kempf. Et ça marche. En 2017, l’entreprise a réalisé un million d’euros de chiffre d’affaires. Suffisamment pour lui permettre de refuser des propositions éthiquement plus discutables. « J’ai refusé beaucoup d’argent, des contrats à 20 millions d’euros », annonce M. Kempf. Des sociétés comme l’américain Ask.com, par exemple, ont ainsi toqué à sa porte, lui proposant d’afficher sa très impopulaire et très envahissante barre de recherche à l’intérieur de VLC.

« Si Netflix nous propose la même chose, pourquoi pas, il y a plein d’utilisateurs à qui ça ferait plaisir. On n’est pas contre gagner de l’argent, mais on essaie de faire les choses bien. Cela ne doit pas être au détriment des utilisateurs. Je veux pouvoir me coucher le soir en étant fier de ce que j’ai fait de ma journée. Je pense que c’est la principale différence avec plein de gens de la start-up nation ».

En novembre 2018, M. Kempf, en qualité de président de l’association VideoLAN, a été élevé au rang de chevalier de l’ordre national du Mérite. A travers lui, c’est VLC et un certain savoir faire technologique français qui sont reconnus.

VLC, lui, en est à sa troisième itération. La quatrième, actuellement en développement, devrait notamment renforcer la sécurité du logiciel. « Des personnes malintentionnées essaient d’y mettre des virus », soulignait M. Kempf en 2017 sur le forum en ligne Reddit. En 2017, Wikileaks révélait, en effet, que la CIA s’était servie d’une ancienne version de VLC pour infiltrer des ordinateurs.

30 janvier 2019

"L’intervention", film sur l’acte fondateur du GIGN à la frontière somalienne

Par Pierre-Yves Grenu @Culturebox

En février 1976, à Loyada (Djibouti), des rebelles pro-somaliens prennent le contrôle d’un car transportant des écoliers. Commence une longue prise d’otages. Paris décide d’envoyer sur place une "unité spéciale" de la gendarmerie, ancêtre du GIGN.

C’est une page d’histoire sanglante et finalement peu connue qu’a choisi de reconstituer Fred Grivois pour son deuxième long-métrage, après "La résistance de l’air" en 2015. Une prise d’otage traumatisante pour les jeunes écoliers enlevés, et dont le bilan humain est lourd : deux otages tués, sept ravisseurs et, officiellement, une quinzaine de militaires somaliens abattus, probablement bien davantage en réalité.

Dès l’annonce de la prise d’otages, les autorités françaises choisissent d’envoyer sur place l’unité spéciale de la gendarmerie (qui trois mois plus tard servira de socle au futur GIGN). Un groupe de tireurs d’élites hyper-entraînés mais au style plutôt relax du milieu des seventies. Cheveux longs, chemises à fleurs, les hommes du commando ressemblent plus à Maxime Le Forestier qu’au Général Bigeard. Mais ils sont redoutables le fusil calé sur l’épaule.

A Djibouti, ils découvrent une situation complexe. Les ravisseurs sont déterminés. Le bus est stationné à une dizaine de mètres de la Somalie, qui voit d’un bon œil cette initiative des rebelles djiboutiens. Gendarmes et légionnaires d’un côté, militaires somaliens de l’autre, on se regarde en chien de faïence. Ambiance explosive, alors que Paris privilégie une solution diplomatique.

Les hommes de l’unité spéciale s’installent, chaque tireur d’élite a sa cible. L’option choisie : un tir simultané, visant à abattre dans la même seconde tous les ravisseurs. Plusieurs fois, les super-gendarmes sont prêts à appuyer sur la gâchette, mais les demandes d’autorisations sont refusées in-extremis par l'état-major, en métropole. Alors que le pire scénario se dessine - l’exfiltration de tous les otages en Somalie - les super-gendarmes s'accordent sur une décision étonnante : ils décident de désobéir et passent à l’attaque…

"L'intervention" de Fred Grivois.

Fred Grivois voulait un film tendu, s'inspirant des codes des années 70 (utilisation du split-screen, des cadres très western…). Il atteint son objectif. "L’intervention" nous tient par son suspens et sa réalisation aboutie. Du vrai cinéma d’action, au détriment de l’exploration des personnages, avec lesquels on reste en surface, mais qui, dans le genre, font le boulot. Côté (futur) GIGN, des gars sympas, un peu rock-roll, chambreurs… mais impitoyables le moment venu, lorsqu’il s’agit de sauver la vie des otages. En face, des terroristes, aux sens aiguisés par le khat, dopés par la haine de l’état colonisateur. Au milieu, une institutrice courageuse, prête à se sacrifier pour ramener ses élèves au bercail.

"Inspirée par des faits réels", cette "Intervention" est certes une fiction, mais si proche de la réalité qu’elle constitue une leçon d’histoire tout à fait acceptable.

"L'intervention" de Fred Grivois -

Avec : Alban Lenoir, Olga Kurylenko, Michaël Abiteboul, Sébastien Lalanne et Josiane Balasko

Durée : 1h38

Sortie : 30 janvier 2019

Synopsis : 1976 à Djibouti, dernière colonie française. Des terroristes prennent en otage un bus d’enfants de militaires français et s’enlisent à une centaine de mètres de la frontière avec la Somalie. La France envoie sur place pour débloquer la situation une unité de tireurs d'élite de la Gendarmerie.Cette équipe, aussi hétéroclite qu’indisciplinée, va mener une opération à haut risque qui marquera la naissance du GIGN.

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30 janvier 2019

Green Book - Sur les routes du Sud

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Inversant la formule de Miss Daisy et son chauffeur, ce feel-good movie sous forme de road-trip fait endosser à Mahershala Ali les traits d'un pianiste classique, et à Viggo Mortensen ceux de son chauffeur franc du collier. Le ressentiment racial remonte à la surface tandis que le couple se déplace dans le sud ségrégationniste de 1962, et ce qui commence comme un arrangement mutuel se transforme petit à petit en amitié improbable. Green Book s'est imposé comme un succès auprès du public après avoir obtenu le prix du Choix du public au Festival International du Film de Toronto. Ce qui nous amène à LA question : cela peut-il l'emmener jusqu'à l'Oscar ?

Actuellement en salles

green book

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