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Jours tranquilles à Paris
8 septembre 2019

Hong Kong

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6 septembre 2019

Hongkong : après le retrait de la loi contestée, les manifestants dénoncent du « sparadrap sur de la gangrène »

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Par Florence de Changy, Hongkong, correspondance

« Trop peu, trop tard », estiment les protestataires, qui veulent désormais obtenir satisfaction sur toutes leurs revendications.

L’effet de soulagement n’aura été que de courte durée, mercredi 4 septembre en fin de journée, après l’annonce solennelle de Carrie Lam, la chef de l’exécutif de Hongkong, qu’elle « retirait » le projet de loi d’extradition qui a plongé le territoire dans une grave crise politique durant tout l’été. Dans les heures qui ont suivi, plusieurs participants au mouvement de contestation ont exprimé leur frustration face aux propositions de Carrie Lam. Et affirmé leur intention de continuer leur combat.

« Nous n’avons même pas besoin de changer nos slogans, nous disions déjà : répondez à nos cinq revendications, pas une de moins. Aujourd’hui, le gouvernement a répondu à l’une des cinq, il en reste donc quatre… », a déclaré une porte-parole des contestataires, au cours d’une conférence de presse improvisée à la nuit tombée. « Miss Chan », de son nom de guerre, coiffée d’un casque de cycliste et le visage masqué jusqu’aux yeux, a estimé que les solutions apportées par Carrie Lam revenaient à « soigner de la gangrène avec un sparadrap ». « Ce qui n’était au départ qu’une demande facile à satisfaire a fait boule de neige à cause de ce gouvernement malfaisant », a-t-elle ajouté.

« Trop peu, trop tard », résument la plupart des manifestants. Un poster publié en ligne par les responsables de la communication du mouvement indique : « Trois yeux abîmés, 1 183 arrestations, plus de 100 inculpations, deux attaques terroristes et d’innombrables incidents de brutalité policière, 8 vies sacrifiées, et vous voudriez que le retrait du projet de loi suffise ? »

Une partie des jeunes protestataires, réunis autour du Parlement dans la soirée, ont fondu en larmes en apprenant le neuvième « saut » (suicide) de l’une de leurs congénères lié à cette crise… Les porte-parole du mouvement soupçonnent le gouvernement d’avoir été poussé à réagir à l’approche de la rentrée du Sénat américain, où doit reprendre l’examen du « Hongkong Democracy Act » qui, s’il était adopté, pourrait remettre en cause le statut particulier, fiscal et commercial, de Hongkong vis-à-vis des Etats-Unis.

Une demande non pertinente

Dans la vidéo officielle de son annonce, diffusée mercredi soir, Carrie Lam décrit d’abord les scènes de chaos que le territoire a connus au cours des dernières semaines. Elle énumère les tunnels fermés, l’aéroport bloqué, la baisse des touristes, l’inquiétude internationale. Elle qualifie d’actes de vandalisme grave les attaques contre le drapeau chinois.

« Nous sommes tous très soucieux de trouver une sortie à cette crise », affirme-t-elle. Mais avec la maladresse qui a caractérisé à peu près toutes ses prises de parole depuis le début de cette crise, elle explique qu’en fait, le gouvernement avait déjà répondu aux revendications des manifestants… Le projet controversé ? Il était « suspendu » depuis deux mois et même déclaré « mort ». La qualification des manifestants comme émeutiers ? C’est « sans conséquences juridiques lorsque les suspects seront devant les tribunaux », autrement dit, c’est une demande non pertinente. La reprise de réformes politiques en vue d’instaurer un système réellement démocratique ? Elle-même le souhaite ardemment mais cela ne peut avoir lieu que dans un contexte apaisé…

Carrie Lam rejette toutefois explicitement la demande d’amnistie pour tous les manifestants susceptibles de poursuites en lien avec les manifestations. Et face à la revendication qui est devenue la plus importante, qui a même devancé dans les sondages la demande du retrait du projet de loi, celle d’une commission d’enquête indépendante sur les violences policières, la chef de l’exécutif a réitéré sa confiance dans l’organe interne de la police, le Conseil indépendant sur les plaintes contre la police (ICCP), rejeté par les manifestants. Elle a toutefois annoncé que des experts internationaux allaient rejoindre l’institution, qui serait également renforcée par deux personnalités locales dont les manifestants ont immédiatement contesté l’impartialité.

Carrie Lam a aussi promis l’ouverture d’un dialogue direct entre la population et le gouvernement et une étude approfondie du « malaise profond de la société ». Pourtant, hormis les aspirations démocratiques réelles, le problème social le plus évident de Hongkong est archiconnu et dénoncé depuis des années. C’est celui du logement. Le parc immobilier et foncier est dans les mains d’un quasi-cartel de grandes familles qui maintiennent les prix à un niveau totalement inaccessible pour la majorité des Hongkongais, dans une ville qui a la plus grande disparité de richesses de tous les « pays » développés.

5 septembre 2019

À Hong Kong, la contestation se poursuit malgré l'abandon du projet de loi

La concession de l'exécutif hongkongais annoncée mercredi ne semble pas apaiser la colère des manifestants prodémocratie, qui réclament désormais l'instauration du suffrage universel à Hong Kong.

Une sortie de crise pour Hong Kong ? L'exécutif hongkongais a accédé mercredi à une demande clé des manifestants en annonçant le retrait définitif du projet de loi sur les extraditions, à l'origine du mouvement de contestation. La concession ne devrait toutefois pas suffire à apaiser la grogne, selon notre correspondant sur place, Antoine Védeilhé.

S'il s'agit d'une "petite victoire", les manifestants prodémocratie ont élargi leurs revendications, pour dénoncer l'érosion des libertés et les ingérences grandissantes de la Chine dans les affaires de cette région semi-autonome. Ils réclament ainsi l'instauration du suffrage universel à Hong Kong, une amnistie pour le millier de manifestants arrêtés et la mise en place d'une commission d'enquête sur les violences policières.

"Les Hongkongais méritent le suffrage universel"

Enfin, les manifestants demandent que le gouvernement retire le terme d'"émeute" qu'il utilise pour qualifier les manifestations les plus violentes. "Tant que le gouvernement n'aura pas répondu à ces demandes, les manifestants continueront à descendre dans la rue", souligne Antoine Védeilhé.

"Pas assez, trop tard", a ainsi commenté, mercredi, Joshua Wong, qui fut en 2014 le visage du "Mouvement des parapluies" et qui a été brièvement arrêté la semaine dernière dans le cadre d'un coup de filet contre les grandes figures de la mobilisation actuelle. "Nous appelons aussi le monde à prendre garde à cette tactique et à ne pas se laisser tromper", a-t-il lancé.

Les dirigeants de Hong Kong et Pékin "n'ont en fait rien concédé et une répression de grande ampleur se prépare." "Notre détermination et notre courage pour combattre pour notre liberté vont continuer" car "les Hongkongais méritent le suffrage universel et d'élire leur propre gouvernement", a-t-il ajouté.

Adoptant un ton beaucoup plus conciliant qu'à ses précédentes prises de parole, Carrie Lam a exhorté les manifestants à renoncer à la violence et à participer à un "dialogue" avec le gouvernement. "Remplaçons les conflits par les conversations et recherchons des solutions", a-t-elle dit, ajoutant vouloir mobiliser des universitaires, des conseillers et des professionnels "pour examiner de façon indépendante les problèmes profondément enracinés dans la société et conseiller le gouvernement sur des solutions".

"Cinq exigences majeures, pas une de moins"

Mais si elle a cédé sur le projet de loi, elle a aussi réaffirmé qu'elle ne lâcherait rien sur les quatre autres demandes.

Des commentaires empreints de fureur n'ont pas tardé à fuser sur les forums utilisés par les manifestants, soulignant notamment qu'un retrait du projet de loi ne mettait pas fin aux actions de protestation. "Cinq exigences majeures, pas une de moins. Libérez HK, la révolution maintenant", disait notamment un message largement diffusé sur l'application Telegram.

"Ils ont essayé de fermer la porte de l'écurie, mais c'est trop tard", a estimé le politologue Dixon Sing, expliquant que seule une commission d'enquête indépendante serait de nature à commencer à apaiser "le très fort sentiment de colère et d'injustice" partagé par la population et les manifestants.

Menace d'intervention de Pékin

Samedi a été une des journées les plus violentes depuis le début du mouvement, des contestataires allant jusqu'à incendier une énorme barricade dans le quartier de Wanchai, dans le centre, à une centaine de mètres du QG de la police, et les forces de l'ordre pourchassant et passant à tabac des manifestants jusque dans les stations de métro.

Si elle s'est montrée conciliante dans son message, Carrie Lam a aussi averti du fait que les violences plaçaient Hong Kong dans une position "vulnérable et dangereuse", une possible référence aux menaces d'interventions de Pékin.

1 septembre 2019

Hong Kong plonge dans le chaos

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Le cœur de Hong Kong a de nouveau plongé dans le chaos, hier samedi, avec de violents affrontements entre policiers et manifestants qui ont bravé les interdictions pour envahir les rues de l’ex-colonie britannique. Ils étaient des dizaines de milliers, vêtus de noir, à scander dans les rues « Reprendre Hong Kong, la révolution de notre temps ». La tension est montée lorsqu’un petit groupe de radicaux a attaqué, à coups de pierres et de cocktails Molotov, les policiers disposés autour du Conseil législatif (LegCo), avant d’être repoussé à grand renfort de lacrymogènes et de canons à eau. Les manifestants ont alors incendié une énorme barricade, constituée de sièges arrachés sur les gradins d’un terrain de sport. La police a procédé à de nombreuses arrestations.

31 août 2019

A Hongkong, le pouvoir va dans le dur

En interpellant puis libérant des figures de la contestation, les autorités ont joué la carte de l’intimidation afin de désamorcer un week-end de tensions.

A Hongkong, le pouvoir va dans le dur

Arrestations de figures majeures de l’opposition, refus d’autoriser un rassemblement pacifique… Vendredi, les autorités hongkongaises ont frappé les premières avant de prendre de nouveaux coups, et se sont évertuées à neutraliser la mobilisation prévue ce week-end, particulièrement symbolique, avant une rentrée des classes lundi qui s’annonce tendue.

Vers 7 h 30, Joshua Wong, l’un des leaders du mouvement des parapluies de 2014 et secrétaire général de l’organisation pro-démocratie Demosisto, a été interpellé à Aberdeen, dans le sud de l’île. Le militant de 22 ans est soupçonné d’avoir pris part à un rassemblement illégal qu’il aurait également incité et organisé, le 21 juin, aux abords du siège de la police. Il a été libéré sous caution dans l’après-midi, comme son acolyte Agnès Chow, incriminée pour une partie de ces mêmes faits et arrêtée à son domicile.

Lasers.

La veille au soir, Andy Chan était cueilli à l’aéroport alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour le Japon. Le fondateur du Parti national de Hongkong, minuscule formation indépendantiste interdite par les autorités en septembre 2018, avait déjà été interpellé le 1er août. Le même jour, des armes et des explosifs étaient saisis dans un bâtiment industriel. Quant au député Cheng Chung-tai, il a été arrêté et inculpé mercredi pour avoir profané les drapeaux chinois et hongkongais en les mettant à l’envers dans l’enceinte du Parlement : autre hasard du calendrier ? Deux élus du même parti ont également été interpellés dans la soirée de vendredi.

Le déroulement de ces opérations n’a pas du tout été programmé, assurait la police vendredi lors d’une conférence de presse, il est juste le fruit de «semaines d’enquête». Une tentative de justification peu crédible quand on sait que Demosisto est très actif dans l’appel au boycott lancé pour la rentrée, qui risque d’être suivi tant dans les lycées que dans les facs.

La police avait déjà utilisé cette tactique d’intimidation, la «terreur blanche» dénoncée par les opposants, en arrêtant un représentant syndical de l’université baptiste de Hongkong. Son tort ? Etre en possession de stylos munis de lasers - «une arme», selon la police.

L’argumentaire des forces de l’ordre est encore plus douteux au regard du rassemblement massif qui se préparait pour samedi en commémoration d’un coup de canif chinois dans le processus démocratique. Le 31 août 2014, Pékin annonçait que le futur chef de l’exécutif local serait bien élu au suffrage universel dès 2017, mais que seuls deux ou trois candidats sélectionnés par un comité de nomination seraient habilités à se présenter au scrutin. Ces restrictions, jugées inacceptables pour les militants pro-démocratie, avaient déclenché le mouvement Occupy Central et un blocage de soixante-dix-neuf jours dans le quartier des affaires.

«Samedi était une date butoir pour beaucoup de jeunes», a affirmé la police, et au vu de l’escalade des violences au cours des deux dernières semaines, l’autorisation de manifester n’a pas été délivrée. «C’est une violation totale des droits de l’homme fondamentaux», a dénoncé Bonnie Leung, porte-parole du Front civil des droits de l’homme, le collectif d’organisations pro-démocratie à l’origine de la manifestation de samedi. Selon elle, «c’est dans la nature humaine : quand les gens qui manifestent pacifiquement ne sont pas entendus, ils deviennent plus radicaux». Le Front a annulé la marche, mais il n’est pas exclu que des milliers de personnes se rassemblent en dépit de l’interdiction, avec potentiellement des heurts entre la police et les militants.

«Echec».

«Ceux qui auront à nouveau recours à la violence doivent savoir que nous mènerons des actions déterminées sur le terrain», ont martelé vendredi les officiers de police. Selon eux, plus de 900 arrestations ont déjà eu lieu depuis le début de la contestation, et d’autres suivront. Pour Sophie Richardson, directrice de recherches sur la Chine auprès de Human Rights Watch, il s’agit de «tactiques autoritaires déployées depuis longtemps par le gouvernement chinois, mais qui n’étaient jusqu’ici pas habituelles à Hongkong, et le signe d’un échec spectaculaire des autorités chinoises et locales».

L’influence de Pékin est d’ailleurs de plus en plus évoquée. Vendredi, l’agence de presse Reuters a révélé que la cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, aurait soumis aux autorités chinoises un plan pour répondre aux cinq revendications des manifestants, dont le retrait définitif (et non sa simple «suspension») du projet de loi sur l’extradition vers la Chine qui a déclenché la crise. Mais le régime de Pékin aurait refusé catégoriquement, préférant agiter la menace d’une répression militaire.

Le gouvernement local pourrait avoir recours à des lois d’urgence, assorties de restrictions d’accès à Internet. De quoi alimenter un peu plus les craintes des investisseurs, des touristes et des consommateurs. Des inquiétudes qui font des dégâts : selon des chiffres sur la distribution publiés vendredi par le gouvernement, les centres commerciaux se vident, et les ventes de montres et de bijoux ont dégringolé de 24,4 % en juillet, celles des médicaments et des cosmétiques de 16,1 %.

Rosa Brostra

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31 août 2019

En Colombie, des FARC annoncent reprendre la lutte armée, Bogota riposte

Les dissidents de l’organisation compteraient sur près de 2 300 combattants rejetant le processus de paix lancé en 2017. Le président Duque a annoncé une offensive militaire.

D’anciens chefs de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui ont quitté le processus de paix, ont annoncé qu’ils reprenaient les armes, dénonçant « la trahison » par l’Etat du pacte historique signé à la fin de 2016, dans une vidéo diffusée jeudi 29 août sur YouTube. « Nous annonçons au monde qu’a commencé la seconde Marquetalia [berceau de la rébellion marxiste en 1964] au nom du droit universel des peuples à se lever en armes face à l’oppression », a déclaré l’ancien numéro deux des FARC, Ivan Marquez, dans cette vidéo de trente-deux minutes.

En réaction, la Juridiction spéciale de paix (JEP), chargée de juger les crimes commis pendant la confrontation armée, a donné l’ordre d’arrêter ces anciens chefs rebelles. L’instance, qui peut décider de peines alternatives à la prison pour ceux qui contribuent à la vérité, dédommagent les victimes et renoncent à la violence, avait enclenché plus tôt dans la journée la procédure qui pourrait aboutir à l’expulsion du processus des ex-guérilleros qui ont annoncé leur retour aux armes.

Le président de droite, Ivan Duque, qui avait tenté de modifier l’accord de paix, selon lui trop laxiste envers les anciens guérilleros, a riposté en déclarant qu’une offensive contre le groupe armé allait être lancée. Il a par ailleurs accusé le Venezuela voisin de Nicolas Maduro d’abriter les combattants. A la fin de juillet, le président vénézuélien avait déclaré qu’Ivan Marquez et Jesus Santrich étaient les bienvenus dans le pays. « J’ai ordonné la création d’une unité spéciale afin de poursuivre ces criminels avec des capacités renforcées de renseignement, d’enquête et de mobilité sur tout le territoire colombien », a déclaré le chef de l’Etat, qui s’exprimait depuis la Casa de Nariño, le palais présidentiel, à Bogota.

La vidéo est hébergée sur le portail Web farc-ep.info localisé au Venezuela, dans l’Etat d’Anzoategui (est), selon la base de données de la Corporation d’Internet pour l’assignation des noms et des numéros où il a été enregistré le 12 août 2019, a vérifié l’Agence France-Presse.

« Poursuite de la guerilla »

Le haut-commissaire de paix du gouvernement colombien, Miguel Ceballos, avait réagi plus tôt en qualifiant l’annonce de « très préoccupante », mais pas surprenante. Il a également demandé qu’ils soient recherchés au niveau international. « Malheureusement, ces personnes avaient, par leur comportement, déjà clairement exprimé qu’elles tournaient le dos à l’accord de paix » de 2016, a déclaré M. Ceballos à la radio locale Blu.

Le chef du parti FARC, Rodrigo Londoño, alias « Timochenko », a pour sa part dénoncé un « coup bas », mais estimé que « la grande majorité des gens restent dans le processus » de paix. Allant dans le même sens, l’ex-président Santos a déclaré sur Twitter que « 90 % des FARC restent dans le processus de paix » et a appelé à « réprimer les déserteurs ». L’Organisation des Nations unies (ONU), qui supervise l’application du pacte, a condamné cette annonce, mais souligné qu’il s’agissait d’« un groupe réduit d’ex-combattants » et que l’« immense majorité des hommes et des femmes » de l’ancienne guérilla continuaient d’être « engagés en faveur de la paix ».

Dans la vidéo publiée jeudi, Ivan Marquez apparaît avec d’autres anciens chefs rebelles, également entrés dans la clandestinité depuis plusieurs mois. De la jungle du sud-est de la Colombie, le commandant des FARC annonce ainsi « la poursuite des opérations de guérilla en réponse à la trahison par l’Etat des accords de paix de La Havane », qui ont permis le désarmement, en 2017, de quelque 7 000 combattants de l’organisation armée, qui s’est depuis transformée en parti politique.

Attentat à la bombe

Le commandant Marquez avait été le chef de la délégation rebelle aux négociations de paix menées pendant quatre ans à Cuba avec le gouvernement du président centriste Juan Manuel Santos, au pouvoir entre 2010 et 2018. A ses côtés apparaissent armés un autre négociateur, Jesus Santrich, recherché par la justice pour trafic de drogue présumé et passé à la clandestinité il y a trois mois, et l’ancien commandant Hernan Dario Velasquez, aussi connu sous le nom de guerre d’« El Paisa ». Ils sont entourés par dix-sept hommes et femmes munis de fusils, devant une pancarte affichant le sigle FARC-EP (Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple).

« La fourberie, la duplicité et la perfidie, la modification unilatérale du texte de l’accord, la non-application de ses engagements de la part de l’Etat, les montages judiciaires et l’insécurité nous obligent à reprendre le maquis », a justifié Ivan Marquez lors de cette déclaration. « Nous n’avons jamais été vaincus, ni défaits idéologiquement, c’est pour cela que la lutte continue », lance-t-il, précisant que le nouveau groupe cherchera à cordonner ses « efforts avec la guérilla de l’ELN et avec les camarades qui n’ont pas replié leurs drapeaux ».

 

L’Armée de libération nationale (ou ELN, pour Ejercito de Liberacion nacional en espagnol), considérée comme la dernière guérilla active de Colombie, s’est renforcée ces dernières années, passant de 1 800 à environ 2 300 combattants, selon les autorités. Des pourparlers de paix, entamés en 2017, ont été enterrés par le gouvernement de l’actuel président issu de la droite dure, Ivan Duque, à la suite notamment d’un attentat contre l’école de police de Bogota revendiqué par l’ELN et qui a fait vingt-deux morts en janvier.

« Coup bas »

Les groupes dissidents des FARC comptent aussi quelque 2 300 combattants armés, dont l’activité est surtout consacrée au narcotrafic et à l’exploitation minière clandestine, selon les services de renseignement militaires colombiens. Après la signature de la paix, les FARC s’étaient transformées en parti politique légal sous le nom de Force alternative révolutionnaire commune. Mais des centaines d’anciens rebelles ont quitté le processus visant à mettre fin à plus d’un demi-siècle de guerre.

Ivan Marquez, désigné comme parlementaire FARC, avait pris ses distances il y a plus d’un an, reprochant déjà à l’Etat de ne pas respecter ses engagements. Une autre personnalité du mouvement, Jesus Santrich, soupçonné de trafic de drogue et accusé par les Etats-Unis de trafic de cocaïne après l’accord de paix, a disparu il y a trois mois et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

30 août 2019

A Hongkong, le militant prodémocratie Joshua Wong « arrêté », selon son parti

mouvement des parapluies

Son parti politique indique qu’il a été « poussé de force dans un fourgon, dans la rue, en plein jour ». Figure du « mouvement des parapluies », il avait été libéré de prison en juin après cinq semaines de détention.

Le militant prodémocratie Joshua Wong a été arrêté vendredi 30 août, a fait savoir son parti politique, à la veille d’une manifestation prévue à Hongkong et interdite par la police.

« Notre secrétaire général @joshuawongcf vient d’être arrêté ce matin vers 7 h 30 », a tweeté le parti Demosisto. « Il a été poussé de force dans un fourgon, dans la rue, en plein jour. Nos avocats suivent le cas désormais. »

Joshua Wong, 22 ans, l’une des figures du « mouvement des parapluies » qui avait paralysé Hongkong en 2014, avait été libéré de prison en juin dernier après cinq semaines de détention pour outrage au tribunal.

Cette arrestation n’a pas été officiellement confirmée par les autorités, la police n’ayant pas répondu aux sollicitations de l’Agence France-Presse.

Hongkong est secoué depuis près de trois mois par une mobilisation populaire sans précédent depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Ce mouvement a été marqué par de nombreuses actions organisées par la mouvance prodémocratie, en particulier des manifestations monstres, dont certaines ont dégénéré en affrontements violents entre radicaux et forces de l’ordre.

Manifestation interdite samedi

Plus de 850 personnes ont été arrêtées en lien avec ces manifestations, et notamment le militant indépendantiste Andy Chan, qui a été interpellé jeudi soir. Le fondateur du Parti national (HKNP), minuscule formation indépendantiste interdite par les autorités en 2018, a été interpellé alors qu’il était sur le point d’embarquer dans un vol à destination du Japon, rapporte le site Hong Kong Free Press en citant un porte-parole de la police. Ce dernier a précisé au site que M. Chan était soupçonné de participation à une émeute et d’avoir agressé un policier.

Samedi, les manifestants entendent marquer le cinquième anniversaire du refus par Pékin d’organiser des élections au suffrage universel dans la ville, une décision qui avait déclenché le « mouvement des parapluies », dont Joshua Wong, alors âgé de 17 ans, fut la figure la plus en vue.

Lors de ce mouvement, des foules avaient bloqué le cœur financier et politique de Hongkong pendant 79 jours pour exiger des réformes démocratiques. Mais Pékin n’avait fait aucune concession. Joshua Wong, qui avait été condamné à une peine de prison pour son rôle dans ce mouvement, avait été libéré mi-juin, en annonçant d’emblée qu’il allait rejoindre les rangs de la nouvelle mobilisation qui avait débuté à Hongkong.

Invoquant des raisons de sécurité la police a refusé d’autoriser la manifestation de samedi, une mesure qui fait craindre des affrontements entre police et protestataires qui vont vraisemblablement braver l’interdiction.

26 août 2019

G7 : Macron à la manœuvre sur l’Iran et les autres dossiers brûlants

Par Marc Semo, Biarritz, envoyé spécial, Cédric Pietralunga, Biarritz, envoyé spécial

Le sommet qui s’annonçait difficile, sur fond de rivalités entre des dirigeants affaiblis ou focalisés sur leurs enjeux de politique intérieure, a été un succès pour le président français.

C’est un coup de maître dans le premier G7 présidé par Emmanuel Macron. L’arrivée surprise à Biarritz, dimanche 25 août dans l’après-midi, du ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a placé encore un peu plus la question du nucléaire iranien au cœur des travaux du sommet. Les discussions « ont été positives » et « vont se poursuivre », a rapporté dimanche soir la présidence française. Le ministre iranien, lui, est reparti en début de soirée.

« M. Zarif n’a pas été invité au sommet mais il est venu rencontrer son homologue français, Jean-Yves Le Drian », a expliqué une source diplomatique. Le ministre iranien ne s’en est pas moins entretenu pendant une demi-heure avec le président français à la mairie de Biarritz. De source française, on assure que les Américains étaient informés depuis la veille de la venue du chef de la diplomatie iranienne.

Le déjeuner en tête-à-tête « improvisé » vendredi avec le président des Etats-Unis aurait visé en fait à préparer le terrain et éviter que ce dernier, coutumier de réactions imprévisibles, ne claque la porte du sommet en apprenant l’arrivée du ministre iranien. Interrogé sur la présence de Javad Zarif, le locataire de la Maison Blanche s’est contenté d’un « no comment ».

La décision aurait été prise après le dîner informel Trump-Macron, où la question iranienne a été beaucoup discutée. Il n’y aurait eu « à ce stade » aucun contact entre Iraniens et Américains. En revanche, Allemands et Britanniques ont été informés sur la teneur des discussions, mais pas avertis à l’avance de la venue. Angela Merkel a laissé entendre qu’elle avait appris au dernier moment l’arrivée de M. Zarif.

« Deux lignes de force communes » sur l’Iran

Soigneusement préparé en amont, ce G7 qui s’annonçait difficile, sur fond de rivalités entre des dirigeants affaiblis ou focalisés sur leurs enjeux de politique intérieure, a jusqu’ici été un succès du président français. Tous les grands dossiers chauds du moment y ont été abordés, depuis les feux ravageant l’Amazonie jusqu’aux risques de récession économique, la guerre commerciale entre Washington et Pékin, les conditions d’une réintégration au sein du G7 de la Russie, chassée du club en 2014 après l’annexion de la Crimée, et les taxes sur les géants du numérique. Mais les tensions dans le Golfe et le nucléaire iranien ont incontestablement dominé la première journée de travail du sommet.

Malgré les efforts d’Emmanuel Macron, le sujet continue d’opposer Donald Trump et les autres chefs d’Etats et de gouvernements des grandes puissances économiques démocratiques de ce club informel réunissant les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, le Japon le Canada. Déjà abordé la veille lors du dîner informel, au même titre que les relations avec la Russie et l’Amazonie, le sujet iranien a été au cœur des débats de la première grande réunion plénière, consacrée à « l’agenda stratégique et de sécurité et à l’économie internationale » et animée par Emmanuel Macron en bras de chemise, avec le président américain à sa droite et la chancelière allemande à sa gauche.

« Nos discussions hier sur l’Iran ont dégagé deux lignes de force communes. Aucun membre du G7 ne veut que l’Iran puisse jamais avoir l’arme nucléaire (…) et tous les membres du G7 sont profondément attachés à la stabilité et la paix de la région, et donc ne veulent pas engager des actions qui puissent nuire à celles-ci », a expliqué le président français. « Dans ce cadre-là, on a évoqué différentes initiatives », a-t-il ajouté.

Si M. Macron compte bien relayer auprès de Téhéran ces points de consensus pour tenter d’amorcer une négociation, il a expliqué qu’en aucun cas il ne serait porteur d’un message commun. « Le G7 est un club informel, il n’y a pas de mandat formel qui est donné dans le cadre du G7 à l’un ou à l’autre, et donc il y a des initiatives qui continueront d’être prises par les uns et les autres pour parvenir à ces deux objectifs », a-t-il précisé.

Indispensable « d’intensifier le dialogue »

Depuis trois mois, le président français s’active pour enrayer l’escalade entre Washington et Téhéran. Les divergences sont évidentes avec Donald Trump, qui s’est retiré en mai 2018 de l’accord de Vienne de juillet 2015 (Joint Comprehensive Plan of Action ou JCPOA) entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l’Allemagne et l’Iran, rétablissant ses sanctions économiques à l’encontre de Téhéran, encore durcies en mai. Mais les six autres membres du G7, à commencer par les deux autres capitales signataires de l’accord, Londres et Berlin, veulent, tout comme Paris, préserver l’accord et convaincre l’Iran de revenir aux engagements pris dans le cadre de l’accord qui gèle et met sous contrôle international l’atome iranien.

Les préoccupations de Washington et de Paris, comme des autres Européens, sont communes sur le nucléaire iranien. Tous reconnaissent les limites de l’accord de juillet 2015, dont bon nombre de clauses arrivent à échéance en 2025. Il s’agit aussi de le compléter avec un accord balistique, mais aussi d’obtenir des engagements de Téhéran pour mettre fin à ses tentatives de déstabilisation régionale en Syrie, au Liban et au Yémen.

Mais si le président français souhaite compléter l’accord, Donald Trump veut le balayer et mettre une pression maximale sur Téhéran afin d’obtenir un nouveau texte. Les deux approches n’en sont pas moins complémentaires. « Sans les Européens et leurs efforts pour préserver le traité, les Iraniens s’en seraient déjà retirés. Mais sans la pression mise par les Etats-Unis, il n’y aurait pas eu une volonté de bouger de leur part », a expliqué le président français.

Après quinze mois, la crise entre les Etats-Unis et l’Iran arrive « à un point d’inflexion » où il est plus que jamais indispensable « d’intensifier le dialogue », a toutefois ajouté M. Macron. L’Elysée propose notamment que les Etats-Unis rétablissent une partie des exemptions dont bénéficiaient jusqu’en mai les huit plus gros clients du pétrole iraniens (dont l’Inde, la Chine et le Japon), en échange d’un retour de Téhéran à ses engagements dans le cadre du JCPOA, délibérément enfreints depuis juillet en réponse au retrait américain et à l’incapacité des Européens à l’aider à contourner les sanctions.

L’économie un enjeu crucial du sommet

Ce dossier est essentiel aux yeux du chef de l’Etat, qui en se posant en médiateur pourrait remporter son premier vrai succès diplomatique. Cette première présidence du G7 est l’occasion de conforter sa stature internationale. Instance créée en 1975 par Valéry Giscard d’Estaing pour discuter de façon informelle entre dirigeants de ce qui était à l’époque les principales puissances industrielles, le G7 est désormais contesté. Les pays qui le composent ne pèsent plus guère aujourd’hui que 40 % du PIB mondial. Emmanuel Macron a donc tenu à en rappeler les enjeux dans une adresse aux Français le 24 août juste avant l’ouverture des travaux.

« Cette réunion, elle est utile, elle est importante, sans quoi chacun mènerait son chemin, nous serions amenés à nous diviser. Je crois que ce qui est attendu de nous, c’est plutôt de savoir nous coordonner, agir utilement ensemble », a expliqué le président français, lors d’une allocution de dix minutes prononcée depuis le phare de Biarritz, quelques heures avant l’ouverture officielle du sommet.

En premier lieu, il a évoqué les principales crises internationales du moment et la nécessité d’assurer la sécurité et la stabilité, ainsi que de protéger la paix dans le monde. « Nous avons parfois des désaccords entre nous et ces sujets vous paraissent très loin, mais ils vous touchent au quotidien », a insisté le chef de l’Etat, évoquant aussi bien le risque du nucléaire iranien que le jihadisme au Levant. Il a aussi insisté sur les enjeux écologiques alors même que l’Amazonie est en feu, soulignant l’importance de « répondre à l’appel de l’océan et de la forêt qui brûle ». « Nous allons lancer pas simplement un appel mais une mobilisation de toutes les puissances » présentes à Biarritz, « en partenariat avec les pays de l’Amazonie, pour lutter contre ces feux et pour investir dans la reforestation », a affirmé le chef de l’Etat, promettant des mesures concrètes.

Il a aussi fait de l’économie un enjeu crucial du sommet. « J’ai deux objectifs en votre nom durant ces quelques jours : d’abord convaincre tous nos partenaires que les tensions, en particulier les tensions commerciales, sont mauvaises pour tout le monde. Nous devons réussir à avoir une forme de désescalade, c’est-à-dire à stabiliser les choses et à éviter cette guerre du commerce qui est en train de s’installer partout », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Nous devons aussi trouver les nouveaux moyens de faire de la vraie relance, c’est-à-dire de relancer cette croissance ».

Boris Johnson passe le test

Le président Macron a rappelé que la « lutte contre les inégalités » est le thème de ce G7, ainsi que sa volonté de mettre l’Afrique au centre du sommet et de faire évoluer le fonctionnement du G7, en l’ouvrant à la société civile mais surtout à « d’autres grandes démocraties » – l’Inde, le Chili, l’Australie, l’Afrique du sud –, qui ont été invitées cette année. Il s’agit d’établir des coalitions entre pays sur des sujets précis tels que l’égalité entre les femmes et les hommes ou le développement, et notamment celui du Sahel.

Un autre homme était attendu au tournant lors du sommet de Biarritz, Boris Johnson, et il a lui aussi passé le test avec succès. Pour son premier sommet international depuis sa nomination il y a un mois au poste de premier ministre du Royaume-Uni, l’ex-maire de Londres est apparu à l’aise, multipliant les accolades avec Donald Trump et n’hésitant pas à ferrailler avec ses homologues du Vieux continent.

Boris Johnson « est un fantastique premier ministre », a ainsi lancé le président américain dimanche, quelques minutes avant de prendre son petit-déjeuner avec le conservateur, la première rencontre entre les deux hommes. Le Brexit ? « BoJo », comme le surnomment les Anglo-Saxons, « n’a pas besoin de conseils, c’est l’homme qu’il faut pour le job, je le dis depuis longtemps », a assuré Donald Trump.

Mieux, l’hôte de la Maison Blanche, habituellement avare de concessions et engagé dans une guerre commerciale avec la Chine, a assuré que les Etats-Unis signeraient « rapidement » avec le Royaume-Uni un « très grand accord commercial (…) plus grand qu’il n’y en a jamais eu ». De quoi rassurer Boris Johnson, qui veut prouver au peuple britannique que les effets négatifs d’un Brexit sans accord peuvent être compensés par la signature de nouveaux « deals » avec d’autres pays. A moins qu’Emmanuel Macron ne réussisse à lui prouver le contraire.

26 août 2019

Macron marque un point

Mériadec Raffray - Le Télégramme

À Biarritz, les tensions auront été finalement plus vives à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’enceinte du G7. Paris, qui le préside cette année, craignait le pire. Les altermondialistes, gilets jaunes et autres black blocs devaient y tenir leur « anti-sommet ». Face aux 13 200 policiers et gendarmes mobilisés, ils ont renoncé à leur démonstration de force. Tant mieux. Car la température est bien montée sous les ors Napoléon III de la station basque. Tout au long du week-end, les chefs d’État ont multiplié passes d’armes et bras de fer. Et pour cause. Le climat international est chauffé à blanc par la rivalité sino-américaine. De l’Ukraine à la Libye, plusieurs crises régionales complexes -et instrumentalisées - perdurent. Et chacun se réarme, en particulier pour sécuriser ses accès aux ressources naturelles. L’Amazonie, la fiscalité internationale ou encore l’Afrique étaient au programme. L’Iran aura dominé. Grâce au président français. Habilement, il a su se faire adouber porte-parole du camp de la désescalade entre Téhéran et Washington. Puis a négocié la venue du ministre iranien des Affaires étrangères en personne. Bravo. La prudence reste de mise. Dans ce match, ce n’est pas le premier essai de Macron. La plupart ont été torpillés, d’un tweet, par Trump.

25 août 2019

G7 Biarritz - Donald Trump et Emmanuel Macron

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