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Jours tranquilles à Paris
26 avril 2020

Milo Moiré - photos : Peter Palm

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26 avril 2020

Milo Moiré au grand air. Photos : Peter Palm

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24 avril 2020

Milo Moiré - photos : Peter Palm

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24 avril 2020

Collezione Ettore Molinario : Une Histoire Vraie

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12-Blot-Jean-Baptiste-Sabatier-Post-Mortem-Portrait

13-Von-Unwerth-Ellen-Revenge-2014

14-Witkin-Joel-Peter-Glassman-1995

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ETTORE MOLINARIO 

Identification et Montage

Par l’acte de collectionner, les œuvres d’art changent de «statut d’objet» et se chargent de valeur symbolique et émotionnelle; cette mutation ou “recréation” est indépendante de leur nature et est au contraire étroitement liée à l’ego du collectionneur qui les achète.

Collectionner est ma façon de faire de l’art, ce qui signifie envisager et créer une œuvre d’art «à part entière», qui se matérialise à travers l’œuvre d’autrui.

La Collection se développe et se forme dans un laps de temps prolongé, sous l’influence des changements et / ou évolutions psycho-esthétiques du collectionneur.

Cette évolution de l’identité du collectionneur représente l’épine dorsale et le “système nerveux” de ma collection.

Le hic et nunc de la collection peuvent ainsi être interprétés comme un système ouvert, le moment final d’un processus, ou comme le moment initial d’une nouvelle phase évolutive; pour le dire avec Aby Warburg, les parties d’une collection sont comme des fantômes, toujours à moitié vivants, suspendus, toujours en jeu, toujours de retour, toujours flottants.

La collection est, en fin de compte, une manière particulière de choisir, d’approcher, de joindre des parties de soi, de lier des dimensions temporelles et de multiplier le processus de projection narcissique elle-même.

L’instinct et le désir de posséder une œuvre d’art vont de pair avec une pulsion consciente ou inconsciente sous-jacente; une pulsion qui comprend des atmosphères, des sentiments, des mélancolies, des euphories, des dépressions.

Toute décision concernant une acquisition, au cours des dernières années, a été régie par un mouvement dans deux directions: celle du collecteur vers l’objet et celle de l’objet vers le collecteur; c’est un “rendez-vous”, comme l’a dit Duchamp, l’objet “appelle”.

Dès les années 1980, l’image a dévoré la réalité et, de même, un recueil de toute typologie est devenu un véritable simulacre du collectionneur et un miroir réfléchissant des différents moments de son existence.

Une collection d’art est une écriture composée d’objets et donc un “essai hiéroglyphique”; les objets collectés ont une vie qui finit par se synchroniser, se réguler dans son ensemble, par être collectés, réunis et concentrés, et cette vie finit par devenir indissociable, indiscernable de celle de leur collectionneur, et devient son extension même.

C’est l’extraordinaire fonction «thérapeutique» de l’art, car le collectionneur se représente non filtré à travers sa collection et s’y reconnaît donc véritablement.

Selon Walter Benjamin, «la possession est la relation la plus profonde qui soit avec les choses. Ce n’est pas comme si les choses vivaient chez le collectionneur, c’est plutôt lui qui y habite “.

Le Concept de la Collection

La collection Ettore Molinario vise à explorer le thème de l’Identité de Genre à travers toute l’histoire de la photographie, documentant la représentation esthétique de cinq états et les processus constitutifs de l’identité personnelle et sexuelle.

Eros et Thanatos

Eros & Thanatos sont la polarité entre la vie et la mort et définissent l’identité comme une tension entre création et (auto) destruction, affirmation de soi et auto-négation.

L’insatisfaction latente dans la vie quotidienne, c’est-à-dire le manque de satisfaction des pulsions de vie et de mort auxquelles nous lie la «civilisation», conduit à une sublimation, à un processus par lequel nous transférons à un autre objet la pulsion pour quelque chose qui échappe. nous.

Collectionner est donc, dans mon cas, une sublimation des pulsions. Les emmener à l’extérieur, les extérioriser à travers des images «miroir» de ses propres impulsions, c’est obtenir un certain détachement de ces pulsions, exorciser les névroses, relâcher les tensions.

Identité neutre

L’identité neutre résulte de la suspension ou de la non-participation au conflit entre l’identité féminine et masculine. C’est une condition de neutralité et de fluidité qui se démarque du dualisme de genre.

L’actualité du thème se trouve juste devant nos yeux; les principales maisons de couture sont aujourd’hui représentées par des mannequins et des visages transgenres et promeuvent des collections où le “cross dressing” est la nouvelle frontière de la mode de pointe.

Les tabous sociaux et sexuels, autrefois considérés comme insurmontables, sont démolis avec une naturalité et une effervescence sans précédent.

III. Fétichisme

Le fétichisme influence la construction de l’identité à travers des processus de remplacement et de déplacement, qui se concentrent sur un substitut de l’objet de désir.

Les nouvelles frontières de la sphère sexuelle sont caractérisées par des processus virtuels et hyper-réalistes où le substitut prend la valeur de la réalité et où la réalité et la fiction sont caractérisées comme les scénarios de fond dominants. La possession de l’œuvre d’art représente un exemple d’outil fétiche utilisé pour produire une excitation sexuelle. Le latex et tous les ornements similaires sont une fois de plus mis en évidence dans le monde de la mode, comme preuve de la situation actuelle du simulacre d’identité.

Mélancolie

La mélancolie, un sentiment introverti selon l’ancienne doctrine des humeurs, trahit le manque de quelque chose qui est identifié avec une partie de soi, quelque chose qui est censé avoir été trouvé mais qui a encore été perdu.

 Dans le “sentiment actuel d’un monde globalisé”, la solitude et l’isolement prévalent dans une contre-tendance absolue par rapport à l’apparition d’une société qui est virtuellement et économiquement intégrée.

Cet écart entre simulacre et réalité quotidienne, où les valeurs sont le prétexte pour attirer consensus et foules mais dépourvu de cohérence réelle, où la capacité humaine intrinsèque à projeter cède la place à un carpe diem et une incertitude chronique dans la vie, nous conduit inévitablement vers une régression dans une identité sociale mélancolique.

Étrange

L’inquiétant dérange et rassure tout à fait, il émet une alerte tout en augmentant la conscience de soi, permettant à ce qui était caché et enterré de réapparaître.

La société d’aujourd’hui est extrêmement troublante, secouée aux racines de nos valeurs, de nos comportements sociaux, dans un tourbillon en spirale vers l’inconnu.

L’accélération virtuelle du monde, de l’économie compétitive à la géopolitique, de la communication aux échanges commerciaux, les conditions de plus en plus précaires de la planète, combinées à un effondrement des valeurs et des compétences humaines au niveau mondial, ne peuvent que perturber le sentiment du monde et saper le concept. du progrès social.

Le “coronavirus” peut être considéré comme la synthèse perturbatrice d’effets inquiétants sur notre planète, un puissant agent de changement qui, malgré toutes les connaissances de notre planète, va révolutionner, à partir de notre monde naturel maltraité, toutes nos fragiles habitudes quotidiennes . Le retour à une prise de conscience de notre vulnérabilité psycho-physique globale, nous ramenant à un mode de vie “plus lent” mais peut-être plus humain, sera l’étincelle pour réfléchir aux contradictions de cette mondialisation incontrôlée.

Un entrelacement de masques

Dans le processus d’identification, fondement de mon «circuit» de collecte personnel, le thème du masque, compris comme les différentes représentations des facettes de moi-même, joue un rôle profond, libidinal mais aussi déconcertant.

L’image recueillie est le masque de l’artiste, une projection fantasmatique de sa sensibilité, son ego, ses joies, ses secrets, ses tourments et sa vie.

Le collectionneur, qui impacte avec cette projection artistique, déclenche à son tour un processus d’identification avec le masque représenté consciemment ou inconsciemment par l’artiste; l’identification est transmuée en une force qui génère l’acquisition ou, plus précisément, la possession.

Pourtant, il est évident que la “partie” du collectionneur qui s’identifie à l’image est à son tour l’un des nombreux masques “portés” par le collectionneur, générant un dialogue entre des “simulacres” qui apparaissent comme réels.

Des masques vers des masques qui s’entremêlent dans un dialogue esthétique, circonscrit au sein de cette relation symbolique et totalisante entre l’artiste et le collectionneur, à travers l’image «cible».

Le mystère et l’énigme de la collection résident, selon moi, dans cette relation bi-univoque entre masques, dans le moment fatidique où les masques s’attirent et décident de cristalliser cette relation, par la possession mutuelle.

Il est donc naturel que l’image, en tant qu ‘”entité autonome” au sens d’un objet qui fait partie de l’histoire, réduise sa signification intrinsèque, car elle est continuellement “recréée” par l’apport masqué de ses utilisateurs, porteurs à la fois de contemporanéité et de mémoire du passé.

L’acquisition et donc la possession sont, dans mon cas, alimentées par cette relation vivante entre masques, cette troisième dimension qui sublime la reconnaissance formelle et esthétique que la critique historique peut attribuer à l’œuvre d’art.

Ettore Molinario

http://www.collezionemolinario.com

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23-Akerman-Michael-New-York-2001

24-Goldin-Nan-Kim-in-Rhinestones-Paris

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23 avril 2020

Vadim Galaganovv

vadim galaganov

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22 avril 2020

Hatarakimono : des portraits de travailleurs japonais par K-NARF

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Transformer le Super-Ordinaire en une archive Extra-Ordinaire à destination des générations futures, voilà le credo de K-NARF, artiste français installé depuis plusieurs années à Tokyo. Constituée d’une centaine de portraits de travailleurs japonais en uniforme, sa dernière capsule temporelle, le Project Hatarakimono, témoigne d’un ébranlement du monde du travail et immortalise des métiers voués à disparaître dans un Japon tourné vers l’avenir.

Qu’est-ce que les Hatarakimono et pourquoi avoir décidé de les photographier ?

Ce mot japonais très particulier, difficilement traduisible en français, signifie « bosseur ». Revêtu d’une connotation positive et employé avec un immense respect, le terme désigne avant tout un travailleur acharné, qui peut tout aussi bien être le patron d’une grande entreprise qu’un de ses employés. En étant domicilié au Japon, je me suis rendu compte que je rencontrais tous les jours des hatarakimono. Le chauffeur de taxi, le caissier du supermarché ou la dame de l’ascenseur délivrent tous un service impeccable à la clientèle. Pourtant les Japonais, et moi avec, avons tendance à les croiser sans leur prêter la moindre attention.

Comment avez-vous sélectionné les travailleurs et réussi à les convaincre de prendre la pose vêtus de leur uniforme ? Avec audace ou en y mettant les formes ?

Tout est très codifié au Japon, donc la partie la plus longue et complexe du projet a été de récolter des autorisations. Les travailleurs n’ont pas été difficiles à trouver et ont accepté avec joie de poser. Mais il fallait obtenir l’aval de leur entreprise pour qu’ils libèrent leur employé quelques minutes, juste le temps que je le photographie de face et de profils. Shoko, avec qui j’ai réalisé l’ensemble de ce projet, a été admirable et m’a épaulé dans chacune de ces étapes. Nous travaillons ensemble comme les artistes Jeanne-Claude et Christo, et c’est elle qui a demandé et obtenu les autorisations, même celles que je croyais perdues d’avance, à l’instar du Ministère de la Sécurité Civile qui nous a autorisés à photographier les pompiers.

Les hatarakimono sont-ils encore nombreux au Japon ? Ne sont-ils pas menacés par les nouvelles technologies ?

Le chauffeur de taxi sera remplacé par une voiture sans chauffeur, le caissier sera obsolète face à une caisse automatique et le livreur deviendra peu à peu un drone. La disparition des hatarakimono est malheureusement inévitable. Ce sort est encore plus aggravé par le vieillissement de la société japonaise et une main d’œuvre non renouvelée, les jeunes n’aspirant plus à effectuer les métiers de service de leurs prédécesseurs. Avec Shoko, nous nous sommes même renseignés pour inscrire les hatarakimono auprès de l’UNESCO et assurer leur préservation, mais ils ne peuvent être classifiés en un seul groupe homogène selon les critères de l’institution. D’où l’urgence de réaliser les portraits de ces travailleurs, puis de les conserver pour les exposer dans le futur, dans 25 ans précisément.

Pourquoi attendre 25 ans ?

En 2042, le monde aura bien changé. Nous avons déjà choisi et contacté cinq musées pour présenter notre exposition : l’International Center of Photography de New-York, le British Museum à Londres, le musée Guimet à Paris, le New South Wales Art Gallery à Sydney et le musée Nezu à Tokyo. Ce processus fait partie intégrante de notre projet et nous comptons exposer les réponses des musées, seulement deux reçues à ce jour. Tandis que le musée australien ne comprend pas notre démarche, le musée anglais s’est excusé de ne pouvoir donner suite à notre requête, étant donné que le British Museum ne comporte pas de département photographique.

Pourriez-vous expliquer le processus de développement photographique néo-vintage mis au point par vos soins, la « Tape-O-Graphie » ?

Mon travail photographique s’inscrit dans le mouvement artistique Bricolage crée par l’artiste américain Tom Sachs. J’utilise pour cela des matériaux simples et des outils totalement amateurs, sans grande valeur. Muni de scotch et d’une petite imprimante pour le moins basique, j’imprime mes photographies sur lesquelles j’applique l’adhésif, avant de l’arracher et de contempler les effets des traces sur les impressions. Ce procédé manuel permet de donner un aspect unique à chaque tape-o-graphe grâce aux imperfections qui apparaissent au fil du développement.

Est-ce qu’il y a d’autres facettes de la culture japonaise qui vous intriguent au point de pouvoir vous inspirer ?

Le Projet Hatarakimono a été un travail de longue haleine de presque trois ans, dont deux ans de pures prises de vues et le développement. Nous allons d’abord nous accorder une pause bien méritée, avant d’envisager d’évoquer un thème qui nous interpelle particulièrement, l’utilisation du plastique au Japon. Le pays est tristement le second plus grand consommateur de plastique après les États-Unis, nous aimerions susciter une réflexion sur ce fléau.

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22 avril 2020

Peter Beard

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22 avril 2020

Ren Hang

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22 avril 2020

Szymon Brodziak

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21 avril 2020

Anna Johansson

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