Jours de fête
L'ÉDITO de Henri Vernet - Le Parisien
La France en fête. Comme une parenthèse dans les colères et les impatiences du pays, les convulsions de la planète et les vertiges de l’Europe. La fête nationale samedi, avec son sempiternel défilé qui mobilise encore, comme au premier jour, toutes les chaînes de télé, et avec ses feux d’artifice et ses bals populaires partout dans le pays qui marquent la vraie entrée dans les vacances. La fête encore, dimanche jusqu’au bout de la nuit, on l’espère, de tout un peuple autour de son équipe de foot, en ce jour de finale de la Coupe du monde à Moscou. Et la politique là-dedans ? Rassurons-nous (ou agaçons-nous), elle garde ses droits, chacun, du chef de l’Etat à ses opposants les plus déterminés, s’affairant à récupérer un peu de la ferveur et de la popularité entourant ces Bleus porteurs de tant de valeurs. Reconnaissons tout de même que pour une fois les politiques n’en font pas trop, sans doute instruits par la défiance sinon le rejet que leur a marqué le pays ces dernières années. Bien sûr il y a des grincheux, des râleurs et des rabat-joie, qui le font savoir à grands coups de tweets. Mais sans eux la France ne serait plus la France. Celle-ci, dans son immense majorité, s’apprête à jouir de cette parenthèse enchantée.
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— Libération (@libe) 8 juillet 2018