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Jours tranquilles à Paris
8 juillet 2014

Réflexion...

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3 juillet 2014

Réflexion...

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29 juin 2014

Poutine mène une guerre totale contre les libertés

Manifestants emprisonnés, ONG sous tutelle, médias bâillonnés… Deux ans après sa réélection, le maître du Kremlin étouffe méthodiquement les voix dissidentes, accuse Amnesty International .

Entretien

Sergeï Nikitin.

Ce juriste dirige le bureau d’Amnesty international à Moscou (1) .

Deux ans après le retour de Vladimir Poutine au Kremlin, quel est l’état des libertés en Russie ?

Une atmosphère de peur a été installée. Huit personnes qui avaient manifesté contre sa réélection, en mai 2012, restent détenues. La loi sur les rassemblements publics, soumis à autorisation, a été drastiquement durcie. Une disposition récente inflige cinq ans de prison à la troisième infraction. Le message est clair : réfléchissez à deux fois…

Personne ne réagit ?

La situation des défenseurs des droits de l’homme empire de jour en jour. Une loi oblige désormais les ONG recevant des fonds internationaux et ayant une activité politique – notion vague ! – à s’enregistrer comme « agent étranger », autrement dit espion ! Toutes ayant refusé, le ministère de la Justice dresse luimême la liste. Cinq ONG y figurent déjà, dont Mémorial, la plus vieille organisation de défense des droits de l’homme, tenue d’apposer la mention « agent étranger » sur ses publications. Je crains qu’il reste peu d’ONG à la fin de l’année. Plutôt que se soumettre, elles se saborderont.

Vous dénoncez une « guerre totale » contre les droits de l’homme…

Parce qu’elle touche tous les domaines ! La condamnation du grand patron Mikhaïl Khodorkovski (détenu pendant onze ans) ou l’assassinat de la journaliste Ana Politikovskaïa (en 2006) étaient des signaux… Les entreprises n’osent plus financer les ONG ; les jeunes journalistes préfèrent traiter les people et le sport plutôt que des sujets sensibles.

Qu’est-ce qui guide ce durcissement ?

La peur. La vision du monde de Poutine. On nous inculquait à l’école l’idée d’une glorieuse Union Soviétique cernée par des ennemis. Sa formation d’officier du KGB l’a endurci dans cette idée que l’Occident veut nous asphyxier. Il est aussi persuadé que toutes ces révolutions, dernièrement celles du monde arabe, sont orchestrées et financées par Washington. Il ne conçoit pas que des peuples aspirent spontanément au changement.

Selon les sondages, 80 % des Russes approuvent Poutine. Ils n’ont cure des droits de l’homme ?

Beaucoup en ont une vision négative. Les autorités ont réussi à installer l’idée que, sous couvert de droits universels, l’Occident veut nous imposer le mariage homosexuel contre les valeurs traditionnelles russes! Quand ont leur dit « liberté de manifester », ils voient ce qui se passe à Kiev et disent « pas de ça chez nous ». Et puis, ils n’ont jamais vécu aussi confortablement, même si cela risque de ne pas durer. Alors pourquoi s’ennuyer avec les droits de l’homme ?

Recueilli par Bruno RIPOCHE.

(1) Il est l’invité, ce dimanche, à Saint Brieuc, du congrès d’Amnesty France.

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24 juin 2014

Espèces menacées...

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22 juin 2014

Selfie et autoportrait, d’un monde à un autre

Quoi, en apparence, de plus semblable aux «selfies», exécutés à l'aide de smartphones, que les traditionnels autoportraits auxquels se sont amplement adonnés les photographes après les peintres? Selon l'Oxford English Dictionary, qui a élevé le terme «selfie» au rang de «mot de l'année 2013», il s'agit d'«une photographie qu'une personne a prise d'elle-même, généralement au moyen d'un smartphone ou d'une webcam et téléchargée sur un média social».

Les similitudes sont évidentes: le selfie et l'autoportrait sont l'un et l'autre des représentations de soi par soi. Pourtant l'autoportrait, ancré dans la tradition argentique, s'oppose au selfie qui, lui, est apparu avec le numérique. Les selfies qui sont destinés à être «téléchargés sur un média social» planétaire et instantané, se distinguent encore des autoportraits de la photo-argentique qui ressortissent à l'ordre matériel de la chimie et du papier, qui reposent dans des archives privées telles que les albums, ou qui circulent dans les circuits lents et courts de la librairie, des galeries et musées. Tandis que les autoportraits sont arrimés à l'ici de leur production, ou très modestement nomades, les selfies sont au contraire aspirés vers l'ailleurs: aussitôt pris, aussitôt diffusés.

En somme, l'autoportrait est fait par soi et pour soi, ou presque, tandis que le selfie est destiné à un autre et à tous ces autres qui composent la communauté plus ou moins étendue des «amis» réels ou virtuels des réseaux sociaux.

Les matériaux, les surfaces d'inscription (le papier, l'écran), les vitesses et les audiences, ainsi que les protocoles de dialogues et d'échanges sont autant de points de différences par lesquels s'opposent en nature les autoportraits et les selfies, et se distinguent d'autant leurs esthétiques respectives.

L'autoportrait s'inscrit dans un dialogue de soi à soi qu'institue le photographe en quête d'une autre face de soi que l'image vise à atteindre et à exprimer. En tant qu'image de soi, par soi et pour soi (ou presque), l'autoportrait est circonscrit dans l'étroit périmètre d'une solitude ou d'une communauté restreinte. C'est une image à usage privé et intime. Une image dont le destin est l'archive parfois entre ouverte sur les circuits lents de l'édition et des expositions.

Cette expression refermée sur un soi, à circulation restreinte et lente, sans véritablement ailleurs ni autre, passe au contraire par des mises en scène de soi parfois très élaborées, avec décors, poses et audaces esthétiques nourries de solides références artistiques. L'autoportrait se situe ainsi hors de l'état présent du monde, dans un monde fictif construit par le modèle-opérateur-destinataire sans plus d'intention que de révéler ou de découvrir quelque chose de lui. De se connaître esthétiquement lui-même, ou de s'inventer un autre de lui-même.

Il en va tout différemment du selfie, de ses usages et de son esthétique. Alors que l'esthétique de l'autoportrait est en quelque sorte réflexive, immanente, agrégée au sujet et référée à une tradition, celle du selfie est totalement dialogique et transcendante. L'une est arrimée à l'ici du modèle-opérateur-destinataire; l'autre est aspirée et véritablement dynamisée par la présence virtuelle et réellement active des destinataires-«amis» possiblement nombreux, à la fois éloignés dans l'espace et présents synchroniquement.

Contrairement à l'autoportrait qui s'élabore à l'écart du monde dans l'espace fictif d'une mise en scène, le selfie se pratique dans le monde, dans le cours et le flux du monde à l'ère du numérique. Au pesant protocole de la photo-argentique qui exige un long détour par le laboratoire, et à l'immobilité congénitale de l'image sur papier, la photo-numérique mobile alliée aux réseaux sociaux substitue des images immédiatement et simultanément disponibles sur le lieu de leur production et en tous les points connectés du monde.

Et c'est précisément à tous les «amis» de réseau qui sont ailleurs — hors-là mais virtuellement présents — que s'adressent les selfies réalisés pour être partagés et établir des échanges. Cette haute puissance dialogique soumet les selfies à l'action des forces centrifuges qui font exploser les pratiques et les esthétiques photographiques traditionnelles.

Les clichés numériques, la mobilité des smartphones et la capacité de diffusion vertigineuse des réseaux ont constitué un alliage inédit sur lequel a vite prospéré la pratique du selfie: une image de soi totalement nouvelle traversée par la vitesse, l'immédiateté, le partage, la diffusion instantanée. Une image toujours faite à toute vitesse, inscrite dans les impromptus de la vie et de l'action, et captée au moyen de ce dispositif rudimentaire constitué d'un smartphone tenu à bout de bras, plus ou moins stable, ne permettant que des cadrages approximatifs, pointé sur le visage mais trop proche de lui pour ne pas le déformer.

Ce dispositif paradoxal qui associe la technologie la plus sophistiquée à un mode opératoire assez grossier met à mal les règles les plus élémentaires de l'esthétique classique que la photo-argentique documentaire, et en l'occurrence le portrait, ont peu ou prou scrupuleusement appliquées. Désormais, la composition géométrique et les lois de la perspective qui charpentaient les œuvres, la netteté et l'équilibre des proportions qui concouraient à la ressemblance de la représentation, sont mangées par l'action déstructurante de la vitesse, et cela d'autant plus que ni les jeux savants de la géométrie et des proportions, ni la netteté, ni la ressemblance, ni même la représentation, ne sont plus vraiment nécessaires pour des images-écrans qui ne sont fondamentalement pas faites pour être regardées mais pour faire signe. Pour communiquer.

Peu importe que je sois déformé par la trop grande proximité de l'appareil, que mon bras s'inscrive dans l'image, que le décor soit médiocre, que la lumière défigure, car le cliché n'est guère qu'un signe fugace, une trace fugitive, pour affirmer à d'autres — mes «amis» réels et virtuels — ma présence-là au moment présent, et pour enclencher avec eux des conversations qui se poursuivront peut-être de différentes manières (textes, sons, images et vidéos) sur les réseaux.

Le selfie, qui dynamise et chamboule les éléments, les propriétés et les notions canoniques de la photo-argentique, abolit ostensiblement l'espace illusionniste qui a été le sien. D'abord en faisant (souvent) apparaître l'appareil, ou en suggérant sa présence; mais encore en superposant, sous l'aspect de l'opérateur, le sujet voyant et l'objet vu que la conception euclidienne de l'espace illusionniste a toujours soigneusement distingués et ordonnés. Plus fondamentalement enfin, les photographes sont invisibles sur les images parce qu'ils sont situés derrière leur appareil, opposés au monde qu'ils scrutent au travers du cadre de leur viseur, alors que les réalisateurs de selfies sont, eux, bien visibles, dans le monde.

Le dispositif séculaire de la fenêtre ouverte sur le monde s'est effondré, le cadre-viseur de l'appareil photo a fait place à l'écran du smartphone. On est passé d'un espace illusionniste à un espace d'énonciation. D'un monde à un autre. Texte de André Rouillé.

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18 juin 2014

Ai Weiwei

Ai Weiwei fait des émules. En postant sur Instagram une photo dans laquelle il tient sa jambe comme une arme lourde, le 11 juin dernier, l'artiste dissident a créé un mème – un phénomène repris massivement par les internautes – qui déferle sur le web chinois et s'étend désormais au niveau mondial.

Une vague dont l'artiste se fait lui-même le témoin, sélectionnant sur son compte Instagram les propositions de ses admirateurs.

Objectif : dénoncer "les abus de pouvoir" commis par les autorités chinoises au nom de la lutte antiterroriste. Compilation de ces œuvres partagées sous les mots-clés "gunleg" ou "leggun"

18 juin 2014

Amnesty International

17 juin 2014

Amnesty International

17 juin 2014

Réflexion...

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14 juin 2014

Réflexion...

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