Les quatre bidonvilles sont rasés...
Emplacement du bidonville numéro 1 que j'avais visité
Emplacement du bidonville numéro 2 (sur la route devant l'ancienne gare)
Emplacement du bidonville numéro 3 (à côté des deux peupliers)
Emplacement du bidonville numéro 4 (entre les hangars, derrière la palissade)
Ces quatre photos ont été prises de mon bureau aujourd'hui.
Lu dans la Presse : inquiétude pour les Roms
Médecins du Monde s'est inquiété hier, de "l'augmentation des évacuations des Roms", notamment en Seine-Saint-Denis et dans le Val d'Oise, à l'approche de la coupe du monde de rugby. L'association cite notamment l'exemple de Saint-Denis où, le 28 août, "400 personnes ont dû partir à la recherche d'autres terrains".
Lire le communiqué de Presse de "Médecins du Monde" en cliquant ICI
"Ils sont à Gonesse, Pantin, Sarcelle ... éparpillés dans tout le 93"
A ma question : "Que vont-ils devenir ?"
Voir mon billet du 28 août
Voici la réponse que je copie/colle de l'Association Parada dans ce nouveau billet :
"Aujourd'hui, 31 août 2007, vers 10 heures, une vingtaine de Rroms qui avaient été expulsés d'un terrain situé derrière la rue André Campra à Saint-Denis se sont rassemblés devant la mairie de Saint-Denis. Ils font partie de ceux des 600 Rroms qui se trouvaient sur ce terrain et qui n'ont ni été sélectionnés pour le projet d'insertion professionnelle mis en place par la sous-préfecture, ni accepté la fameuse « aide humanitaire au retour » gérée par l'ANAEM. Ils étaient venus demander à la mairie une solution pour leur relogement. Un représentant de « La voix des Rroms » est allé à leur rencontre et après une consultation, une demande d'entretien avec M. le maire a été rédigée, précisant les aspirations de ces familles : apprentissage du français, insertion professionnelle, inscription des enfants à l'école et relogement provisoire en attendant l'acquisition d'une indépendance de chacun. Une délégation de 6 personnes a été reçue par la première adjointe au maire, Mme Soulas, ainsi que MM. Cossic et Dionisi, des services administratifs de la municipalité. Mme. Soulas a précisé que la municipalité de Saint-Denis saluait l'initiative de la sous-préfecture, mais qu'elle avait bien mis en garde sur le fait que l'évacuation du terrain créait une situation nouvelle difficile pour les concernés (les expulsés) qui ne pourrait pas être gérée par la ville. Cependant, la municipalité relancera sa demande d'une table ronde au niveau au moins régional pour trouver des solutions à cette situation qui se retrouve dans beaucoup d'autres villes d'Ile-de-France. « La voix des Rroms » a fait part de son analyse de la situation, notamment du fait, peu connu et/ou négligé par les autorités, que dans la plupart des cas, les familles concernées viennent d'un milieu rural. Ainsi, il serait plus judicieux et plus conforme aux demandes des concernés à élargir le champ du travail et explorer les possibilités d'installation des familles qui le souhaitent dans des villages français, où elles peuvent à la fois acquérir des expériences nouvelles et contribuer au développement durable par l'agriculture biologique. Concernant la demande de relogement, la mairie de Saint-Denis s'est dite dans l'impossibilité d'y répondre. Consciente du risque de voir un nouveau bidonville se constituer où des bâtiments en abandon occupés, Mme. Soulas a informé que la durée d'une telle installation ne dépendait pas de la volonté de la mairie mais que celle-ci ne demanderait pas d'expulsion. Sur la question de la scolarisation des enfants, les Rroms y tiennent d'autant plus que la rentrée arrive à grands pas, et des démarches seront faites au cours de la semaine prochaine."
Photo JS
Destruction en cours...
Le bidonville que j'ai visité au mois de juillet est en cours de destruction. Sur le "terrain vague" où était installé le Cirque du Soleil, se dresse désormais une immense tente qui couvre toute la superficie de la zone goudronnée. C'est sans doute un Centre de Presse pour la Coupe du Monde de Rugby qui va avoir lieu en septembre.
Photos ci-dessous prises aujourd'hui :
Saint-Denis: insertion proposée à 21 foyers roms, expulsion pour les autres
Un projet d'insertion sociale et
professionnelle va être proposé à 21 des 150 familles roms du bidonville du
Campra à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), les autres étant invitées à quitter
la France, a-t-on appris jeudi auprès du sous-préfet du district.
"J'ai proposé au préfet de
retenir 21 familles, soit plus d'une centaine de personnes, pour rentrer dans
un projet d'insertion sociale et professionnelle", a expliqué à l'AFP le
sous-préfet Olivier Dubaut, expliquant avoir examiné chaque situation "avec
rigueur et objectivité".
Le sous-préfet a fait son choix
parmi les situations familiales rapportées par les travailleurs sociaux chargés
de rencontrer les familles volontaires (125 sur les 150 familles recensées
mi-2007).
Selon M. Dubaut, "150
familles, soit 500 à 600 personnes" vivent sur ce terrain vague constitué
de quatre campements de cabanons en bois et tôles insalubres, sans eau ni
électricité. En mars, un incendie accidentel y avait fait un mort et deux
blessés graves.
"Notre objectif est que les
familles qui peuvent s'insérer socialement et économiquement puissent le faire,
les autres n'ont pas vocation à rester. Si ces dernières ne veulent pas
bénéficier d'une aide au retour, elles se verront remettre, lors de
l'évacuation du terrain, une invitation à quitter le territoire", a ajouté
le sous-préfet, précisant: "l'évacuation est proche".
Les Roms sélectionnés ont été
choisis au regard de plusieurs critères: maîtrise de la langue française,
efforts de scolarisation des enfants, capacité à travailler dans l'un des 62
métiers ouverts aux Roumains et Bulgares depuis le 1er janvier 2007.
"Vingt-et-une familles vont
avoir la chance de s'insérer en France, c'est peu. Médecins du Monde reste au
côté de ceux qui n'ont pas été retenus", a estimé Antoaneta Popescu de
MDM, tout en "saluant" cette initiative inspirée d'une expérience en
cours dans la ville voisine d'Aubervilliers.
Comme à Aubervilliers, les
familles seront logées dans des bungalows pendant toute la phase
d'accompagnement sur un terrain "restant à définir", selon le
sous-préfet. En attendant, des caravanes pourraient les accueillir, sur un
emplacement lui aussi inconnu.
La préfecture de Seine-Saint-Denis recensait en juillet 2.000 Roms sur une dizaine de sites du département.
Que vont-ils devenir ? Reportage photographique fait en juillet 2007 dans le bidonville du Campra. Photo JS