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Jours tranquilles à Paris

12 février 2014

La fabuleuse épopée de l'obélisque

Le musée de la Marine retrace l'histoire rocambolesque du célèbre monolithe égyptien installé place de la Concorde

"Proclamation par Amon-Rê, maître des trônes des Deux-Terres : 'Je t'ai donné la santé et la joie totales.'" Le discours religieux de l'obélisque de la Concorde se perd aujourd'hui dans la grisaille parisienne et la cohue automobile. Cette colonne immuable a pourtant fait un voyage extraordinaire de 9.000 km, du temple de Louxor, sur les bords du Nil, jusqu'au cœur de Paris. Sa longue épopée (1829-1836) à la fois archéologique, humaine, technologique et politique est retracée par une remarquable exposition du musée national de la Marine, au Trocadéro, composée d'une centaine d'objets et de documents *. Épopée qui a eu pour résultat de donner à Paris un élément de son identité. Pourrait-on aujourd'hui concevoir la place de la Concorde sans son obélisque?

Tout commence par une décision du vice-roi d'Égypte. Entouré d'ingénieurs et d'officiers français, Méhémet-Ali propose, en 1829, de faire don à la France de deux obélisques d'Alexandrie. Mais l'égyptologue Jean-François Champollion fait le difficile : il préfère ceux de l'entrée du temple de Louxor, mieux conservés. Problème : ils sont à 750 km de l'embouchure du Nil.

Sept ans et 9.000 km de Louxor à Paris

"À l'époque, la notion de patrimoine national n'existait pas encore, et l'égyptologie était balbutiante. Le don égyptien a donné lieu à des remerciements français : tapis, lustres, vaisselle, fusils de chez Lepage. Les Français n'avaient pas l'impression de prendre les obélisques à l'Égypte mais plutôt de les ravir aux Anglais", remarque Alain Niderlinder, l'un des commissaires de l'exposition. D'ailleurs, l'autre obélisque, resté sur place, a été "restitué" à l'Égypte en 1981.

Ces monuments ont été édifiés sous le règne de Ramsès II, au XIIIe siècle avant J-C. Faits de granit rose des environs d'Assouan, ils mesurent 22,84 m et pèsent de 220 à 230 tonnes. Le transfert s'annonce périlleux, l'affaire est confiée à la Marine. Un navire est spécialement conçu à Toulon pour transporter le monolithe. Avec 120 hommes à bord, le Luxor appareille le 15 avril 1831 de Toulon. Arrivés en août, les hommes doivent faire face à une épidémie de choléra. Complication : la colonne est fragile, une fissure de 8 m part de sa base. Les 400 m qui séparent l'obélisque du Nil vont occasionner quatre mois de travail pour 200 hommes avec machines, cordes et cabestans. Ils doivent ensuite attendre "des semaines la crue du Nil pour pouvoir redescendre", explique Marie-Pierre Demarcq, autre commissaire de l'exposition. Finalement, ils quittent en avril 1833 l'Égypte pour Toulon. Deux ans après leur arrivée à Rouen le Luxor est alors démâté, tiré par un autre vapeur, puis par des chevaux. Le monolithe arrive enfin, dans son étui de bois, au pont de la Concorde, le 23 décembre 1833.

 Où placer l'obélisque à Paris? "Pour se rendre compte, on fait construire par des décorateurs de théâtre, en juillet 1833, deux obélisques en carton-pâte grandeur nature aux Invalides et place de la Concorde", ajoute Marie-Pierre Demarcq. Le roi Louis-Philippe tranche pour la Concorde. Pour l'ériger, il faut un piédestal. En juillet 1835, on envoie le Luxor remorqué par le Sphinx chercher 240 tonnes, en 5 blocs, de granit de l'Aber-Ildut (Finistère).

 Le 25 octobre 1836, c'est le grand jour : 200.000 Parisiens sont sur la place de la Concorde pour voir l'érection du grand monolithe. Un orchestre joue Les Mystères d'Isis, de Mozart. À 11 h 30, l'appareil de levage, un portique pivotant par un ensemble de câbles, est actionné par 350 artilleurs. Apollinaire Lebas, qui dirige l'opération, est sous l'obélisque, préférant mourir en cas d'accident. À midi, Louis-Philippe apparaît du balcon du ministère de la Marine. Les bois craquent, les boulons se tordent, les câbles se tendent à l'extrême, mais ça tient. À 14 h 30, l'obélisque repose sur son piédestal de 9 m, sans ciment. Le drapeau tricolore est hissé au sommet par quatre marins.

En érigeant ce monolithe, la France montre à l'Angleterre qu'elle est capable de faire ce qui paraissait techniquement impossible. On y a mis le prix : 1,3 million de francs-or. Restent les morts : 12 marins lors de l'expédition et une victime lors des essais préliminaires place de la Concorde. Parions que Pharaon veille sur l'immortalité de leurs âmes.

* Le Voyage de l'obélisque. Louxor/Paris (1829-1836). Du 12 février au 6 juillet 2014, musée national de la Marine, place du Trocadéro (16e). Avec une appli smartphone proposant deux parcours, dont l'un réservé aux jeunes visiteurs (www.musee-marine.fr). Article de Hervé Guénot - Le Journal du Dimanche

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11 février 2014

Dégazage + tempête = pollution sur la plage...

11 février 2014

Belle Ile en Mer

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11 février 2014

Mario Sorrenti (photographe)

sorr

11 février 2014

Elections Municipales de Paris

Les élections municipales approchent. Et si les sondages donnent des indications globales sur le match programmé entre l’actuelle première adjointe PS Anne Hidalgo et la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, le mode de scrutin parisien est plus compliqué qu’un simple pourcentage... Le maire de Paris n’est pas élu au suffrage universel global mais par les conseillers de Paris élus eux-mêmes dans les arrondissements. Il est possible de rassembler le plus grand nombre de voix au second tour... sans devenir maire de Paris. Et c’est déjà arrivé. Explications.

L’ACTUEL MODE DE SCRUTIN

Tous les 6 ans, lors des municipales, les Parisiens votent pour une liste d’élus dans leurs arrondissements respectifs. Les listes "locales" correspondent à chaque élection à une sensibilité globale. Exemple : au 1er tour, en 2008, les habitants du 19e arrondissement ont massivement voté (52,14%) pour la liste "Paris, un temps d’avance avec Bertrand Delanoë". Parmi les autres choix, ils avaient : "Liste d’union pour un Paris gagnant dans le 19ème arrondissement avec Françoise de Panafieu", "Pour l’écologie, Paris a besoin des Verts avec Denis Baupin" ou encore "Pour un Paris 100% populaire, démocratique, antiraciste, écolo". C’est la liste portant le nom de Bertrand Delanoë qui l’a emporté. Cependant, la tête de liste n’était pas Bertrand Delanoë mais Roger Madec, ce dernier ayant par la suite été élu maire d’arrondissement. Ainsi, dans chacun des 20 arrondissements, des conseillers de Paris sont élus. Pour poursuivre avec l’exemple du 19e, ils sont 12 conseillers de Paris : 10 provenant de la liste Delanoë, 2 de la liste Panafieu.

Les conseillers de Paris ont alors la lourde tâche, lors de la première réunion du Conseil de Paris, de procéder à l’élection du maire. Pour devenir premier élu de la capitale, il faut être conseiller de Paris (Bertrand Delanoë est élu dans le 18e) et obtenir la majorité absolue lors du premier ou lors du second tour du scrutin au sein du conseil. Un vote au suffrage indirect, donc... Plus qu’une simple formalité administrative, le mode de scrutin à Paris peut avoir son importance. Si Bertrand Delanoë avait largement remporté les élections en 2008, ses listes n’avaient réuni que 48,6% des suffrages en 2001 au second tour sur l’ensemble de la ville. Il avait profité de la division de la droite où s’opposaient Philippe Seguin (33,4%), Jean Tibéri (15,2%) et diverses listes dissidentes (2,8%).

LA RÉFORME D’AOÛT 2013

La loi du 5 août 2013, votée par le Parlement en juillet, a réformé la répartition des conseillers de Paris, afin d’adapter le nombre de conseillers aux évolutions démographiques. Le Conseil de Paris reste composé de 163 élus mais le 1er perd deux conseillers et les 2e, 4e, 7e et 17e arrondissements un chacun. Le 19e en gagne deux, les 10e, 15e, 18e et 20e un chacun. La loi ayant été promulgée, la réforme sera effective pour les municipales de mars 2014. Voici la nouvelle répartition du nombre de conseillers :

1er arrondissement : 1 conseiller de Paris

2e arrondissement : 2

3e arrondissement : 3

4e arrondissement : 2

5e arrondissement : 4

6e arrondissement : 3

7e arrondissement : 4

8e arrondissement : 3

9e arrondissement : 4

10e arrondissement : 7

11e arrondissement : 11

12e arrondissement : 10

13e arrondissement : 13

14e arrondissement : 10

15e arrondissement : 18

16e arrondissement : 13

17e arrondissement : 12

18e arrondissement : 15

19e arrondissement : 14

20e arrondissement : 14

Le député Bernard Debré a déposé en juin dernier un projet de loi visant à modifier le processus d’élection du maire de Paris. Si sa proposition a été renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, elle illustre une réclamation récurrente de la vie politique parisienne. L’idée ? Remplacer la désignation indirecte, via les arrondissements, par un vote direct portant sur le nom du maire. La candidate à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet a signé cette proposition, tout comme plusieurs députés UMP, avant d’en faire la publicité dans différents médias. Les signataires du texte législatif vont désormais lancer une pétition pour soutenir leur revendication. Au rang des réactions, le leader du Front de gauche au Conseil de Paris Ian Brossat : "Nathalie Kosciusko-Morizet propose ici de calquer, ni plus, ni moins, le mode de scrutin municipal sur celui de la présidentielle. Cette course à la personnalisation à outrance est la nouvelle plaie de la politique. Elle gomme les projets et efface la réflexion collective pour ne les réduire qu’à un petit casting façon télé sans réalité."

Pour rappel, le vendredi 21 septembre 2012, plusieurs élus UMP de Paris avaient déjà lancé un appel pour que l’élection du maire de Paris passe au suffrage universel direct. Qui ? Pierre Charon (conseiller de Paris, 15e), Chantal Jouanno, le plus féroce opposant à NKM lors de la primaire Pierre-Yves Bournazel, Philippe Dominati (sénateur) et Yves Pozzo di Borgo. Ils affirmaient être soutenus par "de nombreux élus parisiens". Un mois plus tard, le député UMP Pierre Lellouche déclarait sur France Bleu souhaiter déposer à l’Assemblée nationale une proposition de loi pour changer les règles du jeu à Paris.

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11 février 2014

Vu sur le net...j'aime beaucoup

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11 février 2014

MEETING UMP : SARKOZY AVEC NKM

Il n'était plus apparu dans une réunion politique publique depuis sa défaite au second tour de la présidentielle, en mai 2012. Nicolas Sarkozy était présent avant-hier au gymnase Japy (11e) pour soutenir la candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet. Lex-chef de l Etat a affirmé que sa venue n'avait qu'une «seule connotation : l'amitié et l'admiration» qu'il a pour la candidate. «Je mesure le geste d'amitié et de fidélité que tu nous adresses, lui a répondu cette dernière. C'est une force pour moi dans cette campagne».

11 février 2014

Vu sur le net...j'aime beaucoup

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11 février 2014

Save the dates : expositions à venir...

PAPARAZZI, SI !

Et si les paparazzi avaient créé une esthétique ?

De Tazio Secchiaroli à Andy Warhol ou Cindy Sherman, le point sur la question au Centre Pompidou Metz du 26 février au 9 juin.

LE PARIS DE PARR

Du 26 mars au 25 mai, la Maison Européenne de la Photographie propose une exposition consacrée au maître de la derision, Martin Parr.

MAPPLETHORPE MUSÉIFIÉ

Epure, sensualité et vérité se conjuguent dans ses portraits, nus et natures mortes si intenses, au Grand Palais et au musée Rodin du 26 mars au 15 juin.

11 février 2014

Pauline Moulettes pour TREATS Magazine

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