Techno Parade (hier à Paris)
La 14e édition de la Techno Parade, qui a eu lieu hier, entendait revenir aux sources des musiques electro. Pas de Bob Sinclar ou de David Guetta en haut de l’affiche hier après-midi. Mais un DJ très apprécié des connaisseurs : Agoria. Ce Français, référence de la musique électronique, veut faire évoluer l’écoute de la musique techno et mettre en valeur sa diversité. Un message partagé par l’association Technopol qui organisait l’événement. Cette année, la Techno Parade réunissait quatorze chars multicolores autour d’un maître mot : le renouveau, « une sorte de pied-de-nez à l’ambiance fin du monde qui accompagne cette année 2012 », explique Tommy Vaudecrane, le président de Technopol. Près de 300000 personnes étaient attendues dans le cortège, derrière la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, et Jack Lang, ancien titulaire du maroquin. « Le côté bling-bling, c’est fini, a expliqué le parrain de l’édition, Agoria. Les artistes grand public sont courtisés pour des pubs et des apparitions à la télé, à la radio, sur Internet… La Techno Parade veut se distinguer de l’aspect commercial du mouvement et faire preuve d’une plus grande exigence musicale. » Sur son char, Agoria a invité deux nouveaux DJ français moins expérimentés et plus underground : Villanova et Bambonou. Pour autant, les participants qui apprécient les grands tubes de musique électronique n’étaient pas négligés. Une atmosphère colorée enrichie par le « dubstep », un style mis en lumière cette année. Il s’agit en fait d’un genre musical à part entière qui fait résonner les basses profondes. Cette musique hybride connaît un beau succès depuis deux ou trois ans aux Etats-Unis en mixant des influences musicales (hip-hop, dub, drum and bass). La Techno Parade est le deuxième événement musical français après la Fête de la musique. Paris reste moins célèbre que Berlin, Barcelone ou Amsterdam pour ces fêtes techno. Mais grâce au caractère renouvelé de la manifestation cette année, la capitale voulait prouver sa légitimité en termes de culture musicale. Pour sa quinzième édition en 2013, la Techno Parade ambitionne déjà de poursuivre sa mutation pour devenir une véritable référence de la scène techno. Source : Le Parisien.
Reportage photographique pour "Jours tranquilles à Paris" : Noémie Photography