Lou Doillon : on en parle beaucoup en ce moment...
La comédienne, fille de Jane Birkin et Jacques Doillon, publie un premier disque très réussi, aux antipodes des expériences parfois hasardeuses d'autres acteurs.
Le meilleur disque de la rentrée est celui d'une inconnue. Ou, plutôt, comme le dit Lou Doillon avec franchise, celui d'une «fille connue qui n'a jamais eu de succès». La jeune femme cumulait les handicaps: fille de célébrités (Jacques Doillon et Jane Birkin), comédienne, mannequin. «Je savais que des battes de base-ball m'attendaient au coin de la rue», sourit-elle. Dès le printemps, la délicate chanson I.C.U désamorçait ces soupçons. «J'ai essayé d'être le plus possible dans l'épure», explique-t-elle, marquée par les méthodes artisanales de son réalisateur de père et sa propre expérience. Réalisateur et arrangeur du disque, Étienne Daho a veillé à respecter ce cahier des charges. «Sa paranoïa et ma méfiance ont fait qu'on a été le plus honnête possible. Je ne voulais pas faire un disque pas rentable.»
Au-delà de la qualité des chansons, l'album révèle une voix singulière, grave et voilée, et un débit original. «Depuis toujours, je me disais que je ne savais pas chanter parce que je suis incapable de monter dans les aigus. Pour moi, les références, c'étaient ma mère et Charlotte (Gainsbourg), qui sont capables de se balader dans les hauteurs.» À l'opposé, le timbre de Lou Doillon évoque celui des chanteuses de blues et de country qui constituent ses principales influences, avec Patti Smith, modèle sur le plan musical comme humain. «Grâce à elle, je n'ai pas peur d'avancer.» Fille et petite-fille de muses (sa grand-mère était la comédienne fétiche de Noel Coward), Lou Doillon a grandi dans la hantise des femmes victimes du temps qui passe. À presque 30 ans, cette vieille âme sort enfin du bois. «Depuis quinze ans, les gens ne savaient pas trop ce que je faisais.» Plongée dans les livres et les disques, Lou Doillon a commencé à penser à la chanson il y a quelques années, à une condition: «Être le chef.» En l'occurrence, composer et écrire comme bon lui semblait, et non être soumise au désir d'un autre. Un souhait qu'Étienne Daho a respecté et accompagné. «Sans cela, je me serais barrée dans la seconde.» Source : extrait le Figaro (site)
Extrait d'un shooting - portrait aux seins nus
Pussy Riot et Femen = même combat
Pussy Riot - Vladimir Vladimirovich Putin, painted portrait
Nouvelle oeuvre à La Demeure du Chaos
Femen: "Une armée française sera formée à Paris"
Persécutées en Ukraine, leur pays d'origine, les sulfureuses féministes de Femen débarquent à Paris. Objectif: former une "armée" pour les droits des femmes et militer dans la capitale. L'Express a rencontré une de ces activistes exilées.
PARIS - Inna Shevchenko, une activiste de Femen qui a fui son pays, l'Ukraine, raconte son calvaire à L'Express.
Elle dit s'être enfuie par la fenêtre de son appartement, avec seulement son passeport et son téléphone portable en poche. "La police était en train de défoncer ma porte, j'ai eu quelques secondes pour réfléchir, j'ai décidé de quitter mon pays", raconte Inna Shevchenko.
Installée sur un canapé du théâtre parisien qui a décidé de l'accueillir, et de fournir un lieu à son organisation, cette activiste de Femen affiche sa détermination. "Je ne peux pas retourner dans mon pays. Parce que nous avons tronçonné une croix orthodoxe en soutien aux Pussy Riot. J'ai reçu de nombreuses menaces de mort et les services secrets nous ont suivi sans arrêt", jusqu'à ce matin de la semaine dernière, où il lui faut s'enfuir.
Dans la capitale française, c'est le "Lavoir Moderne Parisien" qui s'est porté volontaire pour recueillir la jeune femme de 22 ans. Hervé Breuil, co-fondateur de ce théâtre du XVIIIe arrondissement, estime qu'il s'agit d'une démarche "tout à fait naturelle, puisqu'il s'agit d'un lieu très engagé, dans de nombreuses causes." Les Femen France les ont mis en relation ; une soirée de soutien aux militantes ukrainiennes a eu lieu dans ces murs il y a quelques mois déjà.
La branche française de l'organisation a fait parler d'elle à Paris, au Trocadéro, mais aussi à Londres, pour les Jeux Olympiques. "Nous voulons les aider, parce que c'est un enjeu important, et qu'il faut internationaliser leur combat", poursuit Hervé Breuil. Combat. Le vocabulaire guerrier convient bien aux Femen, qui assument. "Ici, nous allons faire un camp d'entraînement féministe, avec des professeurs qui apprendront à leurs élèves à être de vraies soldats", reprend Inna Shevchenko. Même si elle souhaite rester discrète sur les projets les plus immédiats de l'organisation, "parce qu'il ne faut faire confiance à aucun gouvernement", l'activiste promet des actions d'éclat. Mais d'abord, "il faut se préparer psychologiquement et physiquement. Cela se passera ici, au Lavoir Moderne Parisien. Rien ne s'improvise, face à la police, face à ceux qui ne partagent pas nos idées. Il faut être fortes, émotionnellement, mais pas seulement."
Un avis que partage Eloïse Bouton, de Femen France. Elle est "flattée que ce soit la France qui ait été choisie pour faire un nouveau centre européen". Et elle fonde de grands espoirs sur le développement du mouvement à Paris. "Auparavant, beaucoup de femmes hésitaient à s'engager parce qu'elles ne savaient pas trop où elles mettaient les pieds. Mais là, avec un endroit et les Femen en vrai, cela va attirer du monde. J'ai déjà reçu beaucoup de demandes sur Facebook", affirme-t-elle. D'autres Ukrainiennes de Femen devraient rejoindre Inna Shevchenko dans les prochains jours. La prochaine fois qu'elles feront parler d'elles, ce sera toujours à Paris. Mais elles auront forcément les seins nus. Source : site l'EXPRESS
Voir (ou revoir) mes précédents billets sur Femen en cliquant ICI
Guy Marchand : Que reste t'il de nos amours ?
Ce soir le vent qui frappe à ma porte
Me parle des amours mortes
Devant le feu qui s' éteint
Ce soir c'est une chanson d' automne
Dans la maison qui frissonne
Et je pense aux jours lointains
(Refrain)
Que reste-t-il de nos amours
Que reste-t-il de ces beaux jours
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux
Des mois d' avril, des rendez-vous
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse
+
Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela
Dites-le-moi
+
Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage le cher visage
De mon passé
Les mots les mots tendres qu'on murmure
Les caresses les plus pures
Les serments au fond des bois
Les fleurs qu'on retrouve dans un livre
Dont le parfum vous enivre
Se sont envolés pourquoi?
(C) 2012 Sony Music Entertainment / FGL Productions S.A.
Réalisateur : Thierry Vergnes
Pussy Riot
«Ô mes sœurs cagoulées de rose, moscovite si tu l’oses, cette prière-là est pour vous, vos colères et vos dégoûts». Ainsi commence la prière de Jeanne Cherhal à travers laquelle la chanteuse de 34 ans a souhaité rendre hommage au courage des trois féministes des Pussy Riot, condamnées à deux ans de prison.
Contrairement, à d’autres artistes français sans doute, Jeanne Cherhal ne craint jamais d’être suspectée de vouloir «ramener la couverture à elle» dès qu’elle se positionne sur un sujet, a-t-elle confié mercredi matin au micro de la station France Info. Elle suit avant tout son instinct et c’est donc parce qu’elle a été «touchée et émue par le sort réservé à ces trois jeunes femmes» des Pussy Riot, condamnées le 17 août dernier à deux ans de camp chacune pour «holliganisme et incitation à la haine religieuse», qu’elle a voulu leur dédier dans l’urgence une chanson. Elle rejoint ainsi le cercle des artistes internationaux (Madonna, Björk, Paul Mc Cartney) qui ont déjà apporté leur soutien aux trois Pussy Riot. Son titre, «Tant qu’il y aura des Pussy» est disponible gratuitement sur Internet depuis lundi et ne fera, l’assure-t-elle, pas partie de son prochain album.
Dans la chanson, elle les appelle «ses sœurs». Interviewée sur France Info, la chanteuse raconte que c’est un mot qui lui est naturellement venu au moment de l’écriture tant elle se sent solidaire. «Une solidarité presque fraternelle avec ces filles qui mettent leur personne, leur art et même leur famille, leur liberté en jeu, pour défendre ce en quoi elles croient», dit-elle, avant d’ajouter: «J’ai mis sœur de manière très modeste car moi, je n’ai pas besoin, je vis dans un pays où il est possible de s’exprimer. En tant que chanteuse, je peux faire exactement ce que je veux, je jouis d’une liberté qui n’a pas de prix. Enfin c’est le cœur qui parle.»
Les Pussy donnent espoir à Jeanne Cherhal dans la chanson, qui explique sur la station radio «tant qu’il y aura des gens qui oseront être dissidents par rapport à un pouvoir un peu dur, qui oseront l’ouvrir, on pourra se dire que les choses peuvent bouger». Elle est loin d’être naïve et a bien conscience que sa chanson, en France, et diffusée uniquement sur Internet, n’arrivera probablement jamais jusqu’aux oreilles des autorités russes et de Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, les trois jeunes femmes condamnées.
Mais peu importe. Son objectif, «c’est qu’on en parle». «Et puis ça fait du bruit», tranche-t-elle, un brin sybilline.
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