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Jours tranquilles à Paris
coronavirus
3 février 2020

Coronavirus

Le coronavirus fait plus de morts en Chine que le Sras. Les autorités chinoises ont annoncé la mort de 57 personnes infectées par le nouveau coronavirus, pour la seule journée de dimanche, portant le bilan à 361 morts en Chine, un bilan qui dépasse celui de l’épidémie de Sras dans le pays en 2003, selon le South China Morning Post. Avec la victime décédée ce week-end aux Philippines, ce sont 362 personnes qui ont succombé à ce nouveau coronavirus, apparu en décembre sur un marché de la ville de Wuhan. Plus de 17 200 cas d’infection ont été signalés en Chine, et plus de 180 dans le reste du monde, selon le quotidien. Plusieurs pays ont commencé à rapatrier leurs ressortissants, comme la France ou le Maroc. L’Italie, l’Algérie et le Brésil s’apprêtent à faire de même.

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3 février 2020

Coronavirus : la construction de l'hôpital de Wuhan en accéléré

2 février 2020

Coronavirus

Nouveau coronavirus : premier décès hors de Chine. Un homme de 44 ans atteint du nouveau coronavirus est mort dimanche aux Philippines, première victime mortelle de l’épidémie recensée hors de Chine, rapporte le South China Morning Post, citant l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La victime est un Chinois originaire de la ville de Wuhan, où est apparu le virus. Il aurait été infecté avant son arrivée aux Philippines. Les autorités ont par ailleurs imposé le confinement de la ville chinoise de Wenzhou (est) et de ses 9 millions d’habitants. La ville, l’une des plus touchées par le virus, est distante de plus de 800 km de Wuhan, placée de facto en quarantaine depuis le 23 janvier. Plus de 300 personnes sont mortes depuis le début de l’épidémie en décembre dernier.

1 février 2020

Coronavirus.... un nouveau bilan

Coronavirus : 259 morts et près de 12 000 infections en Chine. Le dernier bilan de l’épidémie de pneumonie virale en Chine est désormais de 259 morts et 11 791 cas confirmés au niveau national, selon les autorités sanitaires chinoises vendredi, citées par le quotidien chinois Global Times. La province du Hubei, épicentre de la contagion de coronavirus, a signalé vendredi 1 347 nouveaux cas et 45 décès. Des pays d’Asie et les États-Unis ont commencé à fermer leurs frontières aux voyageurs en provenance de Chine, vendredi. Washington a annoncé qu’à compter de ce dimanche l’entrée sur le territoire des non-Américains s’étant rendus en Chine dans les 14 derniers jours serait interdite.

31 janvier 2020

Coronavirus : L’avion a décollé, les Français rapatriés de Chine attendus ce vendredi à Carry-le-Rouet

EPIDEMIE Environ 200 personnes sans symptômes vont être placées en isolement dans un centre de vacances près de Marseille

virus rapatriement

Des ressortissants français à bord de l'avion militaire les ramenant de Wuhan, en Chine, épicentre de l'épidémie du coronavirus, le 31 janvier 2020. — Hector RETAMAL / AFP

L’avion ramenant des Français de Chine a décollé et doit atterrir à Istres ce vendredi à la mi-journée.

Ces personnes ne présentant pas de symptômes seront placées en isolement pour deux semaines dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet surveillé par des gendarmes.

L’OMS a déclaré l’urgence sanitaire alors que le bilan en Chine est de plus de 200 morts et près de 10.000 cas d’infection.

Le compte-à-rebours a commencé pour les rapatriés français de Wuhan en Chine, épicentre de l’épidémie causée par un nouveau coronavirus : ils doivent arriver en France vendredi à la mi-journée et seront mis à l’isolement 14 jours dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, près de Marseille.

Alors que l’OMS a finalement déclaré l’urgence internationale, la Chine, elle, a annoncé 43 nouveaux décès, soit la plus forte progression quotidienne depuis le début de l’épidémie, et 1.200 contaminations supplémentaires, pour un total de 213 morts et près de 10.000 cas avérés. Par ailleurs, un sixième cas d’infection a été détecté en France : il s’agit du « premier cas annoncé » de contamination sur le sol français, a précisé la Direction générale de la Santé (DGS) à l’AFP.

Personnes sans symptômes

L’avion militaire a décollé de Wuhan vendredi à 7h07 locales (00h07 heure française) et doit atterrir après environ 12 heures et demie de vol à Istres (Bouches-du-Rhône), ont déclaré aux passagers des membres de la délégation officielle française présente sur place, selon des journalistes de l’AFP à bord. Ils seront ensuite mis à l’isolement dans un centre de vacances de Carry-le-Rouet, une ville au bord de la Méditerranée. Il s’agit de gens qui ne présentent pas de symptômes, a précisé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, lors d’une conférence de presse à Paris jeudi.

« Le cahier des charges était assez clair, (il fallait) un lieu agréable » et « un endroit où il y avait suffisamment de place », a souligné le Pr Salomon. Selon lui, il n’était « pas question de mettre ces personnes dans des lieux de détention ou de soins alors qu’elles ne sont pas malades ». Pendant leur période d’isolement, elles vont faire l’objet d’une surveillance médicale pour s’assurer qu’elles ne sont pas contaminées par le virus : « On va leur demander de prendre leur température, d’avoir un masque ».

Une chambre par famille

Des habitants de Carry-le-Rouet sont « dans l’angoisse, me disant : ''est-ce que c’est sûr qu’ils ne sont pas contaminés ?'' », a toutefois indiqué à l’AFP le maire, Jean Montagnac. Regrettant d’avoir été informé « par la presse » du choix de sa ville avant de l’être par le gouvernement, l’édile s’est toutefois voulu rassurant : « Je n’ai pas d’inquiétude car même s’il y avait quelqu’un qui soit contaminé et qu’on le sache pas, ils seront confinés dans un endroit inaccessible ou presque ».

Ces rapatriés seront placés « par familles dans des chambres distinctes », a de son côté précisé le préfet de la région Paca, Pierre Dartout, lors d’une conférence de presse à Marseille. « Ils pourront sortir dehors, dans l’enceinte du centre », a-t-il ajouté, en précisant qu’alors, « ils prendront les équipements nécessaires pour se protéger et protéger les autres, par exemple des masques ». Ces personnes devront signer « un engagement » à respecter la quarantaine, selon le préfet.

Gendarmes positionnés

« Les gendarmes ont été positionnés pour éviter toute pénétration dans le site, dans l’intérêt même de toutes les personnes qui pourraient vouloir pénétrer », a déclaré le préfet, selon qui, pourtant, « il ne faut surtout pas entretenir les psychoses » mais bien « rassurer l’ensemble des habitants du secteur ».

Des responsables de la délégation française de médecins et fonctionnaires arrivés sur place ont indiqué que les personnes présentant des symptômes suspects devront prendre un autre vol. Mardi, la Commission européenne avait indiqué qu’un second vol était prévu « plus tard dans la semaine », afin d’évacuer d’autres Français et des ressortissants d’autres pays européens.

213 morts et près de 10.000 cas d’infection

L’épidémie a fait 43 morts supplémentaires dans la province du Hubei, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires locales. Après ce nouveau record quotidien, le total national de l’épidémie du nouveau coronavirus apparue en décembre passe ainsi à 213 morts. L’épidémie a également fait plus de 1.200 contaminations supplémentaires au Hubei au cours des dernières 24 heures, portant le total national à près de 10.000 cas.

La compagnie Air France a annoncé jeudi qu’elle suspendait tous ses vols réguliers à destination et en provenance de Chine continentale jusqu’au 9 février. Le défilé du Nouvel An chinois prévu dimanche à Paris a été reporté au printemps. « Nous sommes dans la vigilance la plus extrême », a affirmé le président de la République Emmanuel Macron.

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30 janvier 2020

Coronavirus : un centre de vacances à Carry-le-Rouet réquisitionné pour les Français évacués de Wuhan

virus centre vacances

Un centre de vacances de Carry-le-Rouet et un centre de formation des sapeurs-pompiers à Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, vont accueillir les premiers Français évacués de Wuhan. Leur retour est prévu dans la nuit de vendredi à samedi, ils seront placés en quarantaine pendant 14 jours.

Par Annie Vergnenegre

C'est l'effervescence ce jeudi à la mairie de Carry-le-Rouet, à 30 km de Marseille. A la mi-journée, une réunion est improvisée avec les gendarmes. La petite commune de la Côte Bleue s'apprête à accueillir des Français évacués de Chine.

Le maire redoute qu'"une psychose" gagne la population "dès que les gens vont apprendre qu'il y a des Français qui arrivent de Chine et qu'ils sont confinés pendant 14 jours".

"On attend 4 à 5000 personnes ce dimanche, s'inquiète surtout Jean Montagnac à la veille des traditionnelles oursinades qui s'étalent sur un mois. "Si on l'avait su on aurait reporter".

Sans vouloir se dérober à ses responsabilités, l'élu ne cache pas sa colère d'avoir été prévenu au dernier moment. En fait, il a appris la nouvelle à 14 heures de nos journalistes.

"Je viens d'avoir la préfecture parce que c'est moi qui les ai appelés, ce qui est quand même navrant, note-il, et le préfet confirme que le site est retenu, il va être sécurisé par les gendarmes mais il va peut-être arriver 30, 40, 50, 200 personnes, je ne sais pas du tout!"

Alors que le bilan de l'épidémie de pneumonie virale liée au Coronavirus s'établit à 170 morts en Chine, le retour des Français piégés à Wuhan s'organise.

Le centre de vacances Vacanciel des Eaux Salées va accueillir une partie des rapatriés français sous le contrôle d’une équipe médicale de la Croix-Rouge.

Le site a été choisi car facilement "sécurisable" selon le maire, il ne dispose que d'un accès voiture et deux accès piétons. La ministre de la santé Agnès Buzyn pourrait se rendre sur place ce vendredi.

Selon le maire de Carry, "le directeur général de Vacanciel a d'abord dit non car ils ouvrent le 20 février. Une fois qu'ils seront partis, il va falloir tout décontaminer".

"On met en difficulté une entreprise et ça impacte notre commune de Carry, car un tiers de notre économie se fait pendant ce mois de l'oursin".

"Peut-être que des gens ne viendront pas cet été, sachant ça" projette déjà Jean Montagnac.   

Un deuxième centre à Aix-en-Provence

Un deuxième centre est prévu dans les Bouches-du-Rhône pour répondre à la demande des autorités françaises.

Il s'agit de l'école nationale supérieure de sapeurs-pompiers (Ensosp) au sud d'Aix-en-Provence, qui accueille actuellement près de 400 stagiaires en formation.

Un premier avion de l'armée est parti de Paris avec une équipe médicale à bord dans la nuit de mercredi à jeudi à destination de Wuhan. Son retour est attendu dans la nuit de vendredi à samedi. Il pourrait atterrir sur l'aéroport de Marignane.

Au moins 250 Français pourraient rentrer et être placés en quarantaine pendant 14 jours, le temps de s'assurer qu'ils ne développent aucun symptôme de la maladie. Parmi eux pourraient se trouver les huit Dignois bloqués dans la métropole chinoise.

L’ensemble des rapatriés du premier vol sont des personnes asymptomatiques, elles ne présentent donc pas de symptômes du virus assurent les autorités françaises.

Les éventuels ressortissants français en Chine présentant des symptômes de la maladie pourront bénéficier d’un rapatriement par vol sanitaire pour être hospitalisés en France.

Mise en quarantaine

La période d'incubation du Coronavirus chinois est de l'ordre de 5,2 jours en moyenne, mais varie beaucoup d'un patient à l'autre d'où la nécessité d'une période d'observation de 14 jours pour les personnes exposées selon les autorités sanitaires chinoises.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) table sur une fourchette de deux à dix jours pour l'apparition des symptômes (fièvre, toux, essoufflement, voire détresse respiratoire aigüe).

Se laver les mains, se couvrir la bouche et le nez en cas de toux ou d’éternuement ...

Au 29 janvier, cinq cas d’infection au virus 2019-nCoV ont été confirmés sur le territoire français. Quatre de ces cas sont pris en charge à Paris, le cinquième à Bordeaux. Deux d'entre eux ont été placé en service de réanimation. Tous sont originaires ou on séjourné récemment à Wuhan.

30 janvier 2020

Coronavirus : réunion d'urgence à l'OMS, un avion français affrété à Wuhan

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COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Un nouveau bilan des autorités sanitaires chinoises, mercredi soir, fait état de 170 morts liées à l’épidémie et plus de 7 700 cas de contamination dans le pays.

Selon un nouveau bilan des autorités sanitaires chinoises mercredi, relayé jeudi 30 janvier par le Global Times, le nombre de morts liées à l’épidémie de coronavirus qui s’est déclarée en décembre est désormais de 170 dans l’ensemble du pays, et 7 711 cas de contamination ont été recensés au total.

Parmi les deniers décès comptabilisés, 37 sont survenus dans la province du Hubei, l’épicentre de la contagion, où les autorités ont fait part jeudi de 162 victimes au total depuis le déclenchement de l’épidémie. Dans cette province, 1 032 nouveaux cas d’infection ont été enregistrés, soit 4 586 cas au total.

L’OMS appelle le “monde entier à agir”

C’est dans ce contexte, et alors qu’une vingtaine d’autres États dans le monde ont annoncé environ 80 cas confirmés au total sur leur sol, que doit s’ouvrir une nouvelle réunion d’urgence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il y a une semaine, l’autorité sanitaire avait estimé qu’il était “trop tôt” pour déclarer l’alerte internationale face à l’épidémie. Elle examinera de nouveau la question jeudi à son siège de Genève, en Suisse. Lors d’une conférence de presse mercredi, le directeur des programmes d’urgence à l’OMS, Michael Ryan, avait appelé la communauté internationale à l’action  :

Le monde entier doit être en alerte, le monde entier doit agir.”

Pour le Financial Times, qui note que la position adoptée la semaine dernière par l’OMS avait été qualifiée d’”erreur” par “de nombreux experts internationaux de la santé”, “déclarer une urgence de santé publique ne ferait pas une grande différence dans la pratique, étant donné l’ampleur de l’action internationale déjà en cours, mais ce serait une déclaration symbolique importante.” Le quotidien économique rappelle qu’“une telle mesure a été annoncée cinq fois au cours de la dernière décennie, notamment lors de l’épidémie d’Ebola” l’an dernier.

Un avion affrété depuis Paris

Les évacuations de ressortissants étrangers en Chine ont débuté mercredi. Dans la soirée, un premier vol devait quitter l’hexagone pour rapatrier de Chine les Français qui le désirent. Cet avion à destination de Wuhan, “un A340 Esterel militaire” comprenant à son bord “une équipe médicale d’une vingtaine de personnes”, doit ramener quelque “200” ressortissants français, selon la ministre française de la santé Agnès Buzyn. “Ces personnes”, dont le retour est prévu “vendredi dans la journée”, seront “transférées dans un lieu où elles seront mises en confinement pendant 14 jours”.

Un autre vol, prévu jeudi ou vendredi, accueillera d’autres Français et des ressortissants d’autres pays européens, dans le cadre d’un processus de coopération, toujours d’après la ministre. Politico Europe, qui décrypte “la réponse européenne face à ce virus mortel”, précise :

L’UE financera en partie des vols pour ramener chez eux quelque 600 Européens des régions de Chine touchées par le coronavirus mortel, à la suite d’une demande d’assistance de la France. Le centre d’intervention d’urgence de l’UE est en contact avec les gouvernements pour coordonner les arrivées, a déclaré mercredi un fonctionnaire de la Commission.”

200 Américains vont être maintenus en quarantaine

Un avion devant ramener de Wuhan au Royaume-Uni quelque 200 ressortissants britanniques n’a pour sa part pas encore été en mesure de décoller, selon la BBC jeudi.

Mercredi, environ 200 Américains et 206 Japonais avaient été les premiers à être évacués de Wuhan. Aux États-Unis, les “201 Américains fuyant l’épidémie” sont arrivés mercredi dans une base militaire de Californie, relate le Los Angeles Times. Ils vont être maintenus à l’isolement pendant au moins 72 heures, ont annoncé les autorités. Quant aux 206 Japonais, arrivés mercredi à Tokyo comme le rapporte Japan Times, trois parmi eux sont contaminés, a annoncé jeudi matin le gouvernement japonais. Ces trois cas s’ajoutent aux huit déjà recensés précédemment.

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29 janvier 2020

CORONAVIRUS

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Coronavirus : le nombre d’infections en Chine dépasse désormais celui du SRAS. Les autorités sanitaires ont dénombré mercredi 5 974 cas confirmés de contamination, soit plus de 1 400 de plus que la veille, tandis que le bilan s’aggravait à 132 décès. Le SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), également un coronavirus, avait pour sa part infecté 5 327 personnes en Chine continentale en 2002-2003, et provoqué 349 morts dans le pays. Le nouveau virus 2 019-nCoV est jugé moins puissant que le SRAS mais plus contagieux. Professeur de médecine hongkongais à la renommée internationale, le Dr Gabriel Leung estime que le coronavirus pourrait infecter jusqu’à 150 000 personnes par jour à Chongqing, l’une des plus grandes métropoles chinoises, d’ici le mois d’avril ou de mai, rapporte The Asia Times. Pour le scientifique, les chiffres récents diffusés par Pékin sous-estiment l’ampleur actuelle de l’épidémie. Selon lui, plus de 25 000 personnes pourraient avoir été contaminées, soit dix fois plus que les chiffres officiels avancés.

28 janvier 2020

Coronavirus

Coronavirus : le bilan de l’épidémie s’alourdit à 106 morts dans la province du Hubei. Les autorités sanitaires ont recensé 4 515 cas sur le sol chinois, dont 2 714 dans la seule province centrale du Hubei. Alors que “les autorités sanitaires chinoises se sont engagées dans une course contre la montre pour contenir l’épidémie”, elles doivent notamment “lutter contre un torrent de rumeurs” sur les réseaux sociaux, note le South China Morning Post. Certains internautes ont par exemple largement diffusé l’idée que des remèdes de la médecine traditionnelle chinoise à base de plantes pouvaient guérir la pneumonie.

27 janvier 2020

Coronavirus : la stratégie de crise des autorités sanitaires françaises

Par François Béguin, Paul Benkimoun

Depuis l’annonce de l’identification de trois cas de 2019-nCov en France, le ministère de la santé a mis en place un dispositif pour éviter toute propagation du virus.

Mise en place d’une « équipe médicale d’accueil » à l’aéroport de Roissy, publication d’un site Internet pédagogique dédié, réunion chaque fin de journée au ministère de la santé… Depuis l’annonce, vendredi 24 janvier, de l’identification de trois cas de coronavirus 2019-nCov en France — le nombre de victimes a bondi dimanche à 80 morts et 2 744 cas en Chine —, les autorités sanitaires déploient une stratégie de crise pour éviter toute propagation du virus.

Six nouveaux cas suspects attendaient toujours dimanche soir les résultats de tests, a annoncé la ministre de la santé, Agnès Buzyn, dimanche en fin d’après-midi à l’issue d’une réunion exceptionnelle autour d’Edouard Philippe à Matignon. « Je m’attends à ce qu’il y ait de nouveaux cas, comme ailleurs », avait-elle déclaré quelques heures plus tôt au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, ajoutant que « toutes les personnes contaminées ont été en Chine. Nous n’avons pas de cas [contracté] en France. Les gens qui ont des symptômes ont probablement la grippe ».

Contacter le SAMU - Centre 15

Depuis quelques jours, les autorités sanitaires répètent inlassablement la marche à suivre pour les personnes qui s’inquiéteraient de présenter des symptômes (fièvre et toux ou difficultés respiratoires) après un voyage en Chine ou un contact avec quelqu’un rentrant de ce pays. Celles-ci ne doivent pas se rendre aux urgences ou chez leur médecin mais doivent contacter le SAMU - Centre 15, où elles sont évaluées par un médecin régulateur.

En 24 heures, de samedi soir à dimanche soir, une cinquantaine d’appels « nécessitant d’être investigués » ont été reçus par le SAMU parisien, et entre 20 et 25 au cours de la même période par le SAMU des Hauts-de-Seine ainsi que celui du Val-de-Marne, annonce la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Pour accueillir les éventuels nouveaux cas adultes avérés, deux hôpitaux parisiens (Bichat et la Pitié) disposent de sept chambres adaptées chacun. Dans le reste du pays, douze autres hôpitaux de référence sont également équipés de telles chambres. « Nous avons le sentiment que la situation est maîtrisée parce que nous avons appris avec le SRAS en 2003-2004 : le SAMU est bien organisé, les services d’urgences ont reçu des formations et il y a un niveau de compétence bien plus important », assure Jean-Christophe Lucet, chef de service de l’unité de prévention et contrôle de l’infection à l’hôpital Bichat-Claude Bernard, à Paris.

Reste la question de l’ampleur que pourrait prendre l’épidémie ces prochaines semaines. « Le 2019-nCoV semble à ce stade moins virulent que le SARS-CoV ou le MERS-Cov, mais il paraît se transmettre un peu plus facilement », explique le professeur Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à Bichat. « Le nombre de chambres est dimensionné pour un nombre de cas limités. Si on a plusieurs dizaines de cas, on rentre dans une autre dimension, mais on n’en est pas du tout là », assure le professeur Lucet.

Pas de caméras thermiques

Dans le dispositif déployé actuellement en France, les autorités n’ont par ailleurs pas retenu la mise en place de caméras thermiques dans les aéroports afin de passer au crible les passagers en provenance de Wuhan, la ville où a débuté l’épidémie due au 2019-nCoV. La mesure, adoptée dans différents pays afin de dépister d’éventuels cas importés, « est très discutée sur le plan scientifique et il n’y a pas de preuves nettes de son efficacité », souligne le professeur Yazdanpanah.

Astrid Vabret, professeure de virologie au CHU de Caen, souligne les limites d’un déploiement d’une détection des passagers fiévreux à leur arrivée : « Ces caméras thermiques ne sont pas du tout spécifiques et dans un contexte où l’épidémie de grippe arrive, cela serait difficile à gérer en termes de logistique. »

Un tel crible ne saurait en outre se limiter aux vols directs en provenance de Wuhan, beaucoup de vols s’effectuant avec des escales. D’autres aéroports de départ devraient être inclus au vu de l’extension de l’épidémie en Chine. « Prendre la température est un symbole, ça plaît à la population, mais c’est une fausse sécurité qui ne sert à rien (…). La plus appropriée est de donner une information aux passagers, ce que nous faisons, par papier, en trois langues », a assuré dimanche Mme Buzyn.

Rapatriement des Français de Wuhan. Le gouvernement va organiser « un rapatriement par voie aérienne directe » pour les Français de la région de Wuhan qui le souhaitent, a annoncé dimanche la ministre de la santé, Agnès Buzyn. Ce rapatriement se fera « en milieu de semaine », « avec l’accord des autorités chinoises » et sous la supervision d’une « équipe médicale dédiée », a précisé Mme Buzyn à l’issue d’une réunion autour du premier ministre à Matignon. Les personnes rapatriées devront en outre « demeurer dans un lieu d’accueil pendant quatorze jours », période d’incubation estimée, afin d’éviter toute propagation de virus.

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