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Jours tranquilles à Paris
iran
3 janvier 2018

« En Iran, une révolution menace le régime »

Par Frédéric Lemaître

Stéphane Dudoignon, chercheur au CNRS, est actuellement à Téhéran. Il analyse pour « Le Monde » ce qu’il qualifie de « révolution ».

En Iran, Treize personnes ont été tuées en cinq jours de manifestations. Le pouvoir judiciaire, les leaders conservateurs et quelques réformateurs, alliés du président Hassan Rohani, ont exigé une répression implacable. Mais l’Etat traite encore avec une certaine prudence ce mouvement inédit, le plus important qu’ait connu le pays depuis celui qui avait suivi la réélection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence, en 2009. Actuellement à Téhéran, Stéphane Dudoignon, chercheur au CNRS, analyse une situation qu’il qualifie de « révolution ».

Comment définir les actuelles manifestations en Iran ?

Comme une révolution ! C’est comme cela que les manifestants ont baptisé leur mouvement l’appelant, grâce à un jeu de mots, à la fois « révolution des œufs » et « révolution à la con ».

On n’a pas assez souligné que depuis des années, notamment depuis deux à trois ans, l’Iran vit sous un régime de manifestations quasi-permanentes motivées par des difficultés économiques ou des catastrophes écologiques, liées au manque d’eau. Le phénomène a même donné lieu à de très intéressants documentaires. Mais souvent ces mouvements sont locaux et se produisent dans des villes en bordure du désert.

Cette fois-ci, cela n’a rien à voir. Il y a une quarantaine de villes touchées et l’on y entend des slogans radicaux contre le régime, avec des insultes y compris à caractère pornographique contre des dignitaires du régime. Et comme ces manifestations ont été provoquées par des mesures réduisant les aides sociales à certains retraités mais aussi par des annonces d’augmentation du prix de l’essence et des œufs, les manifestants parlent, depuis dimanche, de « révolution des œufs ».

Quels sont les slogans les plus marquants ?

Par exemple, on a entendu à Qom, cette ville qui fut le berceau de la Révolution islamique il y a près de quarante ans, des slogans en faveur de la monarchie et notamment en faveur de Reza Shah Pahlavi, qui dirigea le pays entre 1925 et 1941. Or celui-ci était une sorte d’Atatürk iranien, profondément antireligieux. C’est lui qui avait interdit le port du voile.

De tels slogans constituent une nouveauté absolue. Ils montrent non seulement un rejet de la République islamique mais aussi de la religion islamique voire de l’islam en général. De même, les manifestants osent s’en prendre à des bâtiments officiels. Une sous-préfecture a ainsi été occupée pendant plusieurs heures. Cela aussi, c’est nouveau.

Peut-on comparer le mouvement actuel aux manifestations de 2009 contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad ?

En partie seulement. Les rassemblements actuels, car il s’agit le plus souvent de rassemblements et non de manifestations, sont davantage hostiles au régime qu’en 2009. De plus, à l’époque, les manifestants étaient surtout les étudiants et la bourgeoisie urbaine. Cette année, ce sont les quartiers populaires de Téhéran, les jeunes enragés comme disent certains, qui sont descendus dans la rue. C’est-à-dire la base sociale du régime. On peut donc parler d’effritement idéologique et sociologique de la République islamique.

La République islamique est-elle en danger ?

Sans aucun doute. Certaines déclarations de responsables du régime semblent d’ailleurs indiquer que la peur est peut-être en train de changer de camp. En 2009, les manifestations se sont surtout déroulées à Téhéran. Elles étaient relativement faciles à réprimer. Ici, vu la simultanéité des rassemblements dans quarante villes et la rapidité avec laquelle circule l’information sur les réseaux sociaux, la répression est beaucoup plus difficile.

Comment réagissent les dirigeants ?

On sent une réelle perplexité. Il y a évidemment d’importantes divisions entre eux. Les conservateurs profitent de la situation pour remettre le président Hassan Rohani en cause mais ils ne parviennent manifestement pas à contrôler un mouvement qui les dépasse.

Y a-t-il une force qui structure le mouvement ?

Non. C’est une révolution sans leader. Depuis samedi, l’ensemble du régime incrimine une cinquième colonne. Certains dirigeants ont même accusé les deux premières victimes du mouvement d’être des agents de l’étranger. Mais cela montre surtout que le pouvoir est complètement dépassé. Sa capacité d’écoute et de réaction semble très faible.

Certes, les augmentations de prix annoncées ont été annulées mais le président Rohani, tout en faisant semblant de comprendre les manifestants, a malgré tout suggéré qu’ils étaient peut-être manipulés de l’extérieur. Seuls une partie de la presse et quelques députés élus des régions touchées par ce mouvement se sont prononcés en faveur de la liberté de manifester. En revanche, les responsables des services de sécurité et les dirigeants du Parlement ont tenu des discours anti-occidentaux.

Personnellement, ce qui m’a frappé, c’est le rôle qu’a joué le tremblement de terre de Kermanshah, qui a fait environ 500 morts à la mi-novembre 2017. Celui-ci a mobilisé l’ensemble des Kurdes d’Iran et même au-delà. Il y a eu une prise de conscience contre les autorités accusées d’incurie mais aussi de vols. Le séisme a donné à la population le sentiment d’un destin commun et il a aggravé l’hostilité à l’égard du pouvoir.

Les sanctions occidentales, partiellement levées, ont-elles joué un rôle dans ce mouvement ?

Manifestement, l’abolition partielle des sanctions occidentales après l’accord sur le nucléaire en 2015 n’a pas permis à l’économie de redémarrer. Le président Rohani, qui misait beaucoup là-dessus, a perdu une bonne partie de sa crédibilité car il n’est plus en mesure de mener une politique en faveur des plus modestes et il n’a plus grand-chose à proposer. Il y a quelques jours, la télévision iranienne a mis en valeur la livraison par la France de deux avions régionaux, des ATR. Je doute que cela suffise à calmer les manifestants.

De plus, le président Rohani devait une partie de sa popularité au fait qu’il avait réussi à ramener la hausse des prix sous les 10 % alors qu’elle avait atteint 40 %, or l’inflation est aujourd’hui de retour.

Mais j’insiste : le rejet actuel dépasse la personne du président et concerne l’ensemble de la République islamique.

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2 janvier 2018

La une de Libération aujourd'hui

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13 avril 2016

Femen

28 janvier 2016

Après Rome, Rouhani poursuit son voyage à Paris - Les FEMEN manifestent...

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28 janvier 2016 - Action des militantes des #Femen contre la venue de Hassan #Rohani, Président d'Iran, en France. Une militante, le torse peint aux couleurs du drapeau iranien, simule une pendaison depuis la passerelle Debilly où est accrochée une banderolle "welcome rohani, executionner of freedom" (ndlr. bienvenue Rohani, bourreau de la liberté). @femen_international #photojournalisme

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Le périple marque le frappant rapprochement entre l’Iran et les puissances européennes depuis la levée des sanctions liées au dossier nucléaire

Plus l'image est frappante, plus les Femen font parler d'elles. Alors, comment accueillir de la manière la plus percutante le président iranien, Hassan Rohani, en visite officielle à Paris ? Les Femen ont tranché, ce sera une fausse pendaison du haut d'un pont ! « Bienvenue Rohani, bourreau de la liberté », peut-on lire le long de la passerelle Debilly à Paris, près de la tour Eiffel. « Nous voulions qu'il se sente comme à la maison », explique la leader du mouvement, Inna Shevchenko, sur son compte Twitter. Effet garanti.

Les forces de l'ordre ont mis près d'un quart d'heure avant d'intervenir, mettant fin à la manifestation et interpellant cinq militantes. « Près de 800 personnes subissent la peine de mort chaque année, et des milliers croupissent dans les couloirs de la mort de la prison d'Evin de Téhéran : féministes, homosexuels, poètes, progressistes accusés d'opposition au régime, etc. C'est également le pays qui exécute le plus de mineurs dans le monde », expliquent-elles sur leur compte Facebook.

À l'occasion de cette visite dominée par des accords économiques avec Total et PSA Peugeot Citroën, l'Iran et la France se sont dits prêts à tisser « une relation nouvelle ». « Oublions les rancoeurs », a déclaré Hassan Rohani en appelant à profiter de « l'atmosphère positive » suscitée par la levée des sanctions contre son pays pour donner « un nouvel élan » aux relations bilatérales.

Honneurs militaires

D'autres manifestations ont eu lieu. La plus importante a rassemblé quelque 800 personnes pour une marche à l'appel du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), coalition d'opposants en exil dont les plus connus sont les Moudjahidin du peuple. Les participants ont défilé de la place Denfert-Rochereau jusqu'aux Invalides, où le président iranien avait eu droit en début de journée aux honneurs militaires. « En tant que haut responsable durant les trente-sept années de la dictature religieuse en Iran, Rohani a trempé dans toutes les atrocités de ce régime », a dénoncé Maryam Radjavi, présidente du CNRI.

Près de l'Assemblée nationale, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées jeudi après-midi à l'appel de plusieurs organisations juives. Les protestataires, dont certains arboraient le drapeau israélien, ont déployé une grande banderole montrant le tapis rouge du perron de l'Élysée se transformant en une mare de sang et clamant « Tapis rouge sang pour Rohani, ne mettons pas les droits de l'homme sous le tapis ». Sur une autre banderole, on pouvait lire « En Iran, en 2016, on exécute une personne toutes les huit heures ». Selon Amnesty International, la République islamique est le pays qui exécute le plus de mineurs au monde. Reporters sans frontières a dénoncé un pays devenu « l'une des cinq plus grandes prisons au monde pour les journalistes ».

27 janvier 2016

Pour la visite de Hassan Rohani, le musée du Capitole à Rome cache ses statues de nus

INTERNATIONAL - C'est ce qui s'appelle de la censure temporaire. A l'occasion de la visite italienne du président iranien Hassan Rohani en ce début de semaine, le musée du Capitole de Rome a caché toutes ses statues représentant des sculptures de nus.

Sur ces deux photos publiées par des médias italiens sur Twitter, on peut notamment voir de grandes palissades entourant ces statues:

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 Vin et menu halal

Cette initiative a été décidée par respect pour la culture et la sensibilité de l'Iran. Et même le vin a été banni des cérémonies lors de la réception du président iranien, notent nos collègues du HuffPost Italie.

A propos du vin, le ministère de la culture iranien avait décidé la semaine dernière de bannir l'utilisation de ce mot des livres qui seront désormais publiés dans le pays.

Une décision qui intervient d'ailleurs deux mois après la polémique du dîner de l'Elysée. Le 17 novembre en effet, Hassan Rohani devait être reçu par François Hollande – une visite finalement repoussée à jeudi 28 janvier à cause des attentats de Paris.

Il y a deux mois donc, d'après plusieurs interlocuteurs dans les milieux d’affaires français et iraniens, l’Iran aurait demandé –comme c'est souvent le cas– un menu halal et la suppression des bouteilles d'alcool à table. Sauf que la France aurait refusé cette requête, ne souhaitant pas déroger à ses traditions laïques. Résultat, les deux parties avaient trouvé un terrain d'entente autour d'un... petit-déjeuner.

Finalement, deux mois plus tard, dans un communiqué de l'Elysée, on apprend qu'il n'en est plus question. La visite française du président iranien ne durera finalement que le temps d'une après-midi jeudi avec un entretien avec François Hollande de 15h à 17h, suivie d'une cérémonie de signatures d'accords et d'une conférence de presse conjointe.

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9 novembre 2015

Iran: une actrice fuit son pays après avoir posté des photos sans voile

L'actrice iranienne Sadaf Taherian s'est attirée les foudres du gouvernement après avoir posté des photos d'elles sans son hijab sur son compte Instagram. Bannie des écrans, elle a quitté l'Iran pour les Emirats arabes unis.

Punie pour avoir osé. Pour avoir posté sur son compte Instagram des photos d'elle sans son hijab, un voile obligatoire couvrant les cheveux et les épaules, l'actrice iranienne Sadaf Taherian voit sa carrière menacée. Ces clichés, la montrant toute chevelure dehors et portant des vêtements près du corps, ont poussé le gouvernement iranien à qualifier l'actrice "d'immorale" et à la bannir des écrans, rapporte The Telegraph.

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http://madame.lefigaro.fr/societe/deux-actrices-iraniennes-bannies-des-ecrans-051115-99152

http://www.cosmopolitan.com/politics/news/a48900/iranian-actress-flees-country-after-posting-photo-without-her-hijab/

28 septembre 2013

Iran-Occident : comment un coup de fil historique entre Obama et Rohani va déclencher un bouleversement au Moyen Orient

rtrblwqCa y est, la semaine tant attendue est terminée. Le nouveau Président iranien, Hassan Rohani, est arrivé à New York en star sous les feux des projecteurs, le sourire aux lèvres. Il a volé la vedette à l‘ensemble des autres chefs d’Etat et a été suivi par une cohorte de journalistes. En effet, la planète entière était aux aguets pour comprendre la personnalité de cet élu que tous qualifiaient de modéré. Il s’agissait de vérifier que, comme annoncé, il y aurait une rupture, tant anticipée, avec la présidence chaotique de son prédécesseur, Ahmadinejad. Tous furent rassurés. Ce membre du clergé iranien s’est employé à chaque instant à convaincre les observateurs que non seulement le ton avait changé en Iran mais aussi que la substance avait été métamorphosée.

Rohani s’est efforcé de véhiculer l’idée qu’entre lui et son prédécesseur ce n’était pas une histoire de bonnet blanc et blanc bonnet mais qu’il existait une véritable différence. Il s’est même abstenu de mentionner le nom d’Israël dans son discours devant l’assemblée générale de l’ONU en contraste radical avec son prédécesseur. Alors qu’Ahmadinejad ne cessait d’invectiver l’Occident en donnant des leçons de moralité, de nier la Shoah et d’appeler de ses vœux la destruction de l’Etat d’Israël ; Rohani, en revanche, a réservé une surprise nouvelle pour chaque jour de sa présence aux Etats-Unis.

Cela a commencé par un changement de ton. Fini les invectives. Fini le discours millénariste. Fini l’attitude belliqueuse d’un Ahmadinejad se pavanant des attributs d’un paon rempli de certitudes, servant la théorie du complot sioniste à la communauté internationale tant à propos du 11 septembre que de l’Holocauste. Rohani a interpellé tous les observateurs par la novation qu’il a apportée. Après avoir préparé l’Occident au changement par son message de nouvel an adressé au peuple juif, il a radicalement rompu avec Ahmadinejad en reconnaissant la Shoah et en condamnant le génocide juif de la Seconde guerre mondiale. En libérant des prisonniers politiques dans son pays avant son arrivée à New York, il a traduit son souhait de changement à l’intérieur même de son pays.

En insistant sur le fait qu’il avait le soutien du Guide suprême, il a coupé court à l’argumentaire des pessimistes qui persistaient à le présenter comme un pantin entre les mains de l’homme fort du régime. Le Guide lui-même, en rappelant à l’ordre la milice armée du régime, les gardiens de la révolution, a apporté son concours à l’initiative de paix personnifiée par le Président iranien. Ceci a valu à Obama l’abandon de la phrase « toutes les options sont sur la table » dans son discours. Phrase qui brandissait en permanence la menace de frappe contre l’Iran.

En demandant à Javad Zarif, son Ministre des affaires étrangères, de changer de fusil d’épaule, il a fait dire à l’ensemble des ministres du groupe de 5+1 que l’Iran semblait avoir changé et que le dialogue avec ce pays s’avérait être constructif après tant d’années de langue de bois et d’inertie. Soudain donc, les mêmes paroles que l’Iran ne cessait de répéter à travers les années, prenaient un sens nouveau. Elles devenaient crédibles. Comme si dans la bouche de Rohani la proclamation selon laquelle l’Iran ne cherchait pas à développer la bombe prenait un sens nouveau. Alors que la même phrase dans la bouche de son prédécesseur semblait vide de sens. Même la « fatwa » du guide suprême contre les armes nucléaires, maintes fois réitérée, rappelée par Rohani, paraissait plus crédible et reconnue comme telle par Obama

Et voilà qu’en ce vendredi, un entretien téléphonique venait d’avoir lieu, à « l’improviste », entre Rohani et Obama. Une première depuis 1979. Voici 35 ans que les dirigeants iraniens n‘avaient pas échangé avec un Président américain. Voici chose faite. La voie diplomatique est maintenant la seule à être choisie par les parties. Il est peut-être même possible que le calendrier de 3 à 6 mois dépeint et souhaité par Rohani pour aboutir à une solution sur le nucléaire soit une réelle possibilité. Il était venu à New York pour mettre un terme aux sanctions qui asphyxient l’économie de son pays. Il était venu avec l’espoir d’entamer le retour de l’Iran dans le concert des nations, en mettant un terme à l’ostracisme que subissait l’Iran depuis 35 ans. Il était venu pour expliquer aux américains que comme eux, l’Iran combattait Al-Qaeda et le djihadisme.

Article de :  Ardavan Amir-Aslani, avocat et essayiste, spécialiste du Moyen-Orient. Il tient par ailleurs un blog www.amir-aslani.com, et alimente régulièrement son compte Twitter: @a_amir_aslani.

15 juin 2013

Iran : le modéré Hassan Rohani remporte la présidentielle

Il est le nouvel homme fort de l'Iran. Hassan Rohani a été élu dès le premier tour, samedi 15 juin, lors du premier tour de l'élection présidentielle, selon des résultats officiels. Ce religieux est connu pour sa très grande modération dans son discours. Pour autant, il ne faut pas s'attendre à un bouleversement.

Ce religieux modéré, qui prône davantage de souplesse dans le dialogue avec l'Occident, devient le successeur de Mahmoud Ahmadinejad en remportant le scrutin dès le premier tour samedi.
>> http://bit.ly/17bFOBJ

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15 juin 2013

Election Présidentielle en Iran

IRAN. Le candidat modéré à la présidentielle Rohani est (largement) en tête sur les premiers bulletins dépouillés -->http://bit.ly/17aCOFH
12 juin 2013

IRANORAMA : webdocumentaire - Bientôt élection présidentielle...en Iran

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