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Jours tranquilles à Paris
liberte de la presse
5 mars 2018

Le journalisme est un métier

L’édito de Muriel Pleynet – Le Parisien

Haro sur les médias ! La France insoumise, et son leader, Jean-Luc Mélenchon en tête, mais aussi Marine Le Pen pour le Front national ou Laurent Wauquiez, président des Républicains, trois chefs de file, trois partis, qui dans un registre anti-système assez classique, et alors qu’ils peinent à trouver leur place sur un échiquier politique chamboulé, font cause commune contre… la presse. A défaut d’y parvenir contre Emmanuel Macron… Les journalistes seraient donc responsables de tous leurs maux. Un peu facile. Nul n’est exempt de critiques. Les médias ne le sont évidemment pas. Mais un cap est franchi par Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il assène tranquillement que « la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine ». Message répété en boucle tout le week-end sur les plateaux de ces mêmes médias, pourtant tant vilipendés, par les lieutenants de Mélenchon. Alors rappelons-leur que l’investigation et la vérification des faits sont un métier. Bref que le journalisme est un métier qui fait que l’on n’écrit pas, comme les proches du leader de la France insoumise, dimanche soir, que le candidat de LFI est arrivé en tête de la législative partielle en Guyane, alors qu’il terminera, en fait, en 2e position. Un simple exemple. Un parmi d’autres.   

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18 février 2018

Turquie : six journalistes condamnés à la perpétuité, un autre libéré

Par Marie Jégo, Istanbul, correspondante - Le Monde

Relâché vendredi, Deniz Yücel, correspondant du quotidien allemand « Die Welt », a quitté le pays après l’intervention de la chancelière allemande, Angela Merkel.

Vendredi 16 février, la porte de Silivri, la prison située à 70 kilomètres d’Istanbul, s’est ouverte pour le correspondant du quotidien allemand Die Welt Deniz Yücel, remis en liberté conditionnelle, et elle s’est refermée définitivement quelques heures plus tard sur six journalistes turcs condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.

Accusés d’avoir participé au putsch manqué du 15 juillet 2016 par leurs écrits et leurs déclarations, Ahmet Altan, ancien rédacteur en chef du quotidien Taraf, et les journalistes Mehmet Altan, Nazli Ilicak, Fevzi Yazici, Sukru Tugrul Ozsengül et Iakup Simsek, incarcérés depuis 2016, resteront en prison pour le restant de leurs jours, selon le verdict de « perpétuité aggravée » prononcé par le tribunal de Silivri.

Plus chanceux que ses collègues, le journaliste turco-allemand Deniz Yücel a recouvré la liberté après l’intervention de la chancelière allemande, Angela Merkel, qui avait reçu, jeudi, le premier ministre turc, Binali Yildirim, à Berlin. « J’ai souligné pour la énième fois le caractère urgent de ce cas » qui a « terni nos relations et continue à le faire », avait souligné Mme Merkel.

Volonté d’Ankara d’aller à l’apaisement

Le journaliste, âgé de 44 ans, avait été arrêté le 14 février 2017 dans le cadre des purges déclenchées par le président turc Recep Tayyip Erdogan après le coup d’état manqué de juillet 2016. Sa détention empoisonnait la relation turco-allemande, sa libération dit la volonté d’Ankara d’aller à l’apaisement.

Se pliant aux décisions du pouvoir exécutif, le bureau du procureur général d’Istanbul a officialisé, vendredi, la remise en liberté de Deniz Yücel, tout en requérant en même temps entre quatre et dix-huit ans de prison contre lui pour « propagande pour le compte d’une organisation terroriste » et « incitation à la haine ».

Le journaliste ne passera pas en procès. Vendredi soir, il s’est envolé pour l’Allemagne en compagnie de son épouse. Le couple a embarqué à bord d’un avion privé.

Berlin a démenti qu’un marchandage ait pu avoir lieu en coulisse. En réponse aux médias allemands qui craignaient que la libération ait été monnayée contre des livraisons d’armes, Rainer Breul, un porte-parole du ministère des affaires étrangères, a exclu « qu’il y ait eu un quelconque deal ».

19 janvier 2018

Steven Spielberg : « La liberté de la presse n’a jamais été aussi menacée »

Par Propos recueillis par Samuel Blumenfeld - Le Monde

« Les femmes ont désormais trouvé leur voix », assure le réalisateur américain dont le film, « Pentagon ­Papers », met en lumière le rôle d’une femme, ­Katharine ­Graham, qui prend ­la décision ­de publier ces documents dans le « Washington Post ».

Avant la sortie française de Pentagon ­Papers, le 24 janvier, le réalisateur américain revient sur l’urgence qu’il a ressentie à faire ce film dans un contexte de multiplication des « fake news ». Il juge que son pays n’a jamais été aussi divisé et qu’il n’existe pas le « moindre espace commun, et donc plus de moyen d’avoir un débat ».

Les « Pentagon Papers » ont fait l’objet d’articles publiés en 1971 par le « New York Times » et le « Washington Post ». Vous souvenez-vous de cette époque ?

Je me souviens de tout, mais pas des « Pentagon Papers ». Je ne communiquais pas avec le monde extérieur. J’ai un souvenir plus clair du Watergate, en 1974, car il avait ­contraint Richard Nixon à quitter la Maison Blanche. J’étais occupé au moment des ­ « Pentagon Papers » par deux séries télévisées, Columbo et Night Gallery. Ma carrière m’obsédait, je cherchais à réaliser mon premier long-métrage. Je ne regardais pas les ­informations, je ne lisais aucun journal. Je suis sorti de ma torpeur quand j’ai ­appris que des amis de l’université avaient perdu la vie au Vietnam. Puis l’affaire du Watergate a éclaté. Tout a changé pour moi.

Le centre de gravité de votre film est aussi dans le personnage de la ­dirigeante du « Washington Post », ­Katharine ­Graham, qui prend ­la décision ­de publier ces documents…

Avec le recul, cette histoire me fascine, tant elle pose la question du leadership. Nous parlons ici d’une femme, Katharine Graham, devenue patronne du Washington Post à la suite d’un concours de circonstances. Elle avait hérité du journal par son père, et confié la direction à son mari. Après le suicide de ce dernier, en 1963, elle avait pris les rênes du journal. Katharine Graham élevait ses ­enfants, pensait que sa place était à côté d’eux, pas à la tête de son journal. Nous parlons d’une époque où le leadership était masculin. Vous regardez le conseil d’administration du Washington Post, uniquement des hommes, qui se demandaient même s’il était nécessaire d’accorder la ­parole à la ­patronne de ce journal. Et elle se trouve dans une situation où sa prise de ­décision détermine l’avenir de son journal !

D’ailleurs, sans cette décision et sans la publication des « Pentagon Papers », le Washington Post ne serait jamais devenu le journal qu’il est aujourd’hui. On voit mal comment Katharine Graham et Ben Brad­lee [directeur de la rédaction du Washington Post à l’époque] auraient laissé Bob Woodward et Carl Bernstein enquêter aussi longtemps sur un cambriolage dans les locaux du Parti ­démocrate à Washington, qui mènera au scandale du Watergate. Maintenant, ce qui me frappe, ce sont les analogies que l’on pourrait dresser entre 1971 et 2017, les éléments d’une possible tragédie sont déjà là. Quand j’ai reçu le scénario de Pentagon ­Papers, en ­février 2017, il m’est tout de suite apparu qu’il fallait réaliser ce film tout de suite.

Pourquoi était-il aussi important ­de réaliser un film sur la liberté de la presse aujourd’hui ?

Car elle n’a jamais été aussi menacée. Notre presse, de plus en plus remise en question, dont les informations et les ­enquêtes se trouvent relativisées, doit se battre dans un environnement qui nuit à la crédibilité de son travail. C’est l’ère des « fake news ». ­Jamais, à ma connaissance, un tel écran de fumée n’a été posé entre le public et la presse. C’est d’abord une question de vocabulaire. Que signifie l’expression alternative facts ? Y aurait-il une autre vérité à côté de la vérité, et donc, deux réalités parallèles ? C’est fou. C’est tout à fait nouveau pour moi, et je ne suis pas tombé de la dernière pluie.

Alors, retourner en 1971, pour raconter cet épisode où Nixon a usé de ses droits constitutionnels pour traîner un journal en justice – en somme, mettre au pas le quatrième pouvoir –, et donc limiter les ­libertés individuelles, ne signifiait pas seulement mettre en scène une page d’histoire. Il y a une scène dans mon film où Nixon dit : « Le New York Times est notre ennemi, je pense que nous ­devons y aller. » Ce qui signifie : « Il nous faut demander à John Mitchell, le procureur ­général, de les traîner devant les tribunaux et fermer leur publication. » Nous parlons d’un système organisé et légal. J’ai d’ailleurs tenu à ce que l’acteur incarnant Nixon ­s’ex­prime avec la véritable voix du président. Cette authenticité était indispensable. Au­jourd’hui, les attaques de Donald Trump contre la presse sont plus confuses, avec cette expression de « fake news », un nom de code signifiant qu’il n’apprécie pas ce qu’on écrit sur lui. Cet écran de fumée placé sur les journaux m’inquiète davantage que les attaques judiciaires dont la presse était autrefois victime.

Qu’est-ce qui vous inquiète le plus aux Etats-Unis à l’heure actuelle ?

En dehors d’un possible conflit nucléaire avec la Corée du Nord, je n’ai jamais été aussi frappé par les divisions de mon pays. C’est comme s’il n’existait plus de débat. Notre Chambre des représentants est scindée, ce qui n’est pas nouveau – j’ai d’ailleurs réalisé un film là-dessus, ­Lincoln, où le vote pour l’abolition de ­l’esclavage tenait à quelques voix près, après d’intenses négociations –, mais là, aujourd’hui, je n’ai jamais perçu autant de colère ou de ressentiment entre les deux camps. Il n’existe pas le moindre ­espace commun, et donc plus de moyen d’avoir un débat. Je ne vois pas d’issue.

Avez-vous rencontré les protagonistes de l’affaire des « Pentagon Papers » ?

Oui. Daniel Ellsberg, le lanceur d’alerte, l’analyste qui exfiltre la documentation ­secrète appartenant au Pentagone. Et Ben Bradlee, qui a été mon voisin pendant quinze ans, dans les Hamptons, là où je passe encore mes étés. C’est très étrange, d’ailleurs. A chaque fois que je lui posais des questions sur le Watergate, il me ­répondait : « Ne t’emmerde pas, va plutôt voir Les ­Hommes du président. » Bradlee avait aimé Il faut sauver le soldat Ryan. Il m’a raconté son passé de ­capitaine dans la marine, sur le torpilleur USS Philip, dans le Pacifique Sud, pendant la seconde guerre mondiale. En près de quatre ans, il a pris un cours de ­ leadership accéléré, sauvant au passage ­plusieurs centaines de vies.

Cette expérience lui a permis, une fois journaliste, de viser des postes à responsabilité. Il m’expliquait qu’il devait motiver ses équipes sur une enquête, et la poursuite de celle-ci, avec la même vigueur qu’il avait dû exhorter ses soldats à faire face aux ­attaques des ­kamikazes. Pour lui, le commandement ­militaire et la direction d’une ­rédaction relevaient du même effort. J’ai déjeuné avec ­Katharine Graham en 1998. C’était étrange. Elle a dû me poser une ­ dizaine de questions, quand moi j’ai pu en placer une. Un réflexe de journaliste, j’imagine. Ce n’est pas du sang qui circulait dans ses veines, mais de l’encre.

« Pentagon Papers » parle aussi de la ­difficulté pour une femme à s’inscrire dans un univers masculin. Et il sort au moment de l’affaire Weinstein…

Hollywood se trouve à l’épicentre de beaucoup de problèmes. L’épisode Wein­stein et ses soubresauts, la question cruciale du harcèlement sexuel, ne se posent pas ­seulement dans le monde du cinéma, mais partout. J’espère que nous comprenons quand même que ce n’est pas une histoire hollywoodienne.

Avez-vous été surpris par l’ampleur des témoignages ?

Je devrais l’être, mais ne le suis pas. Nous savions tous que ce problème s’inscrivait dans notre horizon, il ne s’agit plus de se voiler la face, c’était là. Les compagnies que j’ai créées, Amblin et DreamWorks, ont toujours eu des femmes à leur tête. Vous pourriez ­expliquer cela par le fait que j’ai été élevé par une mère à forte personnalité. Je pense tout simplement que les femmes sont en général plus douées pour créer une culture familiale au sein d’une entreprise. Et c’est avec cette culture familiale que je m’exprime le mieux. Franchement, passer trois mois entouré d’hommes, comme ce fut le cas pour Il faut sauver le soldat Ryan, ce n’est pas mon truc.

Il faut donc au moins se ­réjouir qu’une révolution soit en marche. Je pense que l’instauration d’un code de ­conduite dans n’importe quelle entreprise est nécessaire. Nos enfants regarderont 2017 comme une année charnière, où ce qui était toléré par la loi du silence n’est plus possible. Les femmes ont désormais trouvé leur voix, et les récits dont nous avons été témoins depuis plusieurs mois auront au moins servi à ces femmes à se poser sans honte en victimes, pour des faits qui se sont produits il y a vingt ans ou il y a cinq minutes, et ces voix ne sont pas près de s’éteindre.

Vous avez lu le scénario de « Pentagon Papers » en février 2017. En novembre, ­votre film était prêt. C’est un délai ­inhabituellement court pour ­une production aussi lourde…

Je n’ai jamais travaillé aussi dur, en raison d’un calendrier aussi resserré. J’ai débloqué mon calendrier, sauf pour assurer la postproduction de mon prochain film, Ready Player One [sortie le 28 mars]. Ce sens de l’urgence m’est indispensable. Je ne ­deviens ­inventif que dans le contexte où tout n’est pas préparé. J’apprécie énormément les ­situations où je ne suis pas en équilibre. Je n’avais jamais réalisé un film comparable à Pentagon Papers, ce n’est pas un genre cinématographique que je maîtrise. Je dormais mal la nuit, j’avais la trouille d’aller sur le tournage le matin.

Lorsque je suis à ce point en panique totale, je trouve enfin des idées. Je n’avais jamais travaillé avec Meryl Streep auparavant, cela m’intimidait. Tom Hanks et Meryl Streep n’avaient jamais partagé l’écran, c’était un souci. Et voici cette histoire, cruciale en son genre, car nous parlons d’un président américain qui voulait mettre à ­genoux à la fois le New York Times et le Washington Post. C’est lourd. Et il faut rendre cela léger. Pas superficiel. Mais aérien.

31 décembre 2017

Liberté de la Presse - Turquie

30 décembre 2017

Liberté de la Presse - TURQUIE

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25 décembre 2017

Christophe Deloire, RSF communication@rsf.org

Chers amis,

Dans les deux prochains jours à Istanbul reprendront les procès tant redoutés des collaborateurs du journal Cumhuriyet, de la défenseure des droits de l’homme Şebnem Korur Fincancı et de notre représentant en Turquie Erol Önderoğlu.

Je serai sur place, ainsi qu’une délégation internationale de RSF, au palais de justice de Çağlayan pour manifester notre solidarité envers les 43 journalistes emprisonnés injustement en Turquie. Ce pays, en proie à une purge sans précédent depuis la tentative de putsch de juillet 2016, demeure la plus grande prison du monde pour les journalistes professionnels.

Des propos critiques du pouvoir, une collaboration avec un média “suspect”, un contact avec une source sensible ou l'usage d'une messagerie cryptée suffisent généralement à faire jeter des journalistes en prison pour “terrorisme”. C’est le cas d'Erol Önderoğlu. Représentant de RSF depuis plus de vingt ans, il est accusé injustement de “propagande terroriste” pour avoir simplement pris part à une campagne de solidarité avec le journal pro-kurde Özgür Gündem.

Défendre le pluralisme et l’indépendance de la presse en Turquie est plus que jamais nécessaire à l’heure où des dizaines de journalistes croupissent en prison et où près de 150 médias ont été fermés.

En cette fin d’année, aidez Reporters sans frontières (RSF) à mener à bien ses missions en Turquie et partout dans le monde. Faites un don sur www.donate.rsf.org.

Merci pour votre soutien financier,

Christophe.

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REPORTERS SANS FRONTIÈRES / REPORTERS WITHOUT BORDERS (RSF)

Christophe Deloire

Secrétaire général

rsf

21 décembre 2017

Liberté de la Presse

 

"Le torse ensanglanté et lardé de onze impacts de balles en caoutchouc du photographe Pablo Piovano est devenu le symbole d'une agressivité nouvelle des forces de l'ordre envers les journalistes." De la militarisation de la police à la violation des droits constitutionnels en passant par la répression des journalistes, le gouvernement argentin porte atteinte aux libertés individuelles en toute connaissance de cause. Une tribune à lire sur liberation.fr Photo : lors de la manifestation du jeudi 14 décembre, à Buenos Aires. Soledad Quiroga #BuenosAires #Argentina



545 Likes, 15 Comments - Libération (@liberationfr) on Instagram: ""Le torse ensanglanté et lardé de onze impacts de balles en caoutchouc du photographe Pablo Piovano..."

 

17 septembre 2017

Loup Bureau est LIBRE...

loup bureau

1 septembre 2017

Tempête Harvey: «Charlie Hebdo» se moque des sinistrés et fait scandale aux Etats-Unis

Ils ne sont plus Charlie. La une du journal satirique, qui se moque des victimes de la tempête Harvey, cette semaine, passe très mal aux Etats-Unis, surtout après la solidarité manifestée par de nombreux Américains lors de l’attaque de janvier 2015.

« Dégoûtant »

« Dieu existe. Il a noyé tous les néo-nazis du Texas », ironise Riss en couverture de Charlie Hebdo, qui semble confondre le Texas avec le rassemblement des suprémacistes américains à Charlottesville, en Virginie, début août. Républicain revendiqué, l’acteur James Wood ne digère pas. « Assez parlé de Je suis Charlie #traîtresdefrançais ».

charlie

27 août 2017

Liberté de la Presse

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