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Jours tranquilles à Paris
serge gainsbourg
1 août 2018

8 femmes qui ont marqué la vie de Serge Gainsbourg

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Après son premier mariage avec Elisabeth Levitsky en 1951, dont il divorcera six ans plus tard, Serge Gainsbourg rencontre Françoise Antoinette Pancrazzi, fille d’un riche industriel qui lui offre un train de vie cossu. Ils se marient le 7 janvier 1964 et donnent naissance à Natacha et Paul. La jalousie maladive de Françoise aura raison de leur union en 1966.

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Avec son aura sensuel et ses courbes affolantes, Brigitte Bardot fut un véritable sex-symbol dans les années 60. Fantasme de beaucoup d'hommes et symbole d’émancipation pour les femmes, elle aura vécu une liaison courte mais intense avec Serge Gainsbourg. C’est en octobre 1967 que les deux artistes se rencontrent en studio, en plein enregistrement du mythique tube Harley Davidson. Leur passion clandestine durera seulement trois mois. La raison ? Brigitte Bardot est mariée au milliardaire Gunter Sachs qui la menace d’un divorce imminent. Elle quitte Serge Gainsbourg qui sombre alors dans la dépression.

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Un couple emblématique. Serge Gainsbourg rencontre Jane Birkin à la fin des Sixties lors d’un tournage. Elle a 22 ans, lui 40. Pierre Grimblat, qui prépare le film Slogan, souhaite pour Gainsbourg une partenaire inconnue pour jouer le rôle d’Evelyne. Problème, l’artiste ne voulait qu’une seule personne : Marisa Berenson, l’actrice américaine qu’il adulait. Après s’être montré odieux envers Jane Birkin, Pierre Grimblat décide de réunir le tandem sur une piste de danse. La glace est rompue. Leur histoire, qui durera 12 ans, donnera naissance à une petite fille, Charlotte, en 1971.

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C’est le 21 juillet 1971 que Charlotte Gainsbourg voit le jour à Londres. Fille du génie Serge Gainsbourg et de l'iconique Jane Birkin, l'actrice et chanteuse française, couronnée de succès depuis son Oscar du Meilleur Espoir pour L'Effrontée de Claude Miller, mène sa carrière avec lucidité et perspicacité. Muse incontestée de son père, elle chantera à ses côtés en 1984 sur le titre Lemon Incest. Une chanson relatant l’amour fusionnel qui existe entre un père et sa fille, qui fut décriée pour ses paroles ambigües.

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Après que Jane Birkin l’a quitté, Serge Gainsbourg retourne à l’un de ses vices : l’alcool. S’en suit une vie de bohème, ponctuée de nuits endiablées dans des clubs parisiens et d’abus en tout genre. C’est alors qu’il tombe sous le charme de Caroline von Paulus, connue sous le nom Bambou. Si la belle Eurasienne de 30 ans sa cadette ne fait pas grand cas de l’insistance de celui qui se fait désormais appeller Gainsbarre, l’artiste réussit tout de même à se faire remarquer. Bambou devient sa muse et lui donnera son quatrième enfant Lucien, le 5 janvier 1986.

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A l’automne 1964, France Gall fait la couverture du magazine Mademoiselle âge tendre et Gainsbourg tombe sous le charme. Il décide alors de composer une chanson pour la lolita, Poupée de cire, poupée de son. C’est avec ce titre que France Gall remporte l’Eurovision en 1965. Il lui écrira par la suite le titre connoté Les sucettes à l’anis, dont l'innocente France Gall ne comprenait pas le sous-entendu érotique des paroles.

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A l’aube des années 80, Serge Gainsbourg sort de sa rupture avec Jane Birkin. Il rencontre alors Catherine Deneuve. Il lui écrira le mythique titre Dieu est un fumeur de havane avant de lui composer un album entier. Une véritable amitié se tisse entre les deux icônes françaises.

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Serge Gainsbourg a joué un rôle important dans la carrière de Vanessa Paradis. Avec les deux titres Tandem et Dis-lui toi que je t’aime issus du second album de l’artiste Variations sur le même t'aime, écrits par Gainsbourg, Vanessa Paradis a remporté la Victoire de la musique de l’interprète féminine de l’année en 1990.

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21 juillet 2018

Kylie Jenner et Travis Scott imitent Jane Birkin et Serge Gainsbourg (photographiés à l'époque par Helmut Newton)

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Kylie Jenner en bikini échancré : la photo osée qui crée la polémique

Peut-on comparer Kylie Jenner et Travis Scott au couple mythique que formaient Jane Birkin et Serge Gainsbourg ? Si cette association risque d'énerver les fans des interprètes de Je t'aime... Moi non plus, elle a en tout cas été récemment sous-entendue par les parents de la petite Stormi à travers une photographie très sexy.

Kylie Jenner et Travis Scott ont été choisis pour faire la couverture du numéro d'août de GQ. Sur un cliché qui rend hommage à deux icônes françaises, le couple est apparu très proche et n'a eu aucun mal à faire grimper la température.

Sur le cliché en question, on découvre la jeune influenceuse vêtue d'un bikini échancré assise sur les genoux du rappeur, alors qu'ils adressent tous deux un regard de braise à l'objectif. Comme l'a notifié le compte Instagram Diet Prada, cette photographie évoque un cliché de Jane Birkin et Serge Gainsbourg pris dans les années 70, et sur lequel les deux artistes adoptent une pose et une attitude similaires.

Certains internautes ont crié au plagiat, tandis que d'autres ont salué la qualité de cet hommage très réussi. En reprenant la photographie de l'un des couples les plus emblématiques du XXe siècle, les deux stars nous rappellent qu'elles ont elles aussi déjà marqué leur époque. À seulement 20 ans, Kylie Jenner est à la tête d'un empire estimé à 900 millions de dollars. Ayant collaboré avec des artistes de renom tels que Kendrick Lamar et Future, Travis Scott est quant à lui rapidement devenu un acteur indispensable du hip-hop, grâce à des tubes comme Butterfly Effect, goosebumps ou encore 3500.

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9 juillet 2018

Serge Gainsbourg

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8 juillet 2018

Aimer ce que l'on a...

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1 juillet 2018

La prothèse : Michel Cymes reprend Serge Gainsbourg

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2 juin 2018

La jeune femme et Gainsbourg...

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17 mai 2018

Serge Gainsbourg

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13 mai 2018

Serge Gainsbourg

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18 avril 2018

Gainsbourg et Bardot réunis sur scène au Théâtre de la Madeleine

10 avril 2018

Gainsbourg, je t’aime… eux aussi

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Par Bruno Lesprit - Le Monde

L’artiste aurait eu 90 ans le 2 avril. Célébré bien au-delà de nos frontières, il fascine toujours autant.

A quoi reconnaît-on un disparu bien vivant ? On marque non seulement l’anniversaire de sa mort mais aussi de celui de sa naissance. Serge Gainsbourg aurait eu 90 ans le 2 avril, s’il n’avait eu la prescience de faire « pas long feu » sous son régime de croisière alcoolo-tabagique. La maison de disques Mercury profite de l’aubaine pour éditer 90 séquences, une compilation en 4 CD. Pour l’« inédit », un DVD bonus offre d’entendre les témoignages de Jane Birkin, Etienne Daho ou Alain Chamfort. Légère impression de déjà-vu.

C’est la Sorbonne qui apporte du neuf. Pendant trois journées, du 9 au 11 avril, son Collegium Musicae organise le premier colloque international consacré à l’artiste, avec une trentaine d’intervenants et un conséquent contingent britanno-américain. Le sujet y est en effet présenté comme « l’auteur-compositeur qui a le plus contribué au rayonnement des musiques populaires françaises à l’étranger depuis la fin de la seconde guerre mondiale ». Ronflante, l’assertion n’en est pas moins exacte.

Depuis sa mort, le 2 mars 1991, le revival Gainsbourg est permanent. Une vingtaine de livres le concernant ont paru, dont deux biographies en anglais. « J’ai l’impression que la place qu’il occupe en France est équivalente à celle des Beatles en Grande-Bretagne et de Bob Dylan aux Etats-Unis », compare Oliver Julien, maître d’œuvre de « Serge G. : An International Conference on Serge Gainsbourg ». « C’est en tout cas par lui qu’a été officialisée en 2010 l’entrée des musiques populaires à l’université, d’un point de vue à la fois sociologique, musicologique et culturel. »

« Là où il passe, il démode tout le monde »

On a peine à croire que son œuvre – en dehors du coup d’éclat, en 1969, de Je t’aime… moi non plus – ait été négligée de son vivant jusqu’à l’album Aux armes et caetera (1979), un premier disque d’or (100 000 exemplaires) obtenu à l’âge de 51 ans. « Aujourd’hui, au moins trois générations l’ont écouté, constate Olivier Bourderionnet, enseignant à l’université de la Nouvelle-Orléans et auteur de Swing Troubadours. Brassens, Vian, Gainsbourg : Les Trente Glorieuses en 33-tours (Summa Publications, 2012). Il faut dire aussi qu’on le trouve partout, dans la chanson et la pop, le jazz et le cinéma, et ce qui me frappe, c’est que là où il passe, il démode tout le monde. »

Exemple avec le premier chef-d’œuvre parmi ses longs formats, Confidentiel (1963), dont le fiasco commercial incita Gainsbourg à retourner sa « veste doublée de vison » au profit de la pop : « Il délaisse alors les arrangements très orchestrés d’Alain Goraguer pour du jazz en toute petite formation et sort de la chanson figée du music-hall. Je ne crois pas connaître de disque en trio guitare-contrebasse-chant à cette époque. »

Confidentiel l’est resté au regard du cultissime Histoire de Melody Nelson (1971), dont les pistes, confectionnées avec le compositeur Jean-Claude Vannier, ont été échantillonnées à tout-va – de De La Soul à Portishead. Un retour à l’envoyeur, lui-même ayant été pionnier en la matière avec Initials B.B. (1968), son « sample » de la Symphonie du nouveau monde de Dvorak et son pastiche de Days of Pearly Spencer de David McWilliams. Normalement, un plagiat vaut vindicte publique. Dans son cas, on voit plutôt dans ses recyclages une preuve supplémentaire de son génie post-moderne. C’est que, loin de se dédouaner, le faussaire revendiqua cette activité. « Entre deux verres, il pique à droite et à gauche. Intelligemment je le reconnais », entend-on dans son film Charlotte for Ever (1986).

Pour les enfants du hip-hop, ce maître du larcin est aujourd’hui le plus respecté parmi les anciens. « Stylé », provocateur, drôle, le lascar a généralisé le talk-over avant l’heure après avoir commis dès 1967 un proto-rap, Requiem pour un con. Son jeunisme, qui ne reculait pas devant la démagogie pour épater les « pisseuses » et les « p’tits gars », agit toujours comme un charme.

Valeur d’exportation durable

Aussi impressionnante que la transmission est l’extension de son domaine géographique, mission que s’est assignée son interprète d’élection, Jane Birkin, qui chante actuellement son répertoire en version symphonique. Fait révélateur, il n’est pas rare de trouver sur YouTube du Gainsbourg sous-titré en anglais, accompagné de commentaires superlatifs dans cette langue. Valeur d’exportation durable, il forme un chaînon manquant, comblant le vide entre le Paris sur fond de Moulin-Rouge de Maurice Chevalier, Edith Piaf ou Yves Montand et la French touch electro-pop de Daft Punk ou Air.

A l’étranger, la fascination naît d’abord pour ce personnage incarnant à la fois l’universalisme républicain par son destin de fils de l’immigration juive russe, un dandysme fin XIXe sur le modèle de Des Esseintes et une caricature du Français moyen avec ses 102 (double pastis 51), ses Gitanes et sa paillardise. « Ce qui l’a fait connaître chez nous, c’est Je t’aime… moi non plus [n° 1 en Grande-Bretagne en 1969], donc le scandale, et sa réputation de bad boy et de French lover », rappelle Peter Hawkins (Université de Bristol), auteur de Chanson (2000, Ashgate/Routledge), une étude des « auteurs-compositeurs français du XXe siècle, d’Aristide Bruant à MC Solaar ». « Quand je chante Je t’aime… moi non plus à mes étudiants, tout le monde connaît. Pour le reste, Gainsbourg est surtout un nom que s’échangent les fans de musique alternative. »

Ainsi de Darran Anderson, auteur en 2013 d’Histoire de Melody Nelson, seul album français à figurer dans la collection « 33 1/3 » de Bloomsbury, dédiée à des jalons de la musique populaire tels Pet Sounds des Beach Boys ou OK Computer de Radiohead. « Au départ, c’est son côté transgressif qui a éveillé mon intérêt », reconnaît cet écrivain irlandais devenu un spécialiste. Pour lui, la reconnaissance internationale est logique : « Gainsbourg est le meilleur passeur de la culture française car son art comporte des choses déjà familières, européennes – le surréalisme et Magritte dans L’Homme à tête de chou – ou liées à la culture pop – la bande dessinée dans Comic Strip. C’est grâce à lui que j’ai pu me plonger dans les univers de Brel et de Barbara. »

Profusion stylistique et mise en scène de soi

A chacun son Gainsbourg. Aucun chanteur français n’offre une telle profusion stylistique – chanson à texte, récréations latinos, jazz sophistiqué, pop à l’anglaise, concept albums littéraires, disco idiot, reggae insoumis, funk classé X anticipant le « porno chic »… –, première explication de ce consensus de revirement. L’enquête sur les connaissances artistiques des Français menée pour le ministère de la culture est en effet édifiante. Parmi trente célébrités, il figurait déjà en troisième position en 1988 pour la notoriété (95 % des sondés déclaraient le connaître « ne serait-ce que de nom »), talonnant Johnny Hallyday et Louis de Funès, devant Mozart ou Molière. Avec Dali, il était surtout le plus clivant : une moitié l’appréciait, l’autre le rejetait. Vingt ans plus tard, sa cote d’amour avait progressé de 22 points.

« Les morts sont tous de braves types », chantait Brassens. Et inoffensifs ? CQFD. Est-on sûr que Lemon Incest, voire Melody Nelson, amours lolitesques et tragiques d’un adulte avec une gamine de « quatorze automnes et quinze étés », passeraient la censure aujourd’hui ? Et, dans le contexte actuel, on ose à peine évoquer les saillies misogynes et les esclandres télévisuels, l’invitation sexuelle faite à Whitney Houston ou l’insulte adressée à Catherine Ringer…

Pour la mise en scène de soi et le narcissisme, Gainsbourg avait en tout cas une sacrée longueur d’avance sur les réseaux sociaux. A cette modernité, on ajoutera la confusion des genres qu’il cultiva avec Jane Birkin, ainsi que le raconte Véronique Mortaigne, ancienne journaliste au Monde, dans Double Je (Equateurs, 256 pages, 20 euros), récit sensible de la symbiose de ce couple improbable. Travaillé par « l’ambiguïté androgyne », le pygmalion façonna sa belle en « adorable garçonne », en la poussant à chanter comme « un garçon d’église, très haut ». Elle, de son côté, féminisa l’énergumène, cheveux allongés pour cacher les feuilles de chou, diamants aux poignets, ballerines Repetto aux pieds… Une métamorphose qui sera accomplie avec le travesti posant en 1984 devant l’objectif de William Klein pour la pochette de Love On the Beat. Soit Gainsbourg en icône queer avant même que le mot n’apparaisse en France.

90 séquences, 4 CD et un DVD, Mercury/Universal.

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