Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
21 avril 2017

Conseil de défense

Publicité
21 avril 2017

Milo Moiré

C9nsQknXUAARG8y

21 avril 2017

Ellen von Unwerth

ellen3215

21 avril 2017

La une du "Parisien" ce matin

parisien

21 avril 2017

Dominique de Villepin : « Avec Macron, faisons le choix de la volonté »

Dominique de Villepin critique le projet de rupture avec l’Union européenne porté par plusieurs candidats : « Le sentiment antieuropéen est un diable facile à sortir de sa boîte, mais difficile à y faire rentrer une fois élu. »

Interview L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac décide de soutenir le candidat d’En Marche ! En exclusivité, il nous explique pourquoi.

Par  Henri Vernet

Il reste l’homme qui a dit non à la guerre en Irak, en 2003. Pour la présidentielle, Dominique de Villepin fait un choix en rupture avec sa famille politique, les Républicains.

Cette campagne aura-t-elle été à la hauteur des enjeux pour le pays ?

Dominique de Villepin. Evidemment, non. Cette campagne a été atterrante. Elle a ajouté de la confusion à la confusion, donnant l’image d’un pays en proie à toutes les peurs et toutes les colères et d’une société française sentant terriblement le renfermé. Le rituel démocratique est devenu un risque pour nous. L’heure est à la gravité. Nous avons besoin avant tout de raison, d’esprit de sérieux et de sens des responsabilités. Si nous n’avons pas un Etat solide, la France court toujours le risque de se défaire.

La montée des populismes est-elle inexorable ?

La colère est mondiale. Nous ne sommes pas une île. Nous assistons au reflux global du libéralisme, vingt-cinq ans après la chute du mur de Berlin. Les régimes autoritaires et les hommes forts ont partout le vent en poupe ; regardez la dérive de la Turquie. C’est le rejet de la greffe d’une mondialisation libérale, source d’homogénéisation culturelle et de désordres sociaux. Au Royaume-Uni du Brexit, dans l’Amérique de Trump, en France, partout se manifestent les mêmes fractures territoriales, peuple des villes contre peuple des champs, classe centrale contre minorités et élites. Nous devons refuser ces logiques de guerre civile qui ne mènent qu’à l’impasse.

Emmanuel Macron affirme que vous avec beaucoup de terrains d’entente : soutenez-vous le candidat d’En Marche ?

C’est vrai, nous avons une relation amicale et échangeons sur les grandes questions internationales. Il a une vraie qualité d’écoute, une détermination et un sens de l’Etat indispensable. Le choix électoral se ramène à une offre simple. D’un côté, les radicaux qui jurent de renverser la table et la soupière avec elle, de l’autre, les partis traditionnels, qui, quelles que soient les qualités des candidats ou des projets, restent prisonniers de leurs divisions et voient le pouvoir comme une rente à partager. Il y a enfin une nouvelle voie, que veut ouvrir Emmanuel Macron, celle du rassemblement : contre l’esprit de querelle, faisons le choix de la volonté.

Peut-il répondre à la colère et aux attentes des Français ?

Il y a un risque majeur de voir la France s’affaisser et pour le prochain président de n’être que le marchepied de la colère. Mais il reste une chance historique de refonder les institutions de la V e République et de leur réinsuffler du sens. C’est une tâche titanesque. Les présidents successifs s’y sont épuisés, tant les exigences de la conquête du pouvoir sont souvent contraires aux nécessités de l’exercice du pouvoir. Ne nous y trompons pas. Une fois élu, son travail ne fera que commencer. Trois chantiers majeurs l’attendent.

Lesquels ?

Le rassemblement, d’abord, pour que son mouvement ne soit pas un nouveau parti, lié uniquement par une allégeance personnelle, mais un espace de renouveau et de débat. Pendant trop longtemps les laissés-pour-compte de la mondialisation et de l’Europe sont restés sur le bord du chemin. Leur donner une place, cela passe par un Etat fort et protecteur, garant de notre unité et porteur d’un esprit de fraternité et d’humanisme. La réforme, enfin, car le pays a besoin de se donner la preuve qu’il est capable de changer. Il ne s’agit pas de brusquer ou de triompher mais de dégager une nouvelle méthode de consensus autour de larges majorités d’idées sur des sujets cruciaux pour notre vitalité économique — notamment la question du coût du travail et de la fiscalité.

L’Europe est redevenue un enjeu de la campagne. Mais plusieurs candidats ont un projet de rupture…

On ne décide pas de l’avenir d’un continent sur la base d’un mouvement d’humeur. Soixante ans après le traité de Rome, c’est une question existentielle qui est posée à l’Union européenne. La France est aujourd’hui le principal champ de bataille européen : Frexit n’est pas Brexit. Il n’y a pas d’Europe sans la France. Quant aux plans B et aux rapports de force, on voit où ils ont mené la Grèce. Le nouveau président aura une occasion majeure de relancer le couple franco-allemand, après l’élection allemande de septembre. Le sentiment antieuropéen est un diable facile à sortir de sa boîte, mais difficile à y faire rentrer une fois élu.

Sur la scène internationale, que devra faire le — ou la — nouveau — nouvelle — président(e) ?

Nous sommes à un tournant mondial, un de ces moments diplomatiques où la place des nations se redéfinit pour plusieurs décennies. La France peut contribuer à dessiner la nouvelle carte du monde. Elle pèsera toujours plus par le dialogue que par les armes. Il faut pour cela mettre fin à la dérive interventionniste qui a trop longtemps servi de substitut à une diplomatie réfléchie, en limitant l’usage de la force à des cas ponctuels, en dernier recours et avec l’assentiment des Nations unies. Soyons en pointe de la consolidation des Etats, face à l’épidémie d’Etats faillis, afin d’enrayer la violence et le terrorisme qui y prospèrent. La vocation de la France, ce n’est pas de propager l’esprit de guerre.

Quel avenir voyez-vous au parti les Républicains ?

La droite républicaine a besoin d’une colonne vertébrale. Face à la recomposition politique en cours, les tentations de durcissement, dans les discours ou dans les alliances, risquent d’entretenir une spirale de radicalisation et beaucoup de mes amis politiques, aujourd’hui déjà, peinent à se retrouver dans leur propre famille. Il y a un travail de clarification et de modernisation indispensable.

Si Emmanuel Macron est élu, travailleriez-vous avec lui ?

Je suis un homme libre et je le resterai.

Publicité
21 avril 2017

Le Télégramme

20 avril 2017

Ministère Intérieur

20 avril 2017

Fusillade sur les Champs Elysées

20 avril 2017

Salon de la Photo - save the date

17883197_788806737964152_4494956834615984128_n

20 avril 2017

Gérard Rancinan

Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 30 40 > >>
Publicité