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Jours tranquilles à Paris
23 avril 2011

Philip Plisson (photographe)

57183988En attendant de pouvoir reconstruire sur les ruines de sa galerie, à Crac'h, après l'incendie de septembre2010, Philip Plisson s'installe, aujourd'hui, à Saint-Philibert.

Pourquoi ouvrir une nouvelle galerie, à quelques mètres de celle qui a brûlé en septembre dernier?

L'opportunité se présentait de louer l'un des locaux commerciaux construits par La Trinitaine, à côté de son magasin d'usine, à Saint-Philibert. J'ai confié le projet à Pierre-Yves Sabas, qui exploite déjà une galerie Pêcheurs d'image, au Crouesty.

Que va devenir le site deCrac'h?

Je souhaite y reconstruire un bâtiment plus petit (250m², contre 3.000m² avant l'incendie), qui accueillera seulement l'atelier d'impression et les bureaux de ma maison d'édition.

Pourquoi les ruines n'ont-elles pas encore été détruites?

L'enquête a conclu à un incendie d'origine accidentelle, provoqué par un échauffement anormal des installations électriques au niveau du stockage. Les assurances se retournent désormais vers les entreprises qui ont construit le bâtiment. À leur demande, le parquet de Lorient a nommé un expert pour tenter d'analyser les raisons pour lesquelles la propagation du feu a été aussi rapide. Dans ce contexte, on ne devrait pas pouvoir récupérer le site avant 2012.

Quelles sont les conséquences pour l'entreprise?

On a perdu environ 100.000 photos. Environ 30% des meilleures images de notre photothèque ont disparu. Avec la perte de notre outil de travail, on n'a pas eu d'autre choix que de licencier. Pour moi, c'est ce qui est le plus difficile à accepter. Sur quarante-quatre employés, il y a seize licenciements économiques et quatorze départs volontaires.

Dans quel état d'esprit êtes-vous en ce moment?

Avec l'incendie, c'est tout un pan de ma vie professionnelle qui s'est arrêtée. C'est plus difficile de repartir à mon âge qu'à 30 ou 40ans. Mais, heureusement, la vie avec un grand «V», elle, continue. Quand on naît photographe, comme moi, on meurt photographe. J'ai encore ça et mon épouse qui me soutient. Je reviens d'Anvers, en Belgique, où je vais ouvrir une galerie. J'ai trois nouveaux livres à sortir et je pars à Marseille photographier le nouveau paquebot de la compagnie du Ponant.

    * Propos recueillis par Mathieu Pélicart (Le Télégramme)

Voir mes précédents billets : 19 septembre 2010 et 26 septembre 2010

Revoir également : 21/04/2010, 07/02/2010, 09/07/2008, 4/07/2008, 25/04/2008, 22/03/2008, 21/12/2007, 01/11/2007 entre autres...

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