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Jours tranquilles à Paris
12 juillet 2015

Paris, c'est fini pour Milo Moiré !

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Milo Moiré au Trocadéro dimanche dernier - 5 juillet 2015.

MŒURS — Après avoir passé une nuit en cellule à cause de ses «selfies nus», l'artiste suisse s'en tire avec un avertissement. Mais elle tourne le dos à la ville de l'amour.

Pas de condamnation, mais un avertissement: l'artiste suisse Milo Moiré a promis à la juge qui devait statuer sur son cas de ne plus se montrer nue dans les rues de Paris. «Elle tiendra parole», assure son manager et ami Peter Palm.

De retour à Düsseldorf, où il réside, le couple mettra le cap sur Berlin ou Londres pour poursuivre la série de «selfies nus» que Milo Moiré prend avec des passants, comme elle l'avait fait récemment à Bâle, dans le cadre Art Basel. Emmenée au poste dimanche à 17 h, l'artiste aux seins refaits a été relâchée lundi à 16 h. Elle risquait une forte amende pour avoir réalisé des «selfies nus» sur la voie publique: en droit pénal français, en vertu de l'article 222-32: «L'exposition des organes génitaux dans un lieu public est passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende. «Si Milo a échappé à une condamnation, c'est parce que la juge a reconnu le caractère artistique de son intervention», estime Peter Palm.

L'artiste a retrouvé de l'élan et de la sérénité, après une nuit passée dans la promiscuité: «Milo a passé la nuit debout dans une cellule avec des prostituées», indique en effet Peter Palm qui, avant l'intervention, savait que la nudité n'est pas autorisée en public en France. «Et dire qu'on prenait Paris pour la ville de l'amour et de la liberté!», poursuit le manager de Milo Moiré.

Et ailleurs?

Si la France est pointilleuse sur la nudité, les lois sont plus permissives dans d'autres contrées. En Suisse, par exemple, «être nu, ce n’est pas interdit», indique au «Matin» Martin Schütz, porte-parole de la police municipale bâloise, après une série de selfies pris en marge de la foire Art Basel. En fait, ce sont les règlements communaux qui s’imposent. A Genève, si quelqu’un se promène dans une tenue plus que légère, la police lui demandera de la discrétion. A Lausanne, le règlement général de police permet de poursuivre les tenues et comportements indécents. L’article 55 stipule que «tout habillement contraire à la décence ou à la morale publique est interdit». A Berlin ou à Londres, Milo Moiré ne demandera aucune permission: «Ce sont des actions de guérilla», indique Peter Palm. Cela dit, le point commun entre toutes les villes, c’est que la nudité s’arrête là où commence l’exhibitionnisme, punissable pénalement.

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