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Jours tranquilles à Paris
25 novembre 2015

Convaincre Poutine de frapper surtout Daech

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Hier à la Maison-Blanche, les présidents Obama et Hollande ont convenu d’intensifier leurs frappes contre l’État islamique et leur coopération dans le renseignement. Ils pressent Moscou de faire de même.

« Intensifier les frappes » ,« élargir leur portée » ,« reprendre les points clefs occupés par Daech » ,« fermer la frontière entre la Syrie et la Turquie » . En quelques mots, le président français résumait ainsi, hier, la riposte contre l’organisation État islamique dont il venait de s’entretenir avec Barack Obama. Les deux présidents ont annoncé le renforcement de la coopération entre leurs pays en matière de renseignement. C’était prévu. Ils ont aussi énoncé leur stratégie vis-à-vis de la Syrie. Et donc visà-vis de Poutine. Là, pas de changement notable. Pour Paris et Washington, il faut frapper d’abord Daech. C’est le sens de la résolution 2249 du Conseil de sécurité votée vendredi à l’unanimité. Le cadre, pour Obama, existe déjà. C’est la coalition de soixante-cinq pays (dont la France) qui frappent précisément Daech depuis plus d’un an. Le président américain a froidement ironisé sur le fait que la Russie, pour l’heure, était dans une coalition « à deux » avec l’Iran, l’autre soutien de Bachar al-Assad. Et que sa contribution serait en revanche précieuse et décisive. La Russie est même la « bienvenue » pour participer à « notre coalition » .« Si la Russie redirige ses efforts contre Daech a déclaré Obama, le potentiel d’erreurs (comme le grave incident d’hier avec la Turquie) et d’escalade serait bien moindre. » Une façon de dire à Poutine qu’à force de raser les frontières des pays de l’Otan (comme c’est aussi le cas en Mer du Nord, en Baltique et même dans la Manche), ce type d’incident peut vite arriver ! On sentait hier l’équilibre délicat découlant du fait que la Syrie est frontalière d’un membre essentiel de l’Otan, malgré les lourdes ambiguïtés d’Ankara dans la lutte contre Daech.

Consolider les forces présentes au sol

Pour Obama et Hollande, le sort d’Assad est en fait tracé. Si une transition politique doit être négociée en Syrie, il est exclu que l’actuel président puisse se maintenir au pouvoir. « La Syrie s’est aujourd’hui décomposée » , a admis Obama. Et François Hollande n’a pas caché « l’impasse » dans laquelle se trouve la communauté internationale. Mais le président américain a aussi ajouté la volonté franco-américaine de « consolider les factions actives au sol » . Autrement dit, l’opposition sunnite à Bachar : « Un processus long, mais possible », a ajouté Obama. Dans sa navette diplomatique, François Hollande est ainsi reparti de Washington avec deux mandats. Convaincre Poutine, demain à Moscou, de cesser de concentrer son feu sur les groupes soutenus par les Occidentaux, de réorienter ses frappes contre Daech et de rejoindre ainsi les objectifs de la coalition en place. Lors de son périple russe, le président français parlera également de la coordination des forces aéronavales russes et françaises en Méditerranée orientale. Le second point, évoqué hier à deux reprises par Obama durant la conférence de presse, concerne le PNR, le système de contrôle et de fichage des passagers aériens (lire cidessous). Hollande en parlera, dès ce soir, à l’Allemande Angela Merkel, et jeudi à l’Italien Matteo Renzi. Article de Laurent MARCHAND.

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