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Jours tranquilles à Paris
14 juillet 2016

Pays d'Auray : Et l’arrivée du train transforma l’économie locale

De la façade maritime du pays d’Auray et de l’attractivité de ses ports découle une intense vie économique.« La pêche y est primordiale, elle est le vecteur principal de l’activité. Elle enrôle la majeure partie de la population masculine en âge de naviguer », explique Michel Perrin. Le fruit de leur travail alimente les conserveries. Les équipementiers de navires (voiliers, cordiers, forgerons, ferblantiers…) sont présents dans tous les ports.« Belle-Ile supplante Auray dans le domaine de la construction navale après 1860, domaine où ses chantiers reçoivent l’appoint non négligeable de ceux d’Étel, Carnac et Saint-Goustan », précise Michel Le Leuch. Quiberon reste un site remarquable de la pêche où la sardine, dite le « poisson bleu », prolifère. La configuration géographique de la presqu’île entrave cependant le développement des « presses », ces ateliers où les sardines fraîches salées sont pressées et conditionnées en fûts.

L’arrivée du train

La commercialisation est essentiellement assurée par la mer… jusqu’à la création, en 1882, de la ligne de chemin de fer Auray-Quiberon.« Elle va faciliter la venue de la main-d’œuvre, surtout féminine, des quatorze conserveries implantées après 1850 autour de Port-Maria, qui devient premier port sardinier de France », indique Michel Le Leuch. Saint-Cado, où s’implantent des presses dès 1647, est le premier port sardinier de la rivière d’Étel.« Un nouveau port plus proche de l’embouchure de la Ria que celui de SaintCado naît au début du XIXe siècle, Intel, qui deviendra Etel, relate Michel Perrin.La famille Soymié y installe ses presses dès 1805. » À la fin des années 1870, Étel compte 12 conserveries, Quiberon et la presqu’île 14, Le Palais 8 et Sauzon 3.

Le tourisme naissant

L’arrivée du chemin de fer à Auray signe aussi le début d’une économie touristique.« L’existence depuis 1871 d’une desserte maritime régulière Auray-Le Palais, la prolongation de la ligne de la Cie d’Orléans vers Quiberon, l’inscription des alignements de Carnac au titre des monuments historiques en 1889, la venue de Sarah Bernhardt à BelleIle en 1894, ouvrent la voie à la fréquentation touristique du pays d’Auray, où naissent des stations balnéaires, à Carnac et Quiberon », souligne Michel Le Leuch.

L’ostréiculture

À la fin du XIXe siècle, l’ostréiculture devient un gros pourvoyeur d’emplois.« La baie de Quiberon en est le berceau en Bretagne sud, indique Michel Perrin.La culture de l’huître prospère dès les premières années 1890 en rivière d’Étel, d’Auray, à Crac’h, Saint-Philibert, La Trinité, Le Po en Carnac, Plouharnel, Kerhostin et dans le golfe du Morbihan (Locmariaquer). » D’autres activités offrent aux populations du littoral travail et subsistance :« les viviers à crustacés de Saint-Pierre-Quiberon, approvisionnés par le cabotage langoustier de 1882 à 1915 ; le ramassage du goémon sur les grèves, qui alimente l’usine à soude de SaintPierre-Quiberon (1862-1882) et les fours à iode de Hoëdic (1885), les moulins à marée, les marais salants de La Trinité-sur-Mer et Carnac. Et aussi les vignobles de Kerdelhir (près de La Trinité) et de CarnacPlage », détaille Michel Le Leuch.

etel autrefois

Etel autrefois

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